Pénible négociation

Vote pour la grève générale illimitée chez Harsco

Le syndicat d’Harsco–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée lors d’un vote tenu en assemblée générale ce matin à Sorel-Tracy. Les membres ont voté à 92,5 % par voie de scrutin secret et exerceront leur droit de grève au moment jugé opportun.

Après 17 séances à la table de négociation, dont 13 devant le conciliateur, les pourparlers n’avancent pratiquement pas et la partie patronale semble indifférente à l’impasse. Les enjeux normatifs à négocier ne manquent pas pour les syndiqué-es de l’usine : la formation, les affichages de postes, les libérations syndicales, les heures supplémentaires et la sous-traitance. À la fin de la dernière ronde de négociation, l’employeur a déposé une offre globale concernant les clauses à incidence financière que les membres ont jugée nettement inférieure à leurs attentes, ce matin en assemblée générale. Dans le contexte, opter pour un mandat de grève générale illimitée est inévitable.

Parmi ses demandes, le syndicat souhaite notamment obtenir de meilleurs salaires pour les 80 employé-es de l’entreprise, qui est spécialisée en recyclage industriel et située dans la région de Sorel-Tracy. « Avec l’inflation et le coût de la vie, les travailleuses et les travailleurs ont le droit de réclamer davantage. En plus, nous demandons que la direction de la compagnie respecte l’ensemble de la convention collective, ce qu’elle ne fait pas depuis plusieurs années. C’est carrément humiliant pour les membres », clame Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Les relations de travail sont extrêmement tendues sur le terrain et les négociations n’avancent pas, c’est complètement bloqué ! C’est important de se voter un mandat de grève pour mettre de la pression sur les patrons. Depuis que la CSN est avec nous, c’est du sérieux. Les dirigeants voient que l’on maintient notre point », explique Gaétan Provençal, président du syndicat.

Les employé-es de Harsco environnemental ont adhéré à la CSN il y a un peu plus d’un an. L’entreprise récupère et traite les scories et les autres matières résiduelles provenant de fonderies et d’aciéries pour en recycler le métal ou en faire des granulats destinés à la construction routière, commerciale et industrielle.

« Les membres du syndicat peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central dans sa lutte pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Nous faisons face ici à un employeur récalcitrant qui freine les négociations et qui n’intervient pas pour régler les conflits qui règnent dans l’usine. Ces travailleuses et travailleurs accomplissent un métier souvent difficile et ils ont tout à fait le droit de réclamer une meilleure reconnaissance de leur travail », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

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