Envoi d’avis de grève au ministère du Travail

Ce vendredi 29 novembre au matin, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher deux jours de grève, les 12 et 13 décembre prochains.

Sans convention collective depuis le 1er avril 2023, les négociations des trois syndicats piétinent depuis trop longtemps. En mai 2024, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

À propos
Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Mont-Tremblant: grève confirmée dans les services municipaux le 25 novembre

Le syndicat représentant les cols blancs, les cols bleus et les employé-es des installations sportives a multiplié les efforts pour parvenir à une entente. Cependant, les revendications des employé-es, jugées essentielles pour améliorer leurs conditions de travail, demeurent malheureusement sans réponse satisfaisante de la part de la partie patronale.

Un dialogue qui stagne malgré les démarches

Lors de l’assemblée du conseil municipal tenue le 11 novembre dernier, Kuang Selao, président du syndicat, a interpellé les dirigeants municipaux en rappelant l’importance d’une ouverture pour éviter une escalade. Malheureusement, la rencontre de négociation du 13 novembre, malgré la présence d’un conciliateur, n’a pas permis d’aboutir à une avancée.

« Les discussions achoppent principalement sur des enjeux monétaires que nous considérons pleinement justifiés, notamment pour compenser les pertes de pouvoir d’achat depuis la dernière convention collective et obtenir la parité avec les cadres en matière de fonds de retraite, explique Kuang Selao. Nous avons déposé une contre-offre réaliste, mais l’employeur semble campé sur ses positions. »

Une solidarité régionale et nationale

« Les travailleuses et les travailleurs de Mont-Tremblant ont tout notre appui, souligne Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN). Ils ont fait preuve de patience et de bonne foi tout au long du processus. Maintenant, c’est à l’employeur de démontrer sa volonté de régler ce conflit de manière équitable. »

Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), ajoute : « Mont-Tremblant, troisième ville touristique du Québec, doit refléter son succès dans les conditions de travail des employé-es qui contribuent à sa réputation. Les revendications syndicales ne sont ni excessives ni déraisonnables. »

Maintien des services essentiels

Conformément à la loi, un plan de maintien des services essentiels a été mis en place pour assurer la sécurité du public. Le Syndicat a fait parvenir au ministère du Travail un avis de grève officielle, qui sera exercée le 25 novembre 2024. Ce débrayage, soutenu par un mandat de grève de 5 jours voté à 94 %, témoigne de la détermination des membres à obtenir une entente juste et équitable. Le syndicat annoncera d’autres journées de grève ultérieurement.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN représente plus de 180 cols blancs, cols bleus et employés aux installations sportives à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN), à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Les trois syndicats en grève font front uni

En assemblée générale jeudi dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont adopté une résolution à l’unanimité qui les rassemblent désormais en front uni face au propriétaire des trois entreprises. Les trois unités négocient donc ensemble et un règlement satisfaisant et adopté par les trois syndicats mettra fin aux trois conflits.

« En grève générale illimitée depuis le 11 novembre, les négociations des trois syndicats piétinent depuis trop longtemps. Les dernières offres patronales ne sont toujours pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Nous réitérons que l’employeur a reçu plus de 30 % de bonification de ses contrats depuis 2021-2022 et que pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes doit servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Groupe Gaudreault est propriétaire et exploitant des trois entreprises en grève qui touchent le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin.

« Rappelons que dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R.M., renchérit Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Si le Groupe Gaudreault veut attirer et retenir ses chauffeuses et ses chauffeurs et mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. Avec ce front uni, le règlement devra être accepté par les trois syndicats pour être valide. »

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Mont-Tremblant: le syndicat annonce une grève dans les services municipaux le 25 novembre

Des membres du Syndicat représentant les cols blancs, les cols bleus de même que les employés des installations sportives se sont présentés à l’assemblée du Conseil municipal le lundi 11 novembre dernier. À cette occasion, Kuang Selao, président du syndicat, a rappelé aux dirigeants municipaux les revendications des employés et l’importance que les représentants de la ville fassent preuve d’ouverture pour éviter l’escalade et le recours à la grève pour faire avancer les négociations. La rencontre de négociation suivante du 13 novembre, en présence d’un conciliateur, n’a toutefois pas été suffisante pour conclure à une avancée. « La négociation achoppe sur des revendications financières que nous considérons pleinement justifiées, explique Kuang Selao. Depuis la dernière convention, signée avant la Covid, les employés de la ville ont vu leur pouvoir d’achat diminué de façon importante. Nos demandes visent particulièrement à réduire cet écart et à obtenir la parité avec les cadres en ce qui concerne les avantages du fonds de retraite. Une contre-offre syndicale a été déposée pour parvenir à un règlement. ».

 « Les employés de la ville de Mont-Tremblant peuvent compter sur notre appui et sur celui des syndicats de la région, soutient Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN). Le syndicat a fait de nombreux efforts lors de ces négociations, c’est au tour de l’employeur de faire des pas. Faire la grève est un moyen de dernier recours et l’objectif n’étant pas de pénaliser la population, nous aspirons tous à un règlement le plus rapidement possible, mais il devra être équitable. »

Du côté de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), Josée Dubé, vice-présidente responsable du secteur municipal, renchérit : « Les revendications des travailleurs de la ville de Mont-Tremblant n’ont rien d’excentrique. La ville ne cache pas son développement constant et est même reconnue comme étant la troisième ville touristique au Québec. Les dirigeants doivent veiller à ce que celles et ceux qui offrent des services à la population, contribuant ainsi à ce succès, aient des conditions de travail à la hauteur de cette réputation. »

Dans les circonstances, et comme les municipalités sont assujetties au maintien des services essentiels pour assurer la sécurité du public, le syndicat a fait parvenir au ministère du Travail un avis de grève devant être exercée le 25 novembre prochain, à moins d’un revirement à la table de négociation. Rappelons que le Syndicat dispose d’un mandat de grève de 5 jours adopté à 94%.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant (CSN) représente plus de 160 cols blancs, cols bleus et employés aux installations sportives à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN), à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Trois grèves déclenchées dans le transport scolaire

Ce lundi 11 novembre 2024 au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont tous déclenché une grève générale illimitée.

« Pour les trois unités en négociation, les dernières offres patronales ne sont vraiment pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Tous les contrats des transporteurs québécois ont été bonifiés, dont ceux de l’employeur à plus de 30 % depuis 2021-2022. Le gouvernement a été clair : pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes devait servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin sont les deux clients principaux touchés du Groupe Gaudreault, qui est propriétaire et exploitant des trois entreprises en négociation.

« Ce n’est pas normal que les chauffeuses et les chauffeurs soient forcés d’exercer la grève pour obtenir leur juste part. En 2023-2024, sur 32 négociations du secteur dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant des bris de service, exactement ce que nous cherchons à régler, dénonce Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les employeurs ont reçu l’argent, ils doivent maintenant remettre une part de ces sommes à celles et à ceux qui les enrichissent. »

« Dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R. M., précise Nathalie Chaput, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Il n’y a donc aucune raison pour que le Groupe Gaudreault ne réponde pas favorablement aux revendications de ses travailleuses et de ses travailleurs, sinon que de s’enrichir sur leur dos. Pour mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. »

« Toutes les composantes de la CSN ont soutenu solidement et solidairement tous les syndicats du transport scolaire qui ont décidé démocratiquement d’exercer leur mandat de grève pour aller chercher des conditions de travail à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. Nous serons donc à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Le syndicat des Autobus Laval adopte son nouveau contrat de travail

Réunis en assemblée générale ce 7 novembre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval (STTAL–CSN) ont adopté à 81 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement de la conciliatrice.

« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Le taux horaire maximal pour la conduite des autobus standards passe de 21,93 $ à 28 $ en 2023, pour culminer à 30,30 $ en 2027. Rétroactivement au 1er juillet 2023, ça signifie un maximum de près de 28 % de bonification salariale à la signature et des augmentations cumulatives qui atteignent 38 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail de cinq ans, souligne le président du syndicat, Raynald Auger. La rémunération des voyages spéciaux passe de 28 à 30 %, et nous avons obtenu une banque d’heures de libérations syndicales, à laquelle s’ajoute une bonification des vacances de 8 à 10 % pour les salarié-es les plus anciens. »

« Les travailleuses et les travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. L’obtention de cette nouvelle norme salariale dans notre secteur, sans recourir à la grève cette fois-ci, nous indique que nos revendications sont désormais reconnues par les employeurs », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et de ces conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval–CSN regroupe environ 150 salarié-es. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Couper 350 M$ dans les transports collectifs va nuire au service

Les audits demandés par la ministre Geneviève Guilbault à une firme privée n’amélioreront en rien l’offre de transport en commun, bien au contraire. Les recommandations qui en sortent comportent par ailleurs des éléments clairement antisyndicaux. Encore une fois, le privé milite pour le privé.

« Faire des économies en misant sur la sous-traitance n’est pas une bonne façon de voir les choses. On perdrait de l’expertise et on créerait des problèmes de coordination dans le réseau en n’étant plus maître d’œuvre de toutes ses composantes. La CAQ voulait des emplois de qualité pour les Québécoises et les Québécois, elle ne donne vraiment pas l’exemple », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 La CSN estime qu’il faut mettre tous les moyens en place pour faire augmenter le nombre de déplacements en transport collectif et ainsi stimuler l’économie, faire baisser nos émissions de GES et améliorer la fluidité du transport dans nos villes. Couper les budgets de la façon proposée n’est manifestement pas la bonne voie à emprunter.

« Il ne sert à rien d’investir des milliards dans les transports structurants, comme le REM ou le tramway, sans d’abord s’assurer que le reste du réseau fonctionne de façon optimale. Il faut convaincre les gens de faire le choix du transport collectif avec un réseau à la hauteur de leurs attentes », ajoute la présidente. La CSN estime que le déficit actuel ne devrait pas se régler par des mesures d’austérité sur le dos du transport collectif. « L’argent semble être disponible à coup de milliards quand il s’agit du 3e lien s. Là, on parle de beaucoup moins d’argent et c’est pour assurer du transport collectif dans l’ensemble du Québec », fait valoir Caroline Senneville.

Antisyndical

Les recommandations issues des audits semblent vouloir s’attaquer à des contrats de travail qui ont été négociés de bonne foi par les deux partis, et ce, depuis des années.

« C’est encore le même vieux disque des experts du privé: tous les torts reposeraient sur la rigidité syndicale. Les chauffeuses, les chauffeurs et le personnel d’entretien sont des spécialistes de leur domaine, ils ont une expertise et offrent un service de qualité. S’attaquer aux travailleuses et aux travailleurs, c’est s’attaquer à une compétence développée depuis longtemps et la donner “gratuitement” au privé. C’est irresponsable », explique Simon-Mathieu Malenfant, vice-président-trésorier de la FEESP–CSN. Ce dernier précise que les économies potentielles restent à démontrer: « Au Québec, les sociétés de transport collectif sont déjà gérées de façon efficace. Ajouter le privé dans l’équation gonflerait la facture et fragiliserait le service. »

Insuffisant

 Non seulement les moyens proposés pour tenter d’économiser 350 M$ causeraient un tort important aux transports collectifs, mais en plus cela représente moins de la moitié des déficits actuels combinés de toutes les sociétés de transport.  « La seule solution viable, c’est d’investir dans le transport collectif et de faire tourner la roue dans le bon sens », conclut la présidente de la CSN.

 À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun.

Pour information

 Thierry Larivière, conseiller aux communications de la CSN

514 966-4380

thierry.lariviere@csn.qc.ca

 

Neuf heures de grève pour obtenir une entente de principe

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du STT du Relais routier du KM 381-CSN, affiliés au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN et à la Fédération des employées et employés des services publics-CSN (FEESP) se sont prononcés en faveur de l’entente de principe convenue avec la Société de développement de la Baie-James le 19 octobre 2024 au matin après une grève de 9 heures. « C’est donc à 95% que les travailleuses et travailleurs se donnent un nouveau contrat de travail de 5 ans » de dire Rémy Boily, président du syndicat.

« Bien sûr, les attentes des membres étaient élevées considérant certains retards à rattraper au fil des années » d’ajouter le président. Ils pourront toutefois bénéficier d’améliorations intéressantes à leur contrat de travail, notamment :

  • Augmentation salariale de 17.4% sur 5 ans (6 -2.8– 2.6– 2.5– 3.5) identique au secteur public rétroactif au 1er janvier 2024 avec une protection face à l’IPC (indice de prix à la consommation).
  • Instauration d’un régime d’assurance collective
  • Mise sur pied d’un régime de retraite
  • Augmentation de la prime de nuit de 3.5 %
  • Allocation pour les souliers de travail passant de 100$ à 150$
  • Prime de 5% pour un maximum de 3 jours pour former les nouveaux employés
  • Indemnisation du temps de déplacement représentant 8 heures maximum par déplacement
  • Indemnisation des congés maladie et fériés sur une base de 12.5 heures/jour

« Bien sûr qui dit négociation, certaines concessions font partie aussi du résultat, soit notamment l’obtention d’une chambre privée après 1 an d’ancienneté pour les nouveaux salariés réguliers et la prise des pauses de 15 minutes sur place » de poursuive Rémy Boily.

De son côté, le président du CCATNQ Félix-Antoine Lafleur, salue la détermination des membres du Syndicat du Relais routier du KM 381-CSN. « En 2024 ce n’est jamais facile de se doter d’un mandat de grève et de l’appliquer pour faire avancer la négociation » d’affirmer le président du conseil central. « C’est encore plus vrai quand vous travaillez en milieu isolé tenu de maintenir des services essentiels » de préciser Félix-Antoine Lafleur. Ce nouveau contrat de travail, facilitera certainement l’attraction et la rétention de la main-d’oeuvre bien que certaines améliorations devront être négociées lors des prochains contrats de travail, de conclure celui-ci.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec – CSN (CCATNQ) compte plus de 60 syndicats affiliés représentant plus de 6500 membres dans les secteurs public et privé.

Fermeture des silos à grains de Port-Cartier : Solidarité syndicale

La compagnie Dreyfus, qui opère les silos à grains à Port-Cartier, a rencontré les travailleuses et les travailleurs ce matin pour annoncer l’arrêt de ses opérations dès le 31 décembre 2024. Les travailleuses et les travailleurs seront mis à pied à compter du 10 janvier 2025, entraînant conséquemment une perte d’emplois significative. Les silos sont un véritable pilier économique et social à Port-Cartier.

« C’est une épreuve pour toute la région. Nous savons que cette fermeture affecte directement les familles et ébranle profondément la communauté. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des silos de Port-Cartier (CSN), avec le soutien de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et du Conseil central de la Côte-Nord (CCCN–CSN), mettra tout en œuvre pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs concernés, » affirme Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN.

Pour lui, cette situation est consternante : « En choisissant la Côte-Nord, cette entreprise a bénéficié pendant plus de 60 ans d’une position géographique stratégique pour le transport international et a profité de l’expertise locale. Quelle que soit la raison de son départ, celui-ci aura un impact majeur sur les travailleuses et les travailleurs de Port-Cartier. »

Le syndicat local, la FEESP–CSN et le Conseil central de la Côte-Nord–CSN s’engagent à accompagner les membres touchés par cette fermeture. Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN, se veut rassurant : « Nous serons là, avec les ressources de la CSN, pour assurer le respect des conventions collectives et pour soutenir toutes les travailleuses et tous les travailleurs touchés par cette épreuve.»

Le syndicat appelle à la solidarité et à la résilience de tous les membres de la communauté syndicale locale et régionale, rappelant que cette lutte est trop souvent celle de toutes et de tous dans les régions du Québec.

Les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Murdochville rejoignent la CSN

C’est avec fierté que nous annonçons que les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Murdochville ont officiellement rejoint les rangs de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Cette étape marque une avancée significative pour la représentation des employé-es municipaux dans la région.

Avec cette nouvelle adhésion, toutes les municipalités syndiquées de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine sont désormais syndiquées avec la CSN, renforçant ainsi la solidarité, le rapport de force et la voix des travailleuses et des travailleurs de la région.

« Nous sommes ravis d’accueillir les travailleuses et travailleurs de Murdochville au sein de notre grande famille syndicale, a déclaré Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN). Cette union nous permet de mieux défendre les droits et les intérêts des employé-es municipaux, tout en assurant un service de qualité à la population. Ensemble, nous serons plus forts et plus unis face aux défis qui nous attendent. »

Cette adhésion témoigne de l’engagement des employé-es de Murdochville à faire entendre leur voix et à défendre leurs droits au sein d’une organisation reconnue pour son action et sa détermination et aussi pour sa présence dans la région.

À propos de la CSN et du CCGIM–CSN

Fondée en 1921, la CSN regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec. Le CCGIM–CSN regroupe environ 4 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 75 syndicats affiliés.

Les employé-es de la SAQ en grève lundi

En dépit des nouvelles propositions déposées par ses 5000 employé-es, la direction de la SAQ crée à nouveau l’impasse à la table de négociation. Exaspérés par l’intransigeance de la partie patronale, ceux-ci exerceront une cinquième journée de grève aujourd’hui.

« Depuis le début octobre, l’employeur nous tient essentiellement le même discours : retirez toutes vos demandes, acceptez tous nos reculs et peut-être, un jour, on discutera de vos priorités. Cette position est inacceptable : nous avons identifié les enjeux prioritaires sur lesquels nous voulons travailler, nous avons retiré plusieurs demandes et nous avons fait une contre-proposition à l’offre salariale de la SAQ. Malgré cela, la SAQ refuse systématiquement de s’avancer le bout du nez et de nous indiquer comment elle compte répondre aux problèmes que nous vivons », déplore Lisa Courtemanche, présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN).

En effet, au cours des dernières rencontres de négociation, le syndicat a déposé une contre-proposition salariale de 20 % sur cinq ans, en réponse à l’offre initiale de 16,5 % sur six ans de la SAQ. Le syndicat a réitéré sa volonté d’obtenir un accès plus rapide au régime d’assurance des employé-es, qui doivent actuellement attendre sept ans avant d’y avoir droit. Les salarié-es désirent également protéger le nombre de postes réguliers, alors qu’à peine 30 % des employé-es peuvent compter sur de telles conditions.

« Il n’y a aucune entreprise au Québec qui fonctionne avec près de 70 % de ses employé-es sur une base aussi précaire », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Les revenus de la SAQ bénéficient à l’ensemble du Québec, mais ce n’est pas une raison pour maintenir des milliers d’employé-es dans une telle précarité. Attendre 12 ans avant d’avoir un horaire stable, 7 ans avant d’avoir droit à des assurances, ça n’a juste pas de bon sens. Qu’attend le ministre des Finances, Eric Girard, pour exiger à la SAQ de mieux traiter ses employé-es ? Faut-il lui rappeler que c’est en grande partie grâce à eux si la société d’État rapporte au gouvernement des dividendes de 1,4 milliard de dollars ? »

Pour la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton, la direction de la SAQ doit prendre acte de leur détermination à améliorer leurs conditions de travail. « La SAQ doit négocier en répondant aux demandes de ses employé-es. Ce n’est pas en imposant des conditions impossibles et en multipliant les ultimatums qu’on parvient à un règlement négocié. Le syndicat a effectué son exercice de priorisation au cours des dernières semaines, il est temps que la SAQ fasse le sien. »

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui réunit plus de 425 syndicats représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les syndiqué-es adoptent l’hypothèse de règlement

Réunis en assemblée générale ce soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN ont adopté à 91 % l’hypothèse de règlement déposée le 25 octobre 2024 par la conciliatrice du ministère du Travail. Puisque la partie patronale l’a également adoptée, la grève générale illimitée sera levée à 23 h 59 aujourd’hui même. Le protocole de retour au travail prévoit un retour progressif à compter du 11 novembre pour un retour complet des équipes le 15 novembre.

La nouvelle convention collective, qui couvre la période du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2027, prévoit un certain rattrapage salarial ainsi qu’une augmentation de salaire globale de 16,53 %. Le taux horaire de 30 $ de l’heure, la principale revendication salariale des syndiqué-es,  sera atteint au 1er janvier 2025. Le règlement prévoit également un montant forfaitaire variable pouvant aller jusqu’à 3000 $. Outre les augmentations de salaire, la convention collective contient plusieurs gains comme la création d’un comité de relations de travail pour traiter des problèmes éventuels en cours de convention, une révision du calcul de l’ancienneté, ainsi que l’introduction de blocs horaires qui amènera plus de stabilité dans les horaires pour les salarié-es travaillant à l’aréna en saison.

« L’hypothèse de règlement soumise par la conciliatrice nous semblait un bon compromis et c’est pourquoi nous avons accepté de la présenter à nos membres, » explique Mario Boissé, président du syndicat. Nous sommes satisfaits du résultat et heureux de pouvoir bientôt rentrer au travail et recommencer à offrir à la population les services dont elle était malheureusement privée. »

« Ce fut long et laborieux, mais les membres de Ville de Saint-Georges ont maintenant une bonne convention collective qui rejoint les standards habituels du monde municipal, » indique Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employés et employées de services publics (FEESP–CSN), « ils peuvent en être fiers ».

« Aujourd’hui je veux saluer la résilience et la persévérance des membres du syndicat, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ce n’est jamais une décision facile de tenir son bout et d’aller en grève, mais ils sont restés debout et ont tenu le temps qu’il fallait. Leur courage a été payant en plus d’être inspirant ! »

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, à la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Ville de Saint-Georges: hypothèse de règlement dans la grève

Les parties se sont engagées à présenter à leurs mandataires une hypothèse de règlement, déposée le 25 octobre 2024 par la conciliatrice du ministère du Travail. Dans la foulée, les parties se sont entendues sur un protocole de retour au travail qui sera également présenté à leurs mandants respectifs en même temps que l’hypothèse de règlement. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN convoquera ses membres pour qu’ils puissent se prononcer lors d’une assemblée générale dans les prochains jours. Par respect pour le processus démocratique, le syndicat ne fera aucun commentaire avant l’assemblée générale.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a été accrédité le 23 août 2022 pour représenter la soixantaine de travailleuses et de travailleurs du service des loisirs et de la culture qui travaillent au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes et au complexe multisport.

Le syndicat est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé. Il est aussi affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Grèves possibles des Autobus La Montréalaise

Réunis en assemblée générale ce 28 octobre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN (STTALM–CSN) et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–Division Montréal (STTALM–DM–CSN) ont respectivement adopté à 96 % et à 95 %, par voie de scrutin secret, deux mandats de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun. Les deux divisions de La Montréalaise sont situées à Laval et à Montréal et sont toutes deux la propriété de Transport scolaire Sogesco.

« Pour nous, les dernières offres de Sogesco à la table de négociation nous indiquent que sa haute direction poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es pour s’en mettre plein les poches. Alors que les deux divisions ont récemment perdu sept routes à cause des bris de service liés au manque de chauffeuses et chauffeurs, l’employeur persiste à offrir des conditions salariales qui ignorent complètement cette question. Rappelons que Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec de telles offres », souligne Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la FEESP–CSN.

« Dans le transport scolaire, Sogesco n’est pas reconnue pour respecter ses salarié-es, ni les élèves et encore moins les parents. En septembre dernier, L’IRIS a dévoilé une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet de conseils, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSDM, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour sa part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Résumons qu’avec de l’argent public, Sogesco a grassement enrichi ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celles et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Les deux unités du STTALM–CSN comptent environ 50 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Gel d’embauche dans les écoles et les cégeps : une mesure d’austérité qui va précariser la qualité des services éducatifs

C’est avec consternation que la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) ont pris acte de l’annonce précipitée du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) d’imposer un gel d’embauche d’une durée indéterminée dans l’ensemble de la fonction publique. Dans les écoles primaires et secondaires, ainsi que les cégeps, ce gel d’embauche touche plus spécifiquement le personnel administratif. Cette décision unilatérale, rendue publique abruptement et sans concertation préalable, reflète une gestion à la fois imprudente et cavalière, typique du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), et ne tient pas compte des réalités des services de soutien en éducation ni de l’impact direct sur les élèves et leurs familles.

« Comme ç’a été le cas avec l’annonce d’hier, les mesures d’austérité se poursuivent avec celle d’aujourd’hui. Quoi qu’en dise le gouvernement, ces mesures auront inévitablement des conséquences sur la qualité des services éducatifs offerts aux élèves et aux étudiants, dont le nombre, faut-il le rappeler, ne cesse d’augmenter », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Informées dans les dernières heures par des rencontres expéditives de 15 minutes sans aucun espace pour la négociation, les organisations syndicales apprennent que le gel prendra effet dès le 1er novembre 2024. Dans les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, on a néanmoins tenté maladroitement de « rassurer » les organisations syndicales en précisant que les titres d’emploi offrant un « service direct à l’élève » seraient épargnés, laissant les postes de soutien et d’administration, pourtant indispensables, comme victimes premières de cette coupe draconienne.

Impacts concrets sur les personnes étudiantes et les familles

« La réalité est que cette décision irresponsable se traduira par une surcharge de travail intenable pour le personnel en place. Les impacts concrets seront non seulement ressentis par les équipes de soutien, mais aussi par les élèves et leurs familles, qui risquent de subir une dégradation notable de la qualité des services éducatifs », s’inquiète Caroline Senneville. Voici quelques exemples concrets et préoccupants :

  • Défaillance des services informatiques : déjà sous pression avec l’intégration de nouvelles technologies et l’augmentation des besoins en équipement pour les élèves, les équipes informatiques ne pourront plus garantir un soutien adéquat ni assurer la sécurité et la stabilité des systèmes en place.
  • Communication insuffisante avec les élèves et leurs familles : les échanges quotidiens entre les écoles, les élèves et les parents, assurés principalement par les équipes administratives, risquent d’être compromis, mettant en péril la communication essentielle à la réussite et au suivi des élèves.
  • Délais importants dans la gestion des opérations scolaires : l’accumulation des tâches administratives non pourvues entraînera des retards dans toutes les étapes de gestion courante, incluant les commandes pour le personnel enseignant, les inscriptions, la facturation, et même le transport scolaire.
  • Dégradation des établissements : l’état du parc immobilier des cégeps et des écoles se détériore grandement et l’entretien des bâtiments se trouve d’autant plus compromis par ce gel d’embauche.

Ouvrir la porte au privé

« Par ailleurs, nous émettons de sérieuses inquiétudes quant à l’effet pervers que pourrait provoquer ce gel sur le recours à la sous-traitance, poursuit Caroline Senneville. En restreignant les embauches dans les équipes de soutien, les établissements seront tentés de transférer des tâches au secteur privé, déviant ainsi des budgets vers la sous-traitance tout en dissimulant les véritables coûts. Le gouvernement pourra alors prétendre à des économies, alors même qu’il crée une nouvelle charge sur les finances publiques. »

Aggraver la pénurie de main-d’œuvre

La décision irresponsable du gouvernement Legault aura un effet dévastateur sur l’attractivité de la main-d’œuvre, déjà ardue en cette période de grande pénurie. Si le personnel craint en permanence que son emploi soit menacé ou que sa charge de travail explose, pourquoi choisirait-il les services publics ? Et qu’en est-il des potentielles recrues qui se tourneront assurément vers le secteur privé ?

Le gouvernement de la CAQ affiche une fois de plus une approche à courte vue qui fait fi de la qualité des services éducatifs et de la dignité du personnel de soutien. Les syndicats dénoncent vigoureusement cette mesure et appellent à un retour à des pratiques de gestion respectueuses des employé-es et adaptées aux besoins des élèves et de leurs familles.

 À propos  

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FEESP–CSN représente 45 000 employé-es de soutien de la maternelle à l’université.  

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.