Nouveau coup d’éclat des agents correctionnels

Ce mercredi matin, les agents des services correctionnels du Québec ont à nouveau déployé une immense bannière au bureau de la circonscription de Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique afin de maintenir leur pression sur le gouvernement visant à conclure leur négociation.

« Notre contrat de travail est échu depuis près de deux ans et nous espérons toujours que le Conseil du trésor prendra rapidement la juste mesure des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qui minent les services correctionnels du Québec, de déclarer Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). Nous sommes des travailleuses et des travailleurs essentiels et nous exerçons un métier difficile et dangereux. Nous méritons davantage de reconnaissance de la part du gouvernement. »

Le Conseil du trésor a invité les porte-paroles syndicaux à revenir à la table de négociation la semaine dernière, après que ceux-ci aient mis fin aux négociations en décembre parce qu’ils jugeaient les offres salariales du gouvernement nettement insuffisantes.

« Parce qu’ils travaillent dans l’ombre, les agents correctionnels figurent parmi les oubliés de la pandémie de COVID-19, explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Les nombreuses éclosions de coronavirus vécues dans leurs milieux de travail ont ajouté un poids considérable au travail excessivement stressant et dangereux qu’elles et ils accomplissent dans les établissements de détention québécois. »

Un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN confirme que moins du quart de la population québécoise accepterait de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement et de rétention.

« Ce nouveau coup d’éclat expose encore une fois toute l’exaspération des agents correctionnels, ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Nous demandons donc au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’enfin donner un mandat clair au Conseil du trésor afin que celui-ci règle leur négociation, et ce, dans les plus brefs délais. »

Rappelons qu’en novembre dernier, les membres du SAPSCQ–CSN ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de moyens de pression lourds afin d’exercer leur influence au moment jugé opportun.

Les salarié-es du Palais des congrès en grève du 10 au 13 mars

Le Syndicat des préposé-e-s aux événements du Palais du Congrès (CSN) et le Syndicat des employé(e)s de la Société du Palais des Congrès de Montréal (CSN) déclencheront une grève de 72 heures à compter du jeudi 10 mars 2022, dès 6 h.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, ces 159 travailleuses et travailleurs réclament les mêmes conditions que celles négociées par la CSN dans le secteur public, notamment en ce qui a trait aux augmentations de salaire, pour un contrat de travail d’une durée de trois ans. Traditionnellement, le Palais des congrès, une société d’État, a toujours accepté d’octroyer ces mêmes conditions par l’entremise d’une clause dite « remorque ». Les syndicats s’expliquent bien mal que la partie patronale refuse cette façon de faire cette fois-ci.

Soulignons que la Palais des congrès s’apprête à reprendre ses activités normales, à la suite des assouplissements des mesures sanitaires de la Santé publique. Un premier grand événement, le Salon national de l’habitation, se tiendra d’ailleurs du 10 au 13 mars.

Pour le président des deux syndicats CSN, Daniel Potvin, le Palais des congrès est responsable de la situation. « Du côté syndical, nous avons fait notre part en proposant de reconduire le statu quo de la convention collective, explique-t-il. Pour nous, c’est majeur de nous assurer que les salaires demeurent en phase avec ceux qui sont versés aux autres salarié-es de l’État, et ceci pour la même durée que dans le secteur public. Tout ce que nous demandons au Palais des congrès c’est de reconduire ce modèle qui a fait ses preuves jusqu’à maintenant, notamment d’éviter les conflits de travail ». Rappelons que les négociations se déroulent en présence d’un conciliateur.

Ces travailleuses et travailleurs veillent à la planification des salles, à l’organisation des événements de même qu’à l’accueil des congressistes et au bon déroulement des activités qui s’y tiennent.

Si la grève doit être déclenchée, des piquets de grève seront érigés devant les entrées du Palais des congrès et des activités de visibilité se tiendront autour du plus important centre de congrès de la métropole.

Les agents correctionnels marquent la reprise des négociations avec un coup d’éclat

Les agents des services correctionnels du Québec ont déployé une immense bannière sur l’édifice abritant les bureaux du Conseil du trésor à Montréal vendredi matin, afin d’accentuer la pression sur le gouvernement au moment où reprenaient les négociations entre les parties syndicale et patronale.

« Nous espérons que le Trésor nous démontrera finalement qu’il comprend toute l’étendue des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qui minent les services correctionnels », affirme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). « Les agentes et agents des services correctionnels sont des travailleurs essentiels qui exercent un métier difficile et dangereux. Ils méritent plus de reconnaissance de la part du gouvernement. »

Le Conseil du trésor a invité les porte-paroles syndicaux à revenir à la table de négociation cette semaine, après que ceux-ci aient mis fin aux négociations en décembre parce qu’ils jugeaient les offres salariales du gouvernement largement insuffisantes.

« Parce qu’ils travaillent dans l’ombre, les agents correctionnels figurent parmi les oubliés de la pandémie de COVID-19, explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). L’exercice de leur travail, déjà excessivement stressant et dangereux, l’est devenu encore plus avec le coronavirus qui continue de faire des ravages dans les établissements de détention. »

D’ailleurs, selon un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, moins du quart des Québécoises et des Québécois affirment qu’ils accepteraient de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement.

« Le coup d’éclat d’aujourd’hui démontre que les agents en ont vraiment ras le bol, tonne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM–CSN). Leur convention collective est échue depuis bientôt deux ans ; il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et leur témoigne la reconnaissance qu’ils méritent. »

En novembre dernier, les membres du syndicat ont d’ailleurs voté à 97 % en faveur d’un mandat de moyens de pression lourds afin de faire monter la pression au moment jugé opportun.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Les travaux en prévision de la négociation 2023 débutent

Rassemblés devant l’Assemblée nationale, des dizaines de travailleuses et de travailleurs des services publics ont marqué le coup d’envoi des travaux entourant leur négociation avec le gouvernement, dont les pourparlers devraient débuter à l’automne. Elles et ils ont été rejoints virtuellement par plusieurs centaines de leurs collègues qui sont réunis aujourd’hui et demain dans le cadre d’instances du secteur public CSN, pour discuter des enjeux entourant le prochain renouvellement de leurs conventions collectives.

En présence de Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), de Caroline Senneville, présidente de la CSN, ainsi que de François Enault, premier vice-président de la CSN, les délégué-es en ont profité pour dévoiler leur slogan du secteur public CSN pour cette prochaine négociation : Du bon bord.

Vaste consultation
Une partie des travaux en prévision du dépôt des demandes syndicales – prévu en octobre 2022 – est déjà entamée; la vaste consultation menée par la CSN du 17 janvier au 6 février a permis de récolter plus de 25 000 réponses de la part des travailleuses et des travailleurs œuvrant en santé et en services sociaux, en éducation et en enseignement supérieur. Les résultats alimenteront la réflexion entourant l’élaboration des demandes d’ordre salarial ainsi qu’en matière de régime de retraite et de disparités régionales, notamment. Des consultations supplémentaires auront lieu au cours des prochains mois afin de préparer les demandes touchant aux conditions de travail et de pratique.

Instances du secteur public CSN
Les instances, qui se tiennent en mode virtuel jusqu’au 25 février, regroupent des centaines de membres du personnel des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que des organismes gouvernementaux dont les syndicats sont affiliés à la Fédération des Professionnèles (FP–CSN), à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ainsi qu’à la Fédération des employées et employés des secteurs publics (FEESP–CSN).

Rappelons qu’avec plus de 170 000 travailleuses et travailleurs issus des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et des organismes gouvernementaux, la CSN est la centrale la plus représentative dans le secteur public au Québec.

Citations
« C’était primordial pour nous d’écouter nos membres et nous sommes extrêmement satisfaits d’avoir réussi à rejoindre 25 000 répondantes et répondants. Cette participation exceptionnelle, qui se situe au-delà de nos attentes, démontre l’importance qu’ils accordent à leur négociation. Il ne fait aucun doute que nous n’avons pas à être gênés de demander une rémunération et des conditions de travail et de pratique à la hauteur de l’importance des services publics, incluant des hausses de salaire permettant de mieux vivre. Les travailleuses et les travailleurs sont du bon bord, celui des services publics forts, au service des Québécoises et des Québécois » – François Enault, premier vice-président de la CSN.

« Après deux ans de pandémie, les travailleuses et les travailleurs des services publics sont en droit de s’attendre à une réelle reconnaissance de la part du gouvernement. Après avoir louangé leur dévouement au fil des différentes vagues de la pandémie, ce dernier devra faire la démonstration que la vraie reconnaissance de leur travail, essentielle au bon fonctionnement de notre société, passe par une rémunération et des conditions de travail attrayantes » – Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Cette pandémie aura permis de démontrer à l’ensemble des Québécoises et des Québécois à quel point le travail du personnel des services publics est crucial. Sans des réseaux solides, ce sont des centaines de milliers de personnes qu’on risque d’échapper, des gens à la santé fragile jusqu’aux étudiantes et étudiants en difficulté, aux élèves aux besoins particuliers, en passant par toutes celles et tous ceux qui ont besoin de soutien et de services. Il faut des travailleuses et des travailleurs en nombre suffisant qui veulent venir y travailler et y rester grâce à des conditions satisfaisantes » – Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN).

Vote de grève au Palais des congrès

Réunis hier en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs du Palais des congrès ont voté la grève, par scrutin secret. Les 159 membres du Syndicat des préposé-e-s aux événements du Palais du Congrès (CSN) et du Syndicat des employé(e)s de la Société du Palais des Congrès de Montréal (CSN) demandent les mêmes paramètres de rémunération que ceux négociés par la CSN dans le secteur public en 2021.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les syndicats s’expliquent mal le refus de l’employeur de reconduire pour trois ans la clause dite remorque qui fixe la rémunération du personnel du Palais des congrès en relation avec la politique salariale du gouvernement, et ce, depuis très longtemps. Le Palais des congrès est un organisme public relevant du gouvernement du Québec.

« C’est déplorable qu’on en soit rendu-là, explique le président des deux unités d’accréditation Daniel Potvin. Nous avons tendu la main à quelques reprises pour qu’on mette cette négociation derrière nous dans le contexte de la crise et l’employeur a refusé de renouveler la convention sur la même durée que le secteur public, même au statu quo. Alors que la reprise se pointe, le Palais des congrès voudrait que tout revienne à la normale même si l’on n’a toujours pas de contrat de travail. Il n’en est pas question. Nous voulons être respectés ».

Soulignons que les activités reprennent ces jours-ci au Palais des congrès. Le Salon national de l’habitation se tiendra du 10 au 13 mars. Une grève des salarié-es aurait un impact majeur pour la Palais des congrès, car ce sont eux qui veillent à la planification des salles, à l’organisation des événements, de même qu’à l’accueil des congressistes et au bon déroulement des activités qui s’y tiennent.

« Les travailleuses et les travailleurs du Palais des congrès portent une demande somme toute bien raisonnable, poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton. C’est inconcevable que l’employeur laisse ainsi traîner cette négociation. Le Palais des congrès veut-il vraiment pousser à bout les salarié-es en conflit de travail en ne leur octroyant pas les mêmes conditions obtenues dans le secteur public, ce qui inclut les salaires et la durée de la convention collective ? C’est un non-sens ! »

« Il faut souhaiter que le Palais des congrès entende raison rapidement, enchaîne la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. C’est tout un message que lui envoient ses employé-es aujourd’hui. Après deux années difficiles pour eux, ils sont prêts à retarder la reprise des activités normales pour être respectés. Nous saluons leur détermination ».

Pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire : le ministre Roberge ne peut faire cavalier seul pour régler la situation

La semaine dernière, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, annonçait au réseau des Centres de services scolaires le déploiement de la seconde phase du Programme d’aide financière visant la rétention des conductrices et conducteurs d’autobus scolaire (PAFCAS). Le Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui a pourtant largement contribué à la création de ce programme, dénonce les manières de faire du ministre qui, une fois de plus, a choisi d’exclure les principaux concernés, c’est-à-dire les conductrices et conducteurs de véhicules scolaires et leurs représentants syndicaux, du processus de mise en place du programme en annonçant sa poursuite sans donner de détails ni de préavis.

« C’est tellement frustrant de constater qu’après tous les efforts que nous avons déployés et toutes les recommandations que nous avons formulées au ministère de l’Éducation pour tenter de corriger la pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire, nous nous retrouvons une fois de plus exclus du processus de mise en œuvre du programme d’aide financière », a déclaré d’entrée de jeu Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et présidente du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber–CSN.

« Quand on regarde le fiasco qu’a généré le déploiement de la première phase du programme, avec de nombreux ratés qui auraient pu facilement être évités en consultant les principaux acteurs concernés, c’est à se demander si le ministre souhaite réellement s’attaquer au cœur du problème ou s’il souhaite plutôt n’en faire qu’à sa tête en ignorant celles et ceux à qui s’adresse pourtant le fameux programme », poursuit Mme Dubé.

Respect des engagements
Rappelons qu’une rencontre avec le Ministère et les différents partenaires concernés avait eu lieu en novembre dernier pour dresser le bilan de la première phase du programme. Lors de cette rencontre, les représentants du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN avaient fait part de plusieurs problématiques en lien avec le déploiement du programme, notamment les enjeux liés à l’assurance-emploi, l’absence de soutien offert aux conducteurs, l’insuffisance du montant de la prime, etc. Le ministère s’était alors engagé à revenir devant ses partenaires avant de lancer la phase II du programme, ce qui n’a pas été fait.

« À quoi bon convoquer les partenaires à des rencontres pour dresser des bilans et tenter de corriger le tir si, en bout de piste, le ministre ignore les recommandations soulevées par le milieu et n’écoute que lui-même ?, se questionne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Le ministre Roberge ne pourra pas continuer à agir de la sorte et faire cavalier seul s’il souhaite réellement régler l’enjeu de la pénurie de main d’œuvre qui sévit depuis des mois dans le transport scolaire. La concertation et la collaboration, ce n’est pas à sens unique. Lorsqu’on fait des engagements auprès de ses partenaires, le minimum, c’est de les respecter ! ».

Notons que le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN entend solliciter incessamment une rencontre auprès du ministère afin de faire le point sur la situation.

Une importante majoration des salaires s’impose
Bien que satisfaits de l’élargissement de l’accessibilité du programme d’aide aux conductrices et conducteurs de berlines, les représentants du secteur estiment que la prime, dont le montant est toujours fixé à 2000 $, est loin d’être suffisante pour enrayer la problématique. « Ça fait plusieurs fois qu’on le répète, la prime à elle seule, même bonifiée – ce que nous réclamons depuis plusieurs mois déjà – ne suffira pas à régler le problème. Considérant l’urgence de la situation, ce que nous demandons, c’est une importante majoration des salaires des conductrices et conducteurs, et ce, à la grandeur de la province », conclut Mme Dubé.

Le syndicat craint pour la sécurité des salarié-es de la SAQ

Pour le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), les mesures que la SAQ met en place à compter d’aujourd’hui pour répondre à l’obligation du passeport vaccinal sont insuffisantes pour garantir pleinement la sécurité du personnel des succursales.

Le SEMB-SAQ–CSN réclame notamment la présence d’un gardien de sécurité en tout temps dans les succursales de la SAQ afin d’éviter que des salarié-es se trouvent dans une position inconfortable, voire dangereuse, s’ils doivent eux-mêmes refuser l’accès au magasin à une personne non vaccinée et récalcitrante face à cette nouvelle obligation.

Le syndicat aurait souhaité que la direction de la SAQ travaille davantage avec les salarié-es pour trouver des solutions afin de répondre adéquatement à cette nouvelle obligation. En l’absence de balises cohérentes fixées par la SAQ, ce sont les salarié-es qui doivent improviser actuellement quant aux moyens à mettre en place dans chaque succursale pour organiser concrètement le contrôle de l’accès aux magasins, et ce, en toute sécurité.

« Dès l’annonce faite par le gouvernement, nous avons approché la direction de la SAQ avec des propositions, souligne la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche. Notre impression c’est que la SAQ a choisi de gérer les risques, de ne réagir que si des situations intenables surviennent. Nous aurions préféré une approche de prévention visant à éliminer les risques autant que possible pour tout le monde. Nous entendons continuer nos démarches auprès de l’employeur pour obtenir un changement de cap. Pour le moment, comme syndicat nous allons nous efforcer d’être présents partout sur le terrain et nous suivrons la situation de près. »

À propos
Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) regroupe quelque 5500 travailleuses et travailleurs de la Société des alcools du Québec, notamment le personnel travaillant dans les succursales et dans les bureaux.

Reprise des classes : des conditions loin de rassurer la CSN

Alors que le gouvernement annonce la reprise des activités dans les écoles préscolaires, primaires, secondaires et professionnelles, le changement de paradigme complet dans la gestion de la pandémie en milieu scolaire inquiète le personnel des établissements publics et privés syndiqués à la CSN.

Ces changements, présentés en catastrophe hier soir aux syndicats, et sans possibilité d’en discuter, impliquent que dorénavant, en dépit des éclosions qui pourraient survenir dans certaines classes, celles-ci devront rester ouvertes. En fonction des lignes directrices émises par le ministère, les centres de services scolaires et les commissions scolaires anglophones devront eux-mêmes développer leur propre plan de contingence. Ceux-ci devront à tout prix éviter les bris de service, malgré le taux d’absentéisme élevé à prévoir.

« Le personnel de nos écoles s’attend à d’autres formes de mesures de contrôle que le recours aux arrêtés ministériels, déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Or, les cours n’ont même pas repris en présence, la contamination est à un état maximal, et voilà qu’on nous avise qu’on met un stop à la possibilité de fermer des classes qui seront des foyers d’éclosion. On nous exige que la totalité des services de garde soient maintenus, et ce, en dépit du fort taux d’absence à prévoir en raison de la contamination du personnel. »

Pour la présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN, Annie Charland, le gouvernement doit assurer des conditions sécuritaires au personnel et aux élèves, et ce, dès lundi. « L’accès aux tests PCR offert en priorité au personnel doit être maintenu. L’accès aux masques N95 pour le personnel dans les écoles spécialisées nous a été garanti pour la semaine prochaine, tout comme la disponibilité des tests rapides. D’ailleurs, et j’insiste, les masques N95 devraient être accessibles à tout le personnel des milieux scolaires. Aussi, nous sommes toujours très inquiets par rapport aux problèmes de ventilation, qui ne sont toujours pas réglés après 22 mois de pandémie. Un non-sens. »

La présidente de la FNEEQ–CSN, qui représente les enseignantes et enseignants des écoles privées du Québec, estime qu’il est inquiétant d’envisager le maintien des classes coûte que coûte. « Bien sûr que nous voulons que nos écoles restent ouvertes le plus possible. Mais nous ne voulons pas qu’elles deviennent des foyers de contamination incontrôlables. Dans cette perspective, envisager qu’il ne sera plus possible de fermer une classe en cas d’éclosion constitue un changement majeur qui nous apparait fort préoccupant », a réagi Caroline Quesnel.

Toujours aucune « prime COVID » pour le personnel de soutien et des mesures de protection insuffisantes

Au sortir de la conférence de presse du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, relativement à la rentrée scolaire prévue le 17 janvier prochain, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) tient d’abord à saluer la distribution de 3,6 millions de nouveaux tests rapides dans les établissements scolaires qu’il réclamait depuis plusieurs semaines, mais dénonce l’absence de primes COVID pour le personnel de soutien au front depuis presque deux ans. Le secteur réclame également de meilleures mesures de protection pour les employé-es de soutien, notamment les masques N95, ainsi qu’une ventilation adéquate des milieux de travail.

« Depuis le début de la pandémie, le gouvernement offre, à juste titre, des primes salariales pour soutenir les travailleuses et les travailleurs qui sont aux prises quotidiennement avec les défis qu’engendre cette crise sanitaire mondiale. Or, le personnel de soutien dans les établissements scolaires et les écoles spécialisées (TES, préposé-es, surveillant-es, concierges, etc.) n’a eu droit jusqu’ici à aucune prime COVID alors qu’ils sont au front tous les jours depuis bientôt deux ans. C’est franchement injuste ! Ils et elles méritent une reconnaissance dès maintenant », affirme Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN.

Ventilation : un sérieux coup de barre à donner
En plus de la prime, le secteur exige qu’un sérieux coup de barre soit enfin donné au niveau de la ventilation dans les écoles : « Depuis le printemps 2021, le ministre Roberge ne cesse de répéter que la ventilation demeure une priorité pour son Ministère. Or, nous voici en janvier 2022 et rien ne semble avoir évolué concrètement sur le terrain, ajoute Mme Charland. C’est bien beau livrer des détecteurs de CO2 dans les écoles, mais le vrai problème réside souvent dans des systèmes de ventilation désuets ou inexistants qui ne suffisent pas à assainir l’air adéquatement. De plus, on s’explique mal que l’installation d’échangeurs d’air dans tous les établissements scolaires ne soit pas déjà systématique ».

Plus de matériel de protection
Outre cette demande, le secteur réclame davantage de mesures pour protéger les employé-es de soutien. « Devant la contagiosité du variant Omicron, nos membres sont inquiets et exigent d’être protégés plus adéquatement dans l’exercice de leur travail, ce que permettrait notamment le port du masque N95 », ajoute Mme Charland.

La FEESP dénonce enfin des lacunes importantes dans la transmission des consignes ministérielles. « Le Ministère a beau multiplier les communiqués et les notes internes destinées aux établissements scolaires, l’information ne se rend pas toujours dans les écoles, ce qui crée énormément de confusion sur le terrain », affirme Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

À propos
Le secteur scolaire regroupe 37 syndicats affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN), représentant environ 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et 2 commissions scolaires anglophones.

Les syndicats affiliés la FEESP–CSN misent sur la sécurité avant tout

Pour le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQCSN) ainsi que le Syndicat des employé-es de la SQDC (SEE-SQDCCSN), l’exigence du passeport vaccinal que vient d’annoncer le ministre de la Santé, Christian Dubé et qui entrera en vigueur le 18 janvier prochain amène des enjeux de sécurité et d’effectifs en lien avec l’application de cette mesure pour le personnel des différentes succursales.

« Pour nous, étant donné que cette nouvelle mesure risque de susciter des frustrations ou même d’entraîner des comportements agressifs chez certains clients, il faut s’assurer que les opérations se déroulent dans le calme et pour ce faire, nous demandons qu’il y ait des agents de sécurité dans l’ensemble des succursales dès le 18 janvier. Bien entendu, on espère que l’employeur sera également en mesure de fournir les outils nécessaires à la validation des passeports vaccinaux, tout en ajoutant le personnel requis pour assurer l’application de cette nouvelle mesure », a affirmé Lisa Courtemanche, présidente du SEMB-SAQCSN.

Du côté de la SQDC, la protection et la sécurité des employé-es demeurent également une priorité. « Bien qu’il y ait déjà des agents de sécurité à l’entrée des succursales, cela n’empêche pas les risques de débordement dans les jours qui suivront l’entrée en vigueur de la mesure, d’où l’importance d’avoir le personnel en nombre suffisant et le matériel nécessaire pour assurer une mise en place fluide et sécuritaire de cette nouvelle mesure », a ajouté Steve Bédard, président du SEE-SQDCCSN.

Pour sa part, le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESPCSN), Benoît Malenfant, salue la décision du ministre Dubé de rendre effective l’application de cette nouvelle mesure à compter du 18 janvier. « Ce délai laissera le temps nécessaire aux employeurs, d’une part, pour consulter les syndicats et, d’autre part, aux employé-es des différentes succursales de s’ajuster, ce qui permettra d’éviter une précipitation de la clientèle et une mise en œuvre improvisée ». M. Malenfant ajoute également que la FEESP, tout comme la CSN, continue d’encourager ses membres à se faire vacciner.

Malgré les nouveaux défis qu’engendre cette pandémie, les porte-parole syndicaux réitèrent que leurs membres demeurent toujours aussi passionnés par le travail qu’ils et elles exercent et qu’ils sont déterminés à continuer d’offrir le meilleur service à la clientèle.

Les agents correctionnels font pression sur le Conseil du trésor

Les agents des services correctionnels du Québec ont accentué la pression sur le gouvernement, mardi matin, en manifestant devant les bureaux du Conseil du trésor à Québec au moment où les négociations entre les parties syndicale et patronale se poursuivaient à l’intérieur.

« Nos membres sont venus de partout au Québec pour exiger la reconnaissance qu’ils méritent », affirme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). « Ça fait vingt mois que notre convention est échue. Le temps est venu de passer aux choses sérieuses. »

En novembre dernier, les membres du syndicat ont d’ailleurs voté à 97 % en faveur d’un mandat de moyens de pression lourds afin de faire monter la pression d’un cran et de soutenir leur comité de négociation au moment où les pourparlers s’intensifient et que la question salariale est toujours en suspens.

« Les services correctionnels n’échappent pas à la crise de pénurie de main-d’œuvre qui sévit partout au Québec, explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Avec la pandémie de COVID-19 qui continue de faire rage dans les établissements de détention, l’exercice du travail des agents des services correctionnels est devenu encore plus dangereux qu’il ne l’était déjà. Les agentes et les agents de la paix du Québec doivent enfin être reconnus à leur juste valeur. C’est pourquoi le Conseil du trésor doit impérativement mettre en place les moyens pour attirer et retenir le personnel qui effectue quotidiennement ce travail essentiel à la sécurité de notre société. »

Le manque de personnel figure parmi les problèmes qui minent grandement le réseau carcéral québécois, estime le président du SAPSCQ–CSN. À l’heure actuelle, près de 400 postes demeurent vacants, et ce, depuis plusieurs mois – sans compter les quelque 300 agents qui sont en absence prolongée.

Selon un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, moins du quart des Québécoises et des Québécois affirment qu’ils accepteraient de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement.

Les négociations piétinent, faute de mandats du Conseil du trésor

Devant l’impasse qui perdure à la table de négociation, les travailleuses et les travailleurs de la traverse Québec–Lévis ont déclenché tôt ce matin une grève de quatre jours, rejoignant ainsi leurs collègues des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola et Matane–Baie-Comeau–Godbout.

En conférence de presse ce matin, les travailleuses et les travailleurs des traversiers affiliés à la CSN ont expliqué que la séance de négociation tenue hier avec la Société des traversiers du Québec (STQ) n’a pas permis d’en arriver à une entente, ce qui aurait mis fin aux journées de grève. « Il est clair que si on souhaite que la négociation sorte de l’impasse, le Conseil du trésor devra donner des mandats à la Société des traversiers du Québec afin de permettre de réduire l’écart avec les travailleurs brevetés » affirme Patrick St-Laurent, co-porte-parole du Regroupement des traversiers CSN. Alors qu’il ne reste que des enjeux à incidence monétaire à régler, la négociation, qui dure depuis novembre 2019, devra se poursuivre. « S’assurer d’accorder une attention particulière aux bas salarié-es des secteurs public et parapublic a été au cœur de la négociation avec le gouvernement jusqu’ici. Alors que cet objectif a été atteint pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, pourquoi refuse-t-on d’accorder ce même traitement aux employé-es des traverses? » questionne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (CSN). Aucune date n’a été fixée pour un éventuel retour à la table de négociation et tant que le Conseil du trésor ne donnera pas de nouveaux mandats à la STQ, aucune avancée ne pourra se faire. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs ont toujours deux journées de grève « en banque », qu’ils pourront utiliser au moment jugé opportun.

De plus, les augmentations oscillant entre 14 % et 24 % octroyées aux travailleurs des traverses dits brevetés (capitaines, officiers et lieutenants notamment), affiliés à une autre organisation syndicale, laissent entendre que le Conseil du trésor possède les marges de manœuvre nécessaires. Pour l’instant, l’offre présentée à la CSN se situe entre 6,8 % et 14 %, ce qui accentue l’écart de façon considérable entre les bas salarié-es et les autres travailleuses et travailleurs œuvrant sur les traverses. « Tant qu’il n’y aura pas de règlement satisfaisant, les perturbations risquent de se maintenir. Les travailleuses et les travailleurs ne baisseront pas les bras. Alors que des milliers de Québécoises et de Québécois optent quotidiennement pour ces voies de transport, le Conseil du trésor doit intervenir rapidement pour limiter les inconvénients et offrir à nos membres des conditions convenables » explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Attirer et retenir le personnel des traversiers pour éviter des bris de service

Au cœur des dernières demandes qui restent à régler se trouve l’enjeu d’attraction et de rétention du personnel des traverses. Les membres du Regroupement des traversiers CSN exigent que des mesures concrètes soient instaurées en ce sens afin d’éviter des bris de service. Ainsi, ils demandent un rehaussement pour les préposé-es au quai, ce qui leur permettrait de toucher un meilleur salaire et, par conséquent, d’attirer davantage, ainsi qu’une prime d’attraction et de rétention. De plus, les travailleuses et les travailleurs souhaitent que le versement de leur prime d’inconvénient soit maintenu, même lorsqu’en temps supplémentaire.

Service indispensable

Accompagné par la députée de Québec solidaire Catherine Dorion, porte-parole en matière de transport pour le deuxième groupe d’opposition, le Regroupement des traversiers CSN a aussi rappelé l’importance du service des traverses qui transportent quotidiennement des milliers de personnes et qui permettent d’éviter de longs détours. Les traverses assurent aussi le transport efficace de matières premières indispensables, tel que le grain, notamment, sur la traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola. « Il est où le ministre des Transports? Là, il est devant une solution concrète pour soulager les automobilistes du trafic et il reste les bras croisés. Au lieu d’être obsédé avec son 3e lien, le ministre devrait mettre ses efforts pour faire en sorte que son gouvernement donne les moyens à la STQ de régler cette négociation » conclue Catherine Dorion, députée de Taschereau et porte-parole en matière de transport pour Québec solidaire.

 

Les syndiqué-es appuient les familles et rendent hommage à leurs défunts

En ce jour de la fête des morts, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN (STTCNDDN–CSN) et leurs alliés ont manifesté leur appui aux familles et ont rendu hommage à leurs défunts.

« En ce jour de la fête des morts, nous sommes venus manifester notre appui aux familles et rendre hommage à celles et ceux que nous avons accompagnés à leur dernier repos. Malgré la demande des familles d’ouvrir le cimetière les dimanches, elles n’ont eu que partiellement gain de cause, la direction du CNDDN ayant décidé de leur donner accès que de 9 h à 12 h, de déclarer Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN. Alors que la direction du CNDDN déclarait fermer les dimanches afin de nous laisser procéder à la désinfection des lieux, nous devons rétablir les faits en précisant que nous n’avons jamais effectué ce travail durant cette plage de fermeture. De plus, l’état lamentable de plusieurs monuments et le mauvais entretien généralisé du cimetière sont directement liés aux coupes de postes et d’heures imposées par notre employeur. Ce n’est pas normal qu’il y ait certains syndiqués qui ont désormais honte de travailler ici. Nous, ce que l’on veut c’est travailler au bien-être des familles en entretenant le cimetière, ce qui contribue à l’embellissement de ce joyau montréalais et qui honore les défunts qui reposent ici en paix ».

« Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Et sans aucune raison valable, le 17 mars dernier, l’employeur a procédé à l’abolition de 26 postes à l’entretien. De plus, il n’a pas respecté le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui doivent s’occuper de l’entretien du cimetière. S’il y a donc un responsable de la détérioration de ce magnifique lieu, c’est bien à la Fabrique Notre-Dame que nous devons demander des comptes », de dénoncer Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Malgré l’annonce faite le 6 mai 2021 de son important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait plus du tout besoin d’entretien, à la vue des lieux depuis plusieurs semaines, il est évident que ce virage est une triste farce et une catastrophe. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut briser le syndicat afin d’envoyer les emplois syndiqués en sous-traitance. La haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes, mais refuse toujours d’ouvrir ses livres comptables afin de nous le prouver », de souligner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Ce n’est pas la première fois que la Fabrique Notre-Dame manque de respect envers les familles. En 2007, les membres du STTCNDDN ont vécu un brutal lock-out de 17 semaines et l’employeur a été forcé d’accepter une entente à l’amiable de 1,2 million $ intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, afin de compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es du CNDDN mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée de fête des morts est le reflet de cet engagement indéfectible envers elles », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

Quatre jours de grève consécutifs pour le Regroupement des traversiers CSN

Une fois de plus, la séance de négociation qui s’est tenue le vendredi 22 octobre 2021 à Québec n’a pas permis de conclure d’entente entre le Regroupement des traversiers de la CSN et la Société des traversiers du Québec (STQ) pour renouveler les conventions collectives. Conséquemment, les syndicats exerceront quatre jours de grève durant la première semaine de novembre pour souligner leur impatience, mais également pour illustrer leur volonté sérieuse d’en arriver à une entente.

En réaction à cette annonce, la partie patronale et le conciliateur ont convenu d’ajouter une séance de négociation le 27 octobre prochain, soit quatre jours avant le déclenchement de la grève.

« Lorsque nous avons présenté les dernières offres de l’employeur à nos collègues, leur message était particulièrement clair : nous ne nous laisserons pas faire et nous ne voulons pas d’une nouvelle convention collective qui n’apporte aucune réponse aux quelques demandes restantes, explique Patrick St-Laurent, matelot de la traverse Québec-Lévis et co-porte-parole du Regroupement des traversiers de la CSN. Les membres démontrent leur détermination depuis plusieurs mois, donc si la STQ tente de jouer la carte de l’épuisement, elle se trompe, » ajoute-t-il.

Un message sans ambiguïté a été envoyé plus tôt ce mois-ci à la STQ alors que les membres des trois syndicats qui composent le Regroupement ont rejeté les dernières offres patronales. Cette consultation s’est soldée par un rejet de 90 % des membres.

« Au point où nous en sommes, c’est un manque de respect envers tous les employé-es de la STQ. Dans le contexte d’une inflation plus importante qu’à l’habitude, d’une difficulté évidente d’attirer et de retenir du personnel pour assurer les services à la population et des difficultés que représente notre travail, il va falloir que l’employeur se réveille, tende l’oreille et prenne action, affirme Émilie Bourgie-Côté, co-porte-parole du Regroupement et membre du syndicat de la traverse de Sorel-TracySt-Ignace-de-Loyola.

Une autre rencontre de négociation est prévue le mardi 2 novembre 2021.

Horaire de grève pour chaque syndicat :

  • Traverse Sorel-TracySaint-Ignace-de-Loyola : du lundi 1er novembre à 7 h au vendredi 5 novembre à 19 h
  • Traverse MataneBaie-ComeauGodbout : du mardi 2 novembre à 5 h 30 au samedi 6 novembre à 5 h 29
  • Traverse Québec-Lévis : du mercredi 3 novembre à 5 h 30 au dimanche 7 novembre à 5 h 29

Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN
Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses de Sorel-TracySaint-Ignace-de-Loyola, Québec-Lévis et MataneBaie-ComeauGodbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot et soudeur. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats, représentant environ 65 000 travailleuses et travailleurs des services publics.

3 syndicats des traversiers – FEESP-CSN

Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN)
(48 heures du 13 au 15 août 2021; 48 heures du 4 au 6 septembre 2021)

Syndicat des employés de la Traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN)
(48 heures du 13 au 15 août 2021; 48 heures du 4 au 6 septembre 2021)

Syndicat des employé (es) de la Société des traversiers Sorel/St-Ignace de Loyola (CSN)
(48 heures du 12 au 14 août 2021; 36 heures du 4 au 5 septembre 2021)

Les agents correctionnels manifestent à Montréal et à Québec

Les agents des services correctionnels du Québec ont accentué la pression en manifestant aujourd’hui devant les établissements de détention de Montréal et de Québec afin d’accélérer leurs négociations avec le gouvernement.

« Nos membres sont venus des quatre coins du Québec pour manifester à Montréal et à Québec. Ça montre qu’ils en ont vraiment ras le bol », tonne Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). « Ça fait dix-huit mois que notre convention est échue. On attend que l’employeur nous propose des solutions concrètes pour résoudre les problèmes vécus au quotidien par les agentes et les agents et pour améliorer les relations de travail, qui sont excessivement mauvaises à l’heure actuelle. »

Le manque de personnel figure parmi les problèmes qui minent grandement le réseau carcéral québécois, estime le président du SAPSCQ–CSN. À l’heure actuelle, près de  400 postes demeurent vacants, et ce, depuis plusieurs mois – sans compter presque 300 agents qui sont en absence prolongée.

Selon un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, moins du quart des Québécoises et des Québécois affirment qu’ils accepteraient de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement.

« Ça fait un an et demi que le gouvernement reste campé sur ses positions, déplore Benoît Malenfant, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Il est temps qu’il cesse de faire l’autruche, qu’il prenne la pleine mesure des problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre qui plombent les services correctionnels et qu’il agisse en conséquence à la table de négociation. »

La FEESP–CSN réclame qu’on double la prime annuelle de rétention et d’attraction du personnel

Presque deux ans jour pour jour après le dépôt du rapport du Comité de réflexion sur les enjeux de la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur du transport scolaire, la problématique pourtant bien connue au ministère de l’Éducation, loin de se résorber, continue de s’aggraver, et ce, malgré les nombreuses propositions formulées par les acteurs du milieu, causant des bris de services au quotidien dans toutes les régions du Québec.

Pour tenter de corriger cette fâcheuse situation dans les meilleurs délais, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) réclame aujourd’hui que l’aide financière de rétention et d’attraction destinée aux conductrices et conducteurs de véhicules scolaires passe de 2000 $ à 4000 $, comme déjà demandé en 2019 à la suite d’études de marché. Elle demande en outre que les chauffeurs de berlines puissent aussi être admissibles à cette prime et que des ressources soient mises à la disposition des conductrices et conducteurs, dont la moyenne d’âge oscille autour de 60 ans, pour les accompagner dans le processus de demande en ligne.

« Ça fait des années qu’on sait que des incitatifs pour attirer et surtout retenir la main-d’œuvre dans le secteur du transport scolaire s’imposent. Déjà, en 2019, on évaluait que l’écart annuel moyen entre le salaire des conductrices et conducteurs d’autobus scolaires et ceux des autres emplois similaires dans le domaine du transport de personnes variait entre 4000 $ et 11 000 $, d’où notre demande de fixer minimalement le montant de la prime à 4000 $. Or, le gouvernement en a décidé autrement en le limitant à 2000 $, engendrant les conséquences que l’on connaît aujourd’hui. Pas surprenant que les employeurs de transport scolaire peinent actuellement à recruter avec un tel retard salarial, sans parler des conditions de travail extrêmement exigeantes du métier qui se sont aggravées avec la pandémie », a affirmé Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et présidente du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber–CSN.

Une prime peu accessible
En plus de l’insuffisance évidente du montant de la prime de rétention et d’attraction, celle-ci est loin d’être accessible pour une majorité de conductrices et conducteurs d’autobus, en plus d’exclure les chauffeurs de berlines. « Pour ma part, j’ai dû remplir moi-même plus d’une quinzaine de demandes en ligne sur les quelque 70 membres de mon syndicat, et je sais que je suis loin d’être la seule dans cette situation. Nos membres, qui ont pour la plupart plus de 60 ans, sont généralement très peu familiers avec la navigation en ligne. Certains n’avaient même pas d’adresses courriel ! C’est vous dire si le programme d’aide financière mis en place demeure peu accessible pour eux, poursuit Mme Dubé. Si le ministère de l’Éducation souhaite que la prime se rende à celles et ceux à qui elle est destinée, il se doit de mettre les ressources nécessaires à leur disposition pour les accompagner dans le processus de réclamation. »

Le transport scolaire : une condition de base d’accessibilité à l’éducation
Pour la présidente par intérim de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton, un sérieux coup de barre doit impérativement être donné pour corriger la situation et surtout, pour mettre un terme à l’incertitude et l’angoisse constantes que vivent les parents à chaque jour relativement au transport scolaire de leurs enfants. « Presque tous les jours, depuis la rentrée, on voit les reportages à la télé se multiplier, faisant état des nombreux bris de services dans le transport scolaire. Chaque fois, ça impacte des centaines, voire des milliers de familles dans leur planification au quotidien. On comprend les parents d’être en colère. Nous le sommes tout autant face à l’inaction du gouvernement et à son manque de vision », a affirmé Mme Gratton.

« François Legault, depuis son élection, ne cesse de clamer sur toutes les tribunes que l’éducation demeure sa priorité. S’il est sérieux, il est temps qu’il le démontre, car pour une majorité d’élèves du primaire et du secondaire, l’accessibilité à l’éducation passe d’abord et avant tout par le transport scolaire. C’est une condition de base à respecter pour éviter les casse-têtes à répétition pour les familles du Québec. Après les grands discours, l’heure est maintenant à la cohérence dans l’action, M. Legault », a conclu Mme Gratton.

Rappelons enfin que certains employeurs ont également contribué à accentuer la pénurie de personnel en priorisant leurs profits au détriment des conditions de travail de leurs employé-es. Il est maintenant temps pour eux de faire aussi leur part pour être plus concurrentiels sur le marché de l’emploi.

Le personnel de soutien de l’aide juridique en a marre de se faire niaiser

Le syndicat représentant les employé-es de bureau de l’aide juridique tient à démontrer son insatisfaction face à l’attitude du gouvernement et de la Commission des services juridiques dans le cadre de la négociation entourant le renouvellement de la convention collective. En négociation depuis 19 mois, le syndicat souhaite dénoncer la lenteur du processus alors que la partie patronale tarde à répondre aux demandes restantes.

« La vaste majorité des travailleuses et des travailleurs du secteur public ont obtenu une entente de principe à la fin du mois de juin, alors que nous, à l’aide juridique, on est incapable de nous donner des réponses complètes. Pendant ce temps, les problèmes à corriger se poursuivent et le personnel s’appauvrit alors que le coût de la vie continue d’augmenter » signale Émilie Nadeau préposée spécialisée à l’admissibilité et présidente par intérim du syndicat de la Côte-Nord.

Le syndicat constate qu’il ne reste que quatre sujets à traiter dans le cadre de cette négociation et en appelle à une meilleure collaboration de l’employeur afin d’en arriver à un règlement dans les prochaines semaines. Les membres réclament d’ailleurs d’uniformiser l’accès à la prime d’éloignement de 8 % qui s’applique déjà pour une partie du personnel sur la Côte-Nord.

« Cette prime a été instaurée en premier lieu pour tous les salarié-es de l’aide juridique qui travaillent au-delà du 50e parallèle. Or, depuis 2012, elle a été élargie aux avocates et aux avocats basés à Baie- Comeau et à Forestville, explique Mme Nadeau. C’est insultant et particulièrement dénigrant alors que dans un même bureau de la même ville deux collègues ne bénéficient pas du même traitement à cet égard, » conclut-elle.

« Je pense que le gouvernement ne remarque pas à quel point les services publics au Québec sont diversifiés. L’aide juridique permet aux citoyennes et aux citoyens moins bien nantis d’avoir accès à une réelle représentation pour faire valoir leurs droits dans un système judiciaire souvent inéquitable, mentionne Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la CSN sur la Côte-Nord. Il faut reconnaître concrètement l’apport important du personnel de l’aide juridique en répondant maintenant à leurs besoins, » renchérit-il.

Dans l’objectif de résoudre les litiges qui demeurent, le syndicat appellera ses membres à faire monter la pression par différentes actions de mobilisation au cours des prochains jours et des prochaines semaines.

Entente de principe entre le STT de la municipalité de Bonaventure–CSN et la ville de Bonaventure

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN annonce l’annulation des cinq jours de grève prévus à partir du 30 septembre 2021. Le tout survient à la suite d’une entente de principe intervenue entre le Syndicat et l’administration municipale visant l’implantation d’une première convention collective.

Rappelons que le syndicat fut accrédité, et ce, depuis le 11 avril 2019. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Le syndicat a déposé son cahier de négociation le 21 mai 2020. Les négociations ont réellement débuté le 16 octobre 2020, lorsque la partie patronale a soumis son cahier de demandes. Devant le blocage à la table des négociations, les parties ont dû faire appel à un médiateur nommé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec. Le médiateur fut nommé le 13 janvier 2021.

Réunis en assemblée générale le 3 septembre 2020, les membres ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression allant la grève. Ce mandat fut renouvelé à l’assemblée générale spéciale du 22 avril 2021. Le syndicat annonce une grève de cinq jours, soit du 30 septembre au 4 octobre 2021.

En présence du médiateur, les partis ont prévu des négociations les 28 et 29 septembre 2021. Une entente de principe est survenue le 28 septembre en soirée.

« Nous sommes très fiers du travail accompli. Le chemin vers cette entente de principe fut cahoteux, difficile et long, mais nous avons atteint le principal objectif que nous nous étions fixés, soit une bonne entente à la hauteur du travail de nos membres. La mobilisation et la solidarité des travailleuses et travailleurs de la municipalité ont été notre carburant. L’administration municipale a senti notre détermination. Nous n’allions pas reculer. Il fallait que ça se termine. Nous tenons à remercier tous les citoyens pour leur soutien. Oui, les contribuables de Bonaventure avaient les services publics de leur ville à cœur », mentionne Benoit Galibois, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN.

Les travailleuses et travailleurs de la Ville de Bonaventure annoncent 5 jours de grève

Dans le cadre des négociations avec la Ville de Bonaventure visant l’obtention d’une première convention collective, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN annonce que les membres seront en grève du 30 septembre 2021 à 0 h 00 jusqu’au 4 octobre 2021 à 23 h 59.

Rappelons que le syndicat fut accrédité, et ce, depuis le 11 avril 2019. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Le syndicat a déposé son cahier de négociation le 21 mai 2020. Les négociations ont réellement débuté le 16 octobre 2020, lorsque la partie patronale a soumis son cahier de demandes. Devant le blocage à la table des négociations, les parties ont dû faire appel à un médiateur nommé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec. Le médiateur fut nommé le 13 janvier 2021.

Réunis en assemblée générale le 3 septembre 2020, les membres ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression allant jusqu’à la grève. Ce mandat fut renouvelé à l’assemblée générale spéciale du 22 avril 2021. Depuis, il eut de nombreuses actions, mobilisations et affichages de la part des membres du syndicat. Soulignons également l’appui important de la population de Bonaventure envers les employé-es municipaux en apposant des affiches « J’appuie la négo ! ». Les partis négocieront en présence du médiateur les 28 et 29 septembre prochain.

« Il est temps que cette négociation se termine. Les salarié-es attendent depuis trop longtemps. Les 28 et 29 septembre seront cruciaux pour arriver enfin à une entente à la hauteur du travail de nos membres. Nous n’avons jamais baissé les bras. Nos membres sont mobilisés et souhaitent une bonne convention. La grève reste notre ultime recours et les 5 jours annoncés seront notre première salve. L’administration municipale de Bonaventure poussera-t-elle ses salarié-es municipaux à une première grève en Gaspésie dans le monde municipal depuis des décennies ? », s’interroge Benoit Galibois, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Bonaventure–CSN.