L’entente de principe acceptée à 98 %

Réunis en assemblée générale mardi soir, les membres du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) ont adopté à 98 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe conclue en conciliation au Ministère du travail, lors d’un blitz de négociation de prés de 12 heures, dimanche dernier.

« Non seulement nous avons réussi à préserver la totalité de nos congés de maladie mais nous avons également réussi à obtenir une rétroactivité salariale de 2 % pour l’année 2015-2016 et une augmentation de 1,13 % pour l’année 2016-2017. En somme, nous avons protégé nos acquis alors que l’employeur tentait de réduire notre rémunération de l’ordre de 8 à 10 % au total », de préciser Josée Dubé, présidente du syndicat.

Puisque les travailleuses et les travailleurs ont réussi, avec le temps, à obtenir une convention mature, à la dernière année de cette nouvelle convention collective, le taux horaire sera à 19,59 $ l’heure. Ces gains sont le résultat d’une forte mobilisation de la part des membres qui refusaient tout recul de leurs conditions de travail. Les salarié-es avaient adopté à 95 % leur mandat de grève lors d’une assemblée générale le 12 avril dernier. Alors que cette grève devait débuter mardi matin, le soir même, à Rawdon, près de 83 % des membres se sont exprimés sur le contenu de l’entente de principe lors de leur assemblée générale.

« Chaque matin, les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire transportent ce que nous avons de plus précieux au Québec, nos enfants et notre avenir. En ce sens, elles et ils méritent des conditions de travail à la hauteur de leurs responsabilités et les augmentations salariales annuelles qui reconnaissent leur travail », de souligner Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« Nous sommes heureux de constater que leur lutte a porté fruit et que les reculs qu’exigeait l’employeur se sont transformés en gains et en préservation de leurs acquis. Nous resterons vigilants face aux autres négociations dans le secteur afin d’éviter les reculs des conditions de travail des conductrices et des conducteurs de transport scolaire », de conclure Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN (FEESP-CSN).

Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la FEESP-CSN. Le Conseil central de Lanaudière–CSN compte environ 15 000 membres dans 89 syndicats. Fondée en 1947, la FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La négociation a été suspendue

Sans convention collective depuis le 1er janvier 2015, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Cantley sont en colère en raison des reculs importants que la partie patronale veut leur imposer en ce qui a trait à la sous-traitance et la sécurité d’emploi. Ces derniers ont participé ce matin à un rassemblement bruyant près de l’hôtel de ville située sur la route 307.

« Après seize rencontres de négociation, la conciliatrice du Secrétariat du travail a décidé de rompre la conciliation. L’employeur est campé sur ses positions, il veut faire plus de place à la sous-traitance et abolir des postes permanents à la voirie sans contrainte. Il n’y a pas de doute, c’est l’impasse à la table de négociation », explique madame Guylaine Charron, présidente du Syndicat des employés(ées) de la municipalité de Cantley – CSN.

Bien que les négociations aient débuté il y a tout près d’un an, les clauses à incidence monétaire de la convention collective telles que les salaires n’ont toujours pas été abordées avec la partie patronale en raison des litiges importants sur le travail à forfait et le maintien des emplois. « Pour nous, il est clair qu’augmenter le nombre de travaux faits par des d’entrepreneurs privés n’améliorera pas la qualité des services, nous avons des employés expérimentés et qualifiés à Cantley et nous allons nous battre pour qu’ils conservent leurs emplois ! » poursuit madame Charron.

Le conseil central est surpris du déroulement de la négociation qui piétine à Cantley. Dans la très grande majorité des syndicats affiliés à la CSN, nous réussissons à nous entendre avec les employeurs. « Il y a une nouvelle administration à Cantley et ils ont décidé de mettre fin au climat de bonne entente qui prévalait avec le syndicat depuis des années. Nous n’avons plus le choix, nous allons devoir mettre de la pression et leur faire comprendre qu’ils vont devoir négocier de bonne foi avec le comité de négociation syndical », soutient Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais.

Les membres du syndicat, qui représente à la fois les cols bleus et les cols blancs, étaient réunis en assemblée générale en début de semaine. Ils sont gonflés à bloc et promettent d’autres moyens de pression pour les prochaines semaines.

À propos de la CSN

Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais rassemble sur une base régionale plus de 10 000 syndiqué-es issus tant des secteurs public que privé. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Une semaine pour reconnaître un travail inestimable

Encore cette année, la CSN se joint à plusieurs partenaires afin de souligner la Semaine des services de garde en milieu scolaire et ainsi reconnaître le rôle essentiel joué par ces travailleuses et ces travailleurs dans l’éducation des enfants. C’est d’ailleurs sur le thème Un allié à la réussite que se tiendra cette semaine.

La dernière année a été particulièrement difficile pour les services de garde en milieu scolaire, qui n’ont pas échappé aux mesures d’austérité du gouvernement. Au cours de cette dernière année, les parents ont vu leur contribution augmenter de plus de 10 % lors des journées régulières et encore davantage lors des journées pédagogiques et de la semaine de relâche.

En plus, le réseau subit des compressions constantes depuis plusieurs années et ce d’une ampleur plus importante que les hausses de la contribution parentale. Ces diminutions de financement risquent d’avoir des impacts sur la qualité des services offerts aux élèves alors que le temps alloué à la préparation des activités est réduit, tout comme le renouvellement de matériel en cours d’année. « Les impacts de ces coupes sont importantes, que ce soit pour les jeunes, ou pour les salarié-es qui se sentent de moins en moins valorisés au travers de ces mesures. Comment maintenir la qualité des services dans de telles conditions ? » dénonce Sylvie Tremblay, trésorière de la FEESP-CSN. Par ailleurs, les hausses de tarif ont pour effet de faire diminuer la fréquentation, principalement lors des journées pédagogiques où l’on enregistre une baisse de fréquentation de 20 % en 2015-2016.

Rappelons que la CSN recommande depuis longtemps que le gouvernement reconnaisse les services de garde à titre de services complémentaires au régime pédagogique. « Ceci assurerait non seulement la gratuité au même titre que les autres services éducatifs offerts aux élèves, mais favoriserait aussi une meilleure intégration des services de garde au projet de l’école », mentionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

La CSN désire également profiter de cette semaine pour mettre de l’avant la campagne Un réseau qui fait grandir, initiée à la fin février dans l’ensemble des réseaux de services de garde, en centres de la petite enfance, dans le milieu familial régi et en milieu scolaire. « Nos membres vont multiplier les efforts pour faire signer les cartes postales qui seront par la suite envoyées au premier ministre Philippe Couillard. Il faut que celui-ci prenne conscience que nous sommes en train d’hypothéquer une génération d’enfants pour des questions comptables », lance Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN. « Le gouvernement doit rétablir la situation et vite. Le gouvernement doit reconnaître la portée éducative des services de garde de qualité qui sont offerts en milieu scolaire, dans les CPE et par les responsable d’un service de garde en milieu familial reconnu », conclut Véronique De Sève.

À propos

Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 58 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN salue le changement de cap du gouvernement

La CSN se réjouit de voir le ministre de l’Éducation abandonner le projet de loi 86 sur la réforme des commissions scolaires. Elle salue aussi le fait que les élections scolaires seront maintenues et que le gouvernement entend plutôt mettre l’emphase sur la réussite et la persévérance des élèves.

« Nous avons toujours maintenu que les élections scolaires étaient nécessaires pour la démocratie, malgré le faible taux de participation qu’il faut améliorer. La composition du nouveau conseil scolaire, tel que proposé par le projet de loi 86, posait de nombreux problèmes. Si le gouvernement exclut la possibilité de tenir des élections scolaires en même temps que le scrutin au niveau municipal, il garde quand même une porte ouverte pour une consultation auprès du directeur général des élections », soutient la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

En ce qui concerne certains éléments d’une future politique nationale sur la réussite scolaire, la CSN s’oppose à l’introduction de la maternelle dès l’âge de quatre ans. Les services de garde éducatifs en CPE et RSG offrent une bien meilleure alternative aux enfants si, bien entendu, le ministre se donne la peine de protéger ce réseau.

De même, la CSN conteste l’idée avancée par le ministre de créer un ordre professionnel pour les enseignants. « Ce serait une structure inutile. Le personnel enseignant est déjà encadré par une législation et une organisation scolaire bien adaptées », déclare Véronique De Sève.

La réussite scolaire nécessite également que le gouvernement investisse dans les ressources nécessaires pour assurer un soutien à tous les élèves ainsi que des conditions d’apprentissage convenables. Au cours des dernières années, le gouvernement a effectué des compressions budgétaires qui n’ont pas été sans conséquences sur les élèves. Le dernier budget est nettement insuffisant pour améliorer et même maintenir les services. Par exemple, la lutte au décrochage scolaire a écopé avec une diminution de 26 % de son financement l’an dernier.

Par ailleurs, il est essentiel que le ministre tienne des consultations sur cette politique tout comme sur le nouveau projet de loi qu’il s’apprête à déposer.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats et 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Déclenchement de la grève prévu le 17 mai

Réunis en assemblée générale ce mercredi soir, les membres du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (FEESP-CSN) ont reçu le rapport de leur comité de négociation. Ils ont également partagé les informations finales qui leur seront nécessaires à l’exercice de leur mandat de grève adopté à 95 % par l’entremise d’un vote à scrutin secret tenu lors de l’assemblée générale du 12 avril dernier.

« La dernière rencontre de négociation entre les parties remonte au 20 avril dernier. Depuis ce jour, l’employeur est demeuré silencieux et aucun échange entre les parties n’a eu lieu. Celui-ci refuse de retirer certaines demandes qui réduiraient la rémunération des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de l’ordre de 8 à 10 %, d’expliquer Josée Dubé, présidente du syndicat. C’est avec une détermination hors du commun que les travailleuses et les travailleurs des autobus Gil-Ber sont prêts à aller jusqu’au bout de leurs revendications ».

À la suite du dépôt de l’avis de grève par le syndicat le 5 mai dernier, dès le lendemain, l’employeur s’est adressé au ministère du Travail pour demander la conciliation. Les parties doivent se rencontrer le dimanche 15 mai en présence du conciliateur.

L’entreprise assure les services de transport scolaire pour la Commission scolaire des Samares et pour la Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. En conséquence, le service de transport pourrait être perturbé à partir du mardi 17 mai au matin si aucune entente n’intervient avant minuit, lundi soir prochain.

Le syndicat est conscient de l’impact de l’exercice de la grève sur les familles de la région. Les membres souhaitent rassurer la population de leur intention de négocier de bonne foi, comme ils l’ont fait depuis le début. Le dénouement de cette impasse doit toutefois passer par l’employeur qui maintient, à ce jour, des demandes de concessions et de reculs inacceptables.

À propos

Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les cols bleus de la Ville de Gatineau renouvellent leur convention collective

Après plus de 3 ans de négociation, le syndicat des cols bleus et la ville de Gatineau ont procédé à la signature de la convention collective ce matin. Rappelons que l’entente de principe intervenue entre les parties avait été approuvée à très forte majorité par les membres du syndicat lors d’une assemblée générale tenue le 2 avril dernier.

À gauche, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, et à droite, le président du syndicat des cols bleus, Denis Savard. Photo : Patrick Woodbury, Le Droit
À gauche, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, et à droite, le président du syndicat des cols bleus, Denis Savard, lors de la signature de la convention collective.
Photo : Patrick Woodbury, Le Droit

D’une durée de 6 ans, du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2018, le contrat de travail de ces 745 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant treize pour cent.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : création de postes permanents, congés de maladie, droits syndicaux, protection de l’emploi, vacances, etc.

Appelé à commenter la conclusion de cette longue négociation, le président du syndicat, Denis Savard, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »

Photo : Patrick Woodbury, Le Droit
Photo : Patrick Woodbury, Le Droit

À propos du Syndicat des cols bleus de Gatineau-CSN

Le Syndicat des cols bleus de Gatineau représente 745 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

Ultime demande des syndicats de la CSDM d’éviter les coupes de postes et de services pour 2016-2017

Les présidences des cinq syndicats représentant le personnel de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) formulent une ultime demande aux commissaires de la CSDM de rejeter la proposition de plan d’effectifs pour l’année 2016-2017 qui comporte une suppression de près d’une centaine de postes. L’octroi d’une somme de 15 000 000 de dollars par le ministre de l’Éducation a permis d’éviter que les compressions soient encore plus importantes, mais ne suffira pas à maintenir tous les postes et tous les services pour l’an prochain.

« Le personnel de soutien, administratif, technique et paratechnique est durement affecté par ce plan d’effectifs où une soixantaine de postes seront abolis. Ces dizaines de postes s’ajoutent à près de 220 déjà supprimés depuis 2010. Les services tant aux élèves qu’aux membres du personnel seront certainement affectés, car les mises à pied des dernières années ont déjà des effets néfastes, tels que l’augmentation des congés de maladie et des délais avant que les services requis soient rendus. Non seulement les coupes doivent cesser, mais un réinvestissement massif est nécessaire compte tenu de la situation particulière à Montréal, notamment en ce qui concerne les écoles vétustes, la francisation des néo-Québécois, le nombre et la forte proportion d’élèves aux besoins particuliers ainsi que l’iniquité dans l’offre de services aux élèves d’un milieu à l’autre », de dire monsieur Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif.

« En supprimant des postes d’ouvriers spécialisés, d’aide-concierge ou d’employé-es de cafétéria, la CSDM ouvre aussi la porte à la sous-traitance, même si l’histoire nous démontre que les économies de budget anticipées en faisant affaire avec le secteur privé ne sont qu’une chimère. Pour économiser, la CSDM doit embaucher et compter sur ses employés. Le coût des travaux réalisés est de 33 % moins cher que ceux assumés par l’entreprise privée. L’objectif n’est-il pas d’offrir des services de qualité tout en maintenant l’expertise à la CSDM? L’état lamentable du parc immobilier impose de nombreux travaux urgents et coûteux. La CSDM sortira gagnante si elle confie la majorité de ces travaux à ses employés qualifiés et dévoués. Pour cela, l’embauche est une meilleure solution que la suppression de postes », de poursuivre Rémi Desrosiers, président du Syndicat national des employées et employés.

« Le gouvernement doit cesser d’affirmer à tout vent que les compressions demandées n’affectent pas les services directs aux élèves. L’an dernier entre autres, des postes de psychologues et de psychoéducateurs ont été supprimés. Cette année, malgré l’ajout de 15 millions de dollars qui permettra d’embaucher un plus grand nombre d’orthophonistes et de réduire le nombre de postes supprimés, les postes de près de cinq animateurs de vie spirituelle et communautaire ainsi que plus de cinq conseillers en orientation seront supprimés. Ces abolitions touchent des services directs aux élèves », d’expliquer Michel Mayrand, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal.

« Dans le plan d’effectifs 2016 de la CSDM, on prévoit l’embauche de deux concierges de plus pour l’entretien de quelque 225 édifices. Ces embauches, alors que les autres catégories de personnel subissent des pertes, devraient être une bonne nouvelle sauf que la réduction des heures de travail aura pour effet de transférer des tâches, jusque-là effectuées le soir, aux concierges travaillant le jour. Les concierges offrent des services aux élèves. Leur travail leur permet d’apprendre dans un environnement sain et dans des conditions de vie adéquates. Quand on sait à quel point nos écoles sont vétustes et que le manque d’entretien ménager peut avoir des conséquences importantes sur la qualité de l’air dans nos établissements, la solution de supprimer ou de comprimer les postes en soirée fera en sorte que le remède fera plus de mal que de bien », d’ajouter Gilbert Ducharme, président par intérim de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal.

« Les compressions budgétaires des cinq dernières années s’inscrivent dans une approche de marchandisation de l’éducation. Loin d’être un luxe, les services éducatifs publics sont essentiels, tant pour la jeunesse que pour la société québécoise. Ce n’est plus possible de fonctionner avec ce manque cruel de financement. Pour sauver l’école publique, l’école montréalaise et l’éducation publique à la CSDM, les commissaires doivent résister à appliquer les mesures d’austérité imposées par le gouvernement libéral et rejeter la proposition de supprimer une autre centaine de postes dans le plan d’effectifs. Nous, les syndicats, tendons la main aux commissaires pour amorcer une réflexion collective avec le personnel et les parents de la CSDM dans une perspective d’assurer la pérennité des services d’éducation publique grâce à un financement permettant de répondre aux besoins particuliers de l’école montréalaise, et de l’école publique en général. Le gouvernement doit cesser cette tactique de combler les besoins au compte-gouttes en saupoudrant quelques millions par-ci et par-là année après année. Assurons le financement adéquat de l’école publique une fois pour toutes », de conclure Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

Profil de la CSDM

La CSDM compte un peu plus de 15 000 employés au service de 110 000 élèves fréquentant les écoles et les centres de la CSDM. On compte un nombre et une proportion plus élevés que dans toute autre commission scolaire d’élèves en difficulté, issus de milieux défavorisés et n’ayant pas le français comme langue maternelle.

 

Les agents de sécurité d’Aéroport de Montréal maintiennent la pression

 

La veille de la poursuite de la négociation, prévue pour demain soir (mercredi), les membres du Syndicat des agent-es de sécurité d’Aéroport de Montréal (SAS-ADM) ont poursuivi leur mobilisation pour obtenir de leur employeur qu’il présente de meilleures offres salariales. Ils ont manifesté ce midi pour dénoncer les diminutions salariales sauvages dont ils sont victimes. Vendredi dernier, en assemblée générale, ils ont rejeté à 69 % les dernières offres patronales jugées insuffisantes.

Photo : Raynald Leblanc
Photo : Raynald Leblanc

Avant d’intégrer la CSN, les syndiqué-es affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) se sont vu imposer des diminutions salariales de plusieurs milliers de dollars annuellement.

ADM a changé de sous-traitant afin d’assurer la sécurité de l’aéroport à l’extérieur de la zone douanière. « Les 140 agents et agentes de sécurité qui détiennent une expertise très pointue ont été cédés au nouveau sous-traitant (Garda) qui a décidé de diminuer de façon draconienne le salaire des employé-es dès leur entrée en fonction, une décision inacceptable et immorale. Nous avons des familles à nourrir et des obligations financières, nous avons besoin de la totalité de notre salaire », lance Koufache Arezki président du SAS-ADM.

Photo : Raynald Leblanc
Photo : Raynald Leblanc

Le syndicat craint une perte d’expertise causée par un roulement excessif du personnel. D’ailleurs, depuis que la baisse salariale est effective, pas moins de 20 agents ont quitté leur emploi et le recrutement est difficile.

Les syndiqué-es ont en main un mandat de grève de 36 heures à exercer au moment jugé opportun

Les conseils centraux en congrès

Aujourd’hui, s’ouvrent les congrès de cinq conseils centraux de la CSN, le temps pour les syndicats d’une même région de faire le bilan de l’action syndicale et sociale des trois dernières années et de voter les priorités pour l’avenir.

Après celles et ceux de l’Outaouais, qui ont « ouvert la saison » des congrès des conseils centraux le 26 avril, à Maniwaki, c’est au tour des militantes et des militants de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, de Lanaudière et du Bas-Saint-Laurent de se réunir à compter d’aujourd’hui dans ce traditionnel rendez-vous triennal pour débattre des orientations des trois prochaines années.

Partout, le bilan de la lutte à l’austérité sera à l’ordre du jour. Rien de plus normal, la mobilisation contre les mesures restrictives du gouvernement de Philippe Couillard ayant enflammé le Québec depuis septembre 2014. Les syndicats de la CSN ont été aux côtés des conseils centraux dans cette bataille qui se poursuit entre autres pour maintenir les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs. La lutte à l’austérité est d’ailleurs partout à l’agenda des trois prochaines années.

C’est grâce aux conseils centraux que l’action de la CSN se déploie à tous les niveaux aux quatre coins du Québec. Le quotidien des conseils centraux, c’est l’appui aux syndicats en négociation pour un meilleur revenu ou contre des conditions de travail dangereuses, autant que des batailles pour l’emploi ou un développement régional harmonieux qui respecte les communautés.

Outaouais : la dignité par un revenu décent

Dans toutes les régions, les coupes en éducation, dans la santé et dans les services sociaux ont réduit la qualité et l’accessibilité des services et complexifié la tâche de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien, tout en détériorant leurs conditions de travail. « La loi 10, qui oblige maintenant des gens à devoir se déplacer sur des dizaines de kilomètres pour des services jadis offerts dans leur communauté, la disparition des organismes de développement local et les récentes compressions dans les services de garde affectent les régions.

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Les délégué-es du congrès au Château Logue de Maniwaki avec l’exécutif réélu

La population a été durement affectée par les décisions austères du gouvernement libéral », a soutenu Michel Quijada, réélu à la présidence du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le congrès, qui s’était déroulé sur le thème La dignité contre l’austérité, a voté pour revendiquer un relèvement substantiel du salaire minimum.

Le développement de Lanaudière

À Joliette, les délégué-es du Conseil central de Lanaudière (CSN) sont réunis cette semaine sur le thème Décidons / Mobilisons / Agissons. Pour la présidente Francine Ranger, le thème « décrit parfaitement les débats qui nous animeront tout au long de la semaine. Les enjeux discutés concernent le développement de notre région dans les volets tels que l’éducation, la santé et les services sociaux, l’environnement, les jeunes, la condition féminine et la santé et sécurité du travail ».

Photo Michel Giroux
Photo Michel Giroux

Côte-Nord : l’heure des choix

Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour la population nord-côtière, frappée par un ralentissement économique qui a été aggravé par les mesures d’austérité. « Notre économie régionale dépend encore beaucoup des richesses naturelles », convient Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).

Photo : Alain Therrien

Selon lui, la région vivra une transition de son modèle économique. « Les ressources naturelles seront toujours au cœur de notre prospérité, mais d’autres alternatives s’imposent, dont, notamment, une économie de service qui devra prendre encore plus de place. Les temps changent, et la Côte-Nord devra s’adapter. Cette réalité sera à l’ordre du jour de notre 8e congrès qui se déroule sur le thème Solidaires…malgré vents et marées », explique Guillaume Tremblay.

Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec : syndicalisation et environnement

Au cours du 22e congrès, les délégué-es des syndicats CSN de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec se réunissent à compter d’aujourd’hui sur le thème Nous, notre territoire, notre fierté ! pour discuter notamment de développement régional, d’environnement et de syndicalisation.

Dans cette région, plus de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués. « Dans le secteur primaire, par exemple dans les mines, un bastion historique du syndicalisme, il y a aujourd’hui énormément d’entreprises non syndiquées, relève le président du CCATNQ–CSN, Donald Rheault. L’industrie a beaucoup changé, on voit de plus en plus de sous-traitants et une multiplication d’entreprises de plus petite taille. Cela pose un défi particulier pour celles et ceux qui souhaitent se regrouper à l’abri des représailles des employeurs. Par ailleurs, nos structures d’accueil et de services qui ont fait leur preuve dans des contextes traditionnels doivent refléter cette réalité changeante ».

Estrie : active et solidaire

À Sherbrooke, le 26e congrès du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN) s’ouvre aujourd’hui sur le thème La Solidarité moteur de ma communauté.

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Congrès du conseil central de l’Estrie. Photo : Chu Anh Pham

Les principaux thèmes abordés touchent notamment la mobilisation, la condition féminine, le développement régional et l’immigration. « La CSN a toujours été très active et solidaire. Les propositions soumises aux délégué-es nous guideront vers une solidarité encore plus large et plus diversifiée, explique le président du conseil central, Denis Beaudin. Au cours du prochain mandat, nous souhaitons être encore plus visibles et démontrer que la CSN est une force incontournable. »

Et maintenant… au Bas-Saint-Laurent

La pertinence du syndicalisme sera au cœur des travaux des délégué-es du congrès du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui se tient sur le thème Et maintenant…

« La montée de l’individualisme et les changements que subit le monde du travail minent tranquillement les bases du mouvement syndical, constate Nancy Legendre, présidente du CCBSL-CSN. C’est notre devoir de nous adapter. » En ce sens, le 24e congrès permettra aux militantes et aux militants de se rappeler les grandes luttes menées pour bâtir une société moderne suscitant l’envie ailleurs dans le monde.

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Le choix de la thématique du congrès Et maintenant… oriente clairement la réflexion des délégué-es vers l’avenir. Comment mieux rejoindre la relève dans nos milieux de travail, comment déconstruire le mythe qu’un salarié-e obtient davantage seul qu’en groupe, comment sensibiliser au fait que les programmes collectifs profitent à tous, d’une manière ou d’une autre ?

Les congrès des autres conseils centraux se dérouleront jusqu’à la mi-juin : Laurentides, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean à compter du 24 mai ; Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine dès le 25 mai ; Montréal du 6 au 10 juin ; et Québec du 13 au 17 juin.

Protéger la sécurité publique en assurant des conditions de travail décentes aux chauffeurs de camion

Dans un contexte où le transport des matières dangereuses défraie la manchette régulièrement, le Syndicat national des travailleurs et travailleuses de groupe Sani-Gestion Onyx (FEESP-CSN) dénonce la tentative du nouvel employeur Trans 2D-Logistics de Blainville de sabrer cavalièrement dans les conditions de travail de ses chauffeurs de camion. L’entreprise de transport routier veut imposer des coupes avoisinant 30 % dans la rémunération et les avantages sociaux de ses chauffeurs, pouvant potentiellement mettre en jeu la sécurité du public.

« Nous transportons sur nos routes des résidus huileux de pétrole, du plomb, du butane, du propane, des poisons et des oxydants réactifs à l’air et à l’eau. Manipuler et déplacer ces produits nécessite doigté et expertise. Comment recruter et retenir les chauffeurs d’expérience si on leur propose des baisses salariales majeures ? » s’interroge Régis Francoeur, président du syndicat.

L’employeur souhaite également charcuter le tiers de la prime octroyée aux chauffeurs pour préparer et inspecter les véhicules avant de prendre la route. Il souhaite même abolir les journées de maladie payées prévues à la convention collective. « Des chauffeurs seront-ils forcés de prendre le volant alors qu’ils ne sont pas au sommet de leur forme, dans des véhicules moins bien inspectés ? » s’inquiète Régis Francoeur.

« Au nom des profits, une entreprise serait irresponsable d’imposer des conditions de travail qui risquent de mettre en péril la sécurité du public et la sécurité de ses propres employé-es » met en garde Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP-CSN.

Le Syndicat national des travailleurs et travailleuses de groupe Sani-Gestion Onyx (CSN) et la FEESP-CSN demandent donc à l’employeur de négocier de bonne foi tout en respectant l’intérêt public.

À propos
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic.

Soyons fiers et avançons ensemble, lancent les agents de la paix en services correctionnels du Québec

Sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, les agentes et les agents de la paix en services correctionnels du Québec ont décidé d’augmenter la pression en appui à leur comité de négociation national. Cette semaine, ce sont ceux de Montréal, Laval et Saint-Jérôme qui se feront entendre lors d’un rassemblement qui aura lieu ce jeudi 21 avril devant ou à proximité des centres de détention. Ces rassemblements viennent conclure une tournée hebdomadaire d’actions similaires entamée par leurs collègues des autres établissements de détention depuis deux mois.

Alors que la partie patronale a fait connaître ses demandes en juin dernier à Trois-Rivières, la négociation ne s’est réellement entamée qu’au début de l’automne dernier. Bien que les pourparlers aient légèrement progressé, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN) refuse de se présenter à la table, à la suite de la volte-face méprisante de l’employeur qui renie maintenant ses ententes antérieures : « Déjà que les porte-parole patronaux se sont présentés à la table sans mandat, voilà maintenant qu’ils doublent leur tort d’un affront en reniant une entente concernant la couverture juridique des agents résultant de cinq longues années de combat ardu », dénonce Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ-CSN.

La négociation actuelle porte sur des enjeux majeurs aux yeux du syndicat. Après avoir mené un important processus de consultation de ses membres, le SAPSCQ-CSN a été en mesure de dresser une liste de priorités. Parmi celles-ci, se retrouve, entre autres, la santé et la sécurité du travail. « La nature même de notre métier fait en sorte de nous plonger dans des situations risquées, parfois même périlleuses, autant sur le plan physique que psychologique. C’est donc une priorité essentielle pour nous, l’employeur doit comprendre qu’aucun recul n’est envisageable, notre mobilisation en fera foi », affirme Mathieu Lavoie.

À propos
Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les agents de sécurité de l’aéroport de Dorval se donnent un mandat de grève

Les agents de sécurité d’Aéroport de Montréal (ADM) à Dorval ont rejeté à 100 % les dernières offres patronales et ont voté, dans une proportion de 91 %, en faveur d’un mandat de grève de 36 heures à exercer au moment jugé opportun.

Le vote de grève était devenu nécessaire depuis que les employé-es se sont vu imposer des diminutions salariales de plusieurs milliers de dollars annuellement, au moment où la sécurité dans les aéroports est plus que jamais un enjeu mondial.

ADM a changé de sous-traitant afin d’assurer la sécurité de l’aéroport à l’extérieur de la zone douanière. Les 140 agents et agentes de sécurité de l’aéroport qui détiennent une expertise très pointue ont donc été cédés au nouveau sous-traitant (Garda).

Comme les employé-es du sous-traitant Garda sont soumis aux règles des services essentiels, il s’agit donc d’une banque de 36 heures à utiliser stratégiquement de façon disparate. Les membres du Syndicat des agent-es de sécurité de l’Aéroport de Montréal (SAS-ADM) affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) pourraient exercer leur droit de grève, tout en maintenant les services essentiels, pendant une heure une certaine journée et 30 minutes une autre journée jusqu’à l’épuisement de la banque.

« Garda a très certainement soumissionné très bas pour avoir le contrat parce que, après l’avoir obtenu, la compagnie annonçait aux employé-es que leur salaire serait amputé de deux dollars de l’heure, eux qui avait déjà subi une baisse quand leur statut d’emploi avait été modifié. C’est inacceptable. Pour combler l’écart, Garda offrait dix sous de l’heure, c’est ridicule. L’expertise unique de ces agents de sécurité vaut largement ce qu’on leur payait avant », explique Jean-Philippe Dionne, conseiller syndical à la CSN.

ADM doit s’impliquer

SAS-ADM et la FEESP demandent à Aéroport de Montréal, qui détient les cordons de la bourse, de rapidement s’impliquer dans le dossier. « ADM doit arrêter de jouer à l’autruche. La direction a fait des économies en choisissant le plus bas soumissionnaire, sans connaître les répercussions de ces économies sur le terrain. ADM a fait de l’aveuglement volontaire. Or, les économies ont été réalisées sur le dos de ses employé-es qualifiés et sur le dos de la sécurité des citoyennes et citoyens. ADM ne peut plus ignorer cette ignominie », affirme Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

Le Conseil canadien des relations industrielles doit établir sous peu la liste des services à maintenir. Après avoir pris connaissance de cette décision, le syndicat compte exercer son droit de grève à des moments jugés opportuns et il ne dévoilera pas publiquement sa stratégie pour des raisons évidentes.

Pour l’autonomie et contre l’absence de représentation légitime

Tant et aussi longtemps que les problèmes institutionnels ne seront pas corrigés, les enseignants et enseignantes et le personnel de soutien du Collège St. Lawrence et ceux du Collège St-Lambert, ainsi que les professionnel-les du Collège St. Lawrence, ont décidé dans leurs assemblées respectives de ne plus élire de représentants au conseil d’administration du Champlain Regional College. Ces groupes demandent à nouveau une intervention du gouvernement du Québec pour qu’une autonomie complète et entière soit reconnue à chacun.

« Nous estimons qu’il y a un véritable problème structurel au sein de ce conseil d’administration, qui ne permet pas à notre région d’être bien représentée. Nous avons voté en faveur d’une telle mesure parce que nous refusons d’accorder une quelconque légitimité à cette structure défaillante », dénonce la présidente du Syndicat des enseignants du Cégep Champlain (St-Lambert), Christine Kerr.

Actuellement, les deux campus sont rattachés au Champlain Regional College. L’un est situé à Saint-Lambert, en Montérégie, et l’autre à Québec. Deux autres établissements sont aussi représentés au conseil d’administration, le campus de Lennoxville, de même que le siège administratif de Sherbrooke.

« Si on prend l’exemple du représentant du personnel de soutien sur le conseil d’administration, chaque campus n’est représenté qu’une seule fois aux douze ans pour trois ans sur ce siège, en raison d’une rotation qui se déroule chaque trois ans et qui implique quatre lieux. C’est inacceptable! D’autant plus que la Loi sur les collèges prévoit une représentation continue du personnel de soutien par voie d’une élection par des pairs. Actuellement, le personnel de soutien du siège social de Sherbrooke fait partie de la rotation au même titre que les autres campus alors qu’il n’accueille aucun étudiant. C’est une véritable anomalie à corriger ! », explique la présidente du secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN), Johanne Cadieux, qui soutient cette lutte pour l’autonomie.

Le Champlain Regional College est le seul cégep multirégional au Québec. Il ne reçoit donc qu’une seule enveloppe budgétaire, qui doit être divisée par la suite entre les trois campus et l’administration centrale de Sherbrooke. Cette situation est à l’origine de la sous-embauche chronique d’employés de soutien et de professionnels, ce qui nuit aux services directs rendus aux étudiants. Si chaque campus était autonome, le chapitre 1 de la Loi sur les collèges permettrait à chacun d’être reconnu sous cinq unités propres : une structure administrative, une direction pédagogique, un corps enseignant/employé, un corps étudiant et un lieu/région. Les parties prenantes de chaque région seraient toujours représentées au conseil d’administration local, ce qui améliorerait la synergie entre chaque collège et sa région.

« La direction du Champlain Regional College joue à l’autruche en affirmant que tout fonctionne adéquatement et en limitant les problèmes à un seul aspect de gouvernance. La structure actuelle a une incidence négative réelle sur les services offerts aux étudiantes et étudiants ainsi qu’aux communautés de chaque région », déplore la vice-présidente du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Nicole Lefebvre. « C’est principalement pour cela que nos membres ont appuyé à l’unanimité les revendications légitimes d’autonomie des Collèges St. Lawrence et St-Lambert depuis décembre 2014. »

À propos
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN) regroupe plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques. La FEESP-CSN représente plus de 70 % des employé-es de soutien du réseau collégial.

La CSN réclame l’abandon du projet de loi 86

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) recommande au gouvernement du Québec l’abandon de son projet de loi 86 en vue de modifier l’organisation et la gouvernance des commissions scolaires. Son mémoire est présenté aujourd’hui en commission parlementaire.

« Il est malheureux de voir le gouvernement s’attarder sur des structures plutôt que de développer une vision rassembleuse, de proposer des moyens pour la réussite de tous et d’investir les ressources nécessaires pour y parvenir. Les principales orientations du projet de loi risquent même d’aggraver les problèmes au lieu de les résoudre », déclare la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

La CSN prône le maintien des élections à suffrage universel alors qu’elles pourraient disparaître dans plusieurs commissions scolaires si le projet de loi est adopté. La composition du nouveau conseil scolaire pose de nombreux problèmes, dont le fait que très peu des membres auront l’obligation de résider sur le territoire de la commission scolaire. De plus, le milieu des employeurs pourra y avoir son représentant.

« C’est complètement aberrant ! D’autant que les employé-es de soutien sont exclus alors qu’ils représentent le tiers du personnel des commissions scolaire et qu’ils détiennent une expertise en éducation spécialisé, dans les services de garde éducatifs, en soutien administratif et dans l’entretien des bâtiments », s’indigne la vice-présidente de la Fédération des employées et employés du secteur public (FEESP-CSN), Marjolaine Côté.

Par ailleurs, le ministre de l’Éducation s’attribue de nouveaux pouvoirs. Le projet de loi contient plusieurs articles qui légitimeront son pouvoir d’ingérence dans le fonctionnement des commissions scolaires, lui permettant, entre autre, de surseoir à une décision du conseil scolaire concernant l’emploi du directeur général, de mettre en tutelle une commissions scolaire, d’ajuster les règles budgétaires en cours d’année et même de forcer les regroupements de services et le partage des ressources. L’analogie avec la récente réforme du réseau de la santé et des services sociaux s’impose à l’esprit et il serait important de ne pas reproduire les mêmes erreurs dans le secteur de l’éducation.

L’adéquation entre la formation et les besoins de main-d’œuvre des entreprises est l’une des priorités du gouvernement actuel. Sans surprises, celui-ci utilise ce projet de loi pour inscrire l’adéquation formation-emploi dans la Loi sur l’instruction publique. « Doit-on encore une fois rappeler que l’éducation doit d’abord répondre aux besoins des élèves et assurer leur épanouissement ? », questionne Véronique De Sève.

Enfin, les investissements dans le réseau de l’éducation annoncés au dernier budget seront insuffisants pour combler les besoins d’autant plus criants que le ministère a amputé les budgets de plus d’un milliard de dollars dans les commissions scolaires au cours des dernières années. « À l’instar de milliers de parents qui font des chaînes humaines autour des écoles de leur quartier, nous croyons que l’école publique doit être valorisée. Malheureusement, le gouvernement fait actuellement fausse route », conclut Véronique De Sève.

Ententes de principe à la Régie des installations olympiques

Des ententes de principe ont été conclues hier soir entre la Régie des installations olympiques (RIO) et les trois syndicats CSN qui représentent le personnel régulier de la RIO. Les membres des comités de négociation de ces trois syndicats affiliés à la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN) et à la Fédération des professionnèles (FP-CSN) estiment avoir obtenu des améliorations significatives aux conventions collectives de leurs membres.

Sur l’enjeu principal de cette négociation, soit l’exercice de reclassement des emplois de la RIO, les représentants syndicaux se disent très satisfaits du règlement obtenu. Rappelons que cet enjeu traînait depuis la signature des dernières conventions collectives, en 2010, alors que l’employeur s’était engagé, par le biais d’une lettre d’entente, à entreprendre l’évaluation complète de tous les postes visés par les conventions collectives du personnel régulier de la RIO.

L’adoption des ententes de principe sera recommandée par les comités de négociation lors des assemblées générales qui se tiendront dans les prochaines semaines. En tant qu’organisme gouvernemental, la RIO participe à la négociation du secteur public et ses syndicats, affiliés à la CSN, sont membres du Front commun. Pour les membres des deux syndicats de la FEESP-CSN, les assemblées des prochaines semaines seront donc également l’occasion de se prononcer sur l’entente de principe de table centrale qui couvre notamment les salaires et le régime de retraite. Les membres du syndicat de la FP-CSN ont, quant à eux, adopté l’entente de table centrale lors d’une assemblée antérieure, en février.

Impasse à la table de négociation

Sans convention collective depuis le 1er janvier 2015, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Cantley sont dépassés par les reculs importants que la partie patronale veut leur imposer. Après quatorze rencontres de négociation, dont la majeure partie en présence d’une conciliatrice du Secrétariat du Travail, les négociations sont toujours au point mort.

« Il nous est impossible d’avancer tant que l’employeur ne retirera pas ses demandes déraisonnables. Du côté syndical, nous avons fait preuve d’ouverture pour en venir à une entente en acceptant un compromis sur le déneigement et l’horaire d’hiver des cols bleus qui réduira les coûts d’exploitation. Pour sa part, la municipalité reste campée sur ses positions et veut faire reculer nos conditions de travail de 20 ans en arrière. » lance Josiane Rollin, présidente du Syndicat des employés(ées) de la municipalité de Cantley.

De plus, la municipalité désire supprimer plusieurs postes permanents à la voirie. Les personnes qui verraient leur poste aboli seraient transférées sur une liste de rappel. « Le comité de négociation patronal prétend que seulement quelques personnes seraient suffisantes pour effectuer toutes les opérations de la municipalité, été comme hiver. Qu’est-ce que vous croyez qui se produira si l’on ne peut pas garantir un minimum d’heures de travail à nos cols bleus ayant de nombreuses années d’expérience? Ils devront se chercher du travail ailleurs et une expertise précieuse sera perdue » déplore madame Rollin.
Le syndicat demeure convaincu qu’il est possible d’en venir à une entente satisfaisante pour les deux parties. Madame Rollin souhaite en venir à une entente au cours des prochaines semaines sur les enjeux normatifs afin que nous puissions enfin d’amorcer la négociation des clauses à incidence monétaire de la convention collective.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du Parc régional de la Rivière-du-Nord (FEESP-CSN)

Suite au dépôt d’une requête en accréditation, le 9 décembre 2015, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Parc régional de la Rivière-du-Nord (FEESP-CSN) a été accrédité pour représenter :« Tous les salarié-es au sens du Code du travail.

Ces travailleuses et travailleurs voulaient ainsi prendre les moyens pour mettre fin à la disparité de traitement pratiquée envers les salariés. En d’autres termes, il était important pour eux de démontrer leur solidarité face à l’arbitraire patronal. Ils ont également beaucoup de pain sur la planche pour en arriver à régler de nombreux problèmes de santé et de sécurité au travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central des Laurentides et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.