Responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE)

Une négociation cruciale pour la pérennité du réseau

Réunis en assemblée générale jeudi 16 février 2023, les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux portes du matin–CSN ont ciblé les grandes orientations qui guideront leurs prochaines négociations collectives. Pour le syndicat et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) auquel ce dernier est affilié, la prochaine négociation sera cruciale, car elle vise à assurer la pérennité des services de garde en milieu familial. Bien que les places en milieu familial soient prisées par de nombreux parents québécois, leur nombre est en chute libre : plus de 24 000 places ont été perdues au Québec ces quatre dernières années, principalement en raison des conditions de travail qui ne sont pas à la hauteur.

« Depuis la syndicalisation des RSGE il y a près de 15 ans, chaque négociation est une bataille pour obtenir la pleine reconnaissance de la valeur du travail qu’exercent ces femmes. Celles-ci sont passionnées par leur travail. Elles aiment ce qu’elles font. Cependant, ce n’est pas étonnant que plusieurs d’entre elles soient tentées de chercher un autre emploi où elles seront mieux reconnues », explique Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Parmi les revendications des responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE), notons, entre autres, l’inclusion de l’emploi comparateur (éducatrice en CPE) à l’entente collective, des heures de formation payées ainsi que des mesures favorisant l’attraction et la rétention du personnel. En grande majorité des femmes, les RSGE portent de plus des demandes permettant d’améliorer les services éducatifs à l’enfance, notamment en ce qui a trait aux enfants ayant besoin de soutien particulier.

« Le gouvernement ne pourra pas réduire les listes d’attente et augmenter le nombre de places dans les services de garde régis et subventionnés sans investir toutes les ressources nécessaires, ajoute la vice-présidente régionale de la FSSS–CSN, Luce Melançon. Les bottines doivent suivre les babines. Les parents québécois tiennent au modèle qu’on a mis en place collectivement au Québec. Celui-ci est d’ailleurs envié dans le monde entier. Ce que nous voulons, c’est en assurer la pérennité. »

À l’issue de la présente tournée des assemblées générales de l’ensemble des syndicats du secteur des RSGE de la FSSS–CSN, un conseil fédéral sectoriel adoptera la mouture finale du cahier des revendications qui sera ensuite déposé au ministère de la Famille en avril prochain, lançant ainsi le processus de négociation.

L’entente collective liant les quelques 3 000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial membres de la FSSS–CSN et le gouvernement viendra à échéance le 31 mars 2023. La FSSS–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur des services de garde éducatifs en milieu familial, tout comme c’est le cas dans les centres de la petite enfance.

Au cours des prochaines semaines, les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial de Lanaudière se prononceront également sur les orientations de la prochaine ronde de négociation.

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