Réunis en assemblée générale lundi soir dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) Section Villa d’Alma ont voté à 96 % pour un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun.
En négociation depuis septembre dernier et en conciliation depuis quelques mois déjà, l’employeur, le groupe des quincailleries Ferlac, reste fermement sur ses positions, même si le comité de négociation syndical a revu certaines de ses demandes.
« Ce syndicat compte 5 centres d’hébergement privés (CHP) et nous savons très bien que la capacité de payer peut être restreinte pour certains CHP, mais ce qu’offre l’employeur de Villa d’Alma est indécent ! d’affirmer monsieur Gaston Langevin, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). En effet, après 8 mois de négociation, l’employeur offre une échelle de salaire débutant à 10.45 $ de l’heure, soit 10 cents de plus que le salaire minimum et des augmentations salariales de 1% pour la 1re et la 2e année et 2% pour la 3e et la 4e année. En plus, l’employeur ne veut aucunement bonifier les primes, les vacances et les congés : c’est inacceptable ! » ajoute monsieur Langevin.
En moyens de pression depuis quelques semaines, la quarantaine d’employé-es en ont assez de voir que leur employeur ne reconnaît pas le travail qu’ils font auprès des aînés. « Nos membres ne cherchent pas la confrontation à tout prix, mais ils sont prêts à se faire respecter ! de spécifier monsieur Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Ce qui est le plus odieux dans toute cette histoire, c’est que l’employeur fait croire aux résidents que leur loyer va augmenter de façon exagérée s’il donne des augmentations de salaire. C’est odieux, car l’employeur, comme tout propriétaire d’immeubles locatifs, ne peut augmenter au-delà de ce que la loi autorise ! Il se sert des personnes âgées pour discréditer nos travailleuses. »
Le mandat de grève sera exercé en temps et lieu et bien évidemment le syndicat négociera les services essentiels à donner aux résidents. « Il n’est pas question que nos aînés paient le prix du manque de respect de l’employeur face aux travailleuses ! » de conclure monsieur Langevin, vice-président régional FSSS-CSN.