Les syndiqué-es de Bridor en lock-out depuis bientôt un mois

Les 316 travailleuses et travailleurs de Bridor souligneront, le mercredi 25 mai prochain, leur premier mois en lock-out.

Le 25 avril dernier, forts d’un vote de 98 %, les syndiqué-es affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) avaient adopté une banque de jours de grève, totalisant 72 heures, pour convaincre l’employeur de négocier sérieusement le renouvellement de leur convention collective échue depuis le 31 décembre 2020. Moins d’une heure après le début de la grève, la partie patronale a répliqué en imposant un lock-out. Le lendemain, le syndicat a voté la grève générale illimitée dans une proportion de 99 %. Depuis lors, les 316 travailleuses et travailleurs de la boulangerie industrielle de Boucherville se retrouvent sur le pavé.

Des écarts énormes
Au plan pécuniaire, des écarts énormes séparent les parties. Le syndicat demande, entre autres, un rehaussement des salaires afin d’être plus attractif, tandis que du côté de l’employeur, les offres sont loin d’être satisfaisantes. De plus, la pénurie de personnel qualifié amène les employé-es à faire des heures supplémentaires. Cette surcharge de travail fait craindre pour leur santé et leur sécurité.

Le syndicat souhaite une vraie solution
« À ce stade-ci, les offres de l’employeur ne sont pas sérieuses, affirme la secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN), Nancy Mathieu. Bridor manque de personnel depuis longtemps. C’est un problème que le syndicat souhaite régler. »

Après 24 séances de négociations
Depuis le 21 avril 2021, les parties se sont rencontrées à 24 reprises. Depuis le 22 septembre dernier, 16 rencontres ont eu lieu en présence d’un conciliateur. Les participantes et participants au 10e Congrès du Conseil central de la Montérégie–CSN tiendront ce mercredi 18 mai 2022, un rassemblement de solidarité en appui aux travailleuses et aux travailleurs de Bridor devant l’usine de l’entreprise de Boucherville.

Le Syndicat des employés de l’Abattoir de Berthierville–CSN adopte à 83,5 % un nouveau contrat de travail

Le dimanche 15 mai 2022, les travailleuses et travailleurs de l’Abattoir Olymel de Berthierville ont voté sur une entente de principe permettant d’ouvrir et de prolonger la convention collective. Le contrat de travail actuel devait initialement se terminer le 31 décembre 2023. L’entente de principe intervenue au terme de cinq rencontres de négociation entre les parties a pour effet de repousser l’échéance au 31 décembre 2025.

Les membres ont voté pour l’acceptation de ce nouveau contrat de travail dans une proportion de 83,5 %. Le nouveau contrat de travail entrera en vigueur à compter de la signature.

Les principaux gains portant sur les aspects normatifs se résument à une bonification des libérations syndicales, l’encadrement des conditions touchant le recours à des travailleuses et travailleurs étudiants, la réduction des délais pour l’obtention d’un poste par affichage, des bonifications au chapitre des congés annuels, une majoration de certaines primes versées ainsi que le règlement de plusieurs griefs.

En ce qui a trait aux aspects salariaux, les salarié-es, selon les titres d’emploi, obtiendront à la signature des augmentations allant de 9 à 17 %. Des augmentations ultérieures de 4 % seront par ailleurs accordées d’ici la fin du contrat de travail.

La CSN salue le travail réalisé par le comité de négociation et félicite les membres du syndicat pour leur solidarité en ces temps difficiles de forte inflation dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « Je suis pleinement satisfait du résultat et heureux que nos membres aient été en mesure de protéger leur pouvoir d’achat », affirme monsieur Daniel Gaudet, président du Syndicat des employés de l’Abattoir de Berthierville–CSN.

Novago met ses quincailleries locales (BMR) en danger

Après plus de six mois de grève à la coopérative Novago de Joliette, c’est maintenant la moitié des employé-es permanents de Novago (BMR) de St-Tite qui ont quitté l’entreprise pour obtenir de meilleurs salaires, ce qui menace la pérennité de cette quincaillerie.

Dans les deux cas, Novago et son directeur général, Dany Côté, ne comprennent pas la nouvelle réalité du marché du travail. Le directeur exige toujours un recul salarial à Joliette et le maintien d’un salaire plus bas à son BMR de St-Tite. « Avec l’inflation actuelle et la hausse généralisée des salaires, l’intransigeance de Novago est incompréhensible. Le directeur parle d’agilité et d’équité, mais, en réalité, il veut niveler les salaires vers le bas sur le dos de nos membres », indique Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière–CSN. Novago fait partie du grand groupe coopératif québécois Sollio (La Coop fédérée) qui fête d’ailleurs son centenaire cette année.

Le BMR de Novago à Joliette est déjà fermé et celui de St-Tite a perdu la moitié de ses employé-es permanents. « Ce n’est pas rassurant pour les clients qui comptaient sur ce service de proximité. Les services pour les agricultrices et les agriculteurs pourraient également souffrir du conflit si Novago perd une partie de son personnel par entêtement », affirme Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

 Bons résultats financiers

Les travailleuses et les travailleurs de Novago sont d’autant plus en colère de cette situation que l’entreprise a dégagé des ristournes de 3,1 millions de dollars dans son dernier exercice financier, en plus d’investir 200 000 $ dans la communauté. Les travailleurs demandent seulement une augmentation raisonnable en cette période d’inflation élevée. « C’est complètement contre-productif, surtout lorsque l’on sait que certains employeurs, comme Olymel qui fait également partie de grand groupe coopératif Sollio, rouvrent les conventions collectives pour améliorer les salaires de départ et s’assurer de retenir et d’attirer la main-d’œuvre », indique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Pour une coopérative à vocation agricole, il est important que les services soient à proximité des membres. Concentrer les succursales dans les villes en procédant à des fusions, comme Desjardins l’a fait dans les dernières années, n’est pas une solution pour ce type de coopérative. L’économie des plus petites villes et des villages est importante et les principaux clients de Novago habitent en zone rurale.

Les quincailleries BMR de Sollio (auparavant La Coop fédérée) forment pourtant le secteur qui a le mieux tiré son épingle du jeu parmi toutes les filiales du grand groupe coopératif québécois dans le dernier exercice financier. Sollio a terminé cet exercice avec des ventes de 8,3 milliards de dollars, en hausse de 10 % en un an. L’engouement de la population pour la construction et la rénovation est d’ailleurs généralisé au Québec.

 Présence de scabs en temps de pandémie

Dans une décision rendue le 25 mars dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a reconnu la présence de six briseurs de grève et a ordonné à la Coop Novago de ne plus avoir recours aux services de ces salarié-es non syndiqués dans ses activités réduites. « Tout emploi de scabs pour remplacer des grévistes est non seulement inacceptable, mais avant tout illégal. C’est d’autant plus surprenant en provenance d’une coopérative qui s’implique dans sa communauté », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Selon le très pertinent jugement du TAT, le travail effectué à la maison dans le cadre de la pandémie est considéré sur le même plan que celui fait dans l’établissement, étant donné les circonstances particulières. La CSN estime que la coopérative Novago et tous les autres employeurs dans une situation semblable devraient démontrer clairement qu’ils respectent la loi et les jugements du Tribunal administratif du travail. Le projet de loi 992 a d’ailleurs été déposé récemment par Québec solidaire pour tenir compte du télétravail dans les dispositions anti-briseurs de grève.

 

L’entente de principe adoptée par les trois unités affiliées à la CSN

L’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a finalement été adoptée par les trois unités.

Les résultats des votes tenus à scrutin secret sont les suivants : vote en faveur à 94 % pour le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), à 87 % pour le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et à 96 % pour le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) qui tenait son assemblée générale hier, le 27 avril.

Dans une déclaration commune, les présidences des trois syndicats affiliés à la CSN, Chantale Joly, Éric Tremblay et Louise Bordeleau, ont souligné la grande satisfaction des membres face aux améliorations de leurs conditions de travail : « Nos augmentations salariales, incluant un montant forfaitaire, atteignent 5,78 % en 2022 et 3,5 % en 2023, incluant une protection contre l’inflation la dernière année. Pour celles et ceux qui touchaient des bonis, nous avons également obtenu une majoration de la bonification de l’atteinte de nos cibles variant de 0,3 à 0,5 % et une seconde majoration du plafond de la bonification qui varie de 1 à 2,8 %. Nous avons également introduit un encadrement du télétravail qui inclut des remboursements pour l’achat de mobilier et une allocation pour les frais de connexion à Internet. »

Précisons que dans le cadre de leurs négociations, les membres des trois unités viennent d’accepter massivement la prolongation de leurs contrats de travail respectifs liée à la fusion de SSQ assurances et de La Capitale sous la nouvelle bannière Beneva.

D’une seule et unique voix, Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont salué la lutte des membres qui ont réussi à obtenir une amélioration importante de leurs conditions de travail respectant leurs objectifs initiaux.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Deux unités syndicales sur trois affiliées à la CSN acceptent l’entente de principe

Lors de deux votes distincts tenus à scrutins secrets, l’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril dernier entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a été acceptée à 94 % par le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et à 87 % par le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

Pour sa part, le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) se réunira demain afin de prendre connaissance de l’entente de principe et de procéder au vote secret sur celle-ci par la suite. Aucun autre détail ne sera divulgué d’ici à ce que cette unité se soit prononcée.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Entente de principe chez SSQ (Beneva)

Une entente de principe est intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN : le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN).

Celle-ci sera bientôt présentée aux instances syndicales qui se prononceront sur tout son contenu. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

STT du Commerce–CSN (STTC–CSN), section Services alimentaires Monchâteau

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 25 février 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail à l’exception des salarié-es du service traiteur. »

Le Centre des glaces Gilles-Chabot, situé à Boucherville, comprend quatre patinoires et six allées de curling. N’étant plus syndiqués depuis l’acquisition de l’établissement par la ville en 2019, ce sont les employé-es du restaurant-bar qui ont fait la démarche pour se syndiquer. Anciennement syndiqués avec le SCFP 307, ils ont été laissés à eux-mêmes et veulent maintenant faire partie d’un syndicat qui saura mieux les soutenir.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN (STTC) est affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les travailleuses et les travailleurs de Hilton Québec de retour au travail la tête haute

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec ont adopté aujourd’hui, en assemblée générale, l’entente de principe intervenue il y a quelques jours permettant le renouvellement de la convention collective.

Parmi les gains réalisés par les travailleuses et les travailleurs après plus de six mois de grève, notons des augmentations de salaire totalisant 12 % sur quatre ans. Dans les faits, ils reprendront le travail avec un salaire 8 % plus élevé que celui qu’ils avaient au début du déclenchement de la grève, le 7 septembre 2021. Les salarié-es recevront une dernière augmentation de 4 % le 1er octobre 2023. L’entente ne prévoit aucun recul dans les conditions de travail et y ajoute même un certain nombre de bonifications, notamment en ce qui a trait à la protection du lien d’emploi.

« C’est toute une lutte que nos membres ont menée, rappelle la présidente du syndicat, Louise Jobin. C’est parce qu’ils se sont montrés déterminés, solidaires, qu’ils ont fait confiance à leur comité de négociation, même dans les moments les plus difficiles, qu’on en arrive à ce résultat-là. Nous continuons de penser qu’il n’y aurait jamais dû y avoir de conflit de travail au Hilton Québec. Il faut espérer que l’employeur va se souvenir que ça peut lui coûter cher, nous manquer de respect. Nous, nous voulons maintenant regarder en avant. Reprendre notre travail, retrouver notre clientèle le plus rapidement possible. Nous appelons la direction du Hilton Québec à reconstruire avec nous des relations de travail plus harmonieuses sans tarder. »

« Nous l’avons dit et répété, la bataille des salarié-es du Hilton Québec, c’était la bataille de tous les salarié-es du Québec, enchaîne la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Barbara Poirier. Ils et elles devaient sortir gagnants pour prouver à tous les employeurs du Québec que s’en prendre aux conditions de travail de ses quelques centaines de salarié-es membres de la CSN, c’est s’assurer d’une réponse solidaire de tout un mouvement réunissant plus de 325 000 salarié-es. J’espère que la direction du Hilton-Québec a bien noté que non seulement ses salarié-es ont bloqué toutes ses demandes de reculs mais ils ont obtenu les augmentations de salaires les plus élevées de l’industrie. »

Il y a maintenant 19 ententes dans le secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN). Les négociations se poursuivent toutefois dans les cinq autres hôtels de la ronde de négociation coordonnée. « Cela fait maintenant une quarantaine d’années que nous menons des négociations coordonnées dans le secteur de l’hôtellerie et la formule porte toujours ses fruits, se réjouit le trésorier de la fédération, Michel Valiquette. Notre message est simple : la relance, ça doit passer par nous, les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie. Cette fois-ci, certains hôteliers ont voulu tenter de briser notre solidarité en provoquant de longs conflits de travail qui auraient pu être évités. Nous ne pouvons que souhaiter que ce règlement nous permette de regarder vers l’avenir. »

STT du commerce | Services alimentaires Monchâteau (FC–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 25 février 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN a été accrédité pour représenter : « Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail à l’exception des salarié-es du service traiteur. »

Le Centre des glaces Gilles-Chabot, situé à Boucherville, comprend quatre patinoires et six allées de curling. N’étant plus syndiqués depuis l’acquisition de l’établissement par la ville en 2019, ce sont les employé-es du restaurant-bar qui ont fait la démarche pour se syndiquer. Anciennement syndiqués avec le SCFP 307, ils ont été laissés à eux-mêmes et veulent maintenant faire partie d’un syndicat qui saura mieux les soutenir. Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN (STTC) est affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Entente entre le STT du Provigo Port-Cartier (CSN) et l’employeur

Réunis en assemblée générale le 5 avril 2022, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Port-Cartier (CSN) se sont prononcés en faveur d’une entente de principe intervenue entre les comités de négociation. D’une durée de sept ans, le contrat de travail de ces syndiqué-es prévoit, entre autres, des augmentations salariales totalisant 17,5 % ainsi que diverses augmentations de primes. De plus, l’employeur contribuera de 1 % supplémentaire au régime de retraite pour tous les salariés.

Le 8 février dernier, une annonce a été faite aux salarié-es que le Provigo deviendra un Maxi. L’entente conclue entre les parties prévoit des dispositions dans la nouvelle convention collective pour que la transition se passe pour le mieux.

« Nous avons fait reculer l’employeur sur plusieurs de ses demandes. Nous avons travaillé fort et nous sommes fiers du résultat », affirme Shirley Gagnon, présidente du syndicat. L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Port-Cartier (CSN) représente une quarantaine de membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte plus de 35 000 membres.

Entente de principe entre le STT du Provigo Sept-Îles (CSN) et l’employeur

Réunis en assemblée générale le 28 mars 2022, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Sept-Îles (CSN) se sont prononcés en faveur d’une entente de principe intervenue entre les comités de négociation.

D’une durée de sept ans, le contrat de travail de ces syndiqué-es prévoit, entre autres, des augmentations salariales totalisant 17,5 % ainsi que des ajustements d’échelons. De plus, l’employeur contribuera de 1 % supplémentaire au régime de retraite pour tous les salarié-es.

« Nous sommes très fiers de cette négociation, notamment des augmentations salariales ! », affirme Louise Landry, membre du comité de négociation. Après plus d’une dizaine de rencontres en négociation, plusieurs solutions et objectifs ont été rencontrés. L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Sept-Îles (CSN) représente 90 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte plus de 35 000 membres.

COOP Lanaudière : une longue grève, des scabs et une négociation qui piétine

Dans une décision rendue le 25 mars dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a reconnu la présence de six briseurs de grève et a ordonné la Coop Novago à ne plus avoir recours aux services de ces salarié-es non syndiqués dans leurs activités réduites. Il s’agit d’une victoire pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN) qui avait déposé une plainte au TAT.

« Depuis le tout début, la direction de Novago tente par tous les moyens de casser notre syndicat. Nous avons désormais la preuve que des moyens illégaux sont mis de l’avant pour nous briser. Malgré ces attaques répétées, nous en sommes au sixième mois de notre conflit et, plus que jamais, nous sommes déterminés à lutter pour nos emplois et pour des conditions de travail décentes. Cette récente décision nous rappelle qu’avec l’appui de la CSN et de ses syndicats, nous disposons de toutes les ressources pour mener notre lutte. Et nous savons très bien qu’aujourd’hui ou demain, nous obtiendrons gain de cause », souligne Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN).

« En grève depuis le 30 septembre 2021, les salarié-es de la Coop Novago sont toujours confrontés à un employeur intransigeant qui multiplie les manœuvres légales et illégales afin d’en découdre avec le syndicat. La partie patronale renie la convention collective actuelle et veut imposer des baisses salariales variant de 14 % à 29 %, ce qui signifie pour certains des baisses draconiennes de taux horaires de 22 $ à 15 $ l’heure. Il s’agit donc d’une bataille sans merci contre le mépris, contre un employeur antisyndical, mais également et surtout pour le maintien des développements durement acquis durant nos luttes syndicales passées », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« La récente décision du TAT vient interdire clairement à l’employeur d’avoir recours au télétravail exécuté par des salarié-es à l’externe afin de remplir des fonctions qui incombent aux salarié-es en grève. Sérieusement, c’est vraiment honteux de voir une coopérative agir de la sorte. Si j’étais à la place de la direction de Novago, je présenterais des excuses aux membres et aux salarié-es et je m’empresserais de revenir à la table de négociation pour conclure une entente satisfaisante et de bonne foi avec celles et ceux qui ont rendu la coop prospère », de conclure Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop Lanaudière (CSN) rassemble 25 membres affiliés au Conseil central de Lanaudière–CSN qui regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière. Le syndicat est également affilié à la Fédération du commerce–CSN qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

STT du Quality Inn Dorval–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 1er novembre 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Quality Inn Dorval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des employé-es de bureau, de la gouvernante générale, des assistantes gouvernantes générales, du directeur d’entretien technique et des superviseurs. »

Situé tout près de l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal, le Quality Inn Dorval est un hôtel où s’affairent plusieurs dizaines d’employé-es afin d’offrir un bon séjour aux clients. Auparavant liés avec le Syndicat des Métallos, les travailleuses et travailleurs voulaient revitaliser leur syndicat et rejoindre les normes actuelles de l’industrie de l’hôtellerie. C’est pourquoi ils ont majoritairement décidé de joindre les rangs de la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les grévistes manifestent chez SSQ (Beneva)

Ce lundi 28 mars, devant le siège social de SSQ (Beneva) à Québec, les membres en grève du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) se sont rassemblés et ont manifesté leur solidarité dans les rues de la ville. Les deux groupes de salarié-es disposent de mandats de grève dans le cadre des négociations en cours pour le renouvellement de leurs conventions collectives.

« Même si nous travaillons pour un employeur qui enregistre des résultats financiers records, comme vous pouvez le constater, nous devons actuellement nous battre afin d’obtenir simplement des augmentations salariales protégeant notre pouvoir d’achat et qui reconnaissent, pour plusieurs d’entre nous, les nombreuses années que nous accumulons à l’emploi de SSQ (Beneva) », de déplorer Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN).

« Alors que d’autres salarié-es du groupe ont obtenu des bonifications significatives de l’ordre d’un minimum de 10 %, l’employeur ne nous offre que des miettes à la table de négociation. Nous avons pourtant toutes et tous contribué aux excellents résultats financiers de l’entreprise, alors pour nous, il est clair que nous méritons autant que ces salarié-es », de renchérir Éric Tremblay, président du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

En négociation depuis le 2 novembre 2021, la question des salaires est abordée à une table centrale regroupant les unités affiliées à la CSN. Face à des pourparlers qui piétinent toujours, une demande de conciliation a été déposée le 4 février dernier au Tribunal administratif du travail.

D’une seule et unique voix, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont tenu à rappeler que, « en ces temps de rareté de main-d’œuvre et d’inflation dépassant les 5 %, nous sommes toujours étonnés de faire face à des employeurs qui agissent comme si tout allait bien. Beneva vient tout juste de réaliser des bénéfices de près du double à ses prévisions et malgré des actifs de plus de 25 milliards de dollars, la haute direction ne semble pas vouloir investir dans ce qu’elle a de plus précieux, c’est-à-dire ses travailleuses et ses travailleurs. Non seulement nous sommes ici aujourd’hui pour soutenir leur lutte, mais nous serons à leur côté jusqu’au bout ».

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres et le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 qui sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN). Celle-ci compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Un nouveau mandat de grève chez SSQ (Beneva)

Lors d’une assemblée générale tenue ce jeudi 24 mars à Trois-Rivières, les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) ont voté en faveur de la poursuite de leur grève à 78 %, celle-ci pouvant désormais aller jusqu’à la grève générale illimitée. Juste avant la tenue de leur assemblée générale, les membres du syndicat ont manifesté leur solidarité dans les rues de la ville.

« Au même moment où notre employeur enregistre des résultats financiers records, nous devons nous battre afin d’obtenir simplement des augmentations salariales qui protégeront notre pouvoir d’achat, tout en reconnaissant les nombreuses années que plusieurs d’entre nous avons accumulées à l’emploi de SSQ (Beneva), de déplorer Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN. Nous savons qu’un autre groupe de salarié-es a obtenu des bonifications significatives de l’ordre d’un minimum de 10 % et que de ce fait, un traitement inéquitable nous est servi à notre table de négociation. Nous ne méritons pas moins que ces salarié-es. Voilà pourquoi nous avons renouvelé notre mandat de grève aujourd’hui et nous souhaitons vivement que l’employeur en saisisse la juste mesure. »

En négociation depuis le 2 novembre 2021, la question des salaires est abordée à une table centrale regroupant les trois unités affiliées à la CSN. Une demande de conciliation a été déposée le 4 février dernier au Tribunal administratif du travail.

« Pour un employeur de cette taille qui vient tout juste de réaliser des bénéfices de près du double de ses prévisions, la SSQ (Beneva) n’offre actuellement que des miettes à ses salarié-es. On dirait qu’ils n’ont pas encore compris que la rareté de la main-d’œuvre qui frappe tous les employeurs est encore bien présente et que l’importante inflation qui nous frappe déjà a des impacts sur celles et ceux qui leur font réaliser ces bénéfices records », de conclure Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce de la CSN.

Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds incluant la grève.

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

La solidarité : un remède aux conflits de longue durée

Les représentants de quatre syndicats étant en grève générale illimitée sont venus livrer de vibrants témoignages au Palais des congrès lors du dernier conseil confédéral qui a eu lieu le 16 et le 17 mars. Ils ont véritablement fait lever la foule qui s’est faite chaleureuse avec ses encouragements. Les porte-paroles ont témoigné de la solidarité animant leurs troupes, des difficultés encourues dans ce qui est devenu une opposition grugeant, encore et encore, le lien de confiance avec l’employeur.

Au Hilton de Québec
On sait que les employé-es du Hilton sont en grève depuis plus de six mois.

Louise Jobin, la présidente du syndicat, nous a raconté comment le conflit du Hilton est devenu la longue histoire qu’on connaît de la détérioration des rapports avec l’employeur. On pense d’abord à la rénovation de l’hôtel qui a pris des allures de « rénoviction ». L’entreprise a mis beaucoup de temps à rappeler certains travailleurs et travailleuses, préférant faire porter un blâme facile sur la COVID. Elle a ensuite fait construire une enceinte clôturée en béton pour tenir à l’écart de l’hôtel les employé-es en grève qui ont baptisé la chose « le mur de la honte ». L’utilisation illégale de briseurs de grève est aussi venue ternir encore davantage le rapport de confiance. Mais le moral reste solide chez celles et ceux qui, comme Lahsen Belrhali, se tiennent debout. « La solidarité des membres, on la voit en temps de grève. Faire du piquetage, ça crée des liens » dit Lahsen, qui a 42 ans d’ancienneté et qui a largement contribué à la fondation du syndicat.

Coop de Lanaudière
Chez les travailleuses et travailleurs de la coopérative de Lanaudière, on entend le même vieux refrain : En grève depuis six mois, lock-out, briseurs de grève, gardes de sécurité en grand nombre. Le mépris de l’employeur envers le syndicat s’est traduit par plusieurs mesures disgracieuses : réductions de salaire punitives arbitraires et annulations unilatérales de périodes de vacances. Lors de son témoignage émouvant, Nicole Lambert a raconté comment les dirigeants ont fermé la quincaillerie de Joliette tout en gardant ouverts d’autres établissements voisins desservant de plus petites communautés.

Fait remarquable, on a pu, le 17 février, écrire une page d’histoire lorsque les grévistes du Hilton sont venus prêter main-forte à leurs camarades de Joliette.

Industries Mailhot
Aux Industries Mailhot, la situation n’est pas entièrement comparable : l’entreprise est en plein virage technologique, a reçu d’importantes subventions gouvernementales pour son automatisation et possède une installation au Mexique qui produit le même type de pièces. Les personnes salariées, avec raison, sont inquiètes. Au lendemain de l’assemblée, elles ont même reçu, à leur domicile, la lettre d’un huissier, a raconté Daniel Ducharme, le responsable de la mobilisation. L’employeur tentait de les diviser.

Rolls-Royce
Rolls-Royce Canada, de son côté, a choisi, le mardi 15 mars, de mettre ses salarié-es en lock-out de façon sauvage, au moment même où ils s’étaient réunis en assemblée générale pour faire le point sur les négociations. L’annonce a été faite au micro par quelqu’un qui venait de recevoir la nouvelle sur son téléphone. Face à la situation, le syndicat a décidé de déclencher la grève. Le conflit est encore jeune, mais on retrouve une constante. Comme l’explique Frédéric Labelle, président du syndicat, « les réponses de l’employeur nous déçoivent. Plus il fait preuve de mépris à notre égard, plus notre sentiment d’appartenance envers cette entreprise s’effrite. »

Une question de confiance
Une convention collective établit une confiance construite selon des structures sociales et des institutions. Chez les dirigeants d’entreprises, on pense souvent que c’est en incitant les salarié-es à s’engager dans des projets motivants en lien avec les objectifs commerciaux de l’entreprise que cette confiance s’installe. Toutefois, pour ces derniers, cette relation ne peut que s’établir par le respect du personnel et du cadre collectif de travail.

Ces directions d’entreprises ne reconnaissent guère la présence syndicale et son rôle. Leurs propres objectifs commerciaux tiennent rarement compte des valeurs et intérêts propres aux travailleuses et travailleurs.

Les conflits de longue durée détruisent les liens de confiance entre employé-es et employeurs. Ces liens complexes, indispensables au bon fonctionnement d’une entreprise, prennent souvent des années à se reformer.

Parlez-en à Johnny Lagacé qui, à 41 ans d’ancienneté au Hilton de Québec, a connu la grève de neuf mois en 1992. « L’employeur avait été obligé de demander l’aide de compagnies spécialisées pour reconstruire la confiance. Ils avaient commencé à donner des cours de français, d’anglais et à organiser toutes sortes d’activités. C’est revenu, mais très tranquillement. Ça a pris deux, trois ans pour oublier », dit-il.

Les Industries Mailhot et Rolls-Royce Canada devraient peut-être y penser par deux fois avant de s’engager dans un long conflit. Car la raison fondamentale, pour une entreprise, de faire perdurer un conflit, est la suivante : briser les liens syndicaux.

À cela, le remède est connu : la solidarité ! Nous vous invitons par ailleurs à soutenir les syndicats en conflits depuis plus de trois mois en contribuant à notre campagne de financement.

Hilton : L’employeur ne nous brisera pas

Louise Jobin s’implique dans son syndicat depuis 2005 et elle est la présidente depuis 2014. Elle a donc vécu pas moins de cinq négociations coordonnées de l’hôtellerie.

« Notre employeur, Invest, a procédé à des changements récents à la direction de l’hôtel et aux ressources humaines et celles et ceux qui occupent désormais ces postes ne connaissent pas du tout l’hôtellerie. Nous avons de bonnes conditions de travail que nous avons acquises au fil des négociations coordonnées et ils veulent les réduire radicalement et pour nous, il n’en est pas question.

Dès le début des années 1980, nous avons été dans les premiers syndicats qui se sont joints à la dizaine de rondes de négociation coordonnée, nous avons lutté férocement pour obtenir les conditions de travail que nous avons et nos membres connaissent très bien la force de cette stratégie.

Plusieurs d’entre nous cumulent 25 ans d’ancienneté et quand les boss veulent toucher à nos acquis, ce sont les plus anciennes, les plus anciens qui sont touchés au cœur de leur engagement et de leur implication dans leur milieu de travail. Ils tentent de nous briser, de briser notre solidarité et de briser la négociation coordonnée et au Hilton, je vous le dis, ça ne passera pas. Ils ne briseront pas les travailleuses et les travailleurs du Hilton Québec. »

Des centaines d’employé-es de SSQ (Beneva) en grève

Les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN seront en grève les 14, 15 et 16 mars prochains pour dénoncer le traitement inéquitable que leur réserve actuellement SSQ (Beneva) dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

Des employé-es moins importants ?

« Ce qu’on vit présentement est un peu ahurissant. Alors qu’on nous demande d’accepter des augmentations salariales qui ne couvrent même pas la hausse du coût de la vie, on apprend que d’autres groupes d’employé-es se voient octroyer des bonifications d’entreprise significatives. Pour notre monde, ça ne passe juste pas et SSQ (Beneva) doit réaliser que ce n’est pas anodin qu’un aussi important mouvement de grève s’installe. Nous méritons mieux, c’est une question d’équité », explique Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN.

Rappelons qu’en guise de dialogue, SSQ (Beneva) n’a tenu que trois rencontres de négociation (à la table centrale portant sur les aspects salariaux) avec ses employé-es avant de demander la conciliation au Tribunal administratif du travail. Cette attitude dénote le peu d’ouverture et d’empathie auquel font face les employé-es de bureau et contribue à nourrir leur sentiment d’être laissés pour compte.

« Comment un employeur de cette taille, avec les bénéfices qu’il réalise, peut-il même envisager de demander à des centaines de salarié-es de se contenter de quelques miettes ? C’est comme s’il leur disait : “nous, on a passé à la caisse et, pour vous, il ne reste plus rien”. C’est indécent. On invite les dirigeants de SSQ (Beneva) à aller faire un tour à l’épicerie pour comprendre ce qu’ils sont en train de demander de leurs  employé-es », commente Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Trois jours de mobilisation et de visibilité

Les membres syndiqué-es se feront visibles les trois journées en faisant du piquetage devant les bureaux de SSQ à Québec (2525, boulevard Laurier) et devant les bureaux de SSQ à Longueuil (1225, rue Saint-Charles Ouest).

Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN, deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds, pouvant aller jusqu’à la grève.

Du soutien de toutes parts

« SSQ, qui deviendra Beneva, dépense des fortunes en publicité pour affirmer que l’entreprise place l’humain d’abord. Ça, c’est vraiment le comble du cynisme. Il serait plus judicieux d’investir ces sommes dans celles et ceux qui leur permettent justement de réaliser leur mission », affirme Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Selon ses propres affirmations, SSQ (Beneva) a atteint ses plus récents objectifs à 191 %. Ce succès-là, il ne tombe pas du ciel et il n’est pas le fruit du travail d’une poignée de personnes, mais est le résultat du travail d’employé-es qui aujourd’hui sont contraintes et contraints de prendre la rue pour réclamer leur juste part. Comme employeur, SSQ (Beneva) fait vraiment pâlir son étoile », conclut pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Des gains pour les salarié-es de la Ferme Saint-Zotique

Les quelque 130 salarié-es de la Ferme Saint-Zotique, membre de la famille corporative des fermes Burnbrae, ont accepté à 83 % une entente de principe leur permettant de réaliser des gains majeurs autant au niveau salarial qu’au niveau de leurs conditions de travail. Réunis en assemblée générale, à Saint-Polycarpe, le dimanche 6 mars 2022, les membres du syndicat CSN ont accepté la recommandation de leur comité de négociation mettant ainsi un terme à un processus de négociation qui aura duré cinq mois et au cours duquel les salarié-es ont dû exercer leur droit de grève à deux reprises.

Rappelons qu’en septembre 2021, les membres avaient mandaté leur représentant d’un volumineux projet de négociation, l’enjeu était de réécrire en grande partie la convention collective pour mieux encadrer les conditions de travail au quotidien. « Pour plusieurs de nos membres, il s’agissait de la négociation de la dernière chance, si les choses ne changeaient pas maintenant et drastiquement, ils allaient partir, indique Marc Binet, président du syndicat. Nous avons donc été chercher des gains majeurs qui permettront de mettre de l’ordre dans les relations de travail et les conditions de travail ».

L’entente de principe prévoit une convention collective de quatre ans avec des hausses de salaire totales de 15 % à 20 % selon les différents postes, l’équité salariale pour certaines fonctions à prédominances féminines, l’instauration d’une prime équivalente à 5 % du salaire pour compenser les heures supplémentaires obligatoires pour les salarié-es de l’expédition et une majoration de près de 25 % des différentes primes. Les syndiqué-es ont également obtenu à l’arraché le report des jours fériés tombant la fin de semaine et la fin du travail obligatoire les jours fériés, qui semble être une norme dans l’industrie de l’œuf. Aussi, les salarié-es ont obtenu des gains notables sur les procédures d’octroi des vacances et l’élimination des semaines où la prise de vacances était interdite, un encadrement plus strict du recours au personnel d’agence et des clauses de libertés syndicales améliorées.

À la Fédération du Commerce–CSN, on rappelle que les augmentations de salaire de 1,25 $ de l’heure, rétroactives au mois de novembre 2021, s’ajoutent aux hausses moyennes de 1,50 $ de l’heure obtenues, en cours de convention, à la suite d’une importante lutte des membres, en septembre 2020. Pour Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération, « les salarié-es ont lutté en 2020 et ils ont obtenu la transformation de la prime COVID en salaire, maintenant en mobilisant et en luttant de nouveau, ils vont en chercher davantage. En novembre 2022, certains salarié-es auront été chercher plus de 15 % d’augmentation en deux ans. La lutte et la solidarité, c’est ainsi qu’on gagne ».

Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, accueille très favorablement ce règlement et y voit une très bonne chose pour le marché de l’emploi dans la région du Suroît. « Les salarié-es de la Ferme Saint-Zotique viennent de faire passer le salaire d’embauche à 18,81 $ de l’heure, c’est un syndicat de plus à passer la barre des 18 $ de l’heure qui représente pour nous le salaire minimum pour vivre convenablement en 2022. C’est un pas dans la bonne direction pour l’ensemble de la Montérégie, particulièrement le Suroît ».

Biscuiterie Dominic de Joliette – La nouvelle convention comporte des gains substantiels

Le syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a obtenu un contrat de travail sur une période de trois ans, qui prévoit des réajustements de salaire qui atteignent jusqu’à trois dollars l’heure. Ainsi, dès la première année du contrat, les emballeuses et les emballeurs verront leur salaire horaire passer de 15 à 18 dollars ; leurs collègues opérateurs gagneront désormais 19,25 $ l’heure, comparativement à 16,74 $ durant le contrat précédent.

Des percées majeures
Les réajustements entrent en vigueur de façon rétroactive à la fin de leur dernière convention collective échue en mai 2021. Outre ces gains importants, les employé-es de la biscuiterie sont assurés d’obtenir des hausses de 3 % pour chacune des trois années à venir.

Sur le plan normatif, le syndicat a obtenu une bonification des primes ainsi que le partage à parts égales du coût des assurances collectives.

Au terme d’une négociation qui a duré six mois, les syndiqué-es obtiennent également de meilleures vacances, une allocation pour l’équipement de sécurité et une définition commune concernant les « coups de chaleur ».

Une super belle équipe
« On est une super belle équipe, a déclaré avec émotion la présidente du syndicat local, Vanessa Morin. On a été solidaires et cela a bien fonctionné. On est désormais loin du 15 $ l’heure. Chacune des parties sort gagnantes de cette négociation. »

Selon la secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN) et responsable du secteur de l’agroalimentaire, Nancy Mathieu, « cette nouvelle convention s’inscrit dans la voie tracée par les autres syndicats CSN dans l’industrie ». Au cours des derniers mois, « on a rehaussé les salaires et les conditions de travail que les travailleuses et les travailleurs méritent ».

« Les membres du syndicat ont atteint la grande majorité de leurs objectifs grâce à leur engagement et en démontrant toute leur détermination tout au long du processus de négociation », a souligné de son côté Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.