Le syndicat de l’entretien dépose un préavis de grève

Le Syndicat des salarié(es) d’entretien du RTC–CSN a déposé hier en fin de journée un préavis de grève de 24 h pour le 30 avril 2025. Rappelons que les syndiqué-es ont adopté à 98,4 % une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun le 12 avril dernier.

« À moins de mouvements significatifs à la table de négociation, nous serons en grève le 30 avril prochain (…) », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « comme nous l’avons déjà expliqué, le but n’est évidemment pas de faire la grève, mais de faire pression pour en arriver rapidement à un règlement satisfaisant ». Le syndicaliste est d’avis que la balle est maintenant dans le camp de la partie patronale. Le syndicat n’accordera pas d’entrevue dans l’immédiat.

Notons qu’il appartient à la direction de la société de transport de planifier les opérations afin de limiter au maximum les impacts sur le service à la population d’une éventuelle journée de grève.

Récapitulatif

  • La convention collective est échue depuis le 27 septembre 2024.
  • Une trentaine de séances de négociation ont eu lieu à ce jour. Les discussions se poursuivent et plusieurs séances sont déjà prévues au calendrier.
  • La partie patronale est en demande sur une centaine de points de négociation, notamment sur la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, la limitation de prise de vacances et de prise de congés ainsi que le recours à la sous-traitance.
  • Finalement, l’étude parlementaire en cours du projet de loi 89, qui viendrait limiter le droit de grève, ajoute à la pression pour conclure rapidement sur cette négociation.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Syndicat des technicien(ne)s pompiers du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN – FEESP–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 6 décembre 2024, le Syndicat des technicien(ne)s pompiers du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les technicien(ne)s pompiers et tous les techniciens au soutien de la formation en sécurité incendie. »

Ces techniciennes et techniciens emboitent le pas au personnel enseignant du DEP Intervention en sécurité incendie du Campus Notre-Dame-de-Foy, qui ont également choisi la CSN en 2024 pour faire entendre leur voix auprès de leur employeur. Ces techniciennes et techniciens étaient pour leur part non-syndiqués.

L’employeur fait maintenant trainer les choses malgré l’accréditation obtenue en contestant l’unité appropriée et en arguant que ce groupe devrait faire partie d’une unité SCFP déjà existante, alors même qu’ils n’ont jamais été réclamés par ce syndicat et que l’employeur n’a jamais fait de représentation en ce sens.

Ces travailleuses et travailleurs désirent se doter d’une première convention collective et de l’appui de la CSN afin de définir les frontières de leur description de tâches, empêcher l’arbitraire patronal en lien avec la liste de disponibilité et bien sûr, obtenir des conditions salariales qui tiennent compte de leur expérience et de leur contribution à la formation des étudiants et des étudiantes.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services public, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

SE des Municipalités du Pontiac–CSN – FSSS–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 9 décembre 2024, le SYNDICAT DES EMPLOYÉS-ES DES MUNICIPALITÉS DU PONTIAC–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Les travailleuses et les travailleurs de cette municipalité ont fait le choix de joindre les rangs de la CSN afin de se donner de meilleurs moyens pour l’amélioration de leurs relations et conditions de travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

RTC : le syndicat de l’entretien adopte une banque de cinq jours de grève

Réunis en assemblée générale samedi matin, les membres du Syndicat des salarié(es) d’entretien du RTC–CSN ont adopté à 98,4 % une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun suite à la présentation d’un rapport de négociation décevant.

« Le but n’est évidemment pas de faire la grève », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « mais après une trentaine de rencontre de négociation, le temps commence à presser, on n’y arrivera jamais si on ne met pas de la pression ». Le syndicaliste souligne également que le projet de loi 89, actuellement à l’étude, pèse sur la négociation. « Notre droit de grève ne tient qu’à un fil, c’est une épée de Damoclès qui plane au-dessus de notre tête », dit le président.

Demandes patronales

« Alors qu’on est aux prises avec des difficultés d’attraction et de rétention de la main- d’œuvre, la partie patronale est en demande et attaque directement nos conditions de travail et notre qualité de vie », dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. En effet, le syndicat fait face à une centaine de demandes patronales à la table de négociation sur des enjeux comme la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, la limitation de prise de vacances et de prise de congés. Sans oublier, l’augmentation des enjeux face à la sous-traitance. « Pour justifier ses demandes de reculs en formation, l’employeur nous mentionne souvent “on ne peut pas être des experts dans tous les domaines”, ce à quoi je réponds : “mais certainement dans notre domaine” », poursuit le président du syndicat.

« Faute d’un financement adéquat, les sociétés de transport sont sous pression », dénonce Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, « on le voit bien au RTC : comme ils n’arrivent pas à attirer et retenir une main- d’œuvre de qualité en nombre suffisant, ils ne créent pas de postes et sont obligés d’aller en sous-traitance, ils nivellent par le bas et ce sont les usagers qui en paient le prix. »

« Les employé-es du transport au commun sont au cœur de la transition énergétique en cours », rappelle François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « c’est la ressource la plus importante des sociétés de transport, il faut en prendre soin. Au lieu d’investir dans son capital humain, le RTC se lance dans des grands projets qui n’aboutissent pas, c’est insensé! ».

Rappelons que la convention collective des employé-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. La CSN et toutes ses composantes réitère son appui au syndicat. « Nous serons derrière les syndiqué-es d’entretien du RTC et nous allons les appuyer jusqu’à ce qu’ils et elles obtiennent une entente à la hauteur de ce qu’ils méritent », concluent Stéphanie Gratton et François Proulx-Duperré.

 

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

SE des cafétérias du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys–CSN – FEESP–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 13 novembre 2024, le Syndicat des employé-es des cafétérias du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es des cafétérias du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys–CSN. »

Le Syndicat des employé-es des cafétérias du Centre de services scolaire Marguerite-BourgeoysCSN regroupe 31 travailleuses et travailleurs. Ils ont choisi de joindre les rangs de la CSN pour obtenir le respect de leur employeur, Aramark Québec, et améliorer leurs conditions de travail qui sont présentement exécrables.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le gel de recrutement et les coupes budgétaires fragilisent le réseau

Depuis le 1er novembre 2024, le gouvernement de la CAQ a instauré un gel de recrutement d’une durée indéterminée dans l’ensemble du secteur public, incluant les cégeps. Cette mesure s’ajoute à des coupes sévères dans les budgets de fonctionnement et du MAOB (mobilier, appareillage, outillage et bibliothèque), ainsi qu’au frein des investissements immobiliers, tous annoncés plus tôt la même année. La situation suscite la colère et l’inquiétude du personnel de soutien du réseau collégial membre de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), des professionnel·les des collèges de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui ont profité d’une rencontre du Secteur soutien cégeps de la FEESP le jeudi 10 avril 2025 pour aller manifester devant des bureaux du gouvernement à Montréal.

Cette politique budgétaire s’inscrit dans une logique contestée par la CSN, qui rappelle que le gouvernement de la CAQ s’est privé de 3,9 milliards $ en baisses d’impôts en 2023, alors que la population québécoise demande explicitement des investissements dans les réseaux de la santé et de l’éducation. À cela s’ajoute l’annonce récente d’un déficit annoncé de 13,6 milliards $, qui sert désormais de prétexte à une nouvelle période d’austérité.

Le gel de recrutement, imposé unilatéralement par le Secrétariat du Conseil du trésor sans évaluer les impacts potentiels sur les services, prévoit que seuls les emplois en « service direct à l’élève » seraient préservés, reléguant au second plan le personnel administratif et les ouvrières et ouvriers qui ne répondent pas à ce critère, bien qu’ils et elles soient indispensables au bon fonctionnement des établissements, mettant ainsi en péril leur vocation, soit l’éducation de la population. Résultat : de nombreux postes vacants non comblés, une surcharge de travail pour les équipes en place et une précarisation des services offerts aux étudiantes et aux étudiants.

Du côté des professionnel·les de cégeps affilié·e·s à la FP–CSN, on dénonce une gestion cavalière : « Quoi qu’en dise le gouvernement, ces mesures d’austérité auront inévitablement des conséquences sur la qualité des services éducatifs offerts à la communauté étudiante, dont le nombre, faut-il le rappeler, ne cesse d’augmenter », avertit Ryan Moon, vice-président de la FP–CSN.

Pour le personnel de soutien, représenté par la FEESP–CSN, on craint pour la capacité à maintenir des services de base : accueil, bibliothèques, entretien des locaux et soutien pédagogique. Par ailleurs, « les budgets d’investissement et le MAOB ont subi des coupes draconiennes, retardant des travaux d’amélioration des établissements, privant les bibliothèques de nouveaux ouvrages et gelant l’achat d’équipement de laboratoire et de matériel pédagogique essentiels à la formation technique et scientifique » dénonce Marie-Noël Bouffard, présidente du Secteur soutien cégeps de la FEESP–CSN.

Rappelons que ces compressions s’ajoutent à un contexte de dégradation accélérée des infrastructures. L’indice d’état gouvernemental révèle une dégradation croissante, passant de 24 % de bâtiments en mauvais état en 2019‑2020 à 65 % en 2024‑2025. De plus, dans son audit de performance publié en mai 2024, le Vérificateur général du Québec déplore que deux tiers des bâtiments des cégeps soient jugés en mauvais ou très mauvais état, et que les investissements prévus de 608,6 M$ pour 2023‑2024 à 2027‑2028, couvrent moins de la moitié des besoins réels estimés à 1,7 G$. Le VGQ pointe aussi l’inefficacité de l’attribution des budgets de maintien d’actifs, jusqu’au risque de fermeture d’infrastructures faute d’entretien adéquat, et le manque d’accompagnement du ministère pour soutenir les équipes de gestion de projets. Pour Bertrand Guibord, secrétaire général du CCMM–CSN, « On ne peut pas continuer comme ça. L’ensemble de ces coupes porte atteinte aux droits de la population à une éducation de qualité dans un environnement sain. »

Ces mesures conjuguées — gel de recrutement, coupes budgétaires et dégradation des infrastructures — menacent directement l’offre de programmes, entrainant une raréfaction de certains cours, le report ou l’annulation d’activités pédagogiques, et fragilisant la réussite étudiante. Les organisations CSN représentant du personnel du réseau collégial sonnent l’alerte : sous la pression de l’austérité imposée par le gouvernement de la CAQ, nos collèges sont près du point de rupture. Le gouvernement doit agir pour redresser la situation.

Laïcité : la CSN demande le retrait du projet de loi 94

Le projet de loi visant à renforcer la laïcité dans le réseau de l’éducation (PL94) contient trop de restrictions pour les travailleuses et les travailleurs et ne s’attaque pas aux vrais problèmes du réseau de l’éducation. La CSN demande donc son retrait pur et simple.

 

« Les cas observés de manquement à la laïcité sont déplorables, mais très isolés. Pourquoi utiliser l’arme nucléaire pour tuer une mouche ? Le ministre Drainville a bien d’autres chats à fouetter en ce moment comme la violence à l’école, la vétusté des établissements ou le manque criant de personnel », soutient Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

 

Empêcher certaines personnes de travailler pour une question de signes religieux constitue une restriction des libertés individuelles protégées par nos chartes. Par ailleurs, le dépôt de ce projet de loi arrive alors que le réseau est déjà en pénurie de main-d’œuvre et qu’on ne peut absolument pas se permettre de laisser de côté du personnel qualifié.

« En uniformisant l’apparence du personnel, la CAQ envoie un message d’exclusion aux communautés culturelles et aggrave la pénurie de personnel de soutien, notamment dans les grandes villes. Même avec une clause “grand-père”, à Montréal, l’impact sera immédiat : si ce projet de loi va de l’avant, des milliers de parents devront trouver une alternative aux services de garde en milieu scolaire pour prendre soin de leurs enfants tôt le matin, pour le dîner et après les classes se terminant vers 15 h 30 », affirme Annie Charland, présidente du secteur soutien scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Si, au nom de la neutralité de l’État, il est possible de bâtir un argumentaire en faveur d’une interdiction du port de signes religieux pour des personnes représentant véritablement l’État dans ses pouvoirs coercitifs, il est difficile de comprendre en quoi le personnel de la cafétéria, les éducatrices et éducateurs en milieu scolaire, les professionnel-les, les animatrices et animateurs contractuels du parascolaire — même hors les murs de l’école — et les bénévoles d’une bibliothèque scolaire ne devraient faire montre d’aucune appartenance religieuse.

 

Langue pendant les pauses

 

La langue parlée entre collègues pendant les repas ou les pauses relève de la sphère privée. La CSN estime que l’État ne devrait pas s’immiscer dans les périodes libres de ses employé-es et se concentrer plutôt sur ce qui concerne les élèves.

 

Clause dérogatoire

La CSN croit par ailleurs que le recours à la clause dérogatoire est exagéré dans les circonstances et utilisé avec trop de légèreté.

Droits acquis

 

Si le gouvernement adopte le projet de loi 94 malgré les multiples oppositions, la CSN demande que toutes les personnes qui sont déjà à l’emploi du réseau scolaire ou qui ont commencé leurs études pour y arriver puissent conserver un droit acquis, et ce, tout au long de leur carrière. L’absence de ce droit acquis pourrait notamment empêcher l’employé-e de déménager ou de changer de poste.

 

À propos

 

La Fédération des employées et employés de services publics représente environ 69 000 membres dans près de 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP–CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

 

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Moyens de pression et grève possibles chez Autobus Idéal – section Peter-Hall

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN, section Peter-Hall (STTAI–PH–CSN), ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à 30 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Nous sommes dans une situation très particulière de transport scolaire pour des enfants handicapés. Alors que l’employeur s’était engagé à harmoniser la convention de Peter-Hall avec la récente convention collective de son unité regroupant environ 165 salarié-es, adoptée en mai 2024, sa dernière offre ne reflète finalement pas du tout cet engagement d’harmonisation. Rappelons que les conductrices et conducteurs de minibus et d’autobus réguliers ainsi que des moniteurs de la grande unité ont obtenu des augmentations salariales de 45 à 74 % sur la durée totale de leur contrat de travail de cinq ans », déclare Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Quand l’employeur est revenu sur son engagement, il a dit au syndicat que la partie de sa business avec les berlines, c’était presque son œuvre de charité personnelle pour justifier les bas salaires récemment offerts. Or, les salarié-es de la section Peter-Hall sont parmi les moins bien payés sur le territoire montréalais et il leur est impossible de vivre décemment dans une perspective de charité, à l’opposé de la justice sociale. Pour le moment, le syndicat est très loin d’un règlement satisfaisant et le vote d’hier démontre toute leur détermination à obtenir leur juste part des sommes qui sont versées à Autobus Idéal pour ces transports adaptés », souligne Arianne Carmel-Pelosse, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« La valeur des contrats de tous les employeurs a été bonifiée de 15 à 30 % et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, berlines, minibus ou grands autobus, conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il a déjà envisagé offrir les sommes qui lui permettront d’y arriver. »

À propos

La section Peter-Hall du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN compte près de 40 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui rassemble plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique déclenchent la grève

Quelque 200 travailleuses et travailleurs du Parc olympique ont débrayé ce matin alors que le Centre sportif du Stade ouvrait ses portes après un an de travaux à la suite d’un incendie. Les syndiqué-es sont sans convention collective depuis maintenant deux ans.

Les travailleuses et travailleurs se mobilisent contre des demandes patronales qui auraient pour effet de précariser les horaires de travail et de réduire la quantité d’emplois permanents, au profit d’emplois temporaires.

« On défend un savoir-faire essentiel pour la pérennité du Stade. Avec les difficultés qu’on a connues dans les dernières années, notre employeur n’a pas les moyens de précariser nos emplois », explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique.

Les travailleuses et les travailleurs demandent également les augmentations salariales octroyées au reste du secteur public et parapublic, soit 17,4 % sur 5 ans.

« Le Stade et le Parc sont des emblèmes de Montréal. Il n’est pas question que les travailleuses et les travailleurs qui leur permettent d’exister vivent dans la précarité », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le 31 mars marque le triste anniversaire de deux années sans convention collective pour les travailleuses et les travailleurs du Parc. Il est plus que temps que le Conseil du trésor donne des mandats de négociation à l’employeur et laisse de côté sa rigidité », expliquent Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN ainsi que Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles-CSN.

« Depuis le début des assemblées, où les travailleurs et les travailleurs ont voté leur mandat de grève, on remarque une solidarité exceptionnelle entre les différents corps de métier. Cette gang va rester unie jusqu’à la fin de leur lutte pour faire entendre raison à leur employeur », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

Les syndiqué-es ont en poche quatre autres jours de grève qui pourront être utilisés dans les prochaines semaines si aucune avancée n’est faite à la table de négociations. La grève concerne de nombreux corps de métier, dont le personnel administratif et technique, le personnel de l’entretien du bâtiment et les professionnel-les comme les ingénieur-es.

Grève dans le transport adapté d’exo

L’équipe qui organise le transport adapté pour exo dans l’ensemble des couronnes nord et sud de Montréal est en grève aujourd’hui. La négociation de la première convention collective de ce syndicat s’étire depuis plus d’un an. Il s’agit de la première journée de grève d’un bloc de cinq jours qui a été voté à l’unanimité par les membres le 14 décembre dernier.

L’une des tâches de ces travailleuses et travailleurs est de répondre aux demandes de personnes handicapées et de coordonner leurs déplacements avec les sous-traitants embauchés par exo. « Notre employeur ne reconnaît pas la complexité de notre travail et l’importante responsabilité qu’implique la coordination du transport de personnes handicapées », affirme Irina Anghelescu, présidente par intérim du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo-transport adapté–CSN. Ce syndicat compte un peu moins de 30 membres depuis la scission du service, qui a coûté leur poste à quelque 20 personnes au sein de l’équipe qui gère le transport adapté d’exo. Le syndicat tient à spécifier que tous les transports liés à des raisons médicales continueront d’être planifiés et effectués pendant la grève, comme prévu par le Tribunal administratif du travail.

« On est mal payé dans l’industrie du transport adapté si on se compare à la STM, au RTL ou à la STL, alors qu’exo est pourtant le deuxième plus important acteur de ce secteur », ajoute la présidente par intérim, qui précise que les négociations achoppent toujours sur les salaires, les conditions de travail et les avantages sociaux.

« Le modèle de transport collectif à bas coût d’exo n’est pas la solution pour obtenir un service à la hauteur des besoins des personnes handicapées qui nécessite un personnel expérimenté », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Notons que le siège social d’exo est à Montréal, mais que le transport adapté est organisé à partir de Sainte-Thérèse et de McMasterville. Le syndicat qui représente les inspecteurs d’exo est lui aussi en négociation et en moyens de pression ces jours-ci.

« Les dirigeants d’exo doivent prendre acte de la syndicalisation du personnel de transport adapté et cesser de repousser la mise en place d’une première convention collective. Avec un vote de 100 %, la mobilisation de ce groupe sera très certainement au rendez-vous », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo – transport adapté–CSN compte près de 30 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Entente de principe acceptée aux Autobus Gil-Ber

Hier soir, lors d’une assemblée générale tenue à Rawdon, le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber a adopté leur récente entente de principe à 97 % par voie de scrutin secret.

« À la grande satisfaction des membres, le nombre d’échelons a été réduit pour atteindre plus rapidement le sommet des échelles salariales. Dépendant des heures effectuées et des postes occupés au 1er juillet 2025, les augmentations salariales varieront de 14 à 37,5 %, du fait que les salaires passent de taux horaires à une rémunération hebdomadaire. D’une durée de quatre ans, le nouveau contrat de travail permet d’accumuler l’ancienneté plus rapidement et d’obtenir 10 congés de maladie après quatre ans de service au lieu de sept ans », précise Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir appuyé ces travailleuses et travailleurs qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’apprentissage. Les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », souligne Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À Propos

Le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber–CSN rassemble 65 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Élargissement de la laïcité de l’État dans le réseau de l’éducation : Un projet de loi qui va trop loin

Plutôt que de cibler le véritable fléau du prosélytisme et des débordements, le gouvernement de la CAQ et son ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, s’en prennent directement aux droits fondamentaux des travailleuses et travailleurs. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), représentant la majorité du personnel de soutien scolaire au Québec, condamne avec force le projet de loi présenté ce matin qui, sous le couvert de la laïcité, attaque frontalement la dignité du personnel des écoles primaires et secondaires en élargissant notamment les restrictions vestimentaires qui s’appliquaient déjà au personnel enseignant. Si le projet de loi est placé comme réponse à un réel problème répertorié dans 17 écoles au Québec, son application trop large passe à côté de la cible et aura des répercussions dramatiques pour des milliers de parents dès la rentrée de septembre 2025.

« À la CSN, nous défendons sans réserve la laïcité de l’État et une vision sociale de l’éducation, insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN. Pour nous, l’école doit transmettre des connaissances et préparer les enfants à vivre ensemble. Nous aspirons à une école inclusive favorisant intégration, francisation et solidarité dans une société diversifiée. Mais une vie collective ne peut se bâtir sur la fermeture, des restrictions abusives et la négation des droits fondamentaux. Or, Bernard Drainville propose un projet de loi qui impose des limitations injustifiées aux accommodements raisonnables et renforce des contraintes vestimentaires discriminatoires pour le personnel scolaire. »

Il est inadmissible que le gouvernement impose une vision rigide de la laïcité en interdisant le port de signes religieux à tout le personnel. Nous refusons de sacrifier la liberté de religion et d’expression au nom d’une idéologie stigmatisante. « Malgré l’introduction d’une clause de droits acquis, cette mesure impose des restrictions excessives à des milliers de travailleuses et travailleurs qui veulent simplement exercer leur métier auprès des enfants, sans imposer leurs croyances. Il existe des dossiers bien plus urgents en éducation, et la tenue vestimentaire du personnel n’est certainement pas une priorité, » poursuit Caroline Senneville.

Au-delà d’atteindre les droits, cette politique compromet la diversité et l’inclusion dans nos écoles. « En uniformisant l’apparence du personnel, la CAQ envoie un message d’exclusion aux communautés culturelles et aggrave la pénurie de personnel de soutien, notamment dans les grandes villes, » avertit Annie Charland, présidente du Secteur soutien scolaire de la FEESP-CSN.

Quant aux congés religieux, ceux-ci sont reconnus comme accommodements raisonnables et sont une obligation légale, pas une faveur. « La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse rappelle que ces mesures permettent de concilier travail et convictions sans discrimination. En limitant ces droits, Bernard Drainville trahit la confiance du personnel et sape un environnement de travail inclusif », explique Frédéric Brun, président de la FEESP-CSN.

En s’attaquant aux accommodements raisonnables et aux signes religieux, le gouvernement met des milliers de parents dans l’impasse. De toute évidence, ces mesures nuiront à la rétention du personnel et provoqueront des bris de service. « Même avec une clause grand-père, à Montréal, l’impact sera immédiat : si ce projet de loi va de l’avant, des milliers de parents devront trouver une alternative aux services de garde scolaire pour prendre soin de leurs enfants tôt le matin, pour le dîner et après les classes se terminant vers 15 h 30 », affirme Annie Charland.

La FEESP-CSN défend la laïcité comme principe de neutralité, mais refuse qu’elle serve à justifier des restrictions politiques arbitraires. « Le problème n’est ni la diversité ni le port de symboles religieux, mais bien le prosélytisme, souligne Frédéric Brun. Si le gouvernement était cohérent, il appliquerait les mêmes règles aux symboles et accessoires chrétiens. Plutôt que d’élargir la laïcité sans raison, il devrait faire respecter les lois existantes et agir concrètement pour répondre rapidement aux véritables débordements, comme ceux de l’école Bedford. »

« Par ailleurs, il faut rappeler que les débordements de l’école Bedford ont eu lieu alors que des règles strictes liées à la laïcité étaient déjà en vigueur, souligne Caroline Senneville. L’élargissement de ces mesures n’est donc pas une réponse adéquate pour faire face à ces situations particulières. »

La FEESP-CSN est ferme : le gouvernement doit abandonner cette initiative et, plutôt que de s’en prendre à nouveau à la tenue vestimentaire du personnel ou aux demandes de congé, il doit mettre en place de véritables solutions pour soutenir les travailleuses et travailleurs du réseau scolaire, notamment en abolissant le gel d’effectif imposé depuis la fin 2024 et en offrant de meilleures conditions de travail et des mesures concrètes pour attirer et retenir le personnel essentiel à la réussite éducative des élèves.

 

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics représente environ 69 000 membres dans près de 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP-CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique se dotent d’un mandat de grève

Face à une négociation difficile qui s’éternise depuis maintenant plus de deux ans, près de 200 travailleuses et travailleurs du Parc olympique se sont dotés d’un mandat de grève de cinq jours cette semaine. Le mandat, adopté à la hauteur de 96%, survient à moins de deux semaines de l’ouverture du Centre sportif du stade olympique. 

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on a adopté notre mandat de grève, mais l’arrogance patronale à la table de négociation nous force à prendre des décisions difficiles. Il faut qu’on arrive à une entente rapidement pour qu’on se concentre ensemble sur le futur du stade », explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique. 

À l’été 2023, la mobilisation des membres leur avait permis de conclure une entente sur les enjeux non pécuniaires de leur convention collective et la grève avait pu être évitée. L’employeur et le syndicat s’étaient entendus pour reprendre les pourparlers salariaux après la négociation du secteur public. De nombreux organismes parapublics dont le financement provient du Conseil du trésor obtiennent généralement les hausses salariales octroyées au public. 

« Coup de théâtre, quand est venu le temps de reprendre la négociation, l’employeur a fait volte-face et demandé de renégocier une grande partie de l’entente sur laquelle on s’était entendus moins d’un an auparavant. Les syndicats du Parc olympique se sont sentis trahis », ajoute M. Doumbia. 

La direction du Parc olympique et le Conseil du trésor demandent désormais davantage de flexibilité dans la convention collective. Cette flexibilité se traduirait notamment par une précarisation des horaires de travail et une série de reculs dans les conditions de travail, selon les syndicats. 

« La direction du Parc olympique se cache derrière le Conseil du trésor pour dire que ses mains sont liées. Que ça vienne de Sonia LeBel ou du stade, des mandats de négociation doivent être donnés rapidement pour qu’on évite la grève » explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN). 

« L’inquiétude des syndicats, c’est que la précarisation des horaires affecte l’équilibre travail-famille. À terme, on risque de perdre une expertise précieuse pour l’entretien de notre stade et de son parc », ajoute Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN). 

« Le Parc olympique est le cœur battant de Montréal, mais pour que sa modernisation se fasse sans heurts, ses travailleuses et travailleurs doivent être traités avec le respect qu’ils méritent », conclu Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN (CCMM–CSN). 

Le mandat de grève concerne de nombreux corps de métier, dont le personnel administratif et technique, le personnel de l’entretien du bâtiment et les professionnel-les comme les ingénieur-es. 

Les agentes et agents d’exo votent pour la grève à 100 %

Après plus d’un an sans convention collective, les inspecteurs et inspectrices en sécurité d’exo ont voté à 100 % en faveur de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun. Les récents moyens de pression n’ont pas suffi à faire avancer la négociation.

Le nombre d’inspecteurs et d’inspectrices en sécurité sur l’ensemble du territoire d’exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années ! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs et inspectrices en service couvre 387 km carrés de trajets d’autobus ou de trains de banlieue. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, exo incite par ailleurs les inspectrices et inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les services de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Il est temps que l’employeur prenne ses responsabilités au niveau de la sécurité avant qu’un incident grave se produise en raison d’un service insuffisant », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation.

Comme les conditions de travail des agentes et agents d’exo sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il est temps d’améliorer les conditions si on veut embaucher et retenir les inspectrices et inspecteurs d’exo », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des inspecteurs du RTM–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Quête de profits : la SAQ abuse, dénonce le syndicat des employé-es

Rien ne semble arrêter la direction de la SAQ dans sa volonté de récupérer ses parts de marché et de rehausser son taux de profitabilité. Mais les changements annoncés aujourd’hui risquent toutefois de mettre à mal le caractère public de la société d’État, sans aucune garantie de rehausser les dividendes versés au gouvernement, prévient le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN).

« Depuis le début de l’année, la SAQ a indiqué vouloir fermer huit succursales à travers le Québec, déplore la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche. Du même souffle, la SAQ nous annonce l’octroi au secteur privé de 34 nouvelles agences SAQ, en plus de vouloir créer jusqu’à 100 “micro-agences” privées, y compris en territoire à forte densité comme Montréal, où la direction prévoit en ouvrir 6 dès le mois de mai. C’est une privatisation directe du réseau des succursales », déplore-t-elle.

La représentante syndicale rappelle pourtant qu’au fil des ans, la société d’État a su s’adapter aux nouveaux marchés tout en conservant son caractère public.

« Nous avons su innover, rappelle Lisa Courtemanche. Nous avons mis sur pied les SAQ Express pour mieux desservir la clientèle. Nous avons ouvert des micro-succursales publiques, à l’intérieur de magasins d’alimentation, comme à LaSalle et à Contrecœur. D’où vient ce besoin de multiplier les agences privées, alors que le modèle public de la SAQ continue de faire ses preuves, année après année ? »

 

Uber Eats, le comble de l’absurde

Le syndicat des employé-es de la SAQ est encore estomaqué par la volonté de la société d’État de permettre à des firmes étrangères comme Skip ou Uber Eats de procéder à la livraison des produits offerts par la SAQ.

« En même temps qu’on nous demande de retirer les vins américains des tablettes, la SAQ laisse entrer les géants du numérique et leurs algorithmes au sein de son réseau de distribution. C’est à n’y rien comprendre. Plutôt que de miser sur son personnel ou sur des entreprises d’ici, la SAQ va complètement à contre-courant des préoccupations de la population québécoise, alors que les États-Unis et les oligarques du Web constituent une menace réelle à notre économie », d’affirmer la présidente du syndicat.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui réunit plus de 425 syndicats représentant 70 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Interdiction des signes religieux pour le personnel de soutien scolaire : une attaque qui menace à nouveau le réseau public

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui représente la grande majorité du personnel de soutien scolaire au Québec, dénonce fermement l’intention du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, d’étendre l’interdiction du port de signes religieux à d’autres catégories de personnel au sein des écoles publiques.

« Une telle interdiction ne ferait qu’aggraver la crise de recrutement qui frappe déjà durement le personnel de soutien scolaire. Plutôt que d’éloigner encore plus de personnes qualifiées et dévouées, le gouvernement devrait concentrer ses efforts sur l’amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de ces emplois essentiels au bon fonctionnement des écoles », affirme Frédéric Brun, président de la FEESP-CSN.

La position de la CSN, que nous partageons, est la suivante : la confédération est en faveur de la laïcité de l’État et fait la promotion d’une vision sociale de l’école et de l’éducation, une école qui joue pleinement son rôle de transmission des connaissances, mais aussi de préparation des enfants à leur future vie collective. Nous voulons une école qui soit inclusive et qui contribue à l’intégration, à la francisation, à la solidarisation des membres d’une collectivité de plus en plus diversifiée. À l’inverse, l’introduction de mesures discriminatoires additionnelles à l’entrée en emploi en éducation aurait pour effet de créer une fracture sociale et du ressentiment dans les communautés ainsi marginalisées pour les décennies à venir.

Concernant l’argument avancé par le ministre, Annie Charland, présidente du Secteur soutien scolaire de la FEESP-CSN précise que « nous n’avons pas pris connaissance du nouveau rapport mentionnant des situations similaires à celles survenues à l’école Bedford. Toutefois, si des comportements ou situations nuisent aux enfants ou au personnel, nous les déplorons vivement. Nous tenons néanmoins à souligner qu’appliquer une politique ou une loi mur à mur, sans discernement, n’est pas la solution pour résoudre les défis auxquels notre réseau scolaire est confronté. »

Sur le plan local, notamment dans la métropole, nous souhaitons mettre en avant que la diversité du personnel de soutien scolaire est un atout incontestable pour notre réseau éducatif. « À Montréal, où une grande partie du personnel reflète la richesse culturelle de notre ville et du Québec, il est essentiel de préserver cette diversité qui contribue à un environnement d’apprentissage inclusif et dynamique. Dans le contexte local de pénurie de main-d’œuvre, toute politique uniforme appliquée sans égard à la situation provoquerait une rupture de service », souligne Michel Picard, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), plus gros syndicat du personnel de soutien scolaire dans la région métropolitaine.

La FEESP-CSN est catégorique : le gouvernement doit abandonner cette initiative et mettre en place de véritables solutions pour soutenir les travailleuses et travailleurs du réseau scolaire, notamment en offrant des conditions de travail et des mesures concrètes pour attirer et retenir le personnel essentiel à la réussite éducative des élèves.

 

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics représente environ 69 000 membres dans près de 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP-CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), qui fait partie de la FEESP-CSN, représente environ 8000 travailleuses et travailleurs du soutien scolaire à Montréal.

Le SAPSCQ–CSN manifeste au bureau de François Bonnardel

Ce 28 février, les agentes et agents en services correctionnels (ASC) du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté devant le bureau de circonscription de François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique.

« À notre table de négociation, nous sentons désormais une accélération qui nous mènera éventuellement à un règlement concernant plusieurs enjeux centraux. Toutefois, l’ensemble des clauses à incidences financières est loin d’être réglé. Le ministère de la Sécurité publique répète à qui veut l’entendre qu’il souhaite être un employeur de choix et qu’il veut attirer du personnel et le retenir, mais dans les faits, nous comptons environ 250 postes vacants, plus de 300 agentes et agents en arrêt de travail pour diverses raisons – ce qui représente plus de 20 % de nos effectifs –, et une centaine de démissions en moyenne chaque année. Pour arrêter cet exode, le gouvernement doit impérativement offrir des conditions à la hauteur des exigences de notre travail », explique Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

« Le SAPSCQ–CSN souhaite toujours une solution durable aux problèmes récurrents causés par le temps supplémentaire obligatoire (TSO). Il revendique également des ressources et des mesures concrètes pour soutenir véritablement la santé psychologique des ASC. Aussi, il veut la réelle intégration des chefs d’équipe, un gain de notre dernière négociation. Ce sujet s’ajoute aux clauses à incidences financières », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« La hausse de la violence, des livraisons par drone, de l’intimidation et des agressions impose un climat de travail extrêmement exigeant pour les ASC. Le nombre d’arrêts de travail a atteint un sommet et le soutien psychologique est totalement inadéquat. Ce 1er mars, nous entrons dans le mois qui marquera la seconde année sans contrat de travail. Nous nous attendons donc à davantage de leadership de la part du MSP afin d’en arriver le plus rapidement possible à des solutions durables et à une entente de principe répondant aux enjeux soulevés par le syndicat », conclut Steve McKay, secrétaire général du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les agents d’EXO ne peuvent plus assurer la sécurité de l’ensemble du réseau

Le nombre d’inspecteurs en sécurité sur l’ensemble du territoire d’Exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs couvre 387 km carrés. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, Exo incite par ailleurs les inspectrices et les inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les service de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Sous-traiter les interventions aux différents services de police engendre des délais incompatibles avec une réelle sécurité des usagers », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation. « Pour notre employeur, la perception des titres est malheureusement bien plus importante que la sécurité », ajoute M. Sacolax.

Comme les conditions de travail des agents d’EXO sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il faut améliorer les conditions si on veut régler enfin le problème de main-d’œuvre », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

 

Mutualisation de la sécurité dans l’ARTM?

L’employeur utilise la possible mutualisation de sûreté-contrôle sur l’ensemble du territoire de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) comme excuse pour retarder les négociations. Or, pour l’instant, ce projet est encore au stade de rumeur. Son déploiement a été retardé plus d’une fois en 2024 et aucun scénario n’a encore été mis sur table par l’ARTM, la STM et Exo.

 

Le mythe de la sous-traitance

Par ailleurs, le récent audit de Raymond Chabot Grant Thornton, réalisé pour la ministre du Transport, Geneviève Guilbault, vantait le modèle de sous-traitance tous azimuts d’Exo comme une solution pour résorber les déficits des sociétés de transport collectif. Or, Exo annule 80 des 5500 voyages par jour par manque de personnel. Cette pénurie, conjuguée au délabrement des autobus et aux problèmes de sécurité cités plus haut, n’a rien pour encourager l’usage du transport collectif et ainsi réduire les GES et minimiser l’impact des changements climatiques. Une hausse de service dans le transport collectif pourrait, faut-il le rappeler, désengorger les routes et les ponts qui desservent les banlieues. C’est simple, si les employés sont moins bien traités, ils partent et le service en souffre.

 

À propos

 Le Syndicat des inspecteurs du réseau de transport métropolitaine–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

Vivre et travailler dans l’ombre: la difficile coexistence dans le métro de Montréal

Cette lettre est cosignée par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), le Syndicat du transport de Montréal (STM-CSN), la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM (FCAP-STM-CSN) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la STM – CSN (STTSTM-CSN).

Dans les couloirs du métro de la métropole, un drame prend de l’ampleur. Cet organe vital pour la mobilité des Montréalaises et des Montréalais est devenu le théâtre d’une tragédie dans laquelle les acteurs impuissants espèrent collectivement qu’une aide opportune permettra de ramener la lumière dans ces souterrains devenus trop obscurs.

Si la situation ne date pas d’hier, depuis quelques jours, les témoignages abondent. Pour beaucoup, le métro est devenu un refuge non par choix, mais par nécessité. La crise du logement, amplifiée par des loyers toujours plus élevés et une pénurie criante de logements abordables, se conjugue à l’insuffisance des ressources allouées aux organismes communautaires et aux services sociaux.

C’est aux enjeux de dépendance, de santé mentale, de solitude et de faim que font face les travailleuses et les travailleurs du métro. Constables spéciaux, personnel d’entretien et d’opération, toutes et tous se retrouvent malgré leur volonté et leur empathie à jouer un rôle qui n’est pas le leur, celui d’intervenants de première ligne pour ces personnes aux parcours semés d’obstacles, pour les plus vulnérables de la société.

Pour les voyageurs impuissants et craintifs, le métro –symbole d’unité urbaine – se transforme en scène de confrontations silencieuses. Pour les salarié-es, la fierté de travailler pour une institution symbolique du Québec fait place à la peur et à la fatigue. Leur mission quotidienne, allant de l’entretien et de l’opération à l’intervention, accomplie avec compassion, vise à préserver autant que possible la qualité du service et la sécurité dans un environnement en constante évolution. Ce défi titanesque, ils le relèvent quotidiennement, mais pour combien de temps encore et à quel prix pour leur propre santé?

Sur le terrain, les professionnels de la santé et des services sociaux, tout comme les intervenantes et les intervenants communautaires, se démènent sans ressources pour supporter une marée humaine qui semble dépasser leurs moyens. Entre nuits sans sommeil, appels d’urgence et rencontres chargées d’émotions, chaque interaction provoque une lueur d’espoir. Ces rencontres rappellent que derrière chacune des statistiques se cache une histoire individuelle, une vie qui mérite d’être traitée avec dignité.

Devant cette tragédie collective, des pistes de solutions doivent voir le jour. Les organisations syndicales de la CSN représentant des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans le métro de Montréal joignent leur voix à celle des villes, des sociétés de transport, des organismes communautaires et des usagères et usagers pour plaider en faveur d’un renouveau social : il faut augmenter le nombre de places en hébergement d’urgence, multiplier les initiatives de logements sociaux et renforcer les partenariats entre la STM, la police, les services de santé et les organismes communautaires. Il faut des équipes mobiles d’intervention qui pourraient rapprocher les services des besoins des personnes les plus fragiles, créant des ponts entre le métro et un système de soutien adapté. Il faut investir dans la santé mentale et dans des programmes d’aide à la dépendance. Il faut agir pour que la reconnaissance du logement comme droit fondamental soit soutenue par des actions concrètes.

Et pour y arriver, les multiples acteurs sur le terrain ont besoin d’un État qui intervient réellement dans la crise. Si leurs bureaux à l’Assemblée nationale les préservent de voir la réalité qui se cache sous terre à Montréal, les élu-es ont le devoir d’écouter, de venir constater et d’agir. Le gouvernement doit en faire plus.

Le métro de Montréal est le reflet d’une société en profond bouleversement, une société qui, sans vouloir se l’avouer, ne s’est pas encore complètement remise du choc collectif de la pandémie. Le gouvernement doit prendre acte de ce mal de vivre qui gruge les entrailles de la métropole et transformer cette douleur en solidarité. Chaque action compte pour relever ce défi, restaurer l’équilibre, et redonner un peu de dignité à toutes celles et à tous ceux qui en ont grand besoin.