Les professeur-es du Cégep de Lévis-Lauzon, accompagnés de collègues de partout au Québec, tiennent actuellement une manifestation devant leur établissement afin de lancer la campagne « La main levée pour la collégialité ».
Selon le Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Lévis-Lauzon (FNEEQ–CSN), une tendance se perçoit à tous les niveaux : les consultations sont bâclées, les informations sont opaques, les décisions sont prises derrière des portes closes, les explications sont tronquées ou évasives, les critiques constructives sont perçues comme des attaques personnelles et les recours aux tribunaux sont fréquents.
« Pour nous, la collégialité, c’est l’ADN même d’un collège, a commenté le président du SPPCLL, Mathieu Bhérer. Une plus grande participation des membres d’une institution à la prise de décisions ne fait qu’améliorer la recherche de meilleures solutions, la motivation du plus grand nombre et le rayonnement de l’institution. »
Depuis plusieurs années, la tendance managériale prise par la direction du Cégep de Lévis-Lauzon éloigne l’institution de cet idéal de collégialité qui a assuré, dans le passé, la renommée du cégep. De plus en plus, la direction fait obstacle à la participation professorale dans la prise de décisions au profit d’une vision plus hiérarchique et dangereusement déresponsabilisante.
La vice-présidente de Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, Nicole Lefebvre, appuie les professeur-es dans leur démarche pour un dialogue respectueux.
« Avec cette campagne, nous voulons que la direction assume un leadership plus inclusif et qu’elle se rende compte que l’implication des professeur-es n’est pas un obstacle à la mission du Collège, mais bien un outil formidable pour son accomplissement », a conclu Nicole Lefebvre.