Cédric Lucas, président du STT de A. Lassonde–CSN | Photo : Michel Giroux

Industries Lassonde

Une négociation ciblée

L’entreprise A. Lassonde, propriétaire de 14 usines en Amérique du Nord et deuxième producteur de jus aux États-Unis, qui produit entre autres les jus Oasis, négociera dans les prochains mois la convention collective des 250 travailleuses et travailleurs de son usine de production située à Rougemont. Et si la recette du réputé jus de pomme comprenait aussi comme ingrédient de bonnes relations de travail avec les salarié-es ?

La conception des demandes syndicales

Cédric Lucas, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de A. Lassonde, affilié à la Fédération du commerce–CSN, explique que de la mi-novembre jusqu’au début du mois de février, les membres ont été sondés sur leurs priorités pour la prochaine négociation.

« Un examen des différents griefs a été réalisé afin de cibler les clauses qui ne fonctionnaient pas dans la convention collective. Nous avons également pris le pouls des membres en utilisant une boîte à suggestions bien visible à l’entrée des casiers ; les deux demandes qui sortent du lot sont l’amélioration du programme de retraite anticipée et l’augmentation du nombre de jours de vacances », nous confie le président du syndicat.

Une convention collective qui arrive à maturité

La dernière négociation s’est plutôt bien déroulée. Le syndicat n’a même pas eu recours à des moyens de pression. « Il n’a fallu que trois séances de négo pour en venir à une entente de principe », indique Cédric Lucas. Cette situation s’explique par le fait que l’entreprise était alors en mode acquisition. Plusieurs personnes venaient de l’étranger pour visiter les installations. L’employeur ne voulait pas donner l’impression qu’il avait de mauvaises relations avec ses employé-es.

Le président du syndicat est plutôt positif pour les prochaines négociations. Mais comme dans toute négociation où les différentes parties ont des intérêts qui peuvent parfois diverger, les intentions de l’employeur se feront sentir à la table de négociation. « Même si l’on sent de l’ouverture et que les relations de travail sont bonnes, c’est lors des premières séances qu’on verra réellement ce qu’il en est », conclut Cédric Lucas.

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