La CSN dénonce vivement les fermetures sauvages d’Amazon au Québec

C’est par un simple courriel de l’un des avocats d’Amazon que la CSN et le syndicat représentant les 300 employé-es du centre DXT4 à Laval ont appris, tôt ce matin, la fermeture définitive de l’ensemble de ses entrepôts ainsi que sa volonté de céder la totalité de ses opérations au Québec à des sous-traitants.

« Cette décision n’a aucun sens », s’offusque la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Ni sur le plan des affaires, ni sur le plan opérationnel. Amazon, l’une des compagnies les mieux intégrées entre le clic d’une souris et la livraison à domicile, confierait à une tierce partie l’ensemble de ses opérations d’entreposage et de distribution sur l’ensemble du territoire québécois ? Il y a des limites à nous prendre pour des valises. C’est tout le contraire du modèle développé par Amazon. »

En fait, rappelle la présidente de la CSN, la seule spécificité du Québec réside dans la présence d’un syndicat officiellement accrédité, le seul au Canada.

« C’est une gifle pour tous les travailleuses et les travailleurs du Québec, poursuit la présidente de la CSN. Depuis le début de notre campagne il y a trois ans, Amazon a tout fait pour empêcher la syndicalisation de ses employé-es : campagne de peur, messages antisyndicaux, contestation du Code du travail, congédiements déguisés… Et aujourd’hui, on apprend que la multinationale préfère se retirer du Québec plutôt que de respecter son obligation à s’entendre sur une convention collective ? C’est totalement inacceptable. »

La CSN rappelle que les travaux devant mener à une première convention collective progressaient à l’entrepôt DXT4. Malgré les blocages d’Amazon, le syndicat était sur le point de déposer une demande d’arbitrage de convention collective, une disposition prévue au Code du travail du Québec.

« Il ne fait aucun doute que les fermetures annoncées aujourd’hui relèvent d’une campagne antisyndicale menée contre la CSN et contre les employé-es d’Amazon. Il s’agit d’un geste qui est contraire aux dispositions du Code du travail que nous combattrons fermement. La CSN n’abandonnera jamais sa mission de syndiquer le monde et de défendre les droits des travailleurs et des travailleuses, peu importe la multinationale qui se dresse devant nous – et peu importe la stratégie antisyndicale qui est utilisée. Et nous accompagnerons les salarié-es de DXT4 dans l’ensemble des démarches et des contestations qui devront être entreprises au cours des prochains jours », déclare Caroline Senneville.

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le Tribunal administratif du travail (TAT) pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

 

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. 

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une première convention CSN aux Cuisines Gaspésiennes

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Cuisines Gaspésiennes–CSN ont adopté, à 93 %, leur première convention collective lors d’une assemblée tenue dimanche dernier. Cette nouvelle convention, d’une durée de cinq ans, marque un tournant pour les travailleuses et les travailleurs et introduit plusieurs avancées majeures :

  • Amélioration de la contribution de l’employeur au régime de retraite ;
  • Ajout de congés mobiles et d’une sixième semaine de vacances ;
  • Augmentation de la contribution de l’employeur de 5 % au coût de l’assurance ;
  • Réaménagement des échelles salariales et augmentations salariales minimales de 2,5 %, indexées à l’indice des prix à la consommation (IPC) ;
  • Bonification des clauses de transparence.

D’autres gains notables incluent :

  • Amélioration des droits syndicaux ;
  • Renforcement des clauses en matière de santé et sécurité au travail ;
  • Encadrement amélioré pour les travailleuses et les travailleurs étrangers.

« Cette première convention collective est le fruit d’un travail collectif et témoigne de notre volonté commune d’améliorer les conditions de travail dans l’industrie alimentaire », a déclaré Frédérick Robichaud, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Cuisines Gaspésiennes–CSN.

« Cette négociation, qui rehausse les conditions de ces travailleuses et travailleurs, permet à ces derniers d’être reconnus à leur juste valeur. Certains d’entre eux ont beaucoup d’ancienneté, ils ont contribué à la réussite de cette entreprise depuis longtemps. Il est tout à fait approprié que cela se traduise dans ce nouveau contrat de travail, où l’ensemble des salarié-es obtiennent des gains », indique Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) a pour mission de soutenir les syndicats dans leurs revendications. Nous sommes fiers de la volonté des travailleuses et des travailleurs dans les derniers mois, d’avoir obtenu les avancées de cette première convention collective CSN. Nous avons vu à l’œuvre un syndicat démocratique et soucieux de son devoir de représentation de ses membres, d’où résultent les avancées de cette négociation », conclut Pauline Bélanger, présidente du CCBSL–CSN.

Les membres des Cuisines Gaspésiennes, désormais mieux outillés, entament cette nouvelle phase avec optimisme et détermination.

À propos
Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente plus de 8 750 membres, répartis dans plus de 97 syndicats, dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins, tous les secteurs d’activité confondus, privé comme public. Quant à elle, la Fédération du commerce regroupe près de 30 000 membres partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Amazon met à pied une trentaine d’employé-es à l’entrepôt DXT4

Après une période des Fêtes des plus achalandées, c’est une trentaine d’employé-es qui ont été froidement remerciés par Amazon à son centre de distribution DXT4 à Laval.

La CSN dénonce vivement ces congédiements déguisés, la deuxième vague de ce genre à l’entrepôt DXT4 depuis la syndicalisation de ses 300 employé-es en mai dernier. Plutôt que de mettre à pied les personnes les plus récemment embauchées, comme il est d’usage, Amazon s’en prend cette fois à des employé-es engagés il y a plus de six mois.

« Amazon traite ses employé-es comme de la main-d’œuvre jetable. Comme des commodités dont on dispose après usage, plutôt que des êtres humains qui ont des familles à leur charge. Amazon les renvoie sans aucune justification et sans qu’ils puissent avoir droit à un rappel au travail au cours des prochaines semaines », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

En procédant ainsi, Amazon met en lumière les raisons pour lesquelles les employé-es ont fait le choix de se syndiquer, estime le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Amazon Laval–CSN.

« C’est le règne de l’arbitraire ! À la table de négociation, Amazon refuse obstinément que des critères objectifs soient introduits, que ce soit pour l’octroi de la permanence ou pour mettre de l’ordre dans les mises à pied et le droit de rappel au travail. La multinationale veut conserver tous les pouvoirs pour procéder comme elle le fait aujourd’hui : congédier qui elle veut, quand elle veut, sans avoir à donner de raison à personne, tout en se gardant la possibilité de réembaucher autant de nouvelles personnes qu’elle le désire, dès la semaine prochaine », affirme le président du syndicat, Félix Trudeau.

Le syndicat prévoit un coup d’éclat, plus tard aujourd’hui, afin de dénoncer les représailles antisyndicales dont il fait l’objet depuis la syndicalisation des salarié-es de l’entrepôt DXT4. Rappelons qu’après avoir été condamnée par le Tribunal administratif du travail (TAT) pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires ayant été menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les employé-es d’Amazon DXT4 se mobilisent avant de recevoir les offres salariales de l’entreprise

Après bientôt six mois de négociation en vue d’établir leur première convention collective, les syndiqué-es de l’entrepôt d’Amazon DXT4, à Laval, haussent le ton.

En prévision du dépôt des offres salariales de la multinationale, annoncé pour le 16 janvier prochain, les employé-es du seul entrepôt d’Amazon syndiqué au Canada ont manifesté aujourd’hui, exigeant un salaire d’entrée de 26 $ l’heure, plutôt que les 20 $ l’heure payés par Amazon en ce moment.

Le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN rappelle que la moyenne des salaires des commis d’entrepôts syndiqués à la CSN dépasse les 28 $ l’heure. « Malgré le rythme infernal que nous vivons à quelques jours de Noël, nos conditions de travail sont nettement inférieures à ce qui est constaté dans les autres entrepôts. Amazon a amplement les moyens de nous payer convenablement », affirme sans ambages Félix Trudeau.

En s’abstenant de faire un nouveau dépôt normatif lors de la dernière rencontre de négociation, jeudi dernier, les représentants d’Amazon ont eux-mêmes reconnu l’écart important qui sépare les parties. C’est notamment le cas des pouvoirs déférés aux intervenantes et intervenants en santé et sécurité du travail : alors que les employé-es voudraient que leurs représentants puissent intervenir sur les cadences de travail imposées par les systèmes robotisés, Amazon s’y refuse obstinément.

D’autres impasses ont été constatées sur le plan des modalités d’octroi de la permanence, de l’organisation des horaires de travail et des mesures disciplinaires. Malgré cela, Amazon a confirmé son intention de déposer ses offres salariales lors de la prochaine rencontre de négociation le 16 janvier prochain.

Pour la présidente de la CSN, Amazon doit respecter ses obligations légales en matière de négociation collective.

« Nous faisons face à une multinationale qui a démontré plus d’une fois son intention de braver les lois du travail qui prévalent au Québec et qui multiplie les revers devant les tribunaux. Voilà six mois qu’on négocie avec Amazon, le surplace a assez duré. Nous évaluerons le sérieux de la partie patronale en janvier et nous prendrons les mesures appropriées. »

Rappelons qu’en vertu du Code du travail, l’une des parties peut demander à un arbitre, lors de la négociation d’une première convention collective, de statuer sur les clauses de convention collective n’ayant pas fait l’objet d’entente. Le service de médiation du ministère du Travail doit d’abord constater l’impasse à la table de négociation.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

600 salarié-es du Reine Elizabeth en action à la Caisse de dépôt et placement

Les 600 lock-outé-es de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth ont exprimé leur colère par une action visant la Caisse de dépôt et placement du Québec. La Caisse, qui est propriétaire de l’hôtel, doit mettre fin aux pratiques illégales de recours à des briseurs de grève et arrêter le lock-out en accordant les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie.

Une fermeture dénoncée

« Plutôt que de travailler à mettre fin au conflit, le Reine Elizabeth ne fait que mettre de l’huile sur le feu. La fermeture pendant la période des Fêtes en rajoute. L’employeur continue de raconter des mensonges en prétendant qu’il répond aux demandes de la négociation coordonnée de la CSN, ce qui n’est pas le cas, notamment sur l’enjeu important des agences », explique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Des briseurs de grève et des revers judiciaires

La Caisse et le Reine Elizabeth cumulent les mauvaises décisions et les revers judiciaires. Un récent rapport d’enquête du ministère du Travail fait état de l’utilisation d’au moins trente briseurs de grève pendant la Coupe des présidents de la PGA. À cela s’ajoutent une mise en lock-out des employé-es le 20 novembre dernier et deux sanctions pour représailles antisyndicales plus tôt cette année. La première fois, pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat, la seconde pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat.

« Je ne peux pas croire que la Caisse de dépôt et placement laisse le Reine Elizabeth mettre ses salarié-es en lock-out. Encore pire, la Caisse se fait pincer à ne pas respecter les lois du travail alors que le Reine Elizabeth utilise des scabs. Il est temps que le gouvernement s’en mêle et qu’il exige une intervention de la Caisse pour faire le ménage au Reine Elizabeth. Ça prend une entente au plus vite pour relancer les relations de travail du bon pied », poursuit Alexandre Laviolette.

Un lock-out qui coûte plus de 40 millions de dollars au bas de laine des Québécoises et des Québécois

« Selon nos estimations, le lock-out a coûté plus de 40 millions de dollars au Reine Elizabeth. Cette perte touche tous les Québécois et les Québécoises. La Caisse de dépôt et placement, c’est notre bas de laine collectif. Ça n’a pas de sens de perdre autant d’argent alors que la solution saute aux yeux : obtenir une entente qui respecte les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie », ajoute François Houle, vice-président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth–CSN.

Les salarié-es tiendront le coup tant qu’il le faudra

Rappelons que les 600 salarié-es se sont fait mettre en lock-out après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Tout cela alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie ont maintenant une entente. Le recours aux agences privées et la charge de travail sont des enjeux cruciaux dans cette négociation.

« Le Reine Elizabeth doit comprendre que ses 600 salarié-es tiendront aussi longtemps qu’il le faudra. Le mépris et les stratégies antisyndicales mènent l’employeur dans un cul-de-sac. La mobilisation d’aujourd’hui montre que les travailleuses et les travailleurs veulent se faire respecter », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes, qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Le Reine Elizabeth utilise des briseurs de grève

Un rapport d’enquête du ministère du Travail montre que l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth a eu recours à environ 30 briseurs de grève pendant la Coupe des présidents de la PGA. Cette infraction s’ajoute à une longue liste d’attaques antisyndicales dans cet hôtel propriété de la Caisse de dépôt et placement du Québec.Lire la suite →

Renaud-Bray doit cesser d’utiliser des scabs, ordonne le tribunal

C’est sans pouvoir compter sur des briseurs de grève que Renaud-Bray tentera d’ouvrir ses magasins aujourd’hui, alors que les employé-es ont déclenché ce matin une grève générale illimitée.

Dans une décision rendue hier, le Tribunal administratif du travail accueille la plainte déposée par la CSN et constate que Renaud-Bray a enfreint l’article 109.1 du Code du travail lors des dernières journées de grève. Le tribunal ordonne à Renaud-Bray de ne plus recourir à des briseurs de grève advenant un nouveau débrayage.

Ce qui sera le cas dès aujourd’hui : après avoir lancé un ultimatum à l’employeur mardi, le syndicat représentant les 60 employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale a appris de la conciliatrice affectée au dossier que Renaud-Bray n’avait pas d’autre proposition de négociation à faire, provoquant ainsi le déclenchement de la grève ce matin.

« On négocie depuis un an et tout ce que Renaud-Bray nous propose, c’est de maintenir un plafond salarial à peine plus élevé que le salaire minimum », déplore Isabelle Nadeau, porte-parole du syndicat. « Ça fait 18 ans que je travaille chez Renaud-Bray et je gagne toujours 15 cents de plus que le salaire minimum. À un moment donné, on est tannés de se faire niaiser. »

« Nous avons été clairs avec les représentants de l’employeur : nous voulons une nouvelle structure salariale qui fait en sorte que les augmentations octroyées en fonction des années d’expérience ne sont pas aussitôt rattrapées par une hausse plus rapide du salaire minimum, précise le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Si on acceptait les termes de Renaud-Bray, on se retrouverait d’ici quelques années avec les mêmes 15 cents de plus que le salaire minimum, c’est inacceptable. »

Coupable une deuxième fois
C’est la deuxième fois que le tribunal condamne Renaud-Bray pour avoir enfreint le Code du travail. Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

« Depuis le début de cette négociation, Renaud-Bray enfreint allègrement les règles élémentaires entourant la négociation collective, souligne la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. Nous demandons à la population d’être solidaire, de ne pas franchir les lignes de piquetage et de ne pas magasiner chez Renaud-Bray pendant le temps des Fêtes. »

À propos
La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le syndicat exige que le Reine Elizabeth cesse son ingérence

Le syndicat de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth a intenté une plainte pour dénoncer l’ingérence continuelle de l’employeur dans les affaires syndicales. En lock-out depuis le 20 novembre, les salarié-es réclament l’arrêt des multiples tentatives d’ingérence de leur employeur à travers ses communications pendant la négociation.

Cette plainte pour entrave, ingérence et domination des activités syndicales, négociation de mauvaise foi et demande d’ordonnance provisoire est entendue aujourd’hui au Tribunal administratif du travail (TAT). Elle vise à faire cesser les communications constantes et mensongères de l’employeur directement aux salarié-es depuis le début de la négociation. En effet, l’employeur communique continuellement avec les salarié-es pour influencer la négociation et discréditer le syndicat. La plainte s’ajoute à d’autres qui ont été déposées par le syndicat dans les derniers mois notamment pour dénoncer le recours à des briseurs de grève, alors que le Reine Elizabeth a déjà admis en avoir utilisé lors d’une séquence de grève récente.

Les relations de travail sont particulièrement tendues au Reine Elizabeth depuis plusieurs mois. Cet hôtel, propriété de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a déjà été reconnu coupable à deux reprises de représailles antisyndicales plus tôt cette année pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat et pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat.

« Le Reine Elizabeth et la Caisse de dépôt et placement jouent à un jeu dangereux. Ce n’est pas en tapant sans cesse sur les salarié-es et sur le syndicat qu’ils réussiront à mettre fin au conflit. Comment ça se fait que la Caisse ne remette pas le Reine Elizabeth à l’ordre ? Le bas de laine des Québécoises et des Québécois perd des milliers de dollars dans un conflit qui pourrait être évité. Comment se fait-il que la Caisse accepte que le droit de négociation soit bafoué sans réagir ? », questionne Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Le Reine Elizabeth doit lâcher le bâton et négocier

Rappelons que les 600 salarié-es se sont fait mettre en lock-out après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie a maintenant une entente, le Reine Elizabeth continue de privilégier la ligne dure en refusant d’accorder les gains consentis ailleurs. Le recours aux agences privées et la charge de travail sont des enjeux cruciaux dans cette négociation. Ce lock-out s’ajoute à celui de l’Hôtel Radisson depuis le 1er novembre et à la grève générale illimitée à l’Hôtel PUR de Québec depuis le 13 septembre dernier.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Renaud-Bray : grève générale dès vendredi si rien ne bouge

Pour une quatrième fois après s’être fait reconnaître coupable de négociation de mauvaise foi en juillet dernier, Renaud-Bray s’est présenté devant les conciliatrices du ministère du Travail sans nouveau mandat, hier, provoquant la rupture des pourparlers.

Exaspérés par cette nouvelle fin de non-recevoir, les travailleuses et les travailleurs des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont lancé un ultimatum à leur employeur : si aucune nouvelle proposition sérieuse n’est déposée par la partie patronale d’ici demain, le syndicat exercera son mandat de grève générale illimitée à compter de vendredi.

« On demeure disponible en tout temps, mais l’employeur doit faire une proposition sérieuse », affirme la porte-parole du syndicat, Isabelle Nadeau. « Hier, Renaud-Bray n’avait absolument rien de nouveau à mettre sur la table : ce sont exactement les mêmes paramètres qui nous avaient été transmis à trois reprises au cours des dernières semaines. Après un an de négociation où rien n’avance, le mépris a assez duré. »

« Nous avons été clairs avec les représentants de l’employeur : nous voulons une nouvelle structure salariale qui fait en sorte que les augmentations octroyées en fonction des années d’expérience ne sont pas aussitôt rattrapées par une hausse plus rapide du salaire minimum, précise le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Si on acceptait les termes de Renaud-Bray, on se retrouverait d’ici quelques années avec les mêmes 15 cents de plus que le salaire minimum, c’est inacceptable. »

Renaud-Bray à nouveau devant le tribunal

Devant le Tribunal administratif du travail aujourd’hui, Renaud-Bray doit à nouveau se défendre de contrevenir au Code du travail, cette fois pour avoir utilisé des briseurs de grève lors des journées de grève exercées depuis le 22 novembre. Mercredi dernier, le syndicat déposait une plainte à cet effet.

« Nous connaissons les individus, ce sont des cadres embauchés par Renaud-Bray après le début des négociations, ce qui est formellement interdit par le Code du travail, souligne la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. « Depuis trop longtemps, Renaud-Bray bafoue allègrement toutes les règles de relations de travail. Advenant le déclenchement d’une grève vendredi, nous demandons à la population d’être solidaire, de ne pas franchir les lignes de piquetage et de ne pas magasiner chez Renaud-Bray pendant le temps des Fêtes.»

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ de plus pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Grève chez Renaud-Bray : la CSN dénonce l’usage de scabs

Après avoir été jugée coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi, l’entreprise Renaud-Bray devra se défendre à nouveau de contrevenir au Code du travail, cette fois pour avoir utilisé des briseurs de grève lors des journées de grève exercées par les employé-es de ses succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale.

Dans une requête déposée auprès du Tribunal administratif du travail, hier soir, la CSN reproche à Renaud-Bray d’avoir sciemment fait travailler des cadres embauchés après le début de la présente négociation collective, ce qui lui est explicitement interdit par l’article 109.1 du Code du travail relatif aux briseurs de grève.

La centrale syndicale déplore également les entraves et l’ingérence de Renaud-Bray dans les affaires syndicales, notamment en expulsant le président du syndicat des lieux de travail à deux reprises au cours des dernières semaines.

« Il est extrêmement choquant de constater qu’une compagnie bien de chez nous puisse bafouer à ce point le cadre légal qui vient baliser les relations de travail au Québec », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Nous demandons aux tribunaux d’intervenir pour protéger le droit de grève des employé-es afin que nous puissions en arriver à un règlement négocié satisfaisant pour eux. »

Les 60 employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale exercent une deuxième journée de grève consécutive aujourd’hui. Après avoir fait du piquetage devant les Galeries de la Capitale hier, les grévistes manifesteront devant la succursale de Place Laurier aujourd’hui. Ils avaient également débrayé vendredi et samedi derniers.

« Plus que jamais, nos collègues sont déterminés à améliorer leurs conditions de travail, il n’y a aucun doute là-dessus », affirme le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Jimmy Demers. « Renaud-Bray doit respecter son obligation de négocier de bonne foi. Ça fait plus d’un an qu’on négocie avec des gens qui n’ont pas de mandat pour nous répondre. Le cirque a assez duré. »

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ de plus pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

À propos
La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Deux librairies Renaud-Bray en grève à nouveau

Toujours sans nouvelles de la direction de Renaud-Bray quant à la reprise des négociations, les employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale sont à nouveau en grève depuis 10 h ce matin, et ce, pour une durée de quatre jours. Le retour au travail est prévu pour dimanche.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

« Malgré nos relances, malgré deux jours de grève la semaine dernière, nous n’avons aucun retour de la part de la direction de Renaud-Bray », déplore la porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « Les négociations ne vont nulle part depuis un an. En dépit d’un jugement très sévère à l’endroit de Renaud-Bray de la part du Tribunal administratif du travail, qui lui reproche de négocier de mauvaise foi, nous ne constatons malheureusement aucun changement dans l’attitude intransigeante de l’entreprise. »

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

« Au cours des derniers mois, Renaud-Bray a multiplié les interventions pour discréditer le syndicat plutôt que de se pointer à la table de négociation avec des mandats », déplore le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. « Nous faisons face à un employeur antisyndical qui n’est même pas capable de respecter ses obligations de négociation envers ses employé-es. Nous espérons grandement que la clientèle respecte les lignes de piquetage durant le conflit de travail. »

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Pour la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier, Renaud-Bray ne semble pas avoir pris acte de cette condamnation. « Au cours des dernières semaines, par deux fois, l’employeur a expulsé des lieux de travail le président du syndicat, alors que celui-ci rencontrait les membres du syndicat pour les informer de la négociation. Encore cette semaine, Renaud-Bray tentait d’intimider les employé-es en laissant planer des doutes quant à un lock-out. Cette situation doit cesser, Renaud-Bray doit négocier sérieusement. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Deux librairies Renaud-Bray en grève à Québec

La patience des employé-es du Groupe Renaud-Bray a atteint ses limites. Exaspérés par le manque de volonté de leur employeur à convenir d’un nouveau contrat de travail, les 60 syndiqué-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont déclenché deux jours de grève ce matin, peu après l’ouverture des magasins.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 10 ans de service pour le même employeur.

« Ça fait 18 ans que je travaille chez Renaud-Bray et je gagne encore 15,90 $ l’heure, soit le même salaire que la personne nouvellement embauchée », témoigne Isabelle Nadeau, porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « On demande simplement que notre expérience et notre loyauté soient reconnues. Renaud-Bray doit prendre acte de notre volonté d’améliorer nos conditions de travail, nous ne nous satisferons pas du statu quo. »

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des 
salarié-es.

« Dès l’adoption d’un mandat de grève par les membres du syndicat, la semaine dernière, nous avons demandé à devancer la prochaine rencontre de négociation, prévue le 3 décembre prochain. L’employeur n’a pas donné suite à cette invitation ; qu’il ne se surprenne pas qu’on soit en grève aujourd’hui », indique le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Pour la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier, la détermination des employé-es des deux librairies ne fait pas de doute. « Personne ne peut vivre dignement en gagnant à peine plus que le salaire minimum. Le vote de grève tenu la semaine dernière confirme la volonté des salarié-es d’obtenir une bonne convention collective et des salaires satisfaisants. Ils pourront compter sur tout l’appui de la CSN pour atteindre leurs objectifs. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le Reine Elizabeth met ses salarié-es en lock-out

Les salarié-es de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth se sont fait mettre en lock-out ce matin après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée a maintenant une entente, le Reine Elizabeth continue de privilégier la ligne dure.Lire la suite →

Le premier syndicat chez Starbucks au Québec s’entend avec l’employeur

Réunis en assemblée générale ce jeudi 14 novembre, les membres du Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks, ont accepté à 66 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement intervenue entre les parties, et appuyée par le conciliateur dans ce processus.

« D’une durée de trois ans, le nouveau contrat de travail vient encadrer un grand nombre d’enjeux qui normalisent désormais les relations de travail, incluant la reconnaissance de l’expérience et de l’ancienneté. À la signature, il y aura une rétroactivité salariale au 1er mai 2024, date d’entrée en vigueur des nouveaux taux horaires bonifiés d’environ 5 à 10 % la première année et de 2 % chaque année suivante. En plus d’un ajout de plusieurs congés sociaux, la convention collective prévoit également un encadrement sur la gestion des pourboires, selon une convention de partage entre les salarié-es, applicable aux absences ainsi qu’aux vacances, afin de maintenir les salaires durant ces périodes. Nous partageons la fierté du travail accompli des membres pendant cette négociation », souligne Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Les membres du syndicat ont tenu bon face à un employeur qui n’a pas été de tout repos dans le cadre de cette syndicalisation. L’obtention de leur premier contrat de travail qui contient d’importants gains en matière de conciliation travail-études ainsi qu’en santé et sécurité, contribue grandement à assainir leur milieu de travail », ajoute Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« La CSN est très heureuse d’avoir soutenu la lutte historique de ces salarié-es contre un géant œuvrant dans un domaine où la syndicalisation est très difficile et demeure hors norme. Nous sommes très fiers que ces femmes et ces hommes aient tracé une voie vers une amélioration générale des conditions de travail dans ce secteur », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Regroupant les 29 salarié-es de la seule et première succursale accréditée le 23 novembre 2023 au Québec, le Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC–CSN compte près de 30 000 membres partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Massif de Charlevoix : les employé-es méritent le respect et la reconnaissance de la direction

Alors qu’une journée d’accueil des nouveaux salarié-es est prévue cette fin de semaine au Massif de Charlevoix, le syndicat soutient que la partie patronale a des croûtes à manger en matière de reconnaissance. « L’idéal pour bien accueillir de nouveaux salarié-es serait de régler les enjeux vécus par celles et ceux déjà en place », indique Annick Simard, présidente du Syndicat des salarié(es) du Massif Petite-Rivière St-François (CSN).

Respect et reconnaissance

Les syndiqué-es du Massif de Charlevoix, surtout les équipes travaillant en soirée, font face à certains défis depuis la signature de la dernière convention collective. En effet, peu de temps après le renouvellement du contrat de travail, la partie patronale a modifié substantiellement et unilatéralement l’offre de service au Massif… sans rien changer dans les conditions de travail.

« Le Massif a mis en service l’Oiseau mécanique, un parcours nocturne illuminé, ainsi qu’un restaurant, Camp Boule, ouvert le soir, sans oublier la luge de nuit ainsi que l’opération des remontées mécaniques pour les “invités” du Club Med, entre autres. Or, lors de la dernière négociation, l’employeur disait qu’il n’y avait pas de projet pour le travail de soir. Pourtant, nos membres travaillent bel et bien de soir », explique la présidente du syndicat.

« Ça fait maintenant un an que l’on travaille sur des primes, qui ne sont pas prévues à la convention, pour que le travail des équipes de soir soit reconnu à sa juste valeur », raconte Annick Simard. L’employeur a tenté d’attacher l’octroi de prime de soir à une prolongation de la convention collective, ce qui a été refusé à l’unanimité par les membres du syndicat, qui a maintenant un mandat de moyens de pression en poche. « Sérieusement, conclut la présidente du syndicat, la direction a des preuves à faire en matière de respect et de reconnaissance de ses employé-es. Le prix du billet de ski monte en flèche, mais ça ne donne rien de plus pour nos membres. »

Mandat de grève dans deux librairies Renaud-Bray de Québec

Exaspérés par la lenteur des négociations et par le manque de volonté de leur employeur à convenir d’un nouveau contrat de travail, les 60 employé-es des librairies Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont adopté, dans une proportion de 85 % lors d’une assemblée hier soir, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 10 ans de service pour le même employeur. Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis et à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires.

Les discussions achoppent également sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

« Renaud-Bray doit prendre acte de la volonté de ses employé-es de régler cette négociation, qui traîne en longueur depuis un an », affirme la porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « Dès la fin de l’assemblée, nous avons contacté les représentants de l’employeur et la conciliatrice du ministère du Travail pour relancer les discussions rapidement afin d’éviter un conflit de travail, alors que la période des Fêtes bat déjà son plein. »

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait les nombreuses communications envoyées aux salarié-es par l’employeur visant à discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Depuis, la situation ne s’est guère améliorée. « À deux reprises au cours des derniers jours, Renaud-Bray a expulsé des lieux de travail le président du syndicat qui allait à la rencontre de ses collègues pour les informer de l’état des négociations. L’employeur a également essayé d’empêcher d’autres officiers de remplir leurs obligations syndicales », dénonce le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. « Ces actes d’ingérence et ces entraves aux activités syndicales ont fait l’objet de mises en demeure et nous envisageons sérieusement de nouvelles plaintes au tribunal », fait-il valoir.

Pour la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, la détermination des employé-es des deux librairies ne fait pas de doute. « Personne ne peut vivre dignement en gagnant à peine plus que le salaire minimum. Le vote d’hier confirme la volonté des salarié-es d’obtenir une bonne convention collective et des salaires satisfaisants. Ils pourront compter sur tout l’appui de la CSN pour atteindre leurs objectifs. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des libraires Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN regroupe 60 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Micro-Brasserie le Trou du Diable–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 9 septembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Micro-Brasserie le Trou du Diable–CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes les personnes affectées à la ligne de production, à l’entrepôt, au contrôle de la qualité, à la livraison ainsi que les brasseurs et aides-brasseurs salariés au sens du Code du travail.

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi, majoritairement, de joindre les rangs de la CSN. La principale raison : ils veulent améliorer leur salaire et leurs conditions de travail en général et ils sont heureux d’être affiliés avec une fédération qui a l’expertise des micro-brasseries.

Cette entreprise est spécialisée dans la fabrication de la bière. Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du Commerce au Conseil central du Coeur du Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndical des travailleuses et travailleurs du Commerce–CSN – section Village Vacances Valcartier assistants-sauveteurs

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 26 août 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail occupant les fonctions d’assistant-sauveteur. »

Près de deux ans après la syndicalisation des sauveteuses et sauveteurs, c’est au tour des assistants-sauveteurs du Village Vacances Valcartier de devenir syndiqués. À l’instar de leurs collègues sauveteurs, ils rejoignent les rangs du STTC afin d’améliorer leurs conditions de travail. Il s’agit d’un groupe composé exclusivement de jeunes travailleuses et travailleurs de moins de 16 ans, témoignant de l’intérêt des jeunes pour l’action collective.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.