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Comité d’accueil pour le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux
Alors que le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux est de passage à Rimouski, des membres du Front commun manifestent afin de dénoncer son attitude méprisante à leur égard.
« Le Front commun a posé un geste significatif en déposant une contre-proposition responsable, car nous souhaitons obtenir un règlement négocié à la satisfaction de nos membres, explique, Ginette Pelletier, vice-présidente générale du CCBSL CSN. L’annonce à peine finie, le ministre Coiteux la décriait déjà, accusant les leaders syndicaux de tous les maux. Une telle attitude ne fait que rajouter de l’huile sur le feu et n’aide en rien le processus de négociation. »
« Nous sommes ici aujourd’hui pour rappeler au ministre Coiteux que notre priorité est de négocier une convention collective pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Nous croyons que cela devrait aussi être celle du gouvernement. Il s’est plutôt empressé de réagir de manière virulente en minimisant l’importance du geste posé par le front commun avec sa contre-proposition et a carrément dénaturé certains aspects de celle-ci . Une réaction, rappelons-le, aucunement représentative des discussions qui avaient lieu au même moment à la table de négociation, fait valoir Hélène Chouinard, présidente régionale du SFPQ. Martin Coiteux doit mettre de côté son mépris et faire enfin preuve de bonne foi et d’ouverture à la table de négociation ».
« La balle est maintenant dans le camp du ministre. Nous exigeons de sérieuses avancées aux tables de négociation, sans quoi le report de nos journées de grève pourrait être de courte durée. Au cours des prochains jours et des prochaines semaines, nous suivrons à la trace les représentants du Parti libéral du Québec dans notre région pour le leur rappeler », conclut Gerry Lavoie à la coordination de la négociation de la CSQ du Bas-Saint-Laurent.
Comité d’accueil à Jonquière pour Philippe Couillard, Gaétan Barrette et Serge Simard
Alors que le premier ministre Philippe Couillard, le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette et le député de Dubuc Serge Simard, sont de passage à Jonquière,des membres du Front commun manifestent afin de dénoncer l’attitude méprisante de Martin Coiteux à leur égard et de revendiquer qu’ils rappellent à l’ordre le président du Conseil du trésor.
« Le Front commun a posé un geste significatif en déposant une contre-proposition responsable, car nous souhaitons obtenir un règlement négocié à la satisfaction de nos membres, explique Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Jean CSN. L’annonce à peine terminée, le ministre Coiteux la décriait déjà, accusant les leaders syndicaux de tous les maux. Une telle attitude ne fait que rajouter de l’huile sur le feu et n’aide en rien le processus de négociation. Nous demandons au premier ministre de ramener son collègue du Conseil du trésor à la raison. »
« Nous sommes ici aujourd’hui pour rappeler que notre priorité est de négocier une convention collective pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Nous croyons que cela devrait aussi être celle du gouvernement. Il s’est plutôt empressé de réagir de manière virulente en minimisant l’importance du geste posé par le Front commun avec sa contre-proposition et a carrément dénaturé certains aspects de celle-ci. Une réaction, rappelons-le, aucunement représentative des discussions qui avaient lieu au même moment à la table de négociation, fait valoir monsieur Cottenoir. Martin Coiteux doit mettre de côté son mépris et faire enfin preuve de bonne foi et d’ouverture à la table de négociation. »
« La balle est maintenant dans le camp du ministre. Nous exigeons de sérieuses avancées aux tables de négociation, sans quoi le report de nos journées de grève pourrait être de courte durée. Au cours des prochains jours et des prochaines semaines, nous suivrons à la trace les représentants du Parti libéral du Québec dans notre région pour le leur rappeler », conclut monsieur Cottenoir.
À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.
Pour un dollar d’augmentation salariale…
La CSN manifeste contre les mesures d’appauvrissement de Martin Coiteux
Environ 1500 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN ont manifesté ce midi devant l’Assemblée nationale pour dénoncer les mesures d’appauvrissement mises de l’avant par le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, dans le cadre des négociations du secteur public.
« Notre message au gouvernement est très clair : une proposition qui mènerait les salariés du secteur public à l’appauvrissement, que ce soit maintenant ou à leur retraite, demeure totalement inacceptable, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous avons pu le constater cette semaine : le gouvernement engendre présentement des surplus budgétaires. Il ne peut pas les consacrer seulement à des baisses d’impôts pour les plus riches et pour les entreprises. Chaque jour, un demi-million de travailleuses et de travailleurs se lèvent pour consacrer leur journée au bien-être de la population québécoise. Ces personnes méritent toute notre reconnaissance. »
« Nous avons posé cette semaine un geste important, rappelle Jacques Létourneau, président de la CSN. Nous avons déposé une contre-proposition réaliste et responsable. Nous avons annoncé le report des journées de grève prévues les 1er, 2 et 3 décembre prochain. Un mouvement significatif afin de sortir de l’impasse que nous constations à la table de négociation. Plutôt que de nier publiquement l’effort que nous avons fait, un effort que tout le monde a salué, Martin Coiteux devrait donner de véritables mandats à ses négociateurs afin que nous puissions en arriver à une entente. Je l’invite à prendre acte des données de sondage publiées hier : non seulement les travailleuses et les travailleurs du secteur public sont gonflés à bloc, déterminés à parvenir à une entente satisfaisante, mais ils ont en plus l’appui de la population. Quand les deux tiers du Québec dénoncent la gestion gouvernementale de ces négociations, l’heure n’est plus à la provocation. L’heure est au règlement! »
Le Front commun dépose sa contre-proposition au Conseil du trésor
Moins de deux semaines après avoir reçu une nouvelle offre du gouvernement, le Front commun a présenté aujourd’hui sa contre-proposition en vue d’en arriver à un règlement satisfaisant pour les 400 000 membres qu’il représente.
« Nous conservons les objectifs que nous avons mis de l’avant depuis le début des négociations : stopper l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs du secteur public et mettre un terme au retard salarial qu’ils accusent par rapport aux autres salariés québécois, indique Louise Chabot, porte-parole du SISP. Ceci dit, nous convenons que le rattrapage peut s’effectuer en dehors du cadre d’une convention de trois ans. Notre demande s’articule ainsi : l’indexation des salaires en fonction de l’indice des prix à la consommation, minimalement 1 %, afin de contrer l’appauvrissement des salariés du secteur public, 1 % de rattrapage par année jusqu’à ce que le retard de notre rémunération globale soit résorbé et 0,5 % par année pour bénéficier de l’enrichissement collectif si la croissance du PIB est supérieure à 1 %. À l’heure actuelle, en fonction des données confirmées par Statistique Canada – une inflation de 1,4 % et une croissance du PIB de 1,5 % – nous pouvons affirmer que pour l’année 2015 la majoration serait de 2,9 %.»
« Contrairement au gouvernement, nous ne nous contentons pas d’interchanger nos chiffres d’une année à l’autre, souligne Daniel Boyer, président de la FTQ. Il s’agit d’un geste significatif afin de faire avancer la négociation et de convenir d’une entente satisfaisante pour nos membres. Martin Coiteux signalait hier qu’il ne voulait pas appauvrir les salariés du secteur public. Notre proposition va exactement dans ce sens : indexer les salaires en fonction de la hausse du coût de la vie. Et comme nous l’avons démontré, le cadre financier du gouvernement permet amplement de rencontrer ces objectifs sans replonger le Québec en déficit, ni en augmentant les impôts, mais simplement en réallouant une partie des surplus budgétaires ailleurs que strictement au Fonds des générations. »
Le Front commun a indiqué aujourd’hui qu’il poursuivrait les discussions sur les relativités salariales avec le gouvernement, en lui rappelant les conditions qu’il a posées au début de cet exercice : la démarche doit permettre de se décoller du gel salarial et ne doit pas entraîner des baisses de salaires pour les employés du secteur public. Le Front commun reprendra également les travaux relatifs au régime de retraite en mettant de l’avant des mesures incitatives visant à retenir l’expertise au sein des réseaux publics plutôt que des mesures punitives et coercitives préconisées par le gouvernement. Report des journées de grève « Afin de laisser toute la place à la négociation, nous avons décidé de reporter les journées de grève prévues les 1er, 2 et 3 décembre prochain, mentionne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Il ne s’agit pas pour nous d’annuler ces journées, mais de laisser la chance au gouvernement de saisir l’opportunité que nous lui offrons aujourd’hui. Martin Coiteux doit comprendre le message : les membres du Front commun sont déterminés à améliorer leurs conditions de travail et l’accessibilité aux services publics pour l’ensemble de la population. Et le report de nos journées de grève pourrait s’avérer de courte durée si aucun mouvement significatif du gouvernement n’est constaté aux tables de négociation. »
Le mouvement de grève s’intensifie partout au Québec
Deuxième semaine de la grève tournante
Manifestation devant le Centre jeunesse de Rimouski
Plusieurs travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux ont manifesté devant le Centre jeunesse de Rimouski ce midi. Ils font partie des 12 500 travailleuses et travailleurs du secteur public de la région du Bas-Saint-Laurent en grève aujourd’hui.
Pour Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), la balle est dans le camp de la partie patronale : « À la table sectorielle, nous sommes porteurs de solutions pour le réseau de la santé, des solutions qui sont à coût nul. Nous pensons même être en mesure de faire réaliser des économies au gouvernement. Nous comprenons mal pourquoi les négociations avancent si lentement. »
Les travailleuses et les travailleurs du secteur public de la région n’entendent pas relâcher la pression sur le gouvernement. Pour Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, « la détermination et la très grande mobilisation de nos membres, comme nous avons pu le constater lors de la grève du 27 octobre dernier dans la région du Bas-Saint-Laurent, ont forcé le gouvernement à bouger. Malheureusement, l’ouverture du Conseil du trésor manifestée vendredi dernier demeure insuffisante. Voilà pourquoi nous poursuivrons notre mouvement de grève au Bas-Saint-Laurent. Mais pendant ce temps-là, nous étudions sérieusement la proposition déposée vendredi dernier afin de tout faire en notre possible, aux tables de négociation, pour en arriver à une entente satisfaisante et négociée dans les plus brefs délais. »
La grève des travailleuses et des travailleurs des services publics de la région s’inscrit dans la grève tournante et régionale du Front commun. Presque tous les 400 000 membres du Front commun ont été en grève cette semaine, sauf pour ceux des régions de Montréal et Laval qui le seront lundi et mardi prochain.
Le secteur public, en grève
Première semaine de la grève tournante
Le secteur public en chiffres
Natalie Doyon
« La raison pour laquelle on a recours à la grève va bien au-delà de la question du salaire. Ce sont surtout les conditions de travail, les compressions et le saccage de plusieurs dispositions de notre convention collective qui nous mobilise.
Aujourd’hui, si un employé de soutien dans un cégep perd son emploi, il doit accepter un poste équivalent dans un rayon de 50 km, ce qui se prend quand même bien. M. Coiteux propose d’étirer ce rayon à 250 km. Ce qui veut dire que si quelqu’un perd son emploi sur la Rive-Sud de Montréal et qu’on lui offre un poste au cégep de Sainte-Foy, il doit faire un choix vraiment déchirant entre le travail et le déracinement de sa vie. Tu dois quitter ta famille, transplanter tes enfants, tout abandonner. Sinon, ta carrière au sein du réseau de l’éducation est terminée.
L’attitude du gouvernement lors de ces négociations est d’un mépris total. »
– Natalie Doyon, Syndicat des employé(e)s de soutien du collège Champlain Saint-Lambert (FEESP–CSN)
Des membres du Front commun occupent les bureaux de KPMG
Placés sous les projecteurs en fonction de son rôle allégué dans l’évasion fiscale de ses clients, les bureaux de la firme KPMG ont été occupés par quelques centaines de travailleuses et de travailleurs du secteur public, une action qui s’inscrit dans le cadre des semaines de perturbations socio-économiques du Front commun.
La qualité de vie des travailleuses et des travailleurs du secteur public
Barbara Poirier
« Le public doit se rallier aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public. Parce qu’il y a un grand risque que les compressions et la surcharge de travail affectent quelqu’un de ta famille.
Les femmes qui travaillent dans le réseau de la santé, elles sont tellement fatiguées que leurs enfants leur tapent sur les nerfs. Ce n’est pas supposé, ça. Ce n’est pas ça, la vie. Elles sont tellement fatiguées que la fin de semaine, ça ne leur tente pas d’aller voir leurs mères. Cette fatigue-là, elle existe parce qu’on compense pour le peu de ressources – et on y met quand même tout notre cœur – en redoublant notre effort, et il faut l’enlever à quelqu’un, ce qu’on donne de trop ici.
On donne tout ce que l’on a à donner, mais tu ne peux pas donner plus que ce que tu as. Quand t’as tout donné à ton travail, il te reste quoi à la maison ? Il reste juste à aller te coucher et à recommencer le lendemain matin. Il ne nous reste plus rien.
C’est pour ça que la manifestation du 3 octobre est si importante. Ça touche nos familles, ça touche nos parents, et ça touche évidemment nos enfants. »
– Barbara Poirier, présidente, Syndicat de la catégorie 3 du CISSS Alphonse-Desjardins à Lévis