Syndicalisation des boutiques La Cordée : une première dans le domaine du commerce de sport et plein air

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) vient de déposer une requête en accréditation au Tribunal administratif du travail (TAT) pour représenter les 90 salarié-es des deux boutiques La Cordée situées sur l’île de Montréal. Il s’agit là d’une première percée en termes de syndicalisation dans le domaine du commerce de détail spécialisé dans la vente d’articles de sport et plein air.

« L’engouement manifesté par les travailleuses et travailleurs des magasins La Cordée pour se syndiquer a été sans équivoque. Avec l’évolution constante que connaît le secteur du commerce en ligne et l’arrivée de géants comme l’entreprise française Décathlon, les entreprises font face à une forte concurrence qui les entraîne parfois à prioriser le profit à tout prix au détriment des conditions de travail des employé-es. Dans un tel contexte, il n’y a pas meilleur moyen de défendre les intérêts des salarié-es que de se syndiquer », a affirmé Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN).

Les employé-es visés par l’accréditation sont toutes celles et ceux travaillant au service à la clientèle en magasin et en ligne, à l’atelier et à l’arrière-boutique des deux succursales situées respectivement sur la rue Sainte-Catherine et sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal.

« Avec cette première étape de franchie, il est clair que la Fédération du commerce et la CSN poursuivront leurs efforts de syndicalisation dans le domaine du commerce d’articles de sport et plein air. Le dépôt de cette première requête en accréditation vient ouvrir la voie pour la défense et la reconnaissance des droits des travailleuses et travailleurs de ce secteur en pleine transformation, ce qui constitue une excellente nouvelle ! », a poursuivi M. Valiquette.

Le Tribunal administratif du travail devrait rendre sa décision au cours des prochaines semaines.

Près de 30 membres de la CSN impliqués pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN!

Le Camp Vol d’été LeucanCSN, le seul camp destiné spécifiquement aux enfants atteints de cancer et leur famille au Québec, bénéfice des revenus récoltés par la Fondation Camp Vol d’été LeucanCSN, créé par la CSN en 2009. Chaque année, 30 personnes membres de toutes les organisations CSN s’impliquent bénévolement à la Fondation pour mener une campagne de collecte de fonds pour financer les deux semaines estivales du camp. Ce camp est la cause qu’embrasse la CSN depuis maintenant 23 ans.

Les connaissez-vous? Ils agissent avec cœur et dévouement tout au long de l’année pour voir à la réussite de la campagne. Ils organisent des activités, des événements et vous sollicitent pour que vous contribuiez à la campagne. Ils font la différence.

Les membres du groupe de travail du Camp vol d'été-Leucan-CSN devant un mur rouge.

Pourquoi certains s’impliquent :

«  La fille de ma nièce a participé à deux camps en 2017 et 2018 et a reçu son dernier traitement de chimio au début du mois de juin », Alain Chevarie

« Parce que notre syndicat estime la cause importante. Et sur une note plus personnelle, je m’implique en mémoire de mon neveu Samuel décédé en 1993 de la leucémie et il avait été au camp avec sa mère », Jean-Claude Gagnier

« Les yeux pleins de paillettes de joie, le sourire rayonnant et tous les sens en éveil, voilà ce qui alimente ma modeste contribution. Voir un enfant être tout simplement un enfant au Camp, pays imaginaire où l’insouciance triomphe de la maladie et donne un répit aux familles. », Gabrielle Pelletier

L’équipe de Leucan les remercie chaleureusement. Grâce à la Fondation Camp Vol d’été Leucan-CSN, les familles de Leucan profiteront d’un séjour inoubliable au Camp Vol d’été Leucan-CSN 2019, sous la thématique « du pays imaginaire ».


Les membres sont : Jean Lacharité (CSN), Gabrielle Pelletier (CSN), Patrice Benoit (Conseil central du Montréal MétropolitainCSN), Éric Céré (Conseil central des LaurentidesCSN), Nancy Legendre (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Félix-Antoine Lafleur (Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-QuébecCSN),  Agathe Tremblay (Conseil central Côte-NordCSN), Serge St-Pierre (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Louis-André Boulay (Conseil central de la MontérégieCSN), Patricia Rivest (Conseil central de LanaudièreCSN), Alexandre Moisan (Conseil central de l’EstrieCSN), Daniel Baril (Conseil central de l’OutaouaisCSN), Louis Hamel (Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches), Alain Chevarie (Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-MadeleineCSN), Daniel Lamoureux (Conseil central du Bas-Saint-LaurentCSN), Sylvain Pratte (Conseil central du Cœur-du-QuébecCSN), Manon Tremblay (Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean)CSN, Emmanuelle-Cynthia Foisy (CSN-Construction), Nadine Lambert (Fédération de la santé et des services sociauxCSN),  Michel Tétreault (Fédération de l’industrie manufacturièreCSN), Stéphanie Gratton (Fédération des employées et employés de services publicsCSN), Yvan Duceppe (Fédération des professionnèles CSN), Alexandre Giguère (Fédération du commerceCSN), Pierre Roger (Fédération nationale des communicationsCSN), Léandre Lapointe (Fédération nationale des enseignantes et enseignants du QuébecCSN), François Gagnon (L’OR-CSN), Céline Charbonneau (marraine) et Jean-Claude Gagnier (STTCSN).

Du fumier pour cultiver un règlement fertile

Ce matin, le Syndicat régional des salariées des Caisses Desjardins de la Côte-Nord–CSN a de nouveau manifesté son impatience face à leur employeur.

« Nous avons livré environ 600 livres de fumier de mouton à notre employeur en guise d’appréciation de son attitude générale à notre égard. Notre second message est tout aussi clair : nous ne sommes pas des moutons et nous souhaitons un retour rapide et fertile à la table de négociation, afin d’y faire germer un règlement négocié de bonne foi », de revendiquer Chantale Vaillancourt, présidente du syndicat.

En grève générale illimitée depuis le 3 mai dernier, les salarié-es ont déposé une pétition le 11 juin dernier qui rassemble plus de 2600 signatures d’appui à leur négociation de la part de la population.

« Nous attendons impatiemment que la Fédération des caisses Desjardins intervienne et donne enfin un mandat clair à cet employeur afin de régler ce conflit qui traîne déjà depuis trop longtemps. Depuis la dernière rencontre tenue le 6 juin dernier, en plein conflit de travail, l’employeur n’a proposé aucune nouvelle date de négociation, une attitude digne des pires entreprises. Lors de la dernière séance de négociation, nous avions pourtant proposé deux scénarios de règlements qui ont été rejetés sans aucune explication », de dénoncer David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN.

En assemblée générale le 7 juin dernier, les membres ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la grève, tout en se préparant à augmenter les moyens de pression.

« Même si le Mouvement Desjardins se targue d’agir différemment des autres banques dans le cours normal de ses affaires, les récentes actualités nous révèlent que sa direction semble quelque peu manquer de rigueur et leur comportement dans cette négociation nous indique effectivement tout le contraire. Nous réitérons que ces agissements sont dignes des mauvais employeurs. La Fédération des caisses doit agir, et ce, dans les plus brefs délais afin de donner un mandat de négocier de bonne foi à la direction de la Caisse de Hauterive », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN (CCN—CSN).

Le syndicat demande à nouveau à la population de ne pas franchir la ligne de piquetage des employé-es de la caisse Desjardins de Hauterive, ce qui aide les syndiqué-es à régler plus rapidement leurs différends avec Desjardins.

 À propos

La Fédération du commerce–CSN regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération représente près de 2000 travailleuses et travailleurs de Desjardins partout au Québec et compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Solidaires et mobilisé-es, les salarié-es de McKesson Drummondville voient le salaire d’embauche passer au-dessus de 15 $ l’heure

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Mckesson Drummondville–CSN est fier d’annoncer d’importantes bonifications à la rémunération des salarié-es. En effet, après une forte mobilisation et une démonstration de solidarité entre les membres, l’employeur a consenti une hausse salariale à l’embauche, en modifiant l’échelle salariale de plus de 3 $, faisant ainsi passer le salaire de départ à 16,80 $ l’heure.

« Les problèmes de recrutement sont réels et notre syndicat est très bien placé pour le savoir. C’est un enjeu majeur dans notre milieu de travail et c’est pour cette raison que nous avons interpellé notre employeur sur le sujet. Il fallait trouver des solutions concrètes et, en ce sens, je crois que la hausse du salaire à l’embauche lance un message fort aux travailleuses et travailleurs de la région. C’est un gain dont nous sommes tous fiers et nous croyons que cela aura des répercussions positives aussi pour McKesson Drummondville, car l’entreprise deviendra plus attrayante pour les personnes en recherche d’emploi », explique Serge-Alain Sipowo, président du STT de McKesson Drummondville.

« À l’heure où la pénurie et la rareté de la main d’œuvre font les manchettes et alimentent les débats, nous avons ici un exemple probant quant à la nécessité pour les employeurs d’offrir des conditions de travail dignes pour pallier au problème. J’espère d’ailleurs que les employeurs de la région observent et prennent des notes ; on veut être capable d’annoncer plus de nouvelles comme celle-ci à l’avenir », affirme Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

« Le STT McKesson Drummondville vient de nous donner un excellent exemple de la force et de la pertinence de notre mouvement. Inquiet par les difficultés récurrentes d’embauche et les impacts sur leur milieu de travail, le syndicat a su démontrer à l’employeur l’urgence de s’attaquer au problème et, il faut le souligner, même si les discussions ont eu lieu en cours de convention collective », ajoute Alexandre Giguère, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.

Reconnaissance de l’ancienneté et montants forfaitaires
En plus de la modification de l’échelle salariale qui entraine une hausse pour tous les salarié-es actuellement à l’emploi, l’employeur a consenti un montant forfaitaire important pour les salarié-es au sommet de l’échelle salariale, une exigence exprimée par les plus jeunes syndiqué-es en guise de solidarité avec les membres ayant le plus d’ancienneté.

La créativité des communications de la CSN mise à l’honneur par l’ACPS

La CSN et ses affiliés ont remporté cinq prix et deux mentions honorables lors de leur participation au gala annuel de l’Association canadienne pour la presse syndicale (ACPS), qui s’est tenu le 7 juin dernier, à Winnipeg.

En plus du travail du Service des communications de la CSN, l’ACPS a également reconnu la contribution militante de l’équipe du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais–CSN, le seul syndicat de la CSN à être membre de l’association.

Le comité exécutif de la CSN tient à féliciter le SCCC-UQO ainsi que les équipes de travail de la CSN et leurs collaboratrices et collaborateurs qui ont contribué à la réalisation de ces projets remarquables.


Meilleure illustration ou infographique

Une sourde menace : le bruit en milieu de travail | Rachel Desjardins, Designer graphique de la CSN
Très fort choix de couleurs et un bon équilibre entre le visuel et l’information présents dans le texte. Les images alimentent profondément le sens.Juge de l'ACPS

Prix Katie-FitzRandolph pour la meilleure publication

Le point syndical, no. 2 – Consulter le numéro ou télécharger le PDF, produit par le Service des communications de la CSN
Le journal de la Confédération des syndicats nationaux a su bien capter l’attention de son lectorat, par l’entremise d’une très belle mise en page et d’un contenu fort, accessible et stimulant pour les membres et non-membres de la CSN. À l’occasion de l’élection provinciale qui s’est déroulée au Québec, Le Point syndical a bien su établir un pont entre les enjeux politiques et les enjeux syndicaux, de manière claire, nette et précise, même pour le non-­adepte ou le profane en matière politique. Le journal sait également bien faire le portrait des enjeux des divers secteurs que la CSN représente, ce qui lui permet d’atteindre un plus large lectorat. Ceci étant dit, mon coup de coeur a été l’extrait intitulé Une militante mordue de syndicalisme. C’est un entretien avec Mme Audrey Benoit, dont il est dit que « mère d’une fillette de deux ans, âgée de 30 ans, elle est à la tête d’un syndicat de près de 600 membres, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de PJC Entrepôt-CSN. Elle est présidente depuis tout juste un an et son syndicat est composé à 90 % d’hommes». Quel entretien remarquable et inspirant, pour toutes les personnes souhaitant (ou non) s’impliquer au sein de son syndicat.Juge de l'ACPS

Meilleur article d’opinion, de nouvelles ou dossier thématiques

Des morceaux de notre histoire populaire – Louis-Serge Houle, ancien Directeur du Service des communications de la CSN
Si nous étions pour documenter tous les aspects pertinents des mouvements luttant pour la justice et l’équité, l’histoire aurait plusieurs figurants, actrices et acteurs différents. Malheureusement, ça n’a pas toujours été le cas, d’où l’importance de documenter les enjeux, luttes et victoires de ces mouvements par nos propres moyens. Cela explique ma fascination et admiration pour le récit Des morceaux de notre histoire populaire, écrit par Louis-Serge Houle. Houle suit l’évolution des médias utilisés par la CSN au fil du temps, dans l’optique de pouvoir bien rapporter la participation syndicale dans de grands enjeux qui ont, et qui continuent de marquer l’histoire québécoise et canadienne. En passant d’un journal mensuel à hebdomadaire, pour ensuite devenir un journal bimensuel, puis pour continuer sous forme de magazine publié quatre fois par année, pour finalement devenir un tabloïd de 16 pages publié cinq fois par année, Le Point Syndical tel qu’on le connaît aujourd’hui est passé par plusieurs changements, afin de rejoindre un lectorat plus large et de continuer sur sa lancée au fil de l’évolution technologique.Juge de l'ACPS

Meilleur article d’opinion, de nouvelles ou dossier thématiques

Contribution militante

Serons-nous radicaux ou conciliants ? le livre de Nicolas Harvey, Vice-président au communications du SCCC-UQO–CSN
Bravo à Nicolas Harvey d’offrir à ses lectrices et lecteurs un historique approfondi du mouvement syndical des chargé-es de cours de l’UQO, à l’aide d’entretiens de plusieurs chargé-es de cours y ayant participé au fil des ans (membres fondatrices et fondateurs, membres élu-es, etc.). Ces témoignages offrent aux lectrices et lecteurs un aperçu de la réalité, des enjeux et des défis affrontés; choses qui est toujours d’actualité, par ailleurs, pour plusieurs chargé-es de cours d’autres institutions postsecondaires. Ce qui m’a le plus intrigué a été la présentation, au chapitre 3, de la situation vécue à Hull, endroit où l’on compte peu d’activistes radicaux, mais qui a pourtant connu et marqué les débuts de la CSN. Alors que Nicolas Harvey nous présente les difficultés rencontrées, on y retrouve aussi un thème récurrent: l’importance de la mobilisation.Juge de l'ACPS

Meilleure courte vidéo pour diffusion télévisée ou en ligne

En route vers le respect, une campagne du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN
Éloquente et éclairante, cette publicité vulgarise très bien l’équité salariale, qui est parfois difficile à expliquer, en montrant une femme qui conduit un autobus scolaire, mais qui, au lieu d’aller chercher des enfants, collecte des sacs de déchets. C’est drôle, et l’auditeur comprend en même temps très bien la nécessité d’un salaire équitable.Juge de l'ACPS

Mention honorable – Meilleur article d’opinion, de nouvelles ou dossier thématiques

Tous dans le même bateau – Mathieu Murphy-Perron, conseiller syndical au Service des communications de la CSN

Mention honorable – Meilleure infographie ou illustration

Contribution militante

La fondation du SCCC-UQO–CSN – Illustrations de Réal Godbout

Dépôt d’une pétition d’appui de la population

Ce matin, le Syndicat régional des salariées des Caisses Desjardins de la Côte-Nord–CSN a déposé à leur employeur une pétition rassemblant plus de 2000 signatures en appui à leur négociation.

« Après plus d’une vingtaine de rencontres, dont les dernières en présence du conciliateur, nous faisons toujours face à un employeur qui ne veut tout simplement pas négocier. Jeudi dernier, nous avons tenté de dénouer l’impasse à laquelle nous sommes confrontés, mais l’employeur reste inflexible, de déplorer Chantale Vaillancourt, présidente du syndicat. Le dépôt de cette pétition nous démontre que la population n’appuie pas la position et l’attitude de la Caisse. L’employeur fait du présentéisme, arrive aux rencontres sans mandat et ne fait aucune proposition pour en arriver à une entente avec ses salarié-es. Son comportement frôle la mauvaise foi. »

En grève générale illimitée depuis le 3 mai dernier, les salarié-es ont rassemblé plus de 2000 signataires en appui à ce message : Nous appuyons les syndiqué-es du Syndicat régional des salariées des caisses Desjardins de la Côte-Nord et demandons à l’employeur de la caisse populaire Desjardins de Hauterive de convenir d’un règlement immédiatement au bénéfice de tous les membres de Desjardins ainsi que de la population.

« Nous trouvons inconcevable qu’un employeur de cette envergure agisse de cette manière. En plein conflit, il n’a proposé aucune date de négociation alors que celle-ci est au point mort, à cause de son attitude. Jeudi dernier, nous avons proposé deux scénarios de règlements et l’employeur n’a pas bougé d’un iota de ses positions. Pour nous, il est clair que les paramètres de règlement sont dictés directement de la Fédération des Caisses Desjardins, ce qui empêche une négociation de bonne foi », a renchéri David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN.

En assemblée générale vendredi dernier, les membres ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la grève, tout en se préparant à augmenter les moyens de pression.

« Tout ce que fait Desjardins actuellement, c’est de confirmer qu’il est un mauvais employeur, ce que nous répétons depuis déjà plusieurs semaines. La Fédération des caisses nous donne raison : elle refuse de confier des mandats clairs, des pistes de règlement et laisse la direction de la Caisse de Hauterive se présenter les mains vides en négociation. Nous sommes heureux du soutien de la population qui voit clair dans le jeu de l’employeur », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN.

Après avoir reçu ces appuis, le syndicat demande à nouveau à la population de ne pas franchir la ligne de piquetage des employé-es de la caisse Desjardins de Hauterive, ce qui aide les syndiqué-es à régler plus rapidement leurs différends avec Desjardins.

À propos

La Fédération du commerce–CSN regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération représente près de 2000 travailleuses et travailleurs de Desjardins partout au Québec. La fédération compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Olymel ajuste ses salaires à la pénurie de main-d’œuvre

Les 500 membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America-CSN ont accepté à 91 % l’entente de principe convenu avec Olymel dans la nuit du 31 mai au 1er juin.

 Le nouveau contrat de travail de quatre ans comprend une hausse salariale de 2,50 $ l’heure pour tous dès la première année, de 1 $ la deuxième année, de 3,5 % la troisième et de 2,1 % pour la dernière année. Le salaire de départ passera donc de
13,11 $ l’heure à 17,55 $ à la fin de la convention, en 2023. Dès la première année, les salaires atteindront donc de 22,05 $ à 29,50 $ l’heure dans le haut de l’échelle.

 L’entente de principe est survenue après une grève d’un peu plus de 2 h. À la demande du syndicat, la conciliatrice avait décidé de retenir les deux parties pour la poursuite des négociations, malgré le déclenchement d’une grève. Celle-ci aura donc été l’une des grèves les plus courtes des dernières années.

 « Nous étions l’une des usines où les employé-es étaient les moins bien payés d’Olymel et nous serons maintenant les mieux payés au Québec et en Ontario », souligne fièrement Mélanie Cloutier, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America-CSN. Par cette négociation, Olymel reconnait la nécessité de hausser les salaires en raison de la pénurie de main-d’œuvre et du travail pénible.

Plus de formation et moins de surcharge de travail
En plus du salaire, la nouvelle entente prévoit une entente-cadre sur la formation qui tient compte des travailleuses et travailleurs immigrants en prévoyant des activités socioculturelles inclusives et de la francisation.

Une nouvelle entente sur la surcharge de travail s’intègrera bientôt à la convention. Elle prévoit noir sur blanc l’ajout de personnel en cas de fardeau de travail.

Il y aura aussi un montant de 100 $ par an pour l’inscription dans un centre de santé, un plan dentaire et une part plus importante de l’assurance salaire payée par l’employeur.

« On fait un bond important pour améliorer nos conditions de travail », conclut Mélanie Cloutier.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America-CSN compte près de 500 membres dont une majorité de femmes. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce de la CSN. La FC-CSN compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Le STT de Bacon inter-America est aussi affilié au Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 16 300 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central est composé des deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

L’employeur doit revenir à la table de négociation

Lors d’un rassemblement tenu ce matin devant la caisse populaire Desjardins de Hauterive, appuyé par plusieurs travailleuses et travailleurs syndiqués de la CSN, le Syndicat régional des salariées des Caisses Desjardins de la Côte-Nord–CSN a lancé un appel à l’employeur pour que celui-ci revienne rapidement à la table de négociation.

« Même si Desjardins se targue d’être un bon employeur, nous sommes actuellement sans contrat de travail, et ce, depuis 22 mois. Alors que nous demandions le statu quo, la partie patronale ne cherche qu’à faire reculer les conditions de travail que nous avons acquises depuis longtemps, ce que nous refusons catégoriquement. Depuis le 3 mai dernier, date où nous avons voté la grève générale illimitée à 97 %, l’employeur laisse volontairement traîner la négociation, de dénoncer Chantale Vaillancourt, présidente du syndicat. Le 3 mai dernier, lorsque nous nous sommes présentés à la table de négociation, nous avons pourtant déposé une contre-offre globale et proposé plusieurs solutions sur différents enjeux, dont l’ancienneté et les horaires de travail pour lesquels l’employeur est en demande, mais celui-ci n’a rien voulu concéder en échange. »

« Lors des rares conflits que nous traversons, ça n’a tout simplement pas de bon sens de ne pas avoir de rencontres durant un mois. Or, depuis le 3 mai, l’employeur proposait seulement des dates de négociation au début du mois de juin. Que ce soit sur les services aux membres ou sur les travailleuses et travailleurs, l’employeur devra vivre avec les conséquences négatives de ce conflit. Depuis le début, nous prétendons que les mandats de négociation viennent directement de la Fédération des caisses Desjardins qui veut à tout prix niveler les conditions générales de ses salarié-es vers le bas. Si c’est le cas, nous trouvons encore plus inconcevable que la haute direction du mouvement cautionne une telle attitude de mépris envers ses membres et ses salarié-es », de déclarer Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord.

Le syndicat demande l’appui et le respect de la population en leur demandant de ne pas franchir la ligne de piquetage des employé-es de la caisse Desjardins de Hauterive. Cet appui aidera les syndiqué-es à régler plus rapidement leurs différends avec Desjardins.

À propos

La Fédération du commerce (CSN) regroupe des femmes et des hommes partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. La fédération représente près de 2000 travailleuses et travailleurs de Desjardins partout au Québec. La fédération compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

 

 

 

 

Inséminateur bovin: un métier des plus inusités

Pour cette nouvelle baladodiffusion, l’équipe du Point syndical vous propose un entretien entre Maxime Labelle, travailleur au Centre d’insémination artificielle du Québec et membre de la Fédération du commerce, et Pierre Patry, trésorier de la CSN. Un échange surprenant sur un métier des plus inusités. En voici quelques extraits :

Pierre : Ton métier gagne à être mieux connu. Pourrais-tu expliquer le travail que vous effectuez ?

Maxime : On a deux fonctions de travail. Certains font de la vente et du conseil auprès des producteurs agricoles, surtout pour vendre de la semence de taureau de toutes sortes de races bovines… Et les autres font de l’insémination. À chaque matin, ils prennent les messages des producteurs agricoles et des tournées d’insémination s’organisent.

Pierre : Côté santé-sécurité, est-ce qu’il y a beaucoup de blessés au travail ?

Maxime :  La santé-sécurité est un énorme enjeu en ce moment parce que les fermes grossissent et le système de production change. Anciennement, on avait 20 à 40 vaches dans une étable conventionnelle où elles étaient attachées. On arrivait pour inséminer et la vache était identifiée avec une petite pancarte, on l’inséminait avec la dose que le producteur avait choisie, on facturait et on partait. Maintenant, le système d’exploitation est différent ; on arrive dans des étables où l’animal est libre dans son environnement, alors il faut la trouver, la vache, quand on arrive pour inséminer… On s’en va la chercher carrément à travers le troupeau. Ces vaches ont leur petit caractère ! Il y en a qui sont fines, d’autres qui le sont moins… On parle quand même de grosses vaches de 750 kilos. Alors ça comporte certains risques et, oui, il y a eu des accidents dernièrement…

Pierre : Est-ce qu’il y a des filles dans votre industrie ? Est-ce qu’il y en a beaucoup ?

Maxime : Dernièrement, j’ai fait une tournée des régions et il y a plus de femmes qu’il y en avait. Il était un temps où, au total, il y avait peut-être quatre, cinq, six femmes, mais aujourd’hui, il y en a beaucoup plus. Dans certaines régions, il y a quasiment autant de femmes que d’hommes !

Pierre : À ce jour, voyez-vous les effets des accords mondiaux ?

Maxime : L’impact est vraiment au niveau des producteurs. Ces accords ont un effet sur leur moral et sur le prix du lait, qui a eu tendance à diminuer ces dernières années. Alors quand on arrive pour faire affaire avec ces producteurs, c’est plus difficile, un peu. Ils ont tendance à diminuer le prix des achats de semence parce qu’ils subissent des impacts économiques sur leur ferme.

Pierre : Pourrais-tu nous raconter une anecdote ou une histoire ?

Maxime : On est toujours sur la route et on travaille à l’année. Les journées de méga tempête de neige partout au Québec, imaginez-vous qu’il y a 115, 120 inséminateurs qui sont sur la route… Quand un producteur appelle le matin parce qu’il y a une vache à inséminer, ça ne peut pas être fait demain, c’est aujourd’hui ! Et ça, ça entraîne plein d’anecdotes… Par exemple, l’année passée, il y avait des inondations, et il y a un inséminateur qui a dû se rendre à la ferme en chaloupe !

Vers une négo coordonnée dans les magasins d’alimentation

Les 5, 6 et 7 février dernier, les délégué-es du sous-secteur 1A – Magasins d’alimentation de la Fédération du commerce–CSN se sont rassemblés à Québec afin de tenir une réunion de coordination sectorielle.

La rencontre a débuté avec le partage d’informations sur la situation dans chacun des établissements de manière à bien situer chaque syndicat dans ce processus de coordination. Il a notamment été question des changements technologiques imposant une place grandissante aux caisses libre-service et aux commandes en ligne ainsi que de la rareté de la main-d’œuvre. Par la suite, les délégué-es ont pris connaissance du bilan de la négociation coordonnée de 2014. En fin de journée, ils ont convenu de retenir à nouveau le mode de négociation coordonnée, tout en acceptant le modèle de coordination qui y sera appliqué. Par ailleurs, les délégué-es ont assisté à deux présentations du Service des relations du travail de la CSN, l’une portant sur la conjoncture économique du Québec, l’autre offrant une analyse de l’impact de la robotisation dans le secteur de l’alimentation. En effet, ce secteur doit désormais tenir compte de la place des Wal-Mart, des Costco et, plus récemment, de celle que voudrait prendre Amazon dans le secteur de l’alimentation fraîche.

De plus, les délégué-es ont renouvelé leur adhésion au principe de constituer un fonds d’appui aux syndicats en conflit. Ils ont également adopté les documents visant à consulter leurs membres en assemblée générale afin d’obtenir les mandats nécessaires pour participer à cette démarche de négociation coordonnée. Puis, c’est en ateliers qu’ont été ciblés les enjeux communs de cette prochaine négociation.

Au final, les revendications retenues touchent à la vie syndicale, aux changements technologiques, au régime de retraite, au salaire et à la durée de la convention collective. 

Cette rencontre sectorielle s’est terminée avec l’adoption des demandes reflétant les préoccupations des délégué-es, demandes désormais intégrées à la plateforme des revendications. Les syndicats sont donc partis avec le mandat de consulter leurs membres, d’une part sur l’adhésion à la prochaine négociation coordonnée et, d’autre part, sur l’adoption du fonds d’appui et la plateforme de revendications. À suivre.

Les syndiqué-es du couvoir et de la Ferme Ramsay déclenchent la grève

Sans contrat de travail respectivement depuis le 31 décembre 2017 et le 30 septembre 2018, les syndiqués du Couvoir et de la Ferme Ramsay de Saint-Félix-de-Valois déclenchent la grève ce lundi matin.

En effet dès 7 h 30 ce matin, les syndiqués ont cessé leurs prestations de travail. Alors que les négociateurs syndicaux espéraient de bonnes avancées lors des récentes séances tenues en janvier et février dernier, les dernières offres de l’employeur se sont avérées non seulement décevantes, mais surtout insuffisantes pour espérer avoir une entente qui respecte les attentes légitimes des syndiqués. Pour ceux du Couvoir, les offres patronales ne suivent pas les conditions de travail offertes chez les autres Couvoiriers et pour la Ferme, l’employeur demande encore, à ce stade-ci des négociations et des reculs salariaux inacceptables. Devant cette situation, les syndiqués ont pris la décision d’exercer leur mandat de grève voté il y a de cela quelques mois.

Au cœur du litige demeurent les questions d’ordre monétaires et de rétention des emplois dans Saint-Félix-de-Valois. Les syndiqués estiment légitimes de revendiquer des augmentations de salaire qui leur assureraient non seulement de ne pas s’appauvrir ou simplement suivre le coût de la vie, mais d’avoir de l’enrichissement comme plusieurs travailleurs de l’industrie l’agroalimentaire. Dans un contexte où la compagnie se vante d’avoir produit plus de 33 millions de poussins pour l’année 2018, les syndiqués revendiquent que leur loyale productivité soit reconnue à juste titre.

Au cours de l’année 2017, la compagnie Poirier-Bérard propriétaire de la Ferme et du Couvoir de Saint-Félix-de-Valois avait promis de réaliser un important projet d’agrandissement des installations du Couvoir relocalisé dans la municipalité de Saint-Félix-de-Valois. Ce projet d’envergure permettait du même coup de consolider les emplois actuels. Le projet n’a pas reçu l’aval des hautes instances de la compagnie et au début de l’année 2018, les syndiqués ont été informés que le projet n’était plus alors que les besoins de modernisation et d’accroissement de la production deviennent de plus en plus criants.

Devant cette incertitude générée par l’absence de concrétisation du projet, les syndiqués ont fait de la majoration de leur prime en cas de délocalisation ou de fermeture, un autre enjeu important de leur négociation. Pour les salariés de la Ferme, le nombre de postes d’employés réguliers permanent furent abolis au fil des dernières années, parfois au profit d’autres installations appartenant à la compagnie et dont l’employeur semble vouloir combler des statuts d’emploi précaire n’ayant rien d’attractif dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

À cet égard, les syndiqués de Saint-Félix-de-Valois ont vu récemment leurs camarades de la meunerie Shur-Gain à Yamachiche perdre leur emploi à la suite de l’annonce de fermeture par la compagnie qui est aussi propriétaire de ces installations. Ceux-ci peinent à s’entendre avec Poirier-Bérard sur les conditions de fermeture de l’entreprise et les primes de séparation. Offrant un appui aux syndiqués de Yamachiche dans cette revendication commune, l’action de débrayage de ce matin a pour but de saisir l’employeur pour qu’il bonifie ses offres pour cet enjeu crucial.

« L’employeur n’a jamais été en mesure de nous confirmer son projet de modernisation. C’est un choix sur lequel nous n’avons aucune emprise. Cependant, nous savons que l’entreprise demeure concurrentielle et profitable et en ce sens, il semble légitime pour nous de maintenir un niveau de conditions de travail tout aussi concurrentielles tout en consolidant nos emplois » souligne Monsieur Benoît Guévremont, président du syndicat des employé-es du Couvoir Ramsay (CSN).

Du piquetage est prévu aujourd’hui devant le Couvoir Ramsay à Saint-Félix-de-Valois.

À propos du Syndicat
Le Syndicat des employé-es du Couvoir Ramsay (CSN) possède deux accréditations et deux conventions collectives afin de représenter la quarantaine de salariés du Couvoir Ramsay et la quinzaine de salariés de la Ferme Ramsay de Saint-Félix-de-Valois. L’entreprise est spécialisée quant à elle dans l’incubation et l’éclosion d’œuf de poulet ainsi que de l’élevage de ceux-ci destiné au marché de la consommation alimentaire. Le syndicat est affilié à la Fédération du Commerce de la CSN (FC) et au Conseil Central de Lanaudière-CSN.

La CSN occupe les bureaux de Service Canada

Malgré une occupation du bureau de Justin Trudeau pendant neuf heures le 30 janvier dernier, Ottawa persiste à maintenir une mécanique de l’assurance-emploi qui génère de la pauvreté, qui dévitalise les localités éloignées qui vivent d’industries saisonnières. Une manifestation organisée par la CSN s’est tenue aujourd’hui dans les bureaux de Service Canada au Complexe Guy-Favreau, à Montréal, pour tenter de faire entendre la voix des régions au premier ministre.

« Pourquoi le gouvernement Trudeau s’obstine-t-il à maintenir une mécanique d’assurance-emploi héritée du gouvernement précédent, alors que la caisse de l’assurance-emploi déborde? », s’interroge Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Ce dernier demande au gouvernement, qui dit vouloir lutter contre la pauvreté et prévoit même un projet de loi sur ce sujet, de réformer en profondeur le système d’assurance-emploi actuel.

Les règles actuelles engendrent une fin des prestations, le trou noir, auprès des chômeuses et des chômeurs. Ces derniers font pourtant partie des moins bien nantis de notre société et on ne devrait pas les appauvrir encore plus. « Le prochain budget fédéral sera une bonne occasion pour le gouvernement de montrer qu’il est sérieux dans sa démarche et veut vraiment améliorer le sort des Canadiennes et des Canadiens qui sont au bas de l’échelle », ajoute Jean Lacharité.

Le trou noir persiste
Les solutions proposées dans le budget fédéral de l’an dernier ne corrigent pas le problème du « trou noir » qui plonge des milliers de familles dans la pauvreté. La formation ou les autres mesures proposées dans ce budget sont temporaires et incomplètes. Le nombre de semaines sans prestation d’assurance-emploi (trou noir) continue de croître en raison d’anciennes réformes du programme et du fait que le taux de chômage est plus bas dans l’ensemble des grandes régions qui servent de référence pour fixer le nombre de semaines de couverture. Les localités éloignées avec un taux de chômage plus élevé se trouvent défavorisées par ce calcul.

Ottawa doit entendre les régions
« Il faut cesser de vider les régions éloignées. Envoyer des travailleuses et des travailleurs de l’extérieur qui repartent de la région une fois le travail terminé n’assure pas la vitalité du territoire », soutient Jean Lacharité.

Bien que le problème du trou noir n’affecte pas les grandes villes comme Montréal ou Ottawa, les élu-es au fédéral doivent répondre à l’appel des régions et se prononcer sur leur volonté de réformer en profondeur les règles de l’assurance-emploi afin d’éviter le plus possible de multiplier les semaines sans aucun revenu pour les travailleuses et les travailleurs de l’industrie saisonnière en région éloignée.

Syndicat régional des salariés des Caisses Desjardins des Hautes-Laurentides (CSN) – section Notre-Dame-du-Laus

Une requête en accréditation a été déposée le 13 décembre 2018 afin de représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail. »

afin que les salariées du centre de services de Notre-Dame-du-Laus se joignent au syndicat régional. Les membres des trois autres sections du syndicat régional sont actuellement en négociation. Les nouvelles arrivées pourront donc compter sur la solidarité du groupe!

Le Syndicat régional des salariés des Caisses Desjardins des Hautes-Laurentides (CSN) est affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central des Laurentides et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La CSN interpelle la Fédération des caisses

Lors d’une manifestation tenue à Montréal devant le Complexe Desjardins, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a interpellé la Fédération des caisses Desjardins du Québec afin qu’elle intervienne dans le processus de négociation de ses caisses membres du Mouvement Desjardins.

« Actuellement, nous avons deux syndicats qui vivent des négociations difficiles : à la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda et à la Caisse populaire Desjardins de Hauterive, à Baie-Comeau. Les deux syndicats ont dû se doter de mandats de grève qu’ils ont exercés afin de contrer les demandes de reculs provenant de la Fédération des caisses Desjardins. Or, ces demandes de reculs risquent d’avoir un impact sur l’ensemble des salarié-es que nous représentons. Aujourd’hui donc, nous interpelons la Fédération des Caisses Desjardins afin qu’elle facilite l’obtention de règlements satisfaisants », souligne Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Les dispositions relatives à l’évaluation de notre rendement constituent un des points importants qui achoppe à la table de négociation. Dans ce processus, l’employeur se retrouve à être juge et partie et les augmentations salariales sont généralement déterminées de manière complètement arbitraire, à la totale discrétion du gestionnaire. La position salariale finale aux tables de négociation est commandée par la Fédération des caisses et impose un appauvrissement à nos membres dans un contexte économique favorable où la rentabilité de l’employeur n’est pas un enjeu. Depuis le mois de janvier, les reculs incluent même la fin du régime d’assurance collective pour les retraité-es », précise Isabelle Frelas, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda–CSN (STTCPRN).

« Généralement, les conflits de travail sont rares dans le secteur de la finance. Dans un des deux conflits actuels, celui de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda, nous en sommes à notre seconde plainte contre l’employeur qui multiplie les manœuvres illégales envers le syndicat et ses salarié-es. Le 5 février dernier, l’employeur a été condamné par le Tribunal administratif du travail (TAT). Ce dernier a statué que l’employeur avait fait preuve d’ingérence dans les affaires du syndicat, de mauvaise foi et d’intimidation par courriel envers les membres du STTCPRN », ajoute David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Nous aurions aimé que la Fédération des caisses se comporte selon ses valeurs plutôt que celles d’une institution financière privée qui n’en a que pour ses actionnaires. Le modèle coopératif des Caisses Desjardins devrait insuffler une toute autre dynamique dans les relations de travail avec ses salarié-es qui sont également les membres de ce mouvement. Nous souhaitons vivement que la Fédération des caisses entende notre message aujourd’hui », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda–CSN compte 70 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui rassemble quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Une hypothèse de règlement adoptée à 71 % par les membres

Les travailleuses et les travailleurs auront bientôt une première convention collective à la Coopérative funéraire des Deux Rives. Une hypothèse de règlement, soumise par la médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Françoise Chevarie, a en effet été adoptée à 71 % hier soir, lors d’une assemblée générale tenue au Club social Victoria, à Québec.

« Le chemin a été long et tortueux, mais nous y sommes arrivés grâce à la motivation et à la détermination des membres! », s’est exclamée Catherine Caron, présidente et membre du comité de négociation du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), « nous sommes très contents du résultat et des gains que nous avons fait considérant qu’il s’agit d’une première convention collective. L’histoire ne se termine pas ce soir, elle commence. Nous avons maintenant une bonne base à partir de laquelle nous allons pouvoir faire des progrès dans les années à venir ».

Des gains conséquents

Entre autres gains qui seront inscrits dans cette première convention collective, soulignons notamment la reconnaissance de l’ancienneté, la protection contre le travail des cadres, la mise en place de règles applicables à toutes et à tous pour les horaires de travail, un comité conjoint sur l’équité salariale, l’ajout d’un plancher d’emplois et la création de plusieurs postes.

Au plan monétaire, les augmentations salariales sont de 3,5 % les deux premières années et de 2,5 % la troisième. Une rétroactivité salariale est prévue au 1er janvier 2018 et la progression dans les échelons sera plus rapide. Pour ce qui a trait aux RÉER, le groupe passe à Fondaction et l’employeur augmente sa contribution à 3,4 %. La convention collective arrivera à échéance le 30 juin 2020.

Dépôt d’une seconde plainte au TAT contre l’employeur

À la suite d’un incident survenu le vendredi 22 février, une seconde plainte pour intimidation sera déposée au Tribunal administratif du travail (TAT) contre la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda dans le cadre de la négociation visant le renouvellement de la convention collective des salarié-es.

« Nous déplorons à nouveau l’attitude moyenâgeuse du directeur général de notre institution. Vendredi dernier, alors qu’elle affichait du matériel de mobilisation, une de nos membres a été la cible d’une altercation physique perpétrée par monsieur Loranger sur le terrain de l’établissement. Nous sommes encore sous le choc d’avoir été témoin de cette manœuvre disgracieuse de la part du plus haut dirigeant de notre établissement », de dénoncer Isabelle Frelas, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda–CSN (STTCPRN).

Rappelons que le 5 février dernier, des manœuvres de Jean-Claude Loranger ont été condamnées par le TAT qui a reconnu l’ingérence de l’employeur dans les affaires du syndicat, sa mauvaise foi et l’intimidation par courriel dont il a fait preuve envers les membres du STTCPRN.

« Dans l’ensemble des rares conflits de travail auxquels nous devons faire face, jamais un directeur général n’a agi de la sorte envers ses propres salarié-es, d’autant plus que monsieur Loranger siège à titre de président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda et, qu’en ce sens, il devrait se comporter de manière exemplaire », de renchérir Felix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN).

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda–CSN compte 70 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui rassemble quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le CCATNQ–CSN en rassemble 7000 en Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec.