SEE de la Société des casinos du Québec–CSN

Le 27 novembre, le Syndicat des employées et employés de la Société des casinos du Québec–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail du Centre de relation clientèle, affectés aux jeux en ligne, à l’exclusion de la chargée de projet affaires et de la coordonnatrice marketing et événementiel. »

pour son établissement situé au 500, rue Sherbrooke Ouest, Montréal.

Ces salarié-es ont pour tâche d’assurer le suivi auprès de la clientèle des jeux en ligne de Loto-Québec, tout particulièrement la nuit. Ils veillent à ce que les utilisateurs des jeux en ligne accèdent aux jeux sans difficulté et répondent à toutes les questions ou difficultés exprimées par les joueurs.

Le Syndicat des employées et employés de la Société des casinos du Québec–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicat nationaux.

Syndicat des employées et employés de l’APPQ–CSN

Le 26 octobre, le Syndicat des employées et employés de l’APPQ–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous et toutes les employé-es de bureau, salarié-es au sens du Code du travail. »

À la suite de la période de maraudage, ces travailleuses et travailleurs ont unanimement fait le choix de quitter le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau, section locale 574, SEPB CTC-FTQ pour joindre la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT en emploi de la région de Rimouski (CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 29 septembre 2018, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en emploi de la région de Rimouski (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail… »

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine de l’intégration, le maintien et la réinsertion en emploi, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des sauveteurs et moniteurs de SODEM projet LaSalle–CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de SODEM projet LaSalle a été accrédité, le 17 septembre 2018, pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception du personnel d’accueil. »

Les travailleuses et travailleurs de SODEM à LaSalle ont choisi de se doter d’un syndicat pour améliorer leurs conditions d’emploi. À l’instar des leurs collègues de Varennes, ils veulent s’assurer d’augmenter leur rapport de force face à l’employeur. C’est donc la deuxième (2e) accréditation syndicale auprès de SODEM inc.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP), au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le syndicat de l’administration régionale Kativik a une nouvelle convention collective

Le Syndicat des employé-es de l’administration régionale Kativik (SEARK) a une nouvelle convention collective. Il y a eu une entente de principe en avril dernier, mais depuis, la partie patronale tentait de revenir sur cette entente négociée de bonne foi. L’ARK a finalement entendu raison et a décidé d’honorer l’entente d’avril.

Le syndicat, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), se dit très satisfait des gains obtenus pour les membres.

« Nos membres ont été mobilisés du début à la fin et nous avons démontré une belle solidarité tout au long du processus. L’ARK a reculé sur l’ensemble de ses demandes qui étaient non négociables pour nous et nous avons obtenu des augmentations salariales de 2,5 % sur trois ans et de 2 % la dernière année de la convention, ce qui est plus que respectable. Nous avons également obtenu une rétroactivité pour nos membres et l’indexation des indemnités quotidiennes », explique Victor Mesher, président du SEARK.

Demande exagérée et inattendue

Après avoir accepté les termes d’une entente de principe en avril, l’ARK avait demandé qu’on retire de la convention collective une lettre d’entente qui permettait d’attirer et de retenir une main-d’œuvre qualifiée au sein de l’organisation. Le retrait de cette mesure aurait coûté aux membres de 5000 $ à 10 000 $ annuellement en pertes salariales. Heureusement, cette demande a été abandonnée par l’ARK dans les derniers jours.

« Une fois cette situation clarifiée, le climat est devenu beaucoup plus sain et cordial à la table de négociation, permettant de ficeler les derniers détails de l’entente. Les membres sont comblés et très satisfaits, c’est un dénouement heureux non seulement pour nous, mais aussi pour l’ensemble des communautés du Nunavik qui vont pouvoir bénéficier de nos bons et loyaux services. Nous souhaitons maintenant développer une meilleure collaboration avec l’employeur et nous assurer d’avoir des relations de travail saines et cordiales », conclut M. Mesher.

Le syndicat se donne un mandat de grève à 98 %

Lors d’une assemblée générale qui s’est tenue lundi soir dernier à Gatineau, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Office municipal d’habitation de Gatineau — CSN (STTOMHG) ont voté à 98% en faveur de la grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Lors de la 14e rencontre de négociation, le syndicat a clairement signifié à l’employeur qu’il n’accepterait pas des augmentations salariales qui, au final, allaient appauvrir les travailleuses et les travailleurs. Actuellement, c’est malheureusement ce qu’il propose et les membres ont clairement signifié qu’ils sont prêts à se battre pour atteindre leurs demandes salariales raisonnables », de déclarer Denis Savard, président du secteur municipal de la Fédération des employées et employés de services publics — CSN.

« Nous faisons face à un employeur qui utilise des techniques moyenâgeuses de chantage avec ses salarié-es. Aux dernières nouvelles, il menaçait d’annuler le traditionnel brunch des Fêtes afin de punir les travailleuses et les travailleurs syndiqués qui se mobilisent pour obtenir des conditions de travail respectueuses. », d’ajouter Denis Savard.

« Puisqu’il ne reste que la question salariale à régler, nous sommes d’avis que le tout pourrait être conclu rapidement. Si l’employeur négocie de bonne foi, nous pourrions tout régler avant les Fêtes puisque la prochaine date de négociation est ce mercredi 19 décembre », de conclure Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN.

La Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN regroupe plus de 9000 membres, répartis dans quelque 60 syndicats affiliés, provenant de 9 fédérations qui couvrent l’ensemble des secteurs d’activité de la région.

Entente de principe pour le Syndicat manuel des travailleurs et travailleuses de Vaudreuil-Dorion

Le comité de négociation du Syndicat manuel des travailleurs et travailleuses de Vaudreuil-Dorion–CSN (SMTTVD) a obtenu une entente de principe avec l’employeur.

Le contenu de l’entente sera présenté aux membres, puis l’entente sera soumise au vote dans le cadre d’une éventuelle assemblée générale. Aucune entrevue ne sera accordée et aucun commentaire ne sera émis d’ici là.

Le SMTTVD regroupe environ 60 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Sortir du cadre traditionnel

« Nous sommes sur la ligne de départ. Ensemble, nous lançons les travaux de la prochaine négociation du secteur public. La lutte à venir s’annonce musclée et nous ne pourrons nous permettre d’être sur le pilote automatique. Cette négo, c’est la vôtre. Le secteur public, c’est vous. Maintenant, faites entendre votre voix. »

C’est sur ces mots de Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN, que s’est ouvert le forum de consultation du secteur public auquel ont participé plus de 500 militantes et militants des quatre fédérations du secteur public de la CSN, soit la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP), la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec–CSN (FNEEQ), la Fédération des professionnèles–CSN (FP) et la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN (FSSS).

Rapprocher la négociation des membres, c’était l’objectif premier du forum qui s’est tenu à Québec les 16 et 17 octobre dernier. L’exercice de consultation qui a débuté avec le forum, et qui se poursuit toujours, s’inscrit dans une démarche nouvelle et ambitieuse mise de l’avant par les quatre fédérations regroupées au sein du Comité de coordination des secteurs public et parapublic de la CSN (CCSPP). Cette démarche, proposée en amont du renouvellement des conventions collectives des 540 000 employé-es de l’État québécois, vise à répondre aux interventions de nombreux membres qui, au cours des dernières années, ont signifié qu’ils se sentaient loin de leur négociation ; un sentiment d’éloignement qui en a mené plusieurs à se questionner sur la culture syndicale actuelle, tant sur ses structures que sur son fonctionnement.

Caroline Sennevile, vice-présidente de la CSN // Photo : Jean-François Coutu

C’est donc avec la volonté de renouveler les pratiques syndicales, de faire les choses autrement, que les fédérations ont réfléchi aux moyens à mettre de l’avant pour que les travailleuses et les travailleurs occupent le haut du pavé tout au long du processus de négociation. Inverser la pyramide, tel que proposé, est un défi colossal. Colossal parce que la négociation du secteur public à la CSN, c’est 150 000 travailleuses et travailleurs occupant plus de 350 titres d’emploi dans divers secteurs, de l’Outaouais à la Gaspésie, en passant par le Grand Nord. Colossal aussi parce qu’il demande une plus grande implication de toutes et de tous, tant des élu-es, des délégué-es, que des membres des syndicats.

La parole est à vous
Partir de la base, susciter l’adhésion en consultant très largement et de façon ouverte dès le départ, ce sont là les principes qui ont guidé le CCSPP dans l’organisation de ce rassemblement des membres des secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des organismes gouvernementaux.

Inverser la pyramide, tel que proposé, est un défi colossal. Colossal parce que la négociation du secteur public à la CSN, c’est 150 000 travailleuses et travailleurs occupant plus de 350 titres d’emploi dans divers secteurs, de l’Outaouais à la Gaspésie. // Illustration : Benoit Tardif 

Afin de maximiser la participation des délégué-es à tout moment pendant le forum, ceux-ci ont été informés dès leur arrivée qu’ils seraient appelés à interagir en direct avec leur téléphone intelligent, leur tablette électronique ou leur ordinateur portable, par l’entremise d’une application mobile. Les documents produits pour l’événement étaient aussi disponibles en ligne, via l’application.

La première matinée fut consacrée à diverses présentations dynamiques et interactives sur l’histoire, la structure et le fonctionnement de la négociation du secteur public, ainsi que sur les particularités des quatre fédérations (FEESP, FNEEQ, FP et FSSS) et sur les processus décisionnels du CCSPP ; l’objectif étant d’outiller les militantes et les militants pour les discussions à venir. C’est également à ce moment que les délégué-es ont pu participer en direct à la construction du programme du forum en proposant, à l’aide de l’application, des thèmes pour les ateliers à venir. Précarité, surcharge, alliances, grève, salaire, sont les mots qui sont revenus le plus souvent dans les thèmes soumis. Plus de 1500 sujets ont été lancés en moins de 15 minutes !

Les périodes d’échanges qui ont suivi représentaient le cœur de l’exercice démocratique qu’était le forum. Au total, les militantes et les militants ont eu accès à près d’une soixantaine d’espaces de discussion. La formule était novatrice, mais aussi exigeante : chaque atelier pouvait recevoir un maximum de 50 participants, assis en cercle pour favoriser les échanges directs, et ceux-ci devaient nommer une personne animatrice et une autre pour prendre les notes. Les ateliers étaient donc entièrement autogérés.

Les points qui ont été abordés tournaient autour des trois grandes thématiques suggérées, soit la négociation, la mobilisation et l’information. Plusieurs sujets ont suscité un grand intérêt et ont été repris plus d’une fois, dont les deux suivants : « Quelles devraient être les priorités de la table centrale ? » et « Front commun : avantages, inconvénients et conditions requises ». À la sortie des ateliers, de nombreux délégué-es ont mentionné qu’en discutant avec des membres d’autres secteurs, ils avaient pu en apprendre davantage sur leur réalité, et qu’il devenait maintenant plus facile de comprendre la diversité des points de vue.

Avant de revenir en plénière, les participants se sont rassemblés sur la colline Parlementaire pour interpeller l’ensemble des nouveaux élu-es de l’Assemblée nationale sur l’état actuel des services publics à la suite des compressions budgétaires des dernières années. Les militantes et militants ont manifesté bruyamment malgré la pluie, le vent et la grêle, et ont réclamé que cesse enfin l’opération de démantèlement de l’État, entreprise par Jean Charest en 2003. Leur demande était on ne peut plus claire : que le changement promis par la CAQ se réalise par le biais d’un réinvestissent massif dans les services à la population.

Réfléchir ensemble et agir
Afin de faire un retour constructif sur les discussions et de donner de la perspective à l’exercice démocratique auquel se sont adonnés les militantes et les militants au cours de ces deux journées, le CCSPP avait invité Jean-Noël Grenier, professeur en relations industrielles à l’Université Laval. Celui-ci s’est dit emballé par le forum et par la teneur des débats. Ayant lui-même assisté à plusieurs ateliers, il a tenu à souligner l’importance d’un tel travail et la nécessité de faire ce genre d’exercice avec les membres, dans les syndicats. « Il faut conscientiser, organiser, mobiliser. Sortir du cadre. Faire autre chose que des rencontres syndicales formelles comme des assemblées générales. »

Jean-Noël Grenier, professeur en relations industrielles à l’Université Laval // Photo : Jean-François Coutu

M. Grenier a partagé différentes idées à déve­lopper, notamment quant à la construction du rapport de force. Avec la négociation du secteur public, qui n’a rien d’une négociation ordinaire puisqu’elle se fait avec l’État qui est à la fois employeur et législateur, M. Grenier affirme que la lutte doit se mener sur le terrain, au jour le jour, et doit être portée par toutes et tous. « Il faut faire en sorte que l’État ne puisse plus mener le jeu comme il a l’habitude de le faire. L’avantage stratégique doit passer du côté des travailleuses et des travailleurs. Et ça, c’est en rapprochant la négo des membres qu’on va y arriver. »

Il a terminé en invitant les militantes et les militants à prendre les devants, à se faire les ambassadeurs des services publics, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leur milieu de travail. « Vous devez construire votre projet syndical : dire ce que vous désirez, trouver ce qui vous unit, établir ce que vous souhaitez mettre de l’avant, pour vous et pour la population. Il n’y a pas de mal à revendiquer de bonnes conditions de travail. »

Le forum d’octobre dernier est venu jeter les bases d’une consultation plus large de tous les membres CSN du secteur public ; une consultation qui se tient jusqu’en janvier 2019 et qui mènera à l’élaboration du projet de négociation dans les mois qui suivront. C’est l’engagement des membres des quatre fédérations qui permettra l’atteinte de leurs objectifs communs : un projet mobilisant, une négociation fructueuse et des gains tangibles pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs du secteur public.


Si vous êtes membre d’un syndicat du secteur public, participez à la consultation en répondant au sondage en ligne.

De quoi bâtir un mouvement

L’Accueil Bonneau est dorénavant un milieu de travail syndiqué. Une première pour cette institution fondée en 1877 et un bouleversement radical dans un milieu historiquement frileux face à la syndicalisation.

Vincent Masson, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Accueil Bonneau, est toujours porté par un élan enthousiaste depuis la signature de leur toute première convention collective en septembre 2018. « Tout était à faire. Nous avions une page blanche devant nous. Bien que l’Accueil Bonneau existe depuis plus de 140 ans, il n’y a jamais eu de syndicat. Alors, tout était à gagner. Maintenant, c’est un nouveau modèle, une nouvelle réalité, de nouveaux termes. »

Parmi les priorités définies pour la négociation, on comptait l’établissement de clauses d’ancienneté, l’ajout de ratios minimaux du nombre de salarié-es sur le plancher et, surtout, l’instauration de mesures favorisant une participation active dans les instances de l’organisme et la création de comités paritaires pour assurer un climat de travail serein, sécuritaire et démocratique.

« Vivre l’expérience d’une première syndicalisation, c’est impressionnant. Tu commences seul dans ton coin et tu essaies de faire un move pour améliorer ton sort. Mais plus ça avance, plus il y a de monde qui s’ajoute. Parce que c’est beau d’avoir une table de négociation, mais il faut que les membres suivent. Et les membres, ils nous ont fortement appuyés tout le long du processus. C’était une vraie boule de neige. Plus ça avançait, plus les gens se mobilisaient », souligne le président.

Frédéric Morin, secrétaire du syndicat et membre du comité de négociation, poursuit : « Si la syndicalisation n’avait pas marché, je pense que j’aurais tout laissé tomber. Ça m’a pratiquement donné l’effet d’un antidépresseur. Ça fait du bien savoir qu’on peut bâtir un projet commun. »

De nouveaux canaux de communication
Force est d’admettre que la pauvreté et la misère auxquelles les utilisateurs de l’Accueil Bonneau et d’autres groupes communautaires font face figurent parmi les raisons pour lesquelles plusieurs travailleuses et travailleurs du milieu communautaire éprouvent un malaise à se lancer dans un processus de syndicalisation. Pourtant, l’arrivée d’un syndicat à l’Accueil Bonneau a permis aux salarié-es de tisser de nouveaux liens avec les communautés auprès desquelles ils assurent des services.

« Quand les gars apprenaient que nous souhaitions nous syndiquer, ils nous approchaient pour nous parler de leurs expériences antérieures dans le monde syndical », relate le président. « Le Québec étant l’endroit le plus syndiqué en Amérique du Nord, il y a de bonnes chances que nos gars aient déjà connu des conflits de travail ou de beaux moments de solidarité syndicale. Notre syndicalisation a créé de nouveaux canaux de communication avec ces personnes que nous fréquentons au quotidien. Au bout du compte, ç’a été plus bénéfique qu’autre chose. »

Frédéric Morin poursuit : « Les gars étaient vraiment contents d’observer notre démarche. Ça démontre que si on veut, on est capable de s’organiser et de s’émanciper. Ce message-là leur parle beaucoup. Certains sont même venus nous dire qu’ils souhaitaient se monter un comité des usagers de l’Accueil Bonneau. Le concept de se rassembler, de passer au vote, de faire rentrer un peu de démocratie dans la place, c’est un concept très signifiant pour eux. »

Un chemin commun
Le syndicat de l’Accueil Bonneau s’ajoute à d’autres syndicats du milieu communautaire représentés par la CSN, incluant le Comité social Centre-Sud, le Centre Saint-Pierre et la Maison Répit Oasis, un autre syndicat ayant récemment reçu son accréditation.

« Tranquillement pas vite, le communautaire se syndique. Et si ces différents syndicats se mettent à se parler, ils peuvent peut-être trouver un chemin commun pour les futures négociations et coordonner leurs moyens de pression. Il y a véritablement de quoi bâtir un mouvement », conclut le secrétaire.

Négociez de bonne foi !

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) somme la direction de l’Administration régionale Kativik (ARK) de négocier sérieusement et de bonne foi afin d’en arriver à une entente avec le Syndicat des employé-es de l’administration régionale Kativik (SEARK).

Après trois ans de négociations difficiles et de frustrations, l’ARK doit comprendre que ses employé-es sont des partenaires indispensables dans le bon fonctionnement de l’administration du Nunavik.

« Nous avons devant nous une direction qui préfère de loin la voie juridique au processus normal de négociation. Elle utilise tous les moyens dilatoires possibles pour tenter en vain d’affaiblir le syndicat plutôt que de s’asseoir pour discuter », déplore Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

Vote de grève

Pour ajouter l’insulte à l’injure, l’ARK ne veut pas reconduire dans la prochaine convention collective une lettre d’entente qui permet d’attirer et de retenir une main-d’œuvre qualifiée au sein de l’organisation.

« Cette mesure d’attraction et de rétention de la main d’œuvre, qui existe depuis 2008, a fait ses preuves et permet une pérennité dans l’offre des services à la population. De plus, y mettre fin signifierait des pertes salariales de 5000 à 10 000 $ annuellement pour nos membres. Comment un employeur peut-il exiger une telle diminution salariale pour plusieurs de ses employé-es dévoués à la communauté ? », questionne Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Devant cette obstination éhontée, le SEARK a voté le 26 novembre dernier dans une proportion de 93 %, en faveur de six jours de grève à utiliser au moment jugé opportun.

Une rencontre de conciliation est prévue aujourd’hui avant que le Tribunal administratif du travail (TAT) ne se penche sur la question des services essentiels en prévision de la première journée de grève.

« Nous souhaitons que l’ARK soit dans de meilleures dispositions pour discuter, c’est son devoir de s’assurer que les Inuits aient accès aux meilleurs services possibles et pour y parvenir elle doit s’entendre avec ses employé-es dans les plus brefs délais », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), qui défend aussi les intérêts du SEARK.

Mandat de grève générale illimitée

Au terme d’une tournée d’assemblées générales, les cinq syndicats CSN du transport scolaire en Estrie ont tous obtenu un mandat de grève générale illimitée à être déclenchée au moment jugé opportun, et ce, avec une majorité de plus de 90 % dans tous les cas.

Les syndicats visés sont les suivants;
 Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus des Cantons—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus de l’Estrie—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière—CSN
 Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook—CSN

« Nous sommes conscients qu’il est plutôt inhabituel de commencer une négociation en ayant déjà en poche un mandat de grève, explique M. Stephen Gauley, président du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN. Cependant, l’historique des négociations antérieures en Estrie et l’attitude actuelle de certains de ces employeurs nous démontrent qu’afin d’être pris au sérieux, nous devons montrer que nos membres sont prêts à aller jusqu’au bout pour obtenir des conditions de travail décentes. Évidemment, nous espérons ne pas avoir à exercer ces mandats pour y arriver », ajoute M. Gauley.

« À la suite d’une analyse comparative des revenus et des dépenses salariales des transporteurs scolaires de l’Estrie, nous en sommes venus à la conclusion qu’ils ont la capacité d’offrir à nos membres des augmentations salariales bien au-delà de l’indice des prix à la consommation. De plus, la difficulté qu’ils ont d’attirer et de retenir leurs conductrices et conducteurs de véhicules scolaires s’explique par les conditions de travail qu’ils offrent, et qui ne sont tout simplement pas concurrentielles sur le marché du travail. Une prise de conscience s’impose donc et il est impératif d’agir maintenant », conclut M. Gauley.

La déclaration commune pour le salaire minimum à 15 $ l’heure est lancée!

Plusieurs groupes syndicaux, communautaires et étudiants ont procédé aujourd’hui au lancement d’une déclaration commune pour le salaire minimum à 15 $ l’heure.

En date du 30 novembre, la déclaration a été signée par 114 groupes, soit des organisations syndicales, des groupes communautaires, des regroupements citoyens, ainsi que par des mouvements étudiants.

Rappelons qu’au Québec, le salaire minimum est actuellement à 12 $ l’heure, ce qui est nettement insuffisant pour vivre dignement.

Quelques chiffres
En 2016, près de 11 % des usagers et usagères des banques alimentaires occupaient un emploi.

En 2018, il faut travailler 7 heures 5 minutes au salaire minimum pour pouvoir s’acheter un titre mensuel de la Société de transport de Montréal, par rapport à 4 heures 23 minutes en 1980.

Au Québec, près de 230 000 personnes travaillent au salaire minimum, et plus de 760 000 travailleuses et travailleurs sont payés au-dessous de 15 $ l’heure.

Sur la période de 1979 à 2016, le salaire minimum stagne en valeur constante, tandis que la productivité a augmenté de 35 %.

Déclaration commune pour le salaire minimum à 15 $ l’heure
Depuis 2012, la hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure est devenue un enjeu majeur à travers l’Amérique du Nord. Au Canada, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont déjà annoncé une hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure. Au Québec, malgré un fort mouvement porté par les organisations syndicales, communautaires, étudiantes et politiques, le salaire minimum n’est que de 12 $ l’heure depuis le 1er mai 2018. Pourtant, des recherches comme celles de l’IRIS confirment qu’un salaire de 15 $ l’heure est le minimum pour sortir de la pauvreté et permettre à une personne de vivre une vie décente au Québec. Les conditions de travail des travailleurs et des travailleuses les plus précaires doivent être améliorées dans leur ensemble. L’augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure est un premier pas essentiel pour avancer sur cette voie.

CONSIDÉRANT CETTE SITUATION, NOUS REVENDIQUONS LE SALAIRE MINIMUM À 15 $ L’HEURE ET APPUYONS LES PRINCIPES SUIVANTS : 

  • Étant donné que, pour la très grande majorité de la population, le salaire est la première source de revenus et que 21 % de la population salariée au Québec est payée à un salaire inférieur à 15 $ l’heure, nous considérons la hausse du salaire minimum à 15 dollars comme étant une voie incontournable afin de lutter contre la pauvreté.
  • Le salaire minimum, bien qu’il soit indispensable, n’est pas le seul et unique moyen de lutter contre la pauvreté. C’est pourquoi nous n’accepterons pas que cette hausse soit faite au détriment des services publics et des programmes sociaux.
  • Dans notre société québécoise, les organismes communautaires assument un rôle significatif, fournissant des services variés et comblant des lacunes des institutions gouvernementales. Afin qu’ils puissent poursuivre leurs mandats sociaux et offrir à leurs employées et employés un salaire décent au-dessus de 15 $ l’heure, nous croyons que la hausse du financement pour ces organismes est requise, et ce, dans le plein respect de leur autonomie.
  • La précarité et la pauvreté sont une réalité pour plusieurs. Toutefois, certaines portions de la population sont particulièrement touchées par les bas salaires, telles que les femmes, les personnes racisées, les personnes issues de l’immigration récente, les personnes migrantes temporaires, les personnes handicapées et les personnes autochtones. Face à ce constat, la hausse du salaire minimum contribuerait à améliorer les conditions de vie de ces personnes. C’est pourquoi, d’une même voix, nous revendiquons un salaire minimum décent et dénonçons tous types de marginalisation et d’exclusion sociale.

En signant cette déclaration, les différentes organisations appuient officiellement la revendication d’un salaire minimum à 15 $ l’heure.

Entente de principe à la SAQ

Au cours des dernières heures, le comité de négociation du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ a conclu une entente de principe avec la partie patronale pour le renouvellement de la convention collective.

Cette entente de principe sera soumise au conseil général du syndicat dans les prochaines semaines ainsi qu’aux 5500 membres du syndicat au cours du mois de janvier. Le syndicat n’émettra aucun commentaire quant au contenu de cette entente avant de l’avoir présenté à ses membres.

Les 5500 membres du SEMB–SAQ (CSN) sont sans convention collective depuis le 31 mars 2017. Il s’agit des salarié-es des succursales et des bureaux de la SAQ. Le SEMB–SAQ (CSN) est affilié à la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN).

Les employés de l’administration régionale Kativik votent en faveur de six jours de grève

Le Syndicat des employé-es de l’administration régionale Kativik (SEARK) a voté lundi soir à 93 % en faveur de six jours de grève à utiliser au moment jugé opportun.

Après trois ans de négociations difficiles, les 200 employé-es du syndicat affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ont décidé qu’il était temps de monter d’un cran les moyens de pression contre un employeur qui refuse de tendre l’oreille.

« Les négociations ont été lentes et ardues dès le premier jour. Il est temps de démontrer notre solidarité et notre volonté ferme d’en venir à une entente négociée. Nous en avons plus qu’assez de discuter avec une direction qui ne veut rien entendre. L’Administration régionale Kativik (ARK) doit enlever ses œillères maintenant », lance Victor Mesher, président du SEARK.

Pourtant une entente de principe entre l’ARK et le SEARK est intervenue le 18 avril dernier. Mais dans les semaines qui ont suivi, un litige concernant le paiement rétroactif des salarié-es ayant quitté l’ARK a fait surface, mettant ainsi un terme à l’entente.

Services essentiels

Comme le SEARK est soumis à la Loi assurant le maintien des services essentiels, le syndicat devra négocier les conditions des services à maintenir avant de pouvoir se prévaloir d’une ou de plusieurs journées de grève.

« Nous avons l’intention d’agir promptement, nos membres et le comité de négociation sont en colère et nous sommes prêts à agir », conclut M. Mesher.

Une dixième journée de grève à la SAQ, jeudi

Les membres du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (CSN) feront grève le jeudi 29 novembre. Ils réclament la protection de leur pouvoir d’achat.

Un grand nombre de ces 5500 grévistes se rendront à Québec et défileront dans les rues de la Capitale, jeudi. Malgré les avancées réalisées dans la foulée des dernières journées de grève, l’impasse persiste sur la question salariale.

« Nos membres, ce sont 5500 familles qui n’accepteront pas de s’appauvrir, explique la présidente du SEMB–SAQ (CSN), Katia Lelièvre. En négociation, nous tenons une entente sur tous les aspects normatifs. Une entente satisfaisante pour les deux parties. Nous avons accepté de bouger sur des sujets qui étaient importants aux yeux de la SAQ. Mais il est clair depuis le début que, pour nous, une entente globale devra protéger notre pouvoir d’achat. La SAQ doit revoir ses offres salariales. Si c’est au niveau du Conseil du trésor et du gouvernement que cela bloque, il est urgent pour la SAQ de faire les représentations nécessaires. »

La FEESP–CSN, fédération à laquelle le SEMB–SAQ est affilié a d’ailleurs demandé une rencontre d’urgence avec le ministre des Finances, Éric Girard. Aucune date n’a encore été fixée.

Les 5500 membres du SEMB–SAQ (CSN) sont sans convention collective depuis le 31 mars 2017. La journée de grève de jeudii sera la dixième depuis le début du conflit. Le syndicat a le mandat d’utiliser jusqu’à 14 autres journées de grève pour faire progresser les négociations.

La FEESP demande une rencontre d’urgence avec le ministre des Finances

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), à laquelle est affilié le SEMB–SAQ représentant 5500 salarié-es de la société d’État, demande au ministre des Finances, Éric Girard, de se pencher rapidement sur les enjeux au cœur du conflit de travail secouant actuellement la SAQ.

« Nous pensons qu’en tant que ministre responsable de la SAQ, Éric Girard n’a pas le portrait complet de l’état de la négociation, explique la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton. Quant à nous, un règlement satisfaisant pour les deux parties demeure à portée de main. Nous pensons qu’étirer le conflit actuellement en cours nuira tant à la SAQ qu’aux salarié-es et à leur famille. Après plus d’une centaine de séances de négociations au cours desquelles la SAQ nous répète ne pas avoir les mandats nécessaires pour conclure une entente globale, et ce, malgré les compromis que le syndicat est prêt à faire, il nous apparaît justifié de nous assurer que le ministre comprend bien notre position. »

Rappelons que le SEMB–SAQ et la partie patronale ont pu convenir d’une entente sur l’ensemble des enjeux de négociation à l’exception de la question salariale. Les offres de la SAQ, sous l’inflation, constitueraient un appauvrissement pour les travailleuses et les travailleurs, ce que refuse le syndicat.

Les 5500 membres du SEMB–SAQ (CSN) sont sans convention collective depuis le 31 mars 2017. Il s’agit des salarié-es des succursales et des bureaux de la SAQ. Le syndicat a le mandat d’utiliser jusqu’à 15 autres journées de grève pour faire progresser les négociations.

Québec doit mettre fin au climat toxique à la Ville de Chambly

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), représentant les 70 salarié-es cols bleus de la Ville de Chambly, appelle le gouvernement du Québec à prendre ses responsabilités pour ramener un climat de travail sain à l’hôtel de ville de Chambly.

« L’intimidation et les menaces ne doivent jamais être tolérées, dénonce le secrétaire général de la FEESP–CSN, André Lajoie. La situation n’est pas nouvelle à Chambly. Comment se fait-il que le ministère des Affaires municipales n’ait jamais enquêté sur la situation, et ce, en dépit des nombreuses dénonciations qui s’accumulent quant aux écarts de conduite du maire Lavoie, que ce soit envers les employé-es ou les citoyennes et les citoyens de Chambly? »

« Le climat de terreur régnant à l’hôtel de ville de Chambly ne sert certainement pas l’intérêt des citoyennes et des citoyens. Cela doit s’arrêter ici. Nous invitons tous les Chamblyennes et les Chamblyens à se tenir debout et à réclamer l’assainissement immédiat de la démocratie à l’hôtel de ville », de conclure André Lajoie.

Les travailleurs de la STM outrés des propos du directeur général

Les travailleuses et les travailleurs du Syndicat du transport de Montréal (STM-CSN) dénoncent les propos du directeur général de la Société de transport de Montréal à l’émission de Mario Dumont plus tôt aujourd’hui.

« Le directeur général met tous les problèmes de pannes sur le dos des employés, mais on n’a rien à voir là-dedans », a déclaré Gleason Frenette, président du STM-CSN. Ce dernier précise que le ravitaillement en essence des autobus est réalisé avec un système informatisé qui détermine automatiquement la quantité d’essence versée dans un autobus. Le préposé au ravitaillement ne fait que brancher un boyau avec raccord rapide et ne peut pas décider de la quantité d’essence versée.

De plus, le syndicat estime que la demande patronale d’augmenter les heures de travail des quarts de soir et de nuit, n’est pas la meilleure solution pour diminuer le nombre moyen de véhicules immobiles, estimé à environ 450 ces derniers mois. Il y a tellement d’autobus à réparer, qu’il est certainement possible de faire avancer le travail sur le quart de jour. Le syndicat a malgré tout proposé un horaire de soir et de nuit qui a reçu un écho favorable à la table de négociation. Par ailleurs, le nombre d’environ 125 vérins disponibles à la STM ralentit le rythme des réparations.

Le STM-CSN dénonce par ailleurs le geste d’un cadre de la STM qui a volontairement blessé un employé en tapant sur la trompette (outil) qui se trouvait dans sa bouche.

Les accusations de la direction ont déclenché un mécontentement généralisé dans plusieurs garages et ateliers de la STM, ce qui a affecté la prestation de travail. Nous affirmons cependant que le syndicat n’a jamais lancé de mot d’ordre aux travailleuses et aux travailleurs pour cet après-midi. Il s’agit d’un mouvement spontané. Le syndicat a demandé à ses membres de reprendre le travail normalement pour que les quarts de soir et de nuit se passent sans contretemps.

Le syndicat a demandé à l’employeur de faire un communiqué de rétractation sur les propos tenus par le directeur général à l’émission de Mario Dumont.

Des escouades jaunes près de chez vous

Les membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) défileront aujourd’hui vers 10 h au volant de véhicules scolaires dans les rues de Laval et de Montréal. Ces actions visent à attirer l’attention de la population sur les conditions de travail auxquelles ils et elles sont soumis.

« En général, la population ne connaît pas la réalité de notre travail, en particulier nos salaires nettement insuffisants pour les responsabilités qui nous sont confiées. Si nous manifestons sur les routes, c’est pour dénoncer le fait que nous vivons une rareté de main-d’œuvre directement liée à ces conditions de travail ridicules qui menacent ce service indispensable aux parents. Depuis le début de l’année scolaire, les menaces d’interruption de service et les nombreux retards se multiplient », de souligner Carole Laplante, vice-présidente du STS.

Le 25 septembre dernier, les membres du STS ont décidé d’interpeller la population en lançant une campagne d’affichage public visant à documenter les problèmes vécus dans leur secteur et dénoncer cette pénurie de main-d’œuvre en lien direct avec les conditions de travail.

En plus d’afficher des pancartes sur les grandes artères de leurs régions et d’offrir un numéro sans frais* à la population pour documenter les problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre, les membres du STS pourront également rapporter les ratés actuels dont ils sont témoins par le biais de rapports d’événements afin de documenter clairement les effets de la pénurie de main-d’œuvre.

« Chaque jour de classe, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire transportent à bord de leur autobus, en toute sécurité, jusqu’à 72 élèves de 4 à 17 ans. Ils font face aux embouteillages, aux intempéries, ils doivent gérer la discipline à bord, prévenir et faire cesser l’intimidation, intervenir en cas d’urgence et garantir les premiers soins, tout en touchant un salaire sous le seuil de faible revenu, avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $. Cette situation dure depuis trop longtemps. Voilà pourquoi depuis plus d’un an nous revendiquons l’attribution, par le gouvernement du Québec, d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions de dollars, fermée et dédiée à l’amélioration des conditions de travail dans ce secteur », de préciser Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) confirmait à nouveau que la situation actuelle s’aggrave et que la solution proposée par la FEESP–CSN pourrait régler le problème.

« Contrairement à un restaurant de fast-food qui ferme à cause d’une pénurie de personnel, dans le transport scolaire, le fait de manquer de conductrices ou de conducteurs d’autobus a pour conséquence de priver les familles d’un service public important, ce qui complique grandement leur vie. Voilà pourquoi le nouveau gouvernement doit régler cette question au plus vite », de déclarer Patrice Benoît, du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

D’autres actions sont prévues au cours de l’année scolaire, et ce, tant que cette problématique ne sera pas réglée.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

*Le numéro sans frais est le 1 833 598-2196.

Trajet 1 :  Sud-Ouest de l’Ile de Montréal à partir des Jardins Dorval au 352, avenue Dorval. Les autobus se stationnent près du magasin La Baie pour 10 h.

Trajet 2 : Nord-Est et Laval  à partir du Centre Laval. Les autobus se stationnent près du Best Buy pour 10 h.

Trois jours de grève à la SAQ à compter du 16 novembre

À moins qu’une entente n’intervienne dans les prochaines heures, les 5500 membres du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB–SAQ–CSN) tiendront une grève de trois jours soit vendredi, samedi et dimanche prochains.

« Au cours des dernières semaines, nous avons vraiment laissé toute la place à la négociation. La semaine dernière, nous avons même décidé de suspendre notre plan d’action en espérant que la partie patronale saisirait cette occasion pour compléter la négociation, explique la présidente du SEMB–SAQ (CSN), Katia Lelièvre. Nous avons fait de grands bouts de chemin en négociation pour en arriver à une entente. Mais pour que nous nous rejoignions, il faudra que la SAQ fasse aussi son bout de chemin, notamment sur l’enjeu salarial. Nous n’accepterons pas que nos membres s’appauvrissent avec des augmentations sous l’indice des prix à la consommation ».

Depuis près d’un mois, les parties mènent des travaux en mode exploratoire afin de trouver une issue au conflit. Sans entrer dans les détails de ces discussions qui doivent demeurer à huis clos, il est clair, pour l’équipe de négociation du SEMB–SAQ (CSN) qu’un règlement satisfaisant est à portée de main. Toutefois, le syndicat attend toujours une offre salariale acceptable. Rappelons que les matières à incidences financières doivent en principe recevoir l’aval du Conseil du trésor, puisque la SAQ est une société d’État.

« Même si nous annonçons une grève de trois jours, nous demeurons entièrement disponibles pour poursuivre la négociation, poursuit Katia Lelièvre. Il va de soi que si nous concluons une entente de principe, cela mettrait fin à tous les moyens de pression, y compris la grève. Bref, cette grève peut être évitée et la SAQ sait exactement ce qui manque pour régler le conflit. »

Rappelons que le 28 septembre, les membres du SEMB–SAQ se sont prononcés en faveur d’une banque de 18 journées de grève, et ce dans une proportion de 96 %. Celles-ci seront utilisées au moment jugé opportun par le syndicat. Par ailleurs, les négociations se poursuivent. Les parties se sont engagées à ne pas discuter publiquement des détails de ces discussions pendant qu’elles ont cours.

À propos
Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureau (SEMB–SAQ–CSN) représente les 5500 employé-es des succursales de la SAQ ainsi que le personnel de bureau, qui est affilié à la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN). Pour sa part, la CSN réunit quelque 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les milieux d’activité.