Négociation coordonnée dans l'hôtellerie

Une grève nationale pour obtenir la juste part des profits du secteur hôtelier

Plus de 2 600 travailleuses et travailleurs de l’hôtellerie issus d’une vingtaine d’hôtels de Montréal, Québec et Sherbrooke sont en grève aujourd’hui. Cette première journée nationale de grève montre l’ampleur de la détermination des salarié-es à obtenir de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

Les travailleuses et les travailleurs revendiquent notamment des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans pour combler la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation, une bonification des vacances et des assurances et une protection contre une ingérence éventuelle des employeurs en cas de modification de la législation régissant les pourboires. Si cette grève ne permet pas d’obtenir des avancées rapidement aux tables de négociation, d’autres journées de perturbations sont à prévoir.

« Les hôteliers ne pourront pas faire la sourde oreille éternellement. On voit bien que les journées de grève les déstabilisent. Chaque fois qu’on retourne au travail, c’est le bordel dans les hôtels. S’ils veulent rapidement passer à autre chose, ils savent ce qu’ils ont à faire. Pour que les grèves cessent, ça prend de bons salaires et des avancées aux tables de négociation », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Le secteur hôtelier a connu une relance extrêmement rapide, tout ça grâce aux femmes et aux hommes qui accueillent la clientèle chaque jour. Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie savent que s’ils veulent améliorer leur vie au travail, il n’y aura pas de cadeau de la part de leur employeur. C’est pour cette raison qu’ils sont en action tout l’été », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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