Réunis en assemblée générale en soirée, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN ont adopté par voie de scrutin secret un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité à déclencher au moment jugé opportun.
« Le 20 mars dernier, notre syndicat a déclenché une première séquence de sept jours de grève à la suite d’une impasse créée par l’employeur. Depuis plus d’une semaine, donc, nous sommes la seule partie disposée à négocier. L’employeur continue à refuser de déposer une contre-proposition et nous n’avons toujours pas de garantie que notre mince pouvoir d’achat sera maintenu, alors que l’inflation nous frappe de plein fouet », déclare Michel Paquin, président du syndicat.
Le 1er février dernier, le syndicat avait adopté à 100 % en assemblée générale une première banque de 14 jours de grève. Avant même d’exercer la seconde portion de ce mandat, les membres ont décidé de se munir d’un mandat de grève générale illimitée.
« Il faut rappeler que l’employeur possède deux entreprises qui sont syndiquées avec la CSN et que la convention collective de l’autre entreprise arrive à échéance l’été prochain. Il apparaît donc évident qu’il souhaite reporter la présente négociation. Or, les salarié-es d’Autobus de l’Énergie ont débuté le processus de négociation, les pourparlers sont commencés, et en ce sens, les parties sont obligées de travailler de bonne foi pour en arriver à une entente. Négocier, ce n’est surtout pas imposer. Je réinvite donc la partie patronale à s’assoir avec le syndicat pour que cette négociation se règle, et ce, dès que possible », souligne Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.
« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications significatives de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).