L’école publique : richesse collective menacée par l’austérité

En cette sixième édition de la Semaine pour l’école publique, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à souligner le rôle déterminant de l’école publique, grâce à laquelle plus d’un million d’élèves québécois ont accès à une éducation de qualité. Cependant, celle-ci est plus que jamais menacée par l’idéologie prônée par le gouvernement de Philippe Couillard.

« Les gestes que nous posons aujourd’hui ont des répercussions importantes pour la suite des choses. Dans cette ère d’austérité imposée par le gouvernement Couillard, l’école publique est fragilisée par l’annonce de multiples compressions, alors qu’elle souffre depuis plusieurs années d’un sous-financement qui affecte directement les services aux élèves de même que les infrastructures dans lesquelles est prodiguée l’éducation », a exprimé d’emblée Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier de l’éducation. Les compressions annoncées affecteront de plein fouet les conditions d’apprentissage des élèves ainsi que les conditions de travail du personnel. « On a vu comment les coupes imposées récemment affectent l’aide aux devoirs, l’aide alimentaire, l’achat de livres, le soutien aux élèves en difficultés, etc. C’est un affront de prétendre que les services à la population ne sont pas touchés » dénonce Mme De Sève.

Qui plus est, le ministre Bolduc laisse planer une incertitude malsaine sur l’avenir du système d’éducation. « Le ministre Bolduc n’est en rien rassurant lorsqu’il affirme que “tout est sur la table”. Il semble maintenant vouloir remettre en cause l’existence même des commissions scolaires », de souligner madame De Sève

Le système éducatif forme un continuum : dès la petite enfance, les services de garde éducatifs en CPE et en milieu familial permettent de poser les premiers jalons vers la réussite scolaire. Par la suite, les écoles publiques doivent avoir les moyens nécessaires pour répondre aux élèves ayant des besoins spécifiques et permettre la réussite du plus grand nombre, afin de favoriser l’égalité des chances. Il importe également de mettre fin à la sélection des élèves en fonction de leurs résultats scolaires en ce qui concerne les projets éducatifs, et ce, tant dans les écoles privées que dans les écoles publiques.

« L’école publique est un acquis formidable et elle doit recevoir tout le soutien nécessaire de l’État. Couper dans l’éducation c’est faire des économies aberrantes » conclut Véronique de Sève.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN, de la FEESP-CSN et de la FP-CSN

La CSN est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. Elle regroupe trois fédérations du réseau de l’éducation, soit la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

Le personnel de soutien : présent partout, pour tous

Dans toutes les régions du Québec, on célèbre aujourd’hui la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. C’est sur le thème Le personnel de soutien : présent partout, pour tous, que se tiendront les activités de la seizième édition de cette journée, instaurée en 1999 par des syndicats de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Par ce nouveau thème, la FEESP souhaite rappeler que, quotidiennement, des milliers de femmes et d’hommes sont à pied d’œuvre pour effectuer des milliers de tâches essentielles au bon fonctionnement des commissions scolaires, des cégeps, des collèges privés et des universités du Québec.

Cette journée spéciale se veut habituellement une occasion de souligner, de façon festive, la rigueur, la compétence et l’engagement des employé-es de soutien du réseau de l’éducation. Mais cette année, avec les mesures d’austérité budgétaire mises de l’avant par le gouvernement de Philippe Couillard, le cœur est moins à la fête. « Avec la liste de compressions annoncées qui s’allonge de jour en jour, tout le personnel des établissements d’éducation vit avec l’inquiétude de ne plus pouvoir offrir des services de qualité. La pression sur les travailleuses et les travailleurs, déjà surchargés, devient intenable. Dans ce contexte, il est impératif de rappeler que les membres du personnel de soutien constituent une ressource indispensable à la réussite éducative des élèves. » affirment d’une même voix Johanne Cadieux et Danielle Beaulieu, respectivement présidente des secteurs Soutien cégeps et Soutien scolaire de la FEESP.

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire et les services de garde, ils occupent des emplois variés et agissent comme personnes-ressources, tant auprès des enseignants que des élèves.

« Le gouvernement nous interpelle sur les gains de productivité à réaliser dans les réseaux publics. Du côté du soutien en éducation, la réponse passe entre autres par la reconnaissance de l’expertise de celles et ceux qui sont sur le terrain au quotidien. Au cours des dernières années, la FEESP a répertorié plusieurs expériences de sous-traitance de services offerts dans les établissements d’éducation. Les résultats de ces expériences sont loin d’être positifs et laissent entrevoir que la sous-traitance chez nous n’entraîne aucune économie et mène souvent à une perte d’efficience. » ajoute Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP. Elle conclut en citant l’exemple des ouvriers spécialisés « Avec un retard salarial de 34 % par rapport à leurs collègues du privé, les ouvriers finissent par choisir de quitter le réseau public. Cela amène une situation de pénurie qui oblige les établissements à faire appel à des agences qui viennent faire le travail à coûts plus élevés. »

La FEESP-CSN représente près de 30 000 membres dans 33 commissions scolaires, près de 4 000 membres dans 34 cégeps, plus de 200 membres œuvrant dans les établissements d’enseignement privés et environ 640 membres à l’Université Concordia. Ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent dans trois secteurs d’activité distincts, soient les secteurs administratif, technique et ouvrier. Ils sont présents à l’accueil, à la bibliothèque, dans l’adaptation scolaire, dans les services de garde, en entretien ménager, etc.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Quant à la CSN, elle compte plus de 300 000 membres de tous les secteurs d’activité.

De nouveau, les familles sont attaquées de plein fouet par les mesures d’austérité de Philippe Couillard

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) déplore les compressions budgétaires annoncées, qui frapperont les services de garde en milieu scolaire et auront des conséquences néfastes sur les services aux élèves.

« Par les compressions dans les budgets des services de garde en milieu scolaire et la hausse de la tarification demandée aux parents, Philippe Couillard et son gouvernement s’attaquent à nouveau aux mesures de soutien familiale, remettent en question la conciliation des responsabilités professionnelles et familiales et mettent à mal le développement des enfants et l’égalité des chances », fustige Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. « Au final, les familles verront leur fardeau financier augmenter, sans pour autant obtenir de meilleurs services, puisque l’on coupe en même temps dans le programme », se désole la dirigeante syndicale.

« Déjà que les parents font leur part en contribuant à plus de 55 % aux services de garde offerts en milieu scolaire, les mesures d’austérité vont directement diminuer le nombre d’activités ou de sorties des élèves ou, pire encore, risquer de stigmatiser encore plus les enfants de familles à faible revenu, qui ne pourront plus y participer », décrie Marjolaine Côté, vice-présidente de la Fédération des employées et des employés des services publics.

La CSN demande depuis longtemps de reconnaître les services de garde en milieu scolaire comme service complémentaire à l’article 5 du Régime pédagogique de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire et de l’enseignement secondaire et qu’à ce titre, ils soient gratuits, conformément à l’article 3 de la Loi sur l’instruction publique.

Grande marche à Montréal contre le projet de loi 3

Ce samedi en milieu de journée, plus de 50 000 manifestants ont défilé au centre-ville de Montréal contre le projet de loi 3 du gouvernement Couillard. Syndiqués et non-syndiqués, jeunes, aînés, familles ont réclamé le droit à une retraite décente pour tous. Ensemble, ils ont dénoncé les conséquences du projet de loi, notamment l’appauvrissement des aînés et le reniement des contrats signés.

La manifestation s’est mise en branle à midi au parc La Fontaine pour se diriger vers le bureau du premier ministre Couillard sur l’avenue McGill College. L’événement était organisé par la Coalition syndicale pour la libre négociation, qui représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec : cols blancs, cols bleus, policiers, pompiers, professionnels et employés de sociétés de transport.

La Coalition réitère que les régimes de retraite des municipalités sont globalement en bonne santé financière. Là où des difficultés persistent, les syndicats sont prêts à continuer le processus déjà enclenché pour négocier des mesures de contrôle des coûts.

« Le grand rassemblement d’aujourd’hui démontre que la grogne prend de l’ampleur. Nous mettons en garde le gouvernement Couillard contre un gâchis annoncé. Le projet de loi 3 aurait des conséquences incalculables sur le climat de travail et les négociations futures dans les municipalités, de même que sur le climat social en général. Pourtant, les nombreuses ententes conclues à ce jour font la démonstration que nous sommes déjà en mode solutions. Le gouvernement est à la croisée des chemins : il a encore la chance d’emprunter la voie du compromis et de l’apaisement », a lancé Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Nous sommes très inquiets face à l’attitude du gouvernement qui prétend vouloir établir un dialogue social, mais qui se braque devant toutes tentatives de discussions franches et de solutions alternatives. Québec devrait s’occuper de la vaste majorité de la population qui n’a pas de régime de retraite à prestations déterminées au lieu de s’attaquer aux travailleurs et aux retraités », a réclamé Daniel Boyer, président de la FTQ.

« Philippe Couillard parlait durant les élections de réconciliation nationale et de dialogue social et nous arrive avec le projet de loi 3 qui s’en prend sans vergogne à la rémunération et aux conditions de tous les travailleurs municipaux. Celui-ci est la première étape des nombreuses mesures d’austérité annoncées par les libéraux qui vont nous toucher directement. Nous allons combattre sur tous les fronts possibles pour les empêcher de se livrer à ce saccage », a dénoncé Jacques Létourneau, président de la CSN.

La Coalition regroupe plus de 65 000 cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Ses revendications sont expliquées sur le site librenego.com

Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Les 7000 employé-es encore plus inquiets pour l’avenir de l’école montréalaise

Les syndicats représentant près de 7000 employé-es du personnel non enseignant de la CSDM se montrent très inquiets pour l’avenir de l’école montréalaise. En effet, à l’occasion de l’assemblée des commissaires tenue hier soir, des compressions budgétaires ont encore été décrétées, enfonçant ainsi dans le marasme le réseau scolaire, déjà aux prises avec un sous-financement et des compressions à répétition qui affectent directement les services aux élèves depuis des années.

« Nous sommes déçus de constater que les commissaires ont fait volte-face et ont acquiescé en grande partie à la commande politique et idéologique du ministre de l’Éducation et du ministre des Finances. La semaine dernière, la présidente de la CSDM avait plutôt indiqué vouloir mettre son pied à terre et refuser les compressions additionnelles de 9 millions », se désole d’entrée de jeu Charles Allen, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN). « Il n’y a plus rien à couper, la chair autour de l’os n’existe plus, il ne reste que l’os! Ainsi, parce que la CSDM est la plus grande commission scolaire du Québec, celle qui compte le plus d’élèves défavorisés, le plus d’élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage et le plus d’élèves allophones. Ces élèves ont besoin de services particuliers. Or, ces compressions additionnelles d’au moins 3,6 millions que l’on impose viendront directement sabrer ces services, ce qui est inacceptable », proteste Charles Allen.

L’annonce de la vente d’immeubles est bien accueillie par les leaders syndicaux, mais soulève plusieurs questionnements. « On prend quatre millions de dollars de la vente des immeubles pour réduire les compressions. C’est bien, mais où ira l’argent résiduel? Cela manque de transparence et de vision pour la suite des choses », se questionne Sylvain Paré, président de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN). Rappelons que la CSDM dispose d’un parc immobilier beaucoup plus âgé que partout au Québec, qui a souffert des compressions répétées ces dernières années. « La situation est déplorable : il y a un déficit d’entretien qui perdure, qui a occasionné des problèmes de qualité de l’air et qui a des conséquences catastrophiques sur la santé des élèves et du personnel. Assez, c’est assez! » fustige Sylvain Paré.

Les représentants syndicaux s’interrogent sur le choix du moment pour faire cette annonce, faite à un jour du déclenchement des élections scolaires. « On veut ménager la chèvre et le chou : accepter la commande idéologique de compressions additionnelles du ministre de l’Éducation, tout en tentant de dire du bout des lèvres que cela ne convient pas », décrie Normand Viau, président du Syndicat national des employées et des employés de la commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) « Et pendant qu’on impose ces coupes insensées et que l’on maintient le sous-financement de la CSDM, le ministre de l’Éducation maintient le financement public aux écoles privées. C’est indécent! » s’indigne Normand Viau.

« Les mesures de redressement imposées par ces compressions additionnelles précarisent tout le monde, tant au niveau des besoins pédagogiques qu’à celui de la santé, et hypothèquent de plein fouet les citoyens montréalais de demain », de conclure les trois leaders syndicaux.

À propos de l’APPA-CSN, l’ACEDM-CSN et le SNEE-CSN

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) et le Syndicat national des employées et des employés de la Commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) représentent près de 7000 travailleuses et travailleurs pour les catégories d’emplois administratifs, techniques, para techniques, d’adaptation scolaire, des services de garde et de surveillance de dîner, de même que les concierges ainsi que toutes les personnes salariées des services d’entretien ménager et d’entretien physique, du transport et des cafétérias de la CSDM.

La CSN invite ses membres et la population à participer massivement à la grande marche contre le projet de loi 3

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, invite les membres de la CSN et l’ensemble de la population à se joindre à la grande marche du samedi 20 septembre afin de dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement, dont le projet de loi 3 n’est qu’un avant-goût. Jacques Létourneau prendra part à cette importante manifestation qui représente la première occasion de dénoncer haut et fort les politiques annoncées.

« Le gouvernement se prépare à sabrer délibérément les acquis de tous les citoyens, de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du Québec, explique-t-il. Nous devons absolument nous mobiliser en grand nombre pour les empêcher d’aller de l’avant avec leur réforme des régimes de retraite et leurs compressions tous azimuts, car nous allons toutes et tous en être directement affectés. Rassemblons-nous samedi prochain dès 11 h au parc La Fontaine pour protester ensemble et dire non à l’austérité libérale. »

Quoi : Grande marche contre le projet de loi 3 sur les régimes de retraite du secteur municipal

Où : Parc La Fontaine à Montréal

Quand : Le 20 septembre, de 11 h à 14 h

Des échanges « prévisibles et inquiétants » avec le Conseil du trésor

Au sortir de leur rencontre avec le président du Conseil du trésor, les représentants du Front commun ont qualifié de « prévisibles et inquiétants » les échanges qu’ils ont eus avec Martin Coiteux et les ministres Gaétan Barrette et Yves Bolduc.

« Nous n’avons rien appris de neuf quant à l’orientation économique du gouvernement, affirme Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous sommes inquiets quant aux cibles budgétaires, aux politiques d’austérité qu’il entend mettre en place et au refus de se doter des marges de manœuvre nécessaires. Mais nous nous entendons sur une chose : nous avons une obligation mutuelle de convenir de nouvelles conventions collectives pour les 530 000 employés de l’État. De notre côté, nous allons consacrer toutes nos énergies à cela au cours des prochains mois afin que les négociations se déroulent dans un climat constructif et de bonne foi. »

Les représentantes et les représentants du Front commun ont profité de la rencontre pour rappeler à M. Coiteux les problèmes criants que nous vivons dans le secteur public. En raison de la dégradation des conditions de travail et du retard salarial grandissant avec les autres employés québécois, le secteur public connaît de plus en plus de difficulté d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. En effet, selon la dernière étude de l’Institut de la statistique du Québec publiée en novembre dernier, les salariés du secteur public québécois accusent un retard de 8,3 % de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des autres travailleuses et travailleurs québécois.

« Les employés du secteur public, à 75 % des femmes, font déjà l’impossible dans un contexte de compressions permanentes, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Pourquoi accepte-t-on qu’elles soient moins bien rémunérées que le reste de la population, alors qu’elles œuvrent au quotidien auprès de nos enfants, de nos aînés et des plus démunis de notre société? »

« Bien sûr que nous sommes conscients de la situation budgétaire du Québec, indique Carolle Dubé, porte-parole du SISP. Mais depuis quelques mois, le gouvernement de M. Couillard ne parle que d’une seule colonne du budget : celle des dépenses. Il est grand temps qu’on regarde celle des revenus! Depuis 20 ans, les nombreuses transformations du régime fiscal québécois ont fait en sorte que l’État se prive annuellement de plus de 4 milliards de dollars. Les organisations membres du Front commun entendent faire valoir, lors des travaux de la Commission sur la fiscalité, que le Québec a les moyens de financer des services publics accessibles et de qualité pour la population, et ce, sans hausser les impôts de la classe moyenne et des moins nantis de notre société. Et nous comptons également profiter de nos prochaines négociations pour nous attaquer aux multiples formes de gaspillage dans les services publics, que ce soit l’intrusion grandissante du secteur privé et la hausse importante du nombre de cadres qui minent l’autonomie professionnelle des membres que nous représentons. »

Rappelons qu’en mai dernier, le Front commun a lancé les consultations des assemblées générales en vue des demandes qui seront portées au gouvernement. Alors que les assemblées ont toujours cours, le Front commun entend déposer ses revendications au Conseil du trésor avant la fin de l’année.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec.

Rapport sur l’évasion : il est temps de passer à l’action

Le syndicat des agents de la paix a suivi avec intérêt la conférence de presse de la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Madame Lise Thériault, à la suite du dépôt du rapport d’enquête de Me Marc Bouchard, mandaté par le gouvernement pour faire la lumière sur la spectaculaire évasion à l’établissement de Québec ainsi que sur celle survenue à Saint-Jérôme en 2013.

N’ayant pas pris connaissance du rapport de Me Bouchard dans son intégralité, le syndicat ne peut commenter ce sujet. Toutefois, les propos de la ministre Thériault concernant la sécurité sont partagés par le syndicat et à cet effet, un comité mixte, composé des représentants de l’employeur et du syndicat, a été formé récemment pour discuter de nombreux sujets reliés à la sécurité en milieu carcéral. « L’heure est maintenant venue de passer à l’action et de prendre les moyens nécessaires pour assurer une sécurité adéquate dans nos établissements carcéraux », affirme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN).

Les travaux du comité ont débuté cet été et le syndicat est convaincu de pouvoir contribuer de façon significative à l’instauration de mesures de sécurités accrues dans les établissements de détention. Les agents des services correctionnels sont en première ligne quand il s’agit de la sécurité, et donc à même de connaître les problèmes qui y sont reliés. La ministre a d’ailleurs informé le syndicat, par l’intermédiaire du personnel de son cabinet, de son intention d’établir une rencontre prochainement, et ce sujet y sera certainement à l’ordre du jour.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Coalition syndicale très inquiète de la tournure des travaux

Au lendemain de la fin des travaux de la commission parlementaire sur le projet de loi 3, la Coalition syndicale pour la libre négociation dresse un bilan gris foncé. Les représentants de la plupart des cols bleus, cols blancs, policiers, pompiers et chauffeurs d’autobus du Québec craignent que le ministre Moreau adopte à toute vitesse le projet de loi sans modification de fond.

Ils rappellent que leurs témoignages établissent que la situation des régimes de retraite du monde municipal est globalement saine. Ils martèlent que la libre négociation a fait ses preuves pour garder les coûts des régimes de retraite à des niveaux acceptables pour les contribuables. Malgré cela, les représentants des employés municipaux ont l’impression de n’avoir pas été entendus par le ministre des Affaires municipales.

« Nous avons démontré plusieurs choses au ministre Moreau. D’abord, qu’une approche “mur à mur”, globalisante et simpliste ne fonctionne pas. Ensuite, que nos régimes sont bien capitalisés dans l’ensemble et que nous agissons avec vigueur pour redresser les quelques régimes qui sont en difficulté. Enfin, que nos membres acceptent des efforts applicables aux déficits passés à condition qu’on ne déchire pas les contrats signés », a mentionné Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Nous nous sommes heurtés à la froideur et à la précipitation d’un ministre dont l’idée semblait déjà faite. Mais nous ne jetons pas l’éponge. Nous allons tout faire pour que le gouvernement Couillard respecte la parole donnée aux retraités et aux employés, entende les maires qui rejettent le “mur à mur” et protège la paix industrielle dans les municipalités », ont conclu Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN, Denis Côté, président de la FPMQ, Ronald Martin, président de l’association des pompiers de Montréal et Yves Francoeur, de la Fraternité des policiers de Montréal.

La Coalition regroupe plus de 65 000 cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Ses revendications sont expliquées sur le site librenego.com

Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

La CSN fait part de ses recommandations

En commission parlementaire aujourd’hui, la CSN a exprimé ses préoccupations au sujet de l’impact de plusieurs dispositions relatives au projet de loi 3 sur les régimes de retraite et a présenté ses recommandations. « Il est faux de dire que le projet de loi vise la bonne santé financière des régimes. Si c’était le cas, pourquoi le gouvernement s’en prendrait-il à tous les régimes en bonne santé? », s’est exclamée Francine Lévesque.

« La vérité est qu’il veut couper dans les conditions de travail des employés municipaux et baisser leur rémunération, a affirmé pour sa part le président de la Fédération des employés et employés de services publics, Denis Marcoux. Ce projet de loi nie l’autonomie des villes et a été fait sur mesure pour satisfaire les maires de Montréal et de Québec. Il porte entrave à la liberté de négocier et décide à l’avance du résultat de la négociation. On ne peut l’accepter d’aucune façon. »

Positions et propositions

Le plafond de 18 % n’a rien à voir avec les déficits, a expliqué d’entrée de jeu Francine Lévesque. « Cette mesure pénalise ceux qui ont collectivement choisi d’épargner et réduit la rémunération des travailleurs, sans compter qu’elle peut être discriminatoire pour les femmes. »

La CSN se positionne également contre le partage 50-50 des déficits futurs, une mesure inéquitable qui impose aux jeunes l’obligation de payer les déficits relatifs aux droits acquis de travailleurs qui les ont précédés. « Il est possible d’alléger le fardeau des rentes des retraités en permettant aux promoteurs des régimes d’acheter les rentes des retraités auprès d’une compagnie d’assurance afin de les garantir », a pour sa part soutenu Denis Marcoux.

Le partage du déficit passé à 50-50 constitue une attaque frontale à la notion même de régime à prestation déterminé, estime la CSN. Il est imposé sans fondement et écarte toute autre solution possible que les parties pourraient vouloir privilégier. « Il permet aux villes de renier leurs ententes passées. Cette façon de faire marche arrière est odieuse », a maintenu Denis Marcoux.

« Nous sommes d’accord avec une restructuration obligatoire en vue de retrouver une capitalisation d’au moins 85 % à condition que ce soit lié à la survie du régime et que la réduction des droits acquis soit compensée pour la valeur des droits perdus », a finalement expliqué Francine Lévesque. Nous demandons en outre un droit de retrait pour les parties qui voudraient négocier en dehors des paramètres de la loi », a-t-elle conclu.

La CSN appuie finalement l’idée du fonds de stabilisation, à la condition qu’il se fasse dans le cadre du renouvellement de la convention collective et que ce fonds soit cohérent avec une nouvelle méthode de financement qui doit faire l’objet d’un consensus entre les parties.

Des centaines de manifestants de la Coalition syndicale devant l’Assemblée nationale

Plusieurs centaines de manifestants de la Coalition syndicale pour la libre négociation se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale ce mercredi midi. Cette nouvelle mobilisation d’envergure marque le début des travaux de la commission parlementaire sur le projet de loi 3 touchant les régimes de retraite du secteur municipal. Les employés municipaux ont scandé leur refus d’un projet de loi radical et inutile qui empoisonne les relations de travail, appauvrirait la classe moyenne et sert à faire oublier les scandales révélés à la commission Charbonneau.

« Nous ne sommes pas les seuls à sonner l’alarme. La plupart des commentateurs constatent que le projet de loi 3 est nettement excessif. Beaucoup de régimes sont en bonne santé financière. Pour ce qui est des régimes en difficulté, nous l’avons prouvé, il est possible de les stabiliser par la voie de la négociation et d’une manière qui convient à tout le monde. Mais nous ne pouvons pas emprunter cette voie du consensus, de la convergence et du compromis si messieurs Couillard et Moreau la bloquent avec une loi », a lancé Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

La Coalition regroupe plus de 65 000 cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Ses revendications sont expliquées sur le site librenego.com

Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Les retraités et leurs leaders historiques manifestent

C’est dans la bonne humeur et le bruit des sifflets que se sont réunis les Retraités de la Coalition syndicale pour la libre négociation ce matin devant le bureau montréalais du premier ministre Philippe Couillard. Appuyés par de nombreux travailleurs encore actifs, ils ont étaient plus de 1000 à dénoncer le projet de loi 3 ainsi que les conséquences que ce projet aurait sur leur qualité de vie en tant que retraités.

Tour à tour, les leaders historiques des syndicats membres de la Coalition ont pris la parole. Parmi eux, Louis Larivière, président du Regroupement des syndicalistes à la retraite, et François Teasdale, président du Réseau Espaces 50+, tous deux représentants des Retraités de la Coalition, ainsi que Michel Bouliane, président des Retraités du 429 et Jacques Jacques Beaudoin, ex-dirigeant du syndicat des employés d’entretien de la STM-CSN, pour qui « le projet de loi 3, c’est renier la parole donnée. C’est renier les ententes conclues. C’est inadmissible et on ne va pas reculer pour faire valoir nos droits! »

Jean Lapierre, ancien président des cols bleus de Montréal, s’est adressé directement au gouvernement en condamnant le projet de loi 3 : « On ne vous laissera pas aplanir par le bas et démolir ce que des décennies de luttes ont construit afin que les générations futures profitent un peu du partage de la richesse! », a-t-il déclaré. « On ne les laissera pas davantage faire reculer la situation, pour en revenir au temps où la classe ouvrière, comme on le disait, vivait dans la pauvreté, pendant que l’écart entre les riches et les ouvriers s’agrandit continuellement », a ajouté M. Lapierre.

Gaston Fauvel, ex-président de l’Association des pompiers de Montréal, y est allé d’une sortie en règle contre les municipalités : « Plus d’une fois, pendant des années, on a cotisé comme de bons garçons à nos caisses de retraite pendant que la ville n’y mettait pas une cenne! », a-t-il lancé.

Yves Prud’homme, ancien président de la Fraternité des policiers de Montréal, a à son tour soulevé la foule avec des explications détaillées sur les efforts déjà faits à travers les décennies pour assurer un financement adéquat des régimes de retraite : « Ces millions-là, jamais ils n’ont été déposés dans notre caisse de retraite comme prévu. Où est passé tout cet argent aujourd’hui? Dans la collusion! », s’est-il exclamé sous les applaudissements des gens présents.

La manifestation s’est terminée par une invitation à toute la population à une grande marche de la Coalition le 20 septembre prochain, au parc Lafontaine, dès midi. Retraités et actifs ont bien l’intention d’y être en grand nombre, accompagnés de leur famille : « Ce n’est que le début des hostilités! », a rappelé Jean Lapierre.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

«Des modifications fondamentales doivent être apportées au projet de loi 3»

Des représentants de la Coalition syndicale pour la libre négociation ont lu ce midi une déclaration commune à l’intention du gouvernement libéral et de son projet de loi 3 sur les régimes de retraite municipaux. Cols blancs, cols bleus, policiers, pompiers, professionnels et employés de sociétés de transport à travers le Québec se sont mobilisés pour assister à cette lecture dans neuf villes du Québec et au bureau montréalais du premier ministre Philippe Couillard.

La déclaration, qui fut ensuite remise aux députés visités, rappelle que de nombreux travailleurs ont « renoncé à des augmentations salariales pour qu’en contrepartie, l’employeur accepte de contribuer à [leurs] régimes. » Il y est aussi précisé qu’« employeurs et syndiqués ont fait des choix historiques en exerçant le droit fondamental à la libre négociation que le gouvernement nie radicalement avec son projet de loi ».

« Le ministre Moreau a décidé de foncer dans le tas, sans aucun discernement, et de s’attaquer à tous les régimes de retraite, y compris aux nombreux régimes qui sont en bonne santé. C’est tout à fait excessif et injustifié », a plaidé le porte-parole de la Coalition, Marc Ranger, en rappelant que le gouvernement prend soin de passer sous silence l’amélioration de la situation financière de plusieurs régimes.

Aux yeux des travailleurs, le projet de loi a été conçu «pour nous refuser cette retraite que nous avons honorablement construite. Voilà qui est terriblement injuste et inéquitable. C’est une rupture de contrat et nous prendrons tous les moyens appropriés pour que nos droits soient protégés», peut-on lire dans la déclaration. Avec ce projet de loi, le gouvernement « remet en question la qualité de vie de milliers de retraités et de futurs retraités. De la sorte, c’est à toutes les générations qu’il s’en prend. Du jamais vu », poursuit-on.

«Des solutions imaginatives existent pour régler les régimes en difficulté et nous voulons continuer à les mettre de l’avant. Contrairement à ce qui est véhiculé par certains élus, nous sommes ouverts à la négociation. Le projet de loi 3, dans sa forme actuelle, coupe toute possibilité d’en arriver à des règlements négociés dans l’avenir», a ajouté Denis Marcoux, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.

La Coalition demande donc aux parlementaires de tout mettre en œuvre pour éviter de se rendre complices d’une si grande injustice et précise qu’un nombre grandissant de maires sont conscients que le projet de loi 3 va trop loin : eux aussi priorisent la négociation. «Les parlementaires doivent empêcher ce gâchis annoncé», conclut-on.

À propos de la coalition

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

La CSN réprouve l’adoption par les jeunes libéraux de la proposition pour l’abolition des cégeps

La CSN réprouve la proposition adoptée par les jeunes libéraux d’abolir les cégeps et invite Philippe Couillard à demeurer ferme concernant la position qu’il a lui-même prise lorsqu’il s’est prononcé contre cette idée lors de la course à la chefferie du parti libéral en 2013.

C’est grâce à ce modèle unique que le Québec vient en tête de liste de la fréquentation postsecondaire chez les jeunes de 24 ans et moins au Canada, rappelle d’entrée de jeu Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. « Les chiffres ne mentent pas : depuis plusieurs années, le Québec a réussi, grâce aux cégeps, à combler son retard par rapport au reste du Canada en matière d’études postsecondaires. Les Québécois sont même les plus nombreux au Canada à entreprendre de telles études », enchaîne la vice-présidente.

Les cégeps représentent un pôle important de développements économique, social et culturel pour bon nombre de régions au Québec, estime pour sa part Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), qui représente le corps enseignant des cégeps. « Ils forment dans différents secteurs des techniciennes et techniciens de haut niveau qui contribuent étroitement au développement des régions. Pour certaines d’entre elles, la fermeture du cégep pourrait être catastrophique » explique-t-elle.

« La cohabitation entre les secteurs technique et préuniversitaire, qui partagent les mêmes cours de formation générale, constitue une passerelle intéressante vers l’université », souligne enfin Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui représente les employé-es de soutien des cégeps. « Beaucoup de jeunes issus de milieux moins favorisés choisissent dans un premier temps de faire une technique et décident par la suite, grâce à cette formation générale commune, de poursuivre des études universitaires », illustre-t-il.

« J’invite Philippe Couillard à se montrer cohérent avec sa propre position. Il faut préserver un modèle qui a fait ses preuves et qui a un rôle à jouer de premier ordre dans le développement du Québec et de ses régions », conclut finalement Véronique De Sève.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN et de la FEESP-CSN La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics.

Hausse du salaire des députés – « Incohérent et inadmissible »

C’est avec consternation que les membres de la Coalition syndicale pour la libre négociation ont pris connaissance hier matin de l’intention du premier ministre Couillard d’augmenter le salaire des députés de l’Assemblée nationale du Québec. « Dans le contexte où le gouvernement s’apprête à imposer des reculs majeurs à l’ensemble des employés municipaux, vouloir augmenter de 46 000 $ le salaire des élus est inadmissible », a déclaré Marc Ranger, porte-parole de la Coalition. « Il est de plus grossier de profiter des vacances estivales pour rendre publique cette information », ajoute-t-il.

Marc Ranger dénonce le double discours du gouvernement qui, d’un côté, demande des sacrifices aux employés du secteur public et de l’autre, accorde aux députés une augmentation de salaire injustifiée et disproportionnée. « C’est un affront direct aux retraités à qui le gouvernement impose une coupure de leur prestation de retraite. C’est un affront direct aux dizaines de milliers d’employés municipaux visés par le projet de loi 3 qui veut modifier rétroactivement leur régime de retraite », affirme M. Ranger.

De plus, la Coalition trouve insultant de voir que le premier ministre affirme qu’il faut adopter une approche globale pour l’ensemble des conditions de travail quand on parle de la rémunération des élus, alors qu’il n’en est pas question en ce qui concerne les employés municipaux : «Qu’on veuille saccager nos régimes de retraite sans même nous permettre de considérer la rémunération globale, c’est à n’y rien comprendre! Surtout que la négociation permet de revoir tous les aspects liés aux salaires en même temps, ce que le projet de loi 3 nous empêche de faire», précise M. Ranger.

La Coalition se questionne sérieusement sur ce double standard qui s’ajoute à l’affaire Bolduc, qui mettait au jour l’existence de primes mirobolantes aux médecins pour simplement faire leur travail : « Comment le premier ministre explique-t-il que les députés aient droit à des augmentations de salaire importantes pour compenser les modifications à leur régime de retraite, mais pas les employés municipaux ? », se questionne Marc Ranger. « Ce deux poids, deux mesures est inacceptable, en plus de prouver que le projet de loi 3 est improvisé et qu’il doit être retiré », conclut-il.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

La Coalition syndicale lance l’opération autocollants « On n’a rien volé »

Cette semaine, la Coalition syndicale pour la libre négociation lance graduellement l’opération autocollants dans une multitude de municipalités du Québec. Le coup d’envoi a été donné ce mardi soir à Montréal. Des autocollants « Libre négo » et « On n’a rien volé (nous) » font donc leur apparition dans les lieux de travail et sur différents véhicules à la grandeur du Québec. La Coalition a pris toutes les mesures pour s’assurer que les autocollants soient pleinement amovibles et n’endommagent en aucun cas les équipements publics.

La formule « On n’a rien volé (nous) » souligne que les conditions de travail des employés municipaux ont été négociées de bonne foi avec les municipalités et qu’il est inadmissible de présenter ces conditions comme étant illégitimes. « Nous avons vu à la commission Charbonneau ce que c’était que du vol. Le gouffre financier, il est là. Le scandale, il est là. Nous déplorons que l’UMQ et certains maires fassent diversion en attaquant les conditions de travail des employés municipaux », a expliqué Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Les employés municipaux n’ont rien volé, ils ont négocié de bonne foi. Le projet de loi 3 change les règles du jeu rétroactivement et empêche de trouver des solutions imaginatives pour l’avenir, a souligné Marc Ranger. C’est une attaque en règle contre les employés municipaux qui survient au moment même où il faut valoriser l’expertise interne des villes et municipalités pour faire rempart à la collusion. »

« Certaines villes tentent de nous faire payer leurs propres incapacités de gestion. Elles demandent davantage de pouvoirs au gouvernement mais sont incapables d’user de ceux dont elles disposent déjà pour négocier en toute honnêteté avec leurs employés », a ajouté Marc Ranger. Il rappelle que le saccage des relations de travail par le projet de loi 3 est une réponse démesurée à une situation largement conjoncturelle et pas nécessairement structurelle. En effet, les déficits des régimes de retraite des municipalités fondent sous l’effet conjugué des bons rendements financiers et des concessions consenties volontairement par les employés.

La Coalition déplore également que le projet de loi 3 dévaste la rémunération globale des employés qui ont fait des compromis salariaux au bénéfice d’un meilleur régime de retraite. Le projet de loi impose uniformément des contraintes radicales à 170 régimes de retraite différents.

Lancée le 20 mars dernier sur le thème « La négociation, pas la confrontation! », la Coalition regroupe au total plus de 65 000 membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Elle s’oppose fermement à tout projet de loi qui compromettrait le droit fondamental à la libre négociation dans le dossier des régimes de retraite.

Le 17 juin dernier, des milliers d’employés municipaux ont participé à des manifestations d’une quinzaine de minutes dans plus de 50 municipalités du Québec. Le 21 mai, plus de 12 000 membres de la Coalition ont manifesté devant l’Assemblée nationale. Le 24 avril, plus de 2500 d’entre eux ont manifesté devant le siège social de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal. Le 15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000 délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Une nouvelle convention collective pour 105 travailleurs du Casino de Mont-Tremblant

Les employés syndiqués du Casino de Mont-Tremblant ont adopté l’entente de principe intervenue entre leurs négociateurs et la Société des casinos du Québec, lors d’un scrutin tenu les 9 et 10 juillet derniers. Ces employés font partie de l’unité générale du Casino de Mont-Tremblant, regroupant une vingtaine de corps d’emploi dont les croupiers, les préposés aux appareils de jeux électroniques (PAJE), les employés du service à la clientèle, de la restauration et de la sécurité.

Le règlement prévoit une convention collective de quatre ans qui prendra fin le 31 mars 2017. Les augmentations de salaire de 2 % par année de la convention collective reflètent les ententes intervenues avec les autres unités syndicales CSN des casinos de Montréal, Lac-Leamy et Charlevoix. La convention collective comprend des dispositions sur le régime de retraite et les assurances collectives.

La nouvelle entente prévoit aussi diverses bonifications aux conditions de travail des salariés et une réorganisation du travail adaptée aux différentes périodes d’opération du casino.

L’entente est survenue à la suite d’une vingtaine de rencontres de négociation qui ont eu lieu depuis l’expiration de la convention collective le 31 mars 2013. Comme les travailleuses et travailleurs du Casino de Mont-Tremblant ont joint la CSN plus tard en 2013, ceux-ci ne faisaient pas partie de la négociation coordonnée avec les syndicats CSN des trois autres casinos.

« Suite aux commentaires provenant des deux parties, les négociations se sont déroulées dans un climat propice à la recherche de l’amélioration des conditions de travail et de solutions acceptables pour les deux parties dans le cadre de la réorganisation du travail », mentionne Carol Tremblay, président du syndicat.

La ville doit tout faire pour régler la situation

Il y a un an jour pour jour, les concierges de la ville de Terrebonne déclenchaient la grève pour protester contre l’absence de considération de la ville à leur égard. La CSN a voulu souligner la teneur particulière de l’événement. « Un an de conflit n’est jamais facile pour celles et ceux qui ont à le vivre, a affirmé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Je tiens à vous manifester notre soutien le plus complet en tant que CSN. Depuis un an, vous avez fait preuve d’un courage et d’une ténacité exemplaires. Vous vous êtes tenus debout dans le but d’en arriver à une bonne convention négociée. Chapeau mes amis. »

Des demandes justifiées

La présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger, rappelle que les doléances des concierges sont tout à fait justifiées. « Les concierges assurent la propreté et la sécurité dans les parcs, patinoires et autres établissements gérés par la ville. Leur travail est absolument essentiel pour la population. Quand la ville va-t-elle enfin le reconnaître et leur manifester le respect auquel ils sont en droit de s’attendre ? », a-t-elle déclaré.

Après les cols bleus, pourquoi pas les concierges ?

Après plus de deux ans de négociation, les cols bleus de Terrebonne ont réussi en juin à s’entendre avec la ville, qui a consenti à lâcher du lest. « C’est la preuve concrète qu’il est possible de se rejoindre et qu’il n’y a aucune raison pour la ville de refuser cette voie aux concierges », a pour sa part souligné Denis Renaud, le président du syndicat.

« Nous avons récemment réalisé des avancées intéressantes concernant la future organisation du travail, notamment sur la question des heures de travail garanties et du problème d’annulation des activités. Pour la partie syndicale, cette nouvelle approche concernant l’organisation du travail permettra notamment d’améliorer considérablement les services offerts à la population. Or, il reste du chemin à parcourir pour pouvoir en arriver à une entente satisfaisante. J’ose espérer que l’ouverture manifestée par l’employeur représente un véritable pas dans cette direction », a-t-il renchéri.

Un appui indéfectible de la FEESP-CSN aux concierges

Avec un ultime appel à la Ville de Terrebonne, le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FSSS-CSN), Denis Marcoux, demande à l’employeur de poser des gestes concrets pour tenter un règlement, notamment en établissant un calendrier de négociation serré qui donnerait un élan à la négociation. « Un règlement de convention collective doit nécessairement passer par une discussion franche et ouverte », lance-t-il.

« Nous sommes entièrement derrière vous et j’insiste : tant et aussi longtemps qu’une nouvelle convention ne sera pas conclue à votre satisfaction, nous vous soutiendrons dans le long conflit qui vous oppose à la ville et qui perdure maintenant depuis un an. N’en doutez jamais », a-t-il finalement conclu.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Les travailleurs de la ville de Sainte-Thérèse interrogent la mairesse sur sa volonté de négocier

Le président et plusieurs membres du Syndicat des employé-es de Sainte-Thérèse se sont présentés à l’assemblée du conseil de ville du 7 juillet pour questionner la mairesse Surprenant sur sa réelle volonté de dénouer la négociation qui dure depuis près de trois ans. Daniel Gauthier, président du syndicat, a tenté de savoir si à la reprise des négociations prévue à la fin juillet, la ville apporterait des éléments nouveaux. « Depuis les 30 derniers mois, peu d’avancées ont été constatées. De plus, la mairesse Surprenant n’a pas l’intention de s’opposer au projet de loi 3 sur les régimes de retraite qui impose déjà les paramètres entourant notre fonds », s’inquiète Daniel Gauthier. Il ajoute que le syndicat, bien qu’il doute de la volonté réelle de négocier de la ville, est prêt à reprendre les négociations dès que les agendas de tous le permettront.

Pour le syndicat, la négociation devrait reprendre sans que la mairesse tente de désinformer la population. « La sortie publique rendant les employés de la ville responsables de l’annulation de la Fête nationale et du spectacle du 1er juillet nous a grandement blessés, d’autant plus que les raisons invoquées n’étaient pas justes. Il est faux de dire que les travailleurs de la ville ne font pas d’heures supplémentaires. Nous en faisons à de nombreuses occasions, mais la mairesse ne semblait pas être au courant », a enchaîné Daniel Gauthier.

Annulation d’activités

Le président du syndicat a également interrogé la mairesse sur les raisons de l’annulation du spectacle d’Édith Butler prévu le 1er juillet. « La ville nous a pris comme des boucs émissaires, car en pleine séance du conseil, hier, la mairesse a admis ne pas savoir que les employés de la ville étaient au travail comme à l’habitude le 1er juillet, et en congé plutôt le 30 juin ». Pressée de fournir des justifications supplémentaires, la mairesse a expliqué avoir pris cette décision en prévention d’éventuels moyens de pression. « Elle a pourtant également confirmé que seuls deux employés étaient requis pour la tenue de l’événement et que, jusqu’à maintenant, les employés de la ville n’ont aucunement perturbé les activités ». Pour le syndicat, la population doit connaître la vérité.

Projet de loi sur les retraites

La négociation avec les travailleurs de Sainte-Thérèse achoppe notamment sur la question des régimes de retraite. À ce sujet, la demande syndicale équivaut à un pourcentage minime de la masse salariale par année durant 20 ans, c’est-à-dire 60 000 $. « La question du fonds de retraite est un dossier complexe qui doit être compris par les décideurs. Nous nous attendons de la ville et de sa directrice générale qu’elles partagent tous les enjeux et les données à ce sujet. La ville doit également ne pas s’attendre à ce que le gouvernement fasse le travail à sa place, par son projet de loi 3 », ajoute Daniel Gauthier.

Le président de la Fédération des employées et employés de services publics FEESP-CSN, Denis Marcoux, lance finalement un appel à la mairesse. « Vous devez cesser de jouer au chat et à la souris et reprendre de façon concrète le cours de la négociation avec les employé-es de la ville. Rien ne justifie que vous vous défiliez devant la responsabilité qui vous incombe, envers les travailleurs et les citoyens, de négocier de bonne foi. Il en va du bon fonctionnement de Sainte-Thérèse » a-t-il conclu.

La Ville de Sainte-Thérèse pouvait célébrer la fête de la Saint-Jean, mais elle a choisi de l’annuler

Le syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse tient à souligner que la ville avait la possibilité de célébrer la fête de la Saint-Jean-Baptiste, mais qu’elle a décidé de tout annuler.

« L’employeur n’a même pas pris la peine de consulter le syndicat avant d’annuler l’événement. On aurait pu tenter de trouver des solutions avec l’employeur, mais il a choisi délibérément de procéder de cette façon pour faire porter l’odieux aux travailleurs. Pourtant des travailleurs étaient disponibles pour accomplir le travail », souligne le président du syndicat, Daniel Gauthier.

« Nous aurions pu placer les installations la veille, les retirer le lendemain de la Saint-Jean et laisser ces travailleurs agir le jour même de l’événement. Alors qu’il ne revenait qu’à la ville de donner la fête de la Saint-Jean aux citoyens, elle a tout simplement décidé de jeter le blâme sur les cols bleus et les cols blancs et de les tenir responsables de cette situation », a-t-il enchaîné en rappelant que la ville à de la sorte fait fi des milliers de dollars investis pour l’occasion.

État des négociations

Les cols bleus et cols blancs de la ville de Sainte-Thérèse sont en négociation depuis plus de trois ans avec l’employeur. La ville fait preuve d’une fermeture envers eux : depuis le 24 février, aucune séance de négociation ne s’est tenue. Celles-ci achoppent notamment sur la question du régime de retraite : la demande syndicale équivaut à un investissement de 720 000 $ sur 15 ans, ce qui représente 11,20 $ par semaine pour un employé.

« La ville de Sainte-Thérèse est très fière des services qu’elle offre aux citoyens, elle le répète sur toutes les tribunes, ajoute le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics FEESP-CSN, Yvon Godin. Un sondage a d’ailleurs mis en relief la satisfaction des citoyens envers leurs services. Quand la ville va-t-elle enfin reconnaître concrètement leur apport extraordinaire et décider de négocier pour de vrai au lieu de le faire sur la place publique et de prendre les citoyens en otage? Il faut que cet entêtement cesse pour le bien de toutes et de tous » a-t-il conclu.