Réunis en assemblée générale hier soir, 59 membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus Duplessis-CSN (STTAD-CSN) ont rejeté les offres patronales dans une proportion de 92 %. Ils ont également décidé à l’unanimité d’entreprendre une tournée des députés de Laval afin de leur décrire leurs conditions de travail, de réclamer le comité d’évaluation de leur emploi attendu depuis près d’un an, de dénoncer le manque de transparence de la Commission scolaire de Laval (CSDL) et de manifester ce matin devant les bureaux de cette dernière. Rappelons que l’employeur refuse toujours de dévoiler les éléments du contrat le liant à la commission scolaire et que celle-ci a rejeté une demande syndicale en ce sens en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. La cause devait être entendue hier, mais a été remise au 7 novembre. « En conformité avec la position de l’employeur, qui refuse de nous donner accès au contrat que le lie à la CSDL, cette dernière utilise des fonds publics en retenant les services d’un avocat pour empêcher le syndicat d’avoir légitimement accès à des documents publics. Ironiquement, la remise d’hier, qui nous prive de l’information à laquelle nous avons droit, arrive en pleine semaine du droit à l’information », de dénoncer Micheline Bastien, présidente du syndicat. « Comme bien des membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN), les travailleuses et les travailleurs ici présents se sont syndiqués afin d’obtenir de meilleures conditions de travail. Or, pour y arriver, nous avons toujours demandé accès à ces contrats. Ceux-ci nous permettent de vérifier les allégations des employeurs relativement à leur situation financière, en plus de pouvoir exposer le sous-financement chronique du secteur au sein duquel nous travaillons », de préciser Jacques Forgues, président du STS. « Ce matin, nous sommes venus appuyer les membres du STTAD-CSN qui ont décidé de manifester leur colère devant les bureaux de la CSDL. Nous savons très bien que leurs demandes salariales sont légitimes et c’est en ce sens que nous poursuivons notre lutte pour obtenir le comité qui procédera à l’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur de transport scolaire », de conclure Yvon Godin, vice-président de la FEESP-CSN. Rappelons également que le syndicat représentant le groupe de travailleurs est accrédité depuis avril 2011. Le 18 septembre dernier, le syndicat a reçu le mandat de mettre en œuvre tous les moyens de pression nécessaires, y compris la grève à exercer au moment jugé opportun, pour arriver à conclure une première convention collective avec leur employeur. Les syndiqués desservent le territoire de la Commission scolaire de Laval et ils transportent environ 4000 élèves chaque jour. Advenant une grève, le syndicat s’engage à avertir les parents au moins 72 heures à l’avance. Le STTAD-CSN regroupe 80 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Fédération : Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)
Possibilité de grève dans le transport scolaire
Les quelque 80 membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus Duplessis-CSN (STTAD-CSN) pourraient déclencher un arrêt de travail sous peu. Réunis en assemblée générale à Laval, ils ont convenu, hier soir, de mettre en œuvre tous les moyens de pression nécessaires, y compris la grève, pour en arriver à conclure un premier contrat de travail avec leur employeur. C’est dans une proportion de 94 % que ce mandat a été confié au syndicat. Le syndicat représentant le groupe de travailleurs est accrédité depuis avril 2011. Les négociations ont débuté depuis près d’un an et se déroulent toujours en ce moment en présence d’un conciliateur du ministère du Travail. La question des salaires est au cœur du litige. Les chauffeurs demandent de voir leur taux horaire revalorisé, en fonction du type de véhicule qu’ils conduisent. De plus, l’employeur refuse de dévoiler les éléments du contrat le liant à la commission scolaire et celle-ci a refusé une demande syndicale en ce sens en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. La cause sera entendue par les tribunaux le 26 septembre. Les syndiqués desservent le territoire de la Commission scolaire de Laval. Ils transportent environ 4000 élèves chaque jour. Advenant une grève, le syndicat s’engage à avertir les parents au moins 72 heures à l’avance. Le STTAD-CSN regroupe 80 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Une délégation de la FEESP-CSN au bureau de la ministre Courchesne
Ce matin, une délégation du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP) a rencontré une attachée politique de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), Michelle Courchesne. Cette rencontre avait pour objectif de rappeler à la ministre l’état de la situation dans le transport scolaire au Québec. Dans un premier temps, la délégation a tenu à signaler à madame Courchesne, qui connaît très bien le dossier, que le STS attend toujours la mise sur pied du comité de travail qui procédera à l’exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur de transport scolaire sur la base d’emplois comparables. Le 18 avril dernier, lors des débats entourant l’étude des crédits budgétaires 2012-2013 du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, avait questionné l’ex-ministre Line Beauchamp sur le sujet et celle-ci avait précisé qu’elle allait procéder sous peu à la création de ce comité. « Appuyés par la détermination des membres du STS, nous talonnions madame Beauchamp depuis le mois de janvier dernier. Ce matin, nous avons remis à la ministre Courchesne près de 25 000 accroche portes destinés aux électeurs de sa prédécesseur pour être certain qu’elle comprenne bien l’impatience et la colère de nos membres. Nous sommes d’ailleurs mobilisés et prêt à interpeller les électeurs de la circonscription de Fabre », de préciser Jacques Forgues, président du STS. Lors de la rencontre, le second sujet abordé touchait à ce que les travailleuses et les travailleurs du STS nomment les « clauses indésirables ». « Lors de notre congrès qui a pris fin vendredi dernier, nous avons adopté une question de privilège demandant à la FEESP et à la CSN de faire pression sur le gouvernement pour qu’il exige des commissions scolaires qu’elles éliminent la clause d’annulation qui s’applique après un nombre précis de jours de grève ainsi que celle qui oblige les transporteurs à déposer à la commission scolaire une convention collective en vigueur pour la durée du contrat de transport. Ces clauses inacceptables attaquent directement le droit de grève et le droit de négociation et elles doivent être dénoncées. Nous avons donc fait part à la ministre de notre ferme intention d’en découdre avec celles-ci et d’organiser une campagne publique à cet égard », de conclure Yvon Godin, vice-président de la FEESP. Le Secteur transport scolaire de la FEESP rassemble plus de 3000 travailleuses et travailleurs. La FEESP compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Un exemple flagrant de financement nettement insuffisant
Le 20 mars dernier, en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Auger Métropolitain – CSN (STTAAM) ont accepté, par une majorité de 81 %, au cours d’un scrutin secret, l’entente intervenue récemment avec l’employeur, Veolia Transdev Canada. L’entente adoptée prévoit une maigre augmentation des salaires de l’ordre de 0,75 $, celle-ci faisant passer le taux horaire de 9,65 à 10,40 $, rétroactivement au 1er juillet 2011. Précisons que, lors de la négociation, l’employeur a dévoilé des renseignements comptables à la firme MCE Conseils dans le but de permettre au syndicat de valider les budgets dont celui-ci dispose annuellement. À la lumière de cette expertise, le syndicat a constaté le sous-financement de cette branche du Secteur transport scolaire (STS). Le syndicat a donc accepté cette entente à contrecœur, sous diverses menaces de l’employeur allant de la vente pure et simple de l’entreprise à sa fermeture. À l’issue de la négociation, le STTAAM a réussi à obtenir une échéance de sa convention collective au 30 juin 2013, un des objectifs importants de la plate-forme de négociation coordonnée du STS de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP). Évaluation de l’emploi « Nous sommes très fiers d’avoir atteint l’objectif concernant l’échéance de la convention collective. Par contre, nous sommes terriblement déçus d’avoir à négocier de tels salaires. À 10,40 $ l’heure, nous recevrons, dès le 1er mai, à peine 0,50 $ de plus que le salaire minimum, ce qui est nettement insuffisant. Nous militons donc pour la mise sur pied rapide du comité qui procédera à l’évaluation de notre emploi pour enfin quantifier la valeur de celui-ci », de déclarer Mme Aline Roy, présidente du STTAAM. Rappelons qu’en attendant la mise sur pied de ce comité, le STS cherche à ce que 50 % du contrat que les transporteurs signent avec les commissions scolaires, soit consacré au versement des salaires. Même si le STTAAM se félicite d’avoir presque atteint cette cible, celle-ci expose cruellement le sous-financement dont sont victimes les conductrices et les conducteurs de berlines, ces fourgonnettes comptant un maximum de huit places par véhicule. « Le gouvernement verse un montant d’environ 54 000 $ par année pour un autobus régulier comptant 72 places. Pour une berline, le gouvernement verse approximativement 29 700 $ annuellement. Si nous prenons une proportion de 50 % de ces deux montants, nous comprenons immédiatement d’où provient cette disparité de traitement salarial, une représentant 27 000 $, et l’autre, seulement 14 850 $. Voilà donc pourquoi nous réclamons un salaire décent, et ce, peu importe la grandeur du véhicule utilisé dans le transport scolaire. La mise en place du comité qui procédera à l’évaluation de l’emploi constitue donc la solution pour éventuellement régler cette disparité », de conclure Yvon Godin, vice-président de la FEESP. « Chaque jour, nous conduisons, en berline, des enfants handicapés de leur demeure vers leur milieu scolaire. Alors que pour les conducteurs du transport régulier du STS, cette proportion de 50 % du contrat permet le versement de salaires horaires avoisinant les 20 $ l’heure, ce même 50 % nous impose un taux représentant la moitié de ce que des travailleuses et des travailleurs équivalents reçoivent. Pourtant, nous donnons nous aussi notre 100 %, et ce, à tous les jours où nous prenons soin des enfants que nous transportons », d’ajouter Mme Roy. Le STTAAM regroupe environ 112 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres dans le domaine des services publics et parapublics.
Le Front commun demande la révision du mode de financement du régime
– À l’occasion des auditions publiques relatives aux résultats de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de possibles hausses de cotisations concernant notamment, le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) ont été évoquées. Soulignons d’entrée de jeu que la Caisse du régime est toujours en mesure d’assurer le respect de toutes ses obligations et de soutenir toutes les conditions actuelles du régime. Cette situation illustre toutefois clairement la nécessité de revoir le mode de financement du régime, dès maintenant. Le Front commun, qui représente plus de 80 % des cotisantes et cotisants, a déjà demandé au gouvernement de revoir le mode de financement du Régime pour le mettre à l’abri d’augmentations ou de variations trop importantes du taux de cotisation, tout en assurant une meilleure sécurité des prestations. Ces modifications doivent viser à maintenir, au fil des ans, un taux de cotisation le plus stable possible pour des avantages semblables. Les porte-parole syndicaux sont en attente d’une réponse et indiquent qu’ils sont prêts à y travailler. Des travaux techniques se sont déroulés récemment en comité de retraite, mais il revient maintenant aux parties négociantes, c’est-à-dire les représentants syndicaux et gouvernementaux, de disposer de la question. Rappelons que le taux de cotisation du RREGOP est déterminé en fonction des évaluations actuarielles qui seront déposées en octobre 2010. Les organisations syndicales, présentement en consultation auprès de leurs membres en vue du renouvellement des conventions collectives des employés de l’État, réitèrent donc leur requête au gouvernement et l’enjoignent d’entreprendre officiellement les travaux au sujet du RREGOP. Le Front commun représente 475 000 employées et employés des secteurs public et parapublic. Il est composé du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
Front commun syndical historique de 475 000 employées et employés de l’État
Les organisations syndicales des secteurs public et parapublic, regroupant 475 000 travailleuses et travailleurs, s’unissent au sein d’un front commun historique. Ce matin, les représentants de ces organisations ont signé un protocole de fonctionnement en Front commun pour négocier avec l’État le renouvellement de leurs conventions collectives ainsi qu’une entente de non-maraudage. Le décret prendra fin le 31 mars 2010. La création du Front commun, qui regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), a été rendue publique ce matin en conférence de presse par les porte-parole des organisations, Réjean Parent du SISP, Claudette Carbonneau de la CSN et Michel Arsenault de la FTQ. Un rapport de force augmenté « À l’approche d’une nouvelle ronde de négociations dans les secteurs public et parapublic, les 475 000 membres que nous représentons ont souhaité l’unification des forces syndicales au sein d’un front commun unique. Nous n’avons pas oublié la fin abrupte des dernières négociations, en décembre 2005, avec l’adoption sous le bâillon d’une loi spéciale imposant les conditions de travail aux employés de l’État et nous ne voulons pas revivre un tel événement », affirme le porte-parole du SISP, Réjean Parent. Dans ce contexte, les organisations ont d’ailleurs convenu de ne pas susciter de changement d’allégeance syndicale entre leurs membres respectifs au cours de l’été prochain afin de concentrer toutes leurs énergies sur le renouvellement des conventions collectives. Une approche différente de négociation En fin d’avant-midi, les négociateurs syndicaux rencontreront le Conseil du trésor et lui signifieront leur volonté d’adopter une approche différente pour cette prochaine négociation. Ils demandent au gouvernement d’adopter un échéancier raccourci, incluant une démarche de « pré-négociation » dès ce printemps, afin d’en arriver à un règlement d’ici avril 2010. « Afin de donner toutes les chances à la négociation, nous souhaitons commencer rapidement les travaux et les concentrer autour de quelques enjeux majeurs qui peuvent être réglés de façon satisfaisante dans des délais les plus courts possible. Nous invitons le gouvernement à saisir cette occasion pour trouver des solutions, avec nous, aux problèmes que vivent nos services publics », a expliqué la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau. Des mythes qu’il faut détruire Le retard salarial constaté entre les employés des secteurs public et parapublic et les autres salariés du Québec est un obstacle important à leur fonctionnement optimal et à leur développement. En 2008, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) estimait ce retard à 7,7 % en moyenne par rapport à l’ensemble des salariés du Québec et à 5,2 % par rapport au secteur privé. « Il y a trente ans, plusieurs travailleurs du secteur privé enviaient leurs collègues du secteur public. Aujourd’hui, les conditions de travail et les salaires se sont tellement détériorés que le gouvernement peine à recruter et à garder son personnel. Ce n’est pas un vol de réclamer sa juste part », a déclaré le président de la FTQ, Michel Arsenault. Par ailleurs, il faut savoir que la sécurité d’emploi mur à mur des employés de l’État est un mythe. Seulement 64 % des salariés sont des réguliers, que ce soit à temps plein (les trois quarts), ou à temps partiel (un quart), alors que 36 % sont sur appel, occasionnels ou temporaires et n’ont donc aucune sécurité d’emploi. Mise en garde au gouvernement Dans un autre ordre d’idées, les porte-parole du Front commun ont prévenu le gouvernement que les services publics et les conditions de travail des personnes qui les dispensent ne doivent pas faire les frais de la crise. Au contraire, la crise révèle à quel point nos services publics constituent le meilleur rempart contre l’appauvrissement de la population. Investir dans les services publics, à ce moment-ci, doit être considéré comme un investissement des plus rentables pour relancer l’économie. Ils soutiennent que le demi-million de membres qu’ils représentent fera preuve de la détermination et de la solidarité nécessaires pour amener le gouvernement à négocier avec diligence et de bonne foi. Les signataires des ententes Il faut noter la présence des autres signataires des protocoles, soit les présidentes et les présidents des organisations regroupées au sein du SISP, Lina Bonamie, de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Lucie Martineau, du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Dominique Verreault, de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et Gilles Dussault, président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ). Étaient également présents, les représentants des quatre fédérations de la CSN, soit Francine Lévesque, présidente de la FSSS, Ginette Guérin, présidente de la FEESP, Ronald Cameron, président de la FNEEQ, et Michel Tremblay, président de la FP, des quatre syndicats du secteur public de la FTQ, soit Michel Poirier, président du SCFP, Daniel Boyer, président du SQEES, Raymond Larcher, président de l’UES-800 et Serge Cadieux, président du SEPB ainsi que de certaines fédérations de la CSQ, soit Manon Bernard, présidente de la FSE, Diane Cinq-Mars, présidente de la FPSS, Mario Beauchemin, président de la FEC, Jacques Pétrin, vice-président de la FPSES. Site du secteur public de la CSN >>