Les travailleuses et travailleurs de la ville de Grande-Rivière renouvellent leur contrat de travail

Réunis en assemblée générale le 10 janvier 2018, les membres du Syndicat des employés municipaux de Grande-Rivière (FEESPCSN) ont adopté l’entente de principe intervenue avec la Ville. La négociation, qui s’est déroulée sur 16 mois, s’est finalement conclue le 19 décembre 2017. La convention collective est maintenant déposée au ministère du Travail.

La négociation pour renouveler la convention collective n’a pas été de tout repos. Il a fallu plus de vingt rencontres avec l’employeur pour que le syndicat en arrive à une entente. La nouvelle convention laisse place à l’amélioration de plusieurs éléments importants dans l’organisation du travail à la Ville. « Les membres du syndicat peuvent maintenant compter sur une nouvelle prime pour la garde lors des journées de fin de semaine, des changements dans les horaires de travail pour assurer à chaque travailleuse et travailleur saisonnier un nombre d’heure suffisant pour se qualifier à l’assurance-emploi, ainsi que l’introduction officielle dans la convention d’un comité paritaire en santé et sécurité au travail » explique Dave Couture, président du syndicat.

De plus, un nouveau poste sera créé dans la gestion des eaux usées pour appuyer le technicien qui s’attelait seul à la tâche depuis maintenant plus de 4 ans. Au niveau salarial, les travailleuses et travailleurs obtiendront 11% d’augmentation durant les cinq prochaines années. Cela inclut notamment une rétroaction de 2% pour 2017. Rappelons que la convention collective était échue depuis le 31 décembre 2016.

Dépôt de plus de 34 200 signatures à l’Assemblée nationale

Aujourd’hui, des représentantes et des représentants de la campagne Je signe pour la consigne/Verre : la fin du gaspillage étaient présents à l’Assemblée nationale lors du dépôt de la pétition réclamant la mise en application rapide d’un système de consigne sur toutes les bouteilles vendues à la Société des alcools du Québec. Marrainée par Manon Massé de Québec solidaire et déposée par Gabriel Nadeau-Dubois, la pétition a récolté plus de 34 200 signatures en seulement six mois de campagne, soit 15 273 sur le site de l’Assemblée nationale et près de 19 000 sur papier.

« L’appui massif de la population à cette revendication nous indique que collectivement, nous sommes sensibles au gaspillage du verre et que nous sommes prêts à faire cet effort minimal pour remédier à la problématique de l’enfouissement de cette matière pourtant recyclable à l’infini, de déclarer Pierre Patry, trésorier et responsable politique des questions environnementales de la Confédération des syndicats nationaux. Nous espérons que cette pétition se rendra en commission parlementaire afin que nous puissions enfin débattre de cet enjeu qui, jusqu’à tout récemment, a encore été évacué des priorités du gouvernement. Encore une fois, pour nous, la question est simple : il nous faut mettre fin au gaspillage du verre et la consigne à la SAQ demeure LA solution. »

Le 7 juin dernier, le Gouvernement du Québec confirmait des investissements de 16,2 M$ pour l’amélioration de la qualité dans les centres de tri et chez les recycleurs pour le papier et les plastiques seulement, laissant à nouveau la question du verre en suspens. Aucun système de consigne n’existe au Québec sur les bouteilles de vin et de spiritueux et les centres de tri peinent à traiter adéquatement le verre afin qu’on puisse lui donner une seconde vie. Le Québec et le Manitoba sont les seules provinces à ne pas avoir de consigne sur leurs bouteilles de vin et de spiritueux.

« La grande majorité du verre déposé au recyclage se retrouve encore dans les sites d’enfouissement. Au même moment, l’usine d’Owens Illinois acquiert du verre à fort prix dans le reste du Canada et aux États-Unis. Cette situation est totalement absurde, lance Dominic Lemieux, adjoint au directeur québécois des Métallos, dont le syndicat représente les travailleurs de l’usine de fabrication de verre Owens Illinois à Pointe-Saint-Charles. De plus, en utilisant davantage de verre recyclé dans nos recettes de fabrication de nouveau verre, nous pouvons réduire les émissions de GES liées au procédé et au transport du verre. »

Durant les six derniers mois, les actions menées par la CSN, par le SCFP-Québec FTQ et par les Métallos FTQ, ont induit un changement d’attitude récent de la part de la SAQ. Alors que celle-ci ne voulait tout simplement pas mettre en œuvre un tel système dans ses installations, le 25 mai dernier, la SAQ changeait de ton dans les médias à ce sujet et se disait désormais prête à se plier à la décision du gouvernement si celui-ci décidait d’instaurer une consigne sur toutes les bouteilles vendues dans ses magasins. Malgré ce changement de position de la part de la SAQ, le gouvernement et les partis politiques – hormis Québec solidaire –, tardent à prendre position en faveur de cette consigne.

« Nous savons que la SAQ dispose d’un réseau de distribution efficace et bien implanté dans toutes les régions du Québec. Les camions se rendent remplis de caisses de bouteilles dans plusieurs points de vente et de distribution pour ensuite revenir vides vers les entrepôts. On peut facilement penser à un système de consigne intelligent en tirant profit de l’extraordinaire réseau de distribution de la SAQ, d’expliquer Joel Latour, président du Syndicat des entrepôts de la SAQ–SCFP 3535. En ce sens, nos trois organisations syndicales invitent les parlementaires à agir rapidement puisque la SAQ se dit désormais prête à se plier aux règles qui seraient fixées par le gouvernement. »

À l’approche des élections provinciales, les députés auront bientôt l’occasion de s’engager à mettre en place un système de consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux digne de ce nom, pour enfin mettre un terme au scandale du verre.

Source :

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec FTQ)

Syndicat des Métallos (FTQ)

 

Manifestation en marge du congrès de la FEESP–CSN

Aujourd’hui, en marge du 27e congrès de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), les délégué-es ont participé à une manifestation à Sherbrooke, en appui au Secteur transport scolaire (STS).

« Toutes les actions que nous avons menées récemment s’inscrivent dans notre plan d’action qui vise à obtenir enfin le respect de notre métier et des conditions de travail décentes. Nous devons vivre avec des salaires indécents qui ne reconnaissent pas les responsabilités importantes liées à notre métier. Nos salaires insuffisants nous condamnent à vivre sous le seuil de faible revenu avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $. Voilà pourquoi nous revendiquons l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail, dans les plus brefs délais. Et notre mobilisation se poursuivra à l’automne si le gouvernement persiste à ignorer nos demandes », de préciser Stephen P. Gauley, président du STS.

En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà sous-payés d’environ 8,5 % en moyenne que ceux d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

« Dès septembre prochain, il y a de fortes chances que nous vivions une crise dans le transport scolaire. Même la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), représentant la presque totalité des employeurs dans le transport scolaire au Québec, reconnaît la problématique de la pénurie de main-d’œuvre et redoute la crise qui pourrait en découler. Trois transporteurs de la ville de Laval sont du même avis et ont exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. Dans plusieurs autres régions, des circuits n’ont pas été effectués, l’ont été en retard, ou menacent de ne pas l’être, en raison de ce manque de conductrices et conducteurs. Pour nous, l’heure est grave puisque la menace de perte du service est bien réelle pour des milliers de parents et enfants. Le gouvernement se doit donc d’attaquer le problème de front, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Nous réitérons qu’il nous faut une solution durable à cette crise qui risque de dégénérer si le gouvernement n’agit pas dès que possible. »

Lors d’une rencontre avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la Confédération des syndicats nationaux a bien exposé la problématique actuelle. Depuis cette rencontre, le gouvernement a mis un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Même si cette demande figure dans ses revendications, cette mesure demeure nettement insuffisante puisqu’elle ne règle pas la question du sous-financement chronique.

« Les importants problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires sont directement liés aux conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur. Encore une fois, nous réitérons notre souhait de voir le gouvernement poser des gestes concrets qui régleront ce problème une fois pour toutes. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents tous les jours d’école », de préciser Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN).

Rappelons que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015. Actuellement, ce taux indexé atteint 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Mobilisation dans une dizaine de régions au Québec

Aujourd’hui, le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a débuté un mouvement de grèves tournantes dans les Laurentides et Lanaudière, appuyé par plusieurs autres actions de mobilisation dans une dizaine de régions au Québec.

« Les grèves et autres mobilisations d’aujourd’hui s’inscrivent dans notre plan d’action qui vise à obtenir enfin le respect de notre métier et des conditions de travail décentes. Nous devons vivre avec des salaires pathétiques pour les responsabilités importantes de notre métier qui nous confinent à vivre sous le seuil de la pauvreté avec un revenu annuel moyen de 19 288 $. Plus que jamais, nous sommes déterminés à défendre notre revendication portant sur l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail, dans les plus brefs délais. Et notre mobilisation se poursuivra à l’automne si nous n’obtenons pas satisfaction à nos demandes », de préciser Stephen P. Gauley, président du STS.

En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà sous-payés d’environ 8,5 % en moyenne que ceux d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

« D’un côté, nous avons la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), représentant la presque totalité des transporteurs scolaires du Québec, qui reconnaît la problématique de la pénurie de main-d’œuvre et qui valide notre constat de début de crise dans le transport scolaire. De l’autre, nous avons trois transporteurs de la ville de Laval qui ont également exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. Et nous savons également qu’à plusieurs autres endroits, des circuits n’ont pas été effectués, ou l’ont été en retard, ou menacent de ne pas l’être, en raison de ce manque de conductrices et conducteurs. Malgré tous ces constats alarmants de menace de perte du service, le gouvernement se traîne les pieds et refuse d’attaquer le problème de front, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Il nous faut une solution durable à cette crise qui risque de dégénérer sérieusement si le gouvernement ne prend pas la juste mesure de la situation. »

À la suite d’une rencontre avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la Confédération des syndicats nationaux demeure sans réponse dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec. Depuis cette rencontre, le gouvernement a mis un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Même si cette demande figure dans ses revendications, cette mesure demeure nettement insuffisante puisqu’elle ne règle pas la question du sous-financement chronique.

« Les importants problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires sont directement liés aux conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur. Encore une fois, nous réitérons notre souhait de voir le gouvernement poser des gestes concrets qui régleront ce problème une fois pour toutes. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents tous les jours d’école », de préciser Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain.

Rappelons que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Mettre fin à l’impasse

Depuis le début de l’année scolaire qui se termine bientôt, le secteur du transport scolaire traverse de graves problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires. À l’image des autres domaines où il y a pénurie de main-d’œuvre, les conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur sont directement liées à ce début de crise.

Les salarié-es du transport scolaire touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure — pour un revenu annuel moyen de 19 288 $ —, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum fixé le 1er mai dernier à 12 $ l’heure, sans autres avantages sociaux. En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà payés 8,5 % de moins en moyenne que ceux d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport. Depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

Pourtant, dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure a été fixé en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Le secteur passe à l’action

Le 15 mai dernier, le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN a déclenché une grève nationale marquée par une manifestation aux abords de l’Assemblée nationale à Québec.

Cette grève nationale a touché près de 74 000 élèves d’une vingtaine de commissions scolaires, dans plusieurs régions au Québec. Depuis l’automne dernier, leur revendication demeure la même : l’obtention de la part du gouvernement du Québec, dans les plus brefs délais, d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration des conditions de travail dans leur secteur.

La FTA et des transporteurs reconnaissent la crise

Le 8 février dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), qui représente la presque totalité des transporteurs scolaires du Québec, a reconnu la problématique de la pénurie de main-d’œuvre, tout en validant le constat de début de crise dans leur domaine. Trois transporteurs de la ville de Laval ont également exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. À plusieurs autres endroits, des circuits n’ont pas été effectués, ou l’ont été en retard. À la Commission scolaire des Samares dans Lanaudière, une lettre envoyée aux parents les avertissait que certains circuits menaçaient de ne pas être effectués en raison du manque de conductrices et conducteurs. Cette menace de perte de service démontre que le gouvernement doit impérativement agir afin de régler ce problème systémique, sans quoi cette crise risque de dégénérer.

Le ministre bien au fait de la situation

À la suite d’une rencontre portant sur cette problématique avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la CSN attendait toujours une réponse dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec. À ce jour, la seule décision qu’a prise le gouvernement est de mettre un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Pour le STS, cette réponse demeure nettement insuffisante, en plus de ne rien régler à la problématique fondamentale. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents et d’enfants tous les jours d’école.

Une chose demeure toutefois certaine : le mouvement de contestation est en marche et les conductrices et conducteurs sont déterminés à obtenir gain de cause. À suivre.

Non au démantèlement de la SAQ !

Pour la Confédération des syndicats nationaux, la Société des alcools du Québec (SAQ) constitue une grande réussite à tous points de vue. La CSN appelle les politiciens à mettre le bien commun au cœur de toutes leurs réflexions quant à l’avenir de la société d’État.

 « Encore une fois, le débat sur l’avenir de la SAQ s’engage sur une base idéologique ne reposant sur aucun fait, constate le président de la CSN, Jacques Létourneau. Il est complètement faux de prétendre qu’il y aurait plus de choix pour le consommateur en libéralisant le commerce. Parlez-en aux Albertains qui trouvent deux fois moins de produits différents sur les tablettes ! Pour ce qui est des prix, ceux de la SAQ tiennent bien la comparaison avec ceux d’ailleurs. C’est particulièrement vrai des produits les plus populaires auprès des consommateurs qui sont moins chers ici qu’en Ontario. »

La CSN s’inquiète par ailleurs des conséquences du démantèlement de la SAQ sur les finances publiques. « La SAQ, c’est un milliard chaque année pour nos services publics, et ce, sans compter les revenus en taxes, poursuit Jacques Létourneau. En toute transparence, la CAQ doit nous dire ce qu’elle fera pour pallier cette perte. Des coupes supplémentaires dans les services? De nouvelles taxes? Il faut être clair sur ce que ça veut dire. Quant à nous, nous croyons que l’État n’a tout simplement pas les moyens de se priver de ces revenus. »

La CSN n’est pas plus rassurée de la position affichée par le ministre des Finances, Carlos Leitão, qui estime nécessaire d’étudier, encore, différents projets de privatisation et de libéralisation. « C’est le bien commun qui devrait guider les choix politiques, explique le président de la CSN. L’État a une responsabilité sociale importante dont notamment des préoccupations quant à la santé publique. La SAQ, c’est la vente responsable, des profits qui financent nos services publics et des salaires décents par rapport à ce qu’on trouve ailleurs dans le commerce de détail où c’est le rendement aux actionnaires qui prime. La SAQ, c’est aussi du personnel bien formé, passionné, qui assure un service à la clientèle inégalé. Nous avons un joyau collectif entre les mains. Nous ne laisserons personne le dilapider pour enrichir quelques privilégié-es. »

À propos
La Confédération des syndicats nationaux réunit plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité, dont près de 6000 œuvrent à la SAQ.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureau (SEMB–SAQ–CSN) représente les 5500 employé-es de la SAQ. Il est affilié à la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN).

Quant au Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ (SPTP-SAQ–CSN), il regroupe quelque 500 membres qui travaillent en partie à Québec, mais principalement à Montréal. On y compte notamment les secrétaires, techniciens et analystes du siège social et des centres de distribution. C’est d’ailleurs ce centre qui est responsable d’approvisionner en vin l’ensemble du réseau de la SAQ. Le SPTP-SAQ est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Pour plus d’informations sur les succès de la SAQ, visitez le www.saqnotrefierte.com.

Rouges et blancs, au pays de l’or noir

 

Le gouvernement crée beaucoup d’incertitude

Le plan d’action numérique en éducation et en enseignement du gouvernement est à peine dévoilé qu’il soulève déjà plusieurs questions pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et ses fédérations membres. Pour la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ-CSN), la Fédération des profesionnèles (FP-CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), le plan de plus de 80 pages apporte bien peu de précisions et contribue surtout à créer un climat d’incertitude pour les travailleuses et les travailleurs du milieu de l’éducation, et ce, quant à chacune des trois orientations.

« Le plan ne prévoit pas de comité directeur pour la mise en œuvre de ce vaste chantier, soulève Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN. C’est le néant quant à l’intégration des partenaires dans l’élaboration de la stratégie, rien ne précise le rôle qu’ils devront jouer, quels objectifs ou axes doivent être développés par qui, dans quel ordre ou à quel moment. Bref, c’est un plan sans acteurs. Pour éviter un développement chaotique, nous réclamons la mise en place d’un comité incluant les représentantes et représentants des organisations syndicales et étudiantes. »

« D’entrée de jeu, on constate que le gouvernement mise sur la formation de tous les titres d’emploi, explique Sylvie Tremblay, vice-présidente-trésorière de la FEESP. C’est une bonne intention, mais il n’y a aucun détail concernant la mise en place de cette formation. Il n’y aucun calendrier prévu pour ces formations et nous savons déjà que les employé-es du milieu de l’éducation manquent de temps pour accomplir tous les volets de leur tâche. Impossible également de savoir qui donnera ces formations et si du personnel supplémentaire sera embauché pour les donner. Il en va de même pour la mise en place, le soutien technique et l’entretien. Il est important de ne pas recourir à des sous-traitants provenant du privé, et de plutôt privilégier la compétence du personnel du secteur public. »

« Concernant certains points plus précis du plan, le gouvernement souhaite mettre sur pied un campus virtuel et déployer davantage la formation à distance, remarque Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ. Il faut faire attention à ce que la formation virtuelle serve réellement à rendre l’éducation plus accessible sur le plan géographique et ne constitue pas une alternative « bon marché » à un enseignement en présentiel. En ce qui a trait au projet de campus virtuel, nous avons plusieurs craintes voulant que cette plateforme contribue à nourrir la concurrence entre les établissements, notamment par la course à la « clientèle » étudiante internationale. Nous craignons aussi une standardisation de la formation en enseignement supérieur. Les initiatives actuelles en formation à distance comportent aussi des écueils quant à la sous-traitance de l’enseignement, comme c’est le cas à la TÉLUQ. Le plan doit interdire ces dérives. »

« Nous sommes également préoccupés par la question de l’autonomie professionnelle, poursuit Louise Briand, vice-présidente de la FP. Il est impensable de mettre en place une stratégie qui aura des impacts potentiels sur la liberté académique, sur le droit d’auteur et sur la façon d’enseigner sans respecter la latitude qu’ont les professeurs. »

« Le gouvernement parle à plusieurs reprises du développement des compétences numériques, s’inquiète Véronique de Sève. Or, ces fameuses compétences ne sont jamais clairement définies, ce qui est particulier dans un plan qui touche l’éducation. On souhaite développer des compétences, sans savoir lesquelles. Nous craignons également que le programme mis en place pour le développement de ces compétences se fasse au détriment des autres matières enseignées. Il faut éviter de tomber dans un simple effet de mode qui répond aux impératifs des entreprises sans avoir de vision globale de l’éducation. »

« Ça fait maintenant quelques mois que le gouvernement délie les cordons de la bourse et annonce de grandes réformes et de grands chantiers. On sent bien que la campagne électorale est lancée officieusement. Voilà pourquoi nous ne lançons pas ces questions qu’au gouvernement, mais à tous les partis politiques. Nous souhaitons avoir l’heure juste et savoir où se situe chacun des partis quant au plan dans son ensemble et par rapport aux multiples questions qu’il soulève », conclut Véronique de Sève.

Vers une grève des 5500 employé-es de la SAQ?

Réunis en conseil général cette semaine à Joliette, les délégué-es du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (FEESP–CSN) ont décidé de consulter leurs 5500 membres sur un mandat de grève totalisant jusqu’à six journées. Si ce mandat lui est octroyé, le syndicat utilisera cette banque de jours de grève au moment jugé opportun, selon l’évolution des négociations.

Ce midi, les délégué-es ont profité de l’ajournement de leurs travaux pour manifester devant une succursale de Joliette.

« Après plus de 16 mois de négociation, la SAQ maintient la ligne dure, explique la présidente du syndicat, Katia Lelièvre. Nous nous sommes engagés dans cette négociation avec comme priorités, la conciliation famille-travail et la stabilisation des emplois de nos membres, dont 70 % sont confinés au temps partiel. Comme dans toute négociation, nous sommes prêts à faire des compromis, mais certainement pas à empirer la situation ». Certaines demandes de la SAQ entraîneront plus de précarité pour le personnel et compliqueront davantage la conciliation famille-travail.

« Un conflit de travail peut être évité, précise la secrétaire générale de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. La consultation de tous les membres prendra quelques semaines. Nous invitons la SAQ à reconsidérer ses positions, à l’aube d’un conflit potentiel. S’ils doivent avoir recours à la grève pour empêcher la SAQ de sabrer leurs droits, ces travailleuses et ces travailleurs compteront sur l’appui de toute la CSN. Il faut saluer leur détermination. »

Le succès de la SAQ repose d’abord et avant tout sur l’engagement de ses travailleuses et travailleurs, rappelle pour sa part la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton. « L’employeur devrait être le premier à reconnaître la contribution des salarié-es et à répondre à leur besoin de stabilité. Cela peut prendre dans certains cas plus de 15 ans pour obtenir un poste régulier à la SAQ. C’est difficile de boucler le budget familial quand on ne sait pas combien d’heures on va travailler la semaine suivante. C’est difficile de concilier sereinement le travail et la vie familiale quand on ne sait pas quel jour on travaille ni à quelle heure. Alors, quand la SAQ leur demande aujourd’hui encore plus de flexibilité et de mobilité, elle doit savoir que ça ne passe pas. »

« Le message des salarié-es est très clair, conclut la présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Francine Ranger. Dans Lanaudière comme ailleurs au Québec, les salarié-es seront très visibles au cours des prochaines semaines. Nous irons à la rencontre de la population et des clients de la SAQ pour leur expliquer pourquoi nous refusons les reculs que veut imposer l’employeur. Nous démontrerons qu’augmenter la précarité chez les salarié-es aura des effets négatifs tant pour la clientèle que pour le bon fonctionnement de la SAQ. »

À propos

Le SEMB-SAQ (CSN) représente les 5500 travailleuses et travailleurs des magasins et des bureaux de la SAQ. Il est affilié à la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

98 % des employé-es d’entretien pour la grève

Deux semaines après avoir exercé une première grève des heures supplémentaires, le Syndicat du transport de Montréal est forcé de constater que l’employeur continue de faire piétiner les négociations. Devant faire face à un employeur borné qui cherche à faire reculer les conditions de travail sur tous les plans, les employé-es n’ont eu d’autre choix que de se réunir aujourd’hui en assemblée générale pour voter à 98 % un mandat de grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun.

« Depuis le début, la STM dit ne pas vouloir négocier sur la place publique, lance Gleason Frenette, président du Syndicat du transport de Montréal. Mais on voit bien que depuis près de deux mois, elle ne se gêne pas pour étaler ses positions et ses petits malheurs dans les médias. Elle répète à qui veut l’entendre que ça n’avance pas. C’est sûr que ça n’avance pas, la STM est arrivée à la table avec un cahier de demandes surchargé, dont la majeure partie porte sur des reculs. Le syndicat aurait fait la même chose et on se serait fait demander de retourner faire nos devoirs. Aujourd’hui, c’est ce que nos membres lancent comme message : “retournez faire vos devoirs” ».

Le syndicat rappelle que le cœur du problème reste les heures supplémentaires et la privatisation de certaines activités présentement réalisées à l’interne. Or, pendant que la STM cherche à « assouplir » les horaires en demandant de déplacer des travailleurs sur des horaires de travail atypiques et de privatiser les emplois, le syndicat continue de revendiquer plus que jamais qu’il faut garder le travail à l’interne et embaucher, car il y a un manque criant d’effectifs.

« On est déjà surchargés, poursuit Gleason Frenette. Et même si les heures supplémentaires peuvent être intéressantes pour certains, le message qu’on entend de nos membres, surtout des jeunes, c’est qu’il faut plus de conciliation famille-travail. Bien que plusieurs de nos salarié-es assurent déjà une couverture 24/7 dans plusieurs secteurs de l’entreprise, la STM mise beaucoup trop sur les heures supplémentaires. À preuve, on arrête d’en faire une semaine et, selon elle, ça aura des impacts jusqu’à l’automne. Elle peut essayer de nous faire porter le blâme, mais ce n’est pas nous qui nous attribuons ces heures, ce n’est pas nous qui décidons que 10 % à 15 % du travail se fait en heures supplémentaires. La STM veut régler le problème? La solution est simple, qu’elle ouvre les embauches. »

« Ce qu’on a voté aujourd’hui, c’est un message. On a l’appui de nos membres, on est prêts à partir en grève générale illimitée. On souhaite toujours en arriver à une entente négociée de bonne foi, mais l’employeur devra définitivement mettre de l’eau dans son vin si on veut que ça avance », conclut Gleason Frenette.

Messieurs et Mesdames les Députés, que ferez-vous de cette bouteille ?

Cette semaine, les 125 députés de l’Assemblée nationale recevront une bouteille de vin vide pour les sensibiliser à l’importance d’instaurer une consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux. L’opération s’inscrit dans le cadre de la campagne Je signe pour la consigne / Verre : la fin du gaspillage.

Les députés sont invités à réfléchir aux moyens de recycler réellement cette bouteille, alors qu’aucun système de consigne n’existe au Québec et que les centres de tri peinent à traiter adéquatement le verre afin qu’on puisse y donner une seconde vie. Le Québec est la seule province avec le Manitoba à ne pas avoir de consigne sur ses bouteilles de vin et de spiritueux.

« Les députés amorcent le dernier sprint de la session parlementaire avant de se mettre en mode électoral. C’est le temps de réfléchir à ce qu’on propose aux Québécoises et Québécois. Le scandale du gaspillage du verre a assez duré. Nous invitons chaque député et leur parti respectif à s’engager à instaurer un vrai système de consigne qui, seul, peut permettre un recyclage efficace du verre », a soutenu Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux.

L’envoi spécial aux députés s’inscrit dans le cadre d’une campagne pour une consigne et accompagne la pétition qu’on peut signer en ligne sur le site de l’Assemblée nationale jusqu’au 9 juin prochain à l’adresse https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-7249/index.html

L’absence de consigne constitue un gaspillage éhonté. « Le verre déposé dans les bacs de recyclage n’est, pour la majeure partie, pas réellement recyclé. Ce faisant, une usine comme Owens Illinois doit acheter à fort prix son verre dans le reste du Canada et aux États-Unis, pendant qu’on envoie dans les dépotoirs cette précieuse matière. C’est absurde », lance Dominic Lemieux, adjoint au directeur québécois des Métallos, dont le syndicat représente les travailleurs de l’usine de fabrication de verre Owens Illinois à Pointe-Saint-Charles. De plus, en utilisant davantage de verre recyclé dans les recettes de fabrication de nouveau verre, on peut réduire les émissions de GES.

« La SAQ dispose d’un réseau de distribution efficace, bien implanté dans toutes les régions du Québec. Les camions se rendent pleins de bouteilles dans plusieurs points de distribution pour ensuite revenir vides vers les entrepôts. On peut penser un système de consigne intelligemment en tirant profit de l’extraordinaire réseau de distribution de la SAQ », explique Denis Bolduc, président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec). En ce sens, les trois syndicats invitent les parlementaires à exiger une plus grande responsabilité sociale et environnementale de la part de la société d’État qu’est la SAQ.

Une nouvelle séance de signatures

Le 26 mai prochain, journée de la consigne, les trois organisations syndicales organisent une nouvelle session de signatures devant 25 succursales de la SAQ. Ils invitent également la population à signer en grand nombre la pétition en ligne jusqu’au 9 juin sur le site de l’Assemblée nationale. Les députés quant à eux auront bientôt l’occasion de s’engager à mettre en place un système de consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux digne de ce nom, pour enfin mettre un terme au scandale du verre.

Liste des SAQ où il y aura une séance de signatures

Source :

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec FTQ)

Syndicat des Métallos (FTQ)

 

Grève nationale et manifestation à Québec

Le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a déclenché une grève nationale marquée par une manifestation aux abords de l’Assemblée nationale à Québec.

« La grève nationale d’aujourd’hui touchera près de 74 000 élèves d’une vingtaine de commissions scolaires, dans plusieurs régions au Québec. Tous les syndicats en grève se sont dotés d’un mandat, en assemblée générale, par voie de scrutin secret. Nous maintenons toujours la revendication formulée l’automne dernier, soit celle de l’obtention de la part du gouvernement du Québec, dans les plus brefs délais, d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions $, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail », de préciser Stephen P. Gauley, président du STS.

À la suite d’une rencontre portant sur cette problématique avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la Confédération des syndicats nationaux attend toujours une réponse dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec. À ce jour, la seule décision qu’a prise le gouvernement fut de mettre un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Cette réponse demeure nettement insuffisante, en plus de ne rien régler à la problématique fondamentale. Pour leur part, certaines commissions scolaires n’ont pas du tout apprécié l’abolition de cette mesure.

« Le 8 février dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), qui représente la presque totalité des transporteurs scolaires du Québec, a reconnu la problématique de la pénurie de main-d’œuvre, tout en validant le constat de début de crise dans leur domaine. Trois transporteurs de la ville de Laval ont également exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. À plusieurs autres endroits, des circuits n’ont pas été effectués, ou ont été effectués en retard, ou menacent de ne pas être effectués en raison de ce manque de conductrices et conducteurs. Cette menace de perte du service nous démontre que le gouvernement doit impérativement agir afin de régler ce problème systémique, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Nous attendons toujours l’annonce d’une solution durable à cette crise qui risque de dégénérer si le gouvernement n’agit pas rapidement. »

« Les graves problèmes actuels d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires sont directement liés aux conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur. Nous réitérons donc notre souhait de voir le gouvernement poser des gestes concrets qui règleront ce problème une fois pour toutes. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents tous les jours d’école », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que les salarié-es du transport scolaire touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure — pour un revenu annuel moyen de 19 288 $ —, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum fixé au 1er mai dernier à 12 $ l’heure, sans autres avantages sociaux. En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà sous-payés d’environ 8,5 % en moyenne que d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

Rappelons également que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSDM fait le choix de maintenir la surcharge de travail

Dans le cadre du dépôt du plan d’effectifs 2018-2019 de la Commission scolaire de Montréal, les cinq syndicats formant l’Intersyndicale CSDM joignent leurs voix afin de dénoncer la surcharge toujours imposée par leur employeur.

« Malgré des ajouts de près de 32,64 postes d’ouvriers d’entretien au total, nous sommes loin d’un retour à la normale sur le terrain, de souligner Rémi Desrosiers, président du Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (CSN). L’ajout de seulement cinq postes chez les ouvriers spécialisés nous indique clairement que la CSDM entend bien favoriser davantage de recours à la sous-traitance puisqu’au même moment, la direction embauche plusieurs cadres responsables des budgets d’entretien des bâtiments, sans avoir la main-d’œuvre en interne pour réaliser les travaux. Après des coupes d’environ 15 % des postes des ouvriers spécialisés tout au long de l’application des politiques d’austérité, ces cinq nouveaux affichages ne règleront pas la surcharge vécue au jour le jour. »

« Même si nos membres font face à un statu quo de nos effectifs, nous devons assumer encore des années de compressions et de réduction de ceux-ci. Le manque de travailleurs sur nos listes de rappel fait en sorte que dans certains établissements, lorsqu’il y a des absences, nous avons des périodes de plusieurs jours sans aucun entretien ménager, de déclarer Gilbert Ducharme, président de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM–CSN). La dynamique malsaine imposée par la CSDM dans les relations de travail ne favorise pas la rétention des employé-es. La judiciarisation sert désormais de base à des attaques constantes contre les salarié-es de la CSDM. »

« Au total, la CSDM ajoute 27,33 postes dans le secteur administratif alors que nous en aurions besoin de 144,85 pour revenir à la hauteur des effectifs de 2010. C’est au sein de ces corps d’emploi — les secrétaires, les secrétaires d’écoles et de gestion, les agents de bureau de classe I, II et principale, et de techniciennes en administration — que l’on retrouve un des plus hauts taux d’épuisement et de détresse psychologique. Selon la fédération des commissions scolaires du Québec, en 2016-2017, 44 % de l’absentéisme est lié à la santé mentale à la CSDM. L’employeur doit impérativement prendre la juste mesure de ces données alarmantes qui démontrent, sans l’ombre d’un doute, que notre employeur se moque complètement de la santé des travailleuses et des travailleurs de la CSDM », de marteler Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN).

« Avec l’application de la Loi 105, le gouvernement néolibéral de Philippe Couillard a gagné son pari d’abolir les commissions scolaires en accordant les budgets directement à chaque établissement. Ce qui apparait clairement, c’est que la subsidiarité fera disparaître la CSDM qui ne deviendra qu’une coquille vide puisqu’elle ne servira qu’à émettre des chèques. Le jour où les quelque 200 établissements de la CSDM gèreront 200 comités de relations de travail, 200 services de ressources humaines et 200 services de paie, les élèves seront-ils mieux servis? En plein “réinvestissement” gouvernemental, le plan d’effectifs, s’il présente de beaux affichages de postes pour certains titres d’emplois, il en va tout autrement pour les psychologues, pour les conseillers en formation scolaire et pour les conseillers en orientation. Comment cela peut-il être possible? Comment la CSDM peut-elle vraiment abolir des postes de psychologues? Est-ce une question de subsidiarité ? Est-ce une volonté de certaines directions d’écoles et de centres, qui prennent de plus en plus de place dans les décisions, au détriment du centre administratif? Pendant ce temps, la CSDM traite ses salarié-es avec peu de respect et travaille main dans la main avec des firmes de comptables qui ne cherchent qu’à bénéficier des fonds publics voués à nos écoles », de poursuivre Michel Mayrand, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (CSQ).

« Même si ce plan d’effectifs ne touche pas directement les professeur-es, nous en ressentons toujours les effets. Dans le cadre d’une démarche paritaire de collecte des besoins étendue à toutes les écoles, le syndicat réclame et la CSDM reconnait que, pour répondre aux besoins des élèves HDAA, il nous faudrait combler environ 300 postes d’enseignantes-orthopédagogues, de TES, de psychoéducateurs, d’orthophonistes et de psychologues. Sans ces professionnels en soutien, ce sont les professeurs qui doivent faire face à des élèves qui méritent déjà toute notre attention. Entre autres, la pression qui en résulte devient trop souvent insupportable pour les professeur-es, ce qui ne favorise en rien l’attraction et la rétention des professeurs. Dans un contexte d’intégration massive d’ÉHDAA, nous nous retrouvons de plus en plus confrontés à des enjeux de violence et de sécurité quand les services ne sont pas au rendez-vous », de conclure Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

À propos

L’Intersyndicale CSDM regroupe 16 000 membres du Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (CSN), de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM–CSN), de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN), du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (CSQ) et de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

 

Six jours de grève d’heures supplémentaires pour les employé-es des services d’entretien

Face aux demandes de reculs importants souhaités par la Société de transport de Montréal (STM) dans le cadre du renouvellement de la convention collective, les membres du Syndicat du transport de Montréal–CSN augmenteront la pression en lançant une grève d’heures supplémentaires. Pour six jours consécutifs, du 7 mai 2018 à minuit au 12 mai 2018 à minuit, les travailleuses et les travailleurs des services d’entretien de la STM n’effectueront aucune heure supplémentaire, n’accepteront aucune demande de cumul d’heures (heures de travail reportées) et refuseront les changements temporaires de poste, et ce, en fonction d’un horaire de travail préétabli selon les heures de pointe. En bref, pour six jours, il n’y aura aucune forme de travail en dehors des heures régulières prévues, sauf en cas d’urgence.

« Ça n’a pas de bon sens de traiter les travailleuses et les travailleurs comme cela, s’insurge Gleason Frenette, président du syndicat. Les employés du transport en commun ont été attaqués de toutes parts depuis plusieurs années. En 2014, la loi 15 a été adoptée, ce qui a permis à notre employeur de renier les ententes dans les régimes de retraite. Ensuite, la loi 24 est entrée en vigueur à la fin de 2016, attaquant nos droits fondamentaux de négocier. Finalement, la STM a déposé ses demandes contenant plus d’une centaine de reculs en lien avec notre convention collective. Ça fait déjà un an qu’on est en discussion avec la partie patronale et après toutes ces séances de négociation, ils maintiennent des propositions qui viendraient changer totalement nos conditions de travail. Là, ça va faire, les membres sont écoeurés, on n’a plus le choix si on veut se faire respecter, c’est la grève. »

« C’est une question de conditions de travail, oui, mais c’est avant tout une question de qualité de vie, poursuit Gleason Frenette, ça aura entre autres des impacts sur la conciliation famille-travail pour plusieurs de nos membres. Il faut rappeler que le problème a d’abord été causé par un gel d’embauche à la suite des coupes budgétaires de la ville de Montréal. La STM a trouvé comme solution d’augmenter l’offre d’heures supplémentaires. Évidemment, au syndicat, on ne souhaite jamais ça. Nous, on le dit depuis longtemps, le problème, c’est qu’il manque de monde. L’embauche est la solution logique afin d’améliorer l’expérience client que nous voulons tous. »

« La négociation, ça se joue à deux, lance Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). À beaucoup d’égards, la STM a des demandes incompatibles avec celles du syndicat. La “souplesse” qu’elle exige n’est qu’un synonyme de détérioration des conditions de travail pour nos membres et on ne peut pas laisser passer ça. »

« Il ne faut pas oublier que ce sont des milliers de bons emplois dans la région de Montréal dont il est question ici, ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). C’est un message très négatif que la STM envoie aux Montréalaises et aux Montréalais en ne reconnaissant pas à sa juste valeur le travail de ses employé-es de services d’entretien qui travaillent fort pour offrir un bon service à la population. »

« Comment voulez-vous que les membres du syndicat acceptent des ouvertures à la sous-traitance ou au recours aux agences? Ça serait complètement irresponsable de la part du syndicat d’aller dans cette direction. La CSN est derrière toutes les travailleuses et tous les travailleurs des services d’entretien de la STM et nous appuierons leur lutte », conclut Véronique De Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux.

Le syndicat confirme que la négociation se poursuit, mais insiste sur l’importance de trouver des solutions qui répondront aux attentes des deux parties.

Les positions irresponsables de l’employeur dénoncées

Pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN, la volonté patronale de revoir immédiatement toute la structure salariale de la Ville de Mont-Tremblant met en péril l’objectif de convenir d’une entente satisfaisante à court terme.

En négociation, la Ville de Mont-Tremblant a présenté au syndicat une proposition visant à revoir complètement sa grille salariale. Au cours de la rencontre de négociation du 20 mars, le syndicat s’est montré prêt à s’engager dans un exercice sérieux de relativité salariale, après en avoir obtenu le mandat auprès de ses membres qui étaient contre cette idée au départ. Toutefois, le syndicat souhaite que cela se fasse par l’entremise d’un comité paritaire qui mènerait ses travaux au cours des prochains mois, permettant de conclure dès maintenant une entente satisfaisante pour le renouvellement de la convention collective.

« Jusqu’à maintenant, ce que l’employeur nous a déposé, c’est un document qu’il a bâti seul de son côté. Un exercice de relativité salariale ne peut pas être imposé unilatéralement ni être discuté à la va-vite sur le coin d’une table. Nous sommes prêts à nous engager dans une démarche sérieuse, mais il faut se donner les moyens d’y arriver dans le respect de toutes et de tous, souligne le président du syndicat Kuang Selao. Il y a donc deux conditions incontournables pour nous : le processus doit être mené de façon paritaire et on doit avoir une période de temps raisonnable pour le faire. Ce travail a été fait dans des villes de taille comparable et cela a pris au moins un an. Nous ne voulons pas étirer indûment les négociations.» La proposition syndicale permettrait de finaliser les travaux de la relativité salariale avant la prochaine révision de l’équité salariale de 2020.

Rappelons que de son côté, le syndicat ne porte pas de demandes ayant une importante incidence financière, ce qui devrait faciliter la conclusion d’une entente satisfaisante. Le syndicat cherche des améliorations normatives. Par exemple, mieux aménager les conditions de travail afin de favoriser la conciliation famille-travail-loisir de la centaine de cols bleus et cols blancs qui assurent les services municipaux à Mont-Tremblant.

« S’il y a des problèmes dans la structure de rémunération à Mont-Tremblant, ils ne sont pas apparus tout d’un coup. C’est complètement irréaliste de penser qu’on pourrait régler cela en quelques heures de négociation, poursuit la vice-présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton, qui représente des milliers de travailleuses et de travailleurs dans le secteur municipal. Nous avons déjà mené ce type d’exercice ailleurs et nous savons très bien comment il faut procéder. Mont-Tremblant fait fausse route en tentant d’imposer ses vues comme elle le fait ».

Suivant la recommandation du médiateur au dossier, le syndicat a accepté l’idée de rencontrer le maire, Luc Brisebois, afin de faire le point sur l’état des négociations, mais celui-ci a refusé la tenue d’une telle rencontre.

«Il semble difficile pour le maire d’accepter l’idée que les travailleuses et les travailleurs devraient avoir un mot à dire sur leurs propres conditions de travail, enchaîne la présidente du Conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé. C’est déplorable parce que les cols blancs et les cols bleus ont fait un bout de chemin important en acceptant de réaliser un programme de relativité salariale comme le demande la Ville. Quant à nous, nous ne baisserons jamais les bras. Toute la CSN appuiera ces travailleuses et ces travailleurs ».

Rappelons qu’au moment où la Ville de Mont-Tremblant dépose un projet de grille salariale qui ferait reculer les salaires de 60 % de ses employé-es, le maire de la Ville reçoit près de 80 000 $ par année alors qu’il est au travail environ deux journées par semaine.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN représente une centaine de cols blancs et de cols bleus à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des Laurentides (CSN), à Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Grève nationale le 15 mai

En cette journée de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) annonce le déclenchement d’une grève nationale dans leur secteur.

« Le 15 mai prochain, nous déclencherons une grève nationale qui touchera près de 110 000 élèves dans 32 commissions scolaires, dans l’ensemble des régions au Québec. En tout, 2170 conductrices et conducteurs de 44 syndicats de la FEESP–CSN seront en arrêt de travail, ce qui affectera tous leurs circuits, de préciser Stephen P. Gauley, président du STS. Tous ces syndicats se sont dotés d’un mandat de grève de six jours, en assemblée générale, par voie de scrutin secret. Nous maintenons toujours la même revendication depuis l’automne dernier, soit celle de l’obtention de la part du gouvernement du Québec, dans les plus brefs délais, d’une enveloppe budgétaire supplémentaire, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail. Nous prévoyons également un débrayage au cours de la semaine du 28 mai si rien ne se règle d’ici là. »

Denis Marcoux, Jacques Létourneau et Stephen P. Gauley en conférence de presse ce matin. – Photo : Michel Giroux

À la suite d’une rencontre tenue le 17 avril dernier avec le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, durant laquelle la problématique actuelle dans le transport scolaire a largement été exposée, la Confédération des syndicats nationaux s’attendait à une réponse rapide dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec. Depuis cette rencontre, la seule décision qu’a prise le gouvernement, c’est de mettre un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Même si cette réponse a bien été reçue, elle demeure nettement insuffisante, en plus de ne rien régler à la problématique fondamentale.

« Depuis le début de l’année, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), qui représente la presque totalité des transporteurs scolaires du Québec, a reconnu la problématique de la pénurie de main-d’œuvre, tout en validant le constat de début de crise dans leur domaine. Depuis ce temps, trois transporteurs de la ville de Laval ont exposé publiquement leur important manque de main-d’œuvre. À plusieurs autres endroits, des circuits n’ont pas été effectués ou ont été effectués en retard en raison de ce manque de conducteurs. Tous ces faits nous démontrent que le gouvernement doit impérativement agir afin de régler ce problème systémique qui menace ce service, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Nous attendons donc la mise en œuvre d’une solution durable à ce problème qui risque de tourner en crise majeure si le gouvernement n’agit pas rapidement. »

« Les mauvaises conditions de travail qui règnent depuis trop longtemps dans ce secteur causent actuellement de graves problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires. Nous souhaitons donc vivement que le gouvernement règle ce problème une fois pour toutes afin de garantir un financement qui assurera la pérennité de cet important service public sur lequel des centaines de milliers de parents comptent tous les jours d’école », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que les salarié-es du transport scolaire touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure — pour un revenu annuel moyen de 19 288 dollars —, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum, sans autres avantages sociaux. En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire touchaient 8,5 % de moins en moyenne que d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

Rappelons également que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Il reste du chemin à faire pour que le REM soit un véritable projet de transport collectif

Pour la CSN, le Réseau express métropolitain (REM), tel qu’on le comprend au fil des annonces récentes, soulève de nombreux questionnements quant à ses objectifs d’offrir des infrastructures de transport efficaces et améliorées. À la lumière des sommes colossales qui y sont investies, des changements importants au mode d’exploitation devront être sérieusement étudiés, car, dans sa forme actuelle, le REM ne répond pas adéquatement aux besoins de la population, en plus de nuire à la consolidation et aux services de transport publics déjà existants.

 Pour la CSN, confier la gestion et l’entretien à l’entreprise privée d’un réseau structurant de transport collectif comme le REM est une mauvaise décision qui coûtera cher aux Québécoises et aux Québécois. Non seulement devrons-nous payer une marge de profit à l’exploitant par des tarifs et des redevances, mais les municipalités et les sociétés publiques de transport devront arrimer leurs orientations en transport collectif à la nécessité de protéger le marché de ce nouveau concurrent.

« On ne comprend pas pourquoi le gouvernement choisit de tout confier au secteur privé, déplore le président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. Toute l’expertise en entretien des installations et du matériel roulant existe déjà dans les sociétés publiques de transport. Les employé-es d’entretien de la STM sont reconnus mondialement comme les meilleurs dans leur domaine. Créer un concurrent privé, qui se voit garantit un quasi-monopole, financé en majeure partie par des fonds publics, ça ne fait aucun sens ».

« Montréal a un criant besoin d’investissement en infrastructures de transport collectif, c’est évident, poursuit le trésorier de la Confédération des syndicats nationaux, Pierre Patry. Mais le REM semble avoir été conçu d’abord et avant tout comme un outil d’enrichissement pour la Caisse de dépôt et non pas comme une réponse aux besoins réels en transports en commun. Le REM devrait suivre les mêmes processus que tous les autres projets en transport collectif, y compris les évaluations environnementales et il devrait être placé sous la gouverne de l’Autorité régionale de transport métropolitain afin que la recherche du bien commun prime sur les considérations de nature commerciale ».

Pour la CSN, ramener le REM dans le giron du secteur public permettrait de corriger ses pires lacunes, par exemple l’intégration insatisfaisante aux autres réseaux de transports. Le REM pourrait ainsi s’appuyer sur l’expertise développée dans les sociétés publiques de transport pour se développer au lieu de devoir reconstruire de A à Z une structure de gestion et d’entretien qui existe déjà en bonne partie.

Mobilité durable
« Le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle politique en mobilité durable. Son objectif est de diminuer le temps de transport pour les utilisateurs et les utilisatrices du transport en commun. Le REM va complètement à contresens, souligne Pierre Patry. Le choix des zones desservies a été fait en fonction des profits potentiels de développements immobiliers autour des stations et non en fonction des besoins de déplacement de la population. Pire encore, certains verront leur trajet allongé ou détourné afin de les forcer à prendre une correspondance pour atteindre le centre-ville par le REM. Il y a donc beaucoup de place à l’amélioration ! »

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) regroupe 425 syndicats représentant plus de 60 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Elle est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui compte plus de 300 000 membres venant de tous les secteurs d’activité.

Cinq syndicats de Montréal et Laval se dotent de mandats de grève

Réunis en assemblée générale hier soir, trois syndicats membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) se sont prononcés hier soir en faveur de la grève nationale.

« Nous sommes très heureux du résultat de ces votes qui affichent, encore une fois, toute la détermination des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire. Les syndicats des travailleuses et travailleurs des Autobus Duplessis – CSN, le STT des Autobus La Montréalaise – CSN, le STT des Autobus La Montréalaise – CSN (Division Montréal) ont tous votés à 87%, 96% et 100% pour la grève nationale, de déclarer Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Ces salarié-es sont déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail et pour se faire entendre, elles et ils ont décidé d’unir leurs forces à travers le Québec afin de faire pression sur le gouvernement pour obtenir finalement des conditions de travail décentes ». Ces votes s’ajoutent à ceux pris la semaine dernière dans la région par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco-CSN et par le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal – CSN.

« Depuis trop longtemps, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire touchent un revenu qui ne permet pas une juste reconnaissance de toutes les compétences qu’exigent leurs fonctions. Voilà pourquoi ces syndicats revendiquent des enveloppes supplémentaires, fermées et dédiées à l’amélioration de leurs conditions de travail. Tous les syndicats du STS se mobilisent actuellement et nous sommes fiers que ceux de Montréal et Laval y embarquent avec toute la détermination que nous leur connaissons », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Duplessis regroupe 81 conductrices et conducteurs, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise – CSN rassemble 43 conductrices et conducteurs, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Montréalaise – CSN (division Montréal) compte 16 conductrices et conducteurs, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco – CSN regroupe 330 conductrices et conducteurs et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal – CSN rassemble 135 conductrices et conducteurs. Ensemble, ces syndiqué-es transportent jour après jour près de 30 000 élèves dans la grande région métropolitaine.

Les cinq syndicats sont affiliés au CCMM–CSN qui regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie-James. Ils sont également membres du STS qui regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la FEESP–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.