Politique québécoise de la jeunesse

Une réponse à nos aspirations ?

Le 24 septembre dernier, le comité national des jeunes de la CSN ainsi que divers intervenants et groupes de la société civile œuvrant auprès des jeunes ont été invités à participer à une consultation publique sur le projet de la nouvelle Politique québécoise de la jeunesse.

Le comité s’est penché sur les quatre axes d’intervention proposés dans le document, soit de saines habitudes de vie ; un milieu favorable à la persévérance et à la réussite scolaires ; des jeunes prêts pour le travail et une économie prête à les accueillir ; et une citoyenneté active et plurielle.

La politique qui oriente les actions jeunesse remonte à plus de 15 ans. On se souvient qu’en 2013, Léo Bureau-Blouin avait lancé une vaste consultation pour actualiser cette politique. La CSN avait participé à cet exercice en revendiquant principalement l’élimination des clauses de disparité de traitement — dites « clauses orphelin », y compris dans les régimes de retraite et d’assurance. De plus, la CSN était intervenue auprès du Secrétariat de la jeunesse sur toute la question de la précarité au travail en lien avec la prolifération des agences de placement et des nouvelles formes de travail atypique.

La CSN doute toutefois de la volonté du gouvernement de répondre aux aspirations de la jeunesse. En effet, il est clairement indiqué dans le document de consultation que la politique jeunesse doit respecter la « discipline budgétaire » imposée par le gouvernement. De plus, le gouvernement a décidé ce printemps de cesser le financement des forums jeunesse régionaux. Pourtant, ces lieux de démocratie et de concertation favorisent non seulement la participation citoyenne des jeunes, mais leur permettent de faire entendre leur voix.

Les jeunes se mobilisent

Aujourd’hui, dans un contexte d’austérité et de compressions budgétaires, les jeunes de la CSN se mobilisent avec d’autres groupes pour faire connaître leurs diverses préoccu­pations qui touchent notamment à la vie démocratique, à l’accès aux études, à la réussite scolaire et au marché du travail.

Deux éléments sont prioritaires pour le comité dans cette consultation. D’abord, il faut redonner à l’éducation ses lettres de noblesse, en particulier à l’éducation publique. Les réseaux de l’éducation souf­frent des multiples coupes budgétaires. Il faut que ça cesse ! On doit améliorer l’accès aux études supérieures en la rendant gratuite et continuer à offrir une diversité de services et de formations dans les divers réseaux éducatifs partout au Québec.

Le gouvernement doit également s’assurer du respect de l’interdiction de l’utilisation des « clauses orphelin », inscrite dans la Loi sur les normes du travail, y compris dans les régimes complémentaires de retraite et les régimes d’assurance collective. Il doit aussi légiférer pour mettre fin aux disparités de traitement sur la base du statut d’emploi : c’est une question d’équité intergénérationnelle. Enfin, les jeunes revendiquent une loi-cadre en conciliation famille-travail-études qui faciliterait l’accès aux services de garde en bonifiant l’offre et en assurant la gratuité de ces services pour les familles à faible revenu.

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