Les formations de l’École de la relève syndicale se donnent deux fois par année, durant l’été, à la base de plein air de Jouvence, à Orford.
Chaque session est grandement appréciée par les participantes et participants qui tissent des liens, apprennent les bases du syndicalisme et de l’histoire de la CSN et entendent des témoignages de militantes et de militants. Au fil des années, on peut dire qu’il s’agit d’une formule gagnante. En 2017, la première session d’hiver a été une grande réussite.
Lors du 65e Congrès de la CSN, le comité national des jeunes (CNJ) a eu l’occasion de prendre toute la mesure des effets bénéfiques de l’École de la relève. La tenue du kiosque du CNJ fut l’occasion toute désignée pour revoir plusieurs jeunes qui y sont passés. Ils sont venus nous témoigner des retombées positives que cela a entraîné sur leur parcours. Nous les avons retrouvés motivés, allumés, portant déjà le flambeau dans leurs syndicats. Ils nous ont donné le sentiment que l’École de la relève, c’est payant !
Nous avons été à même de constater le chemin parcouru par les militantes et militants, qui se sont vus transformés par leur expérience de formation. Certains n’avaient que peu de notions sur le fonctionnement d’un syndicat ou encore se questionnaient sur la pertinence d’un syndicat avant de suivre la session. Pour plusieurs d’entre eux, ce fut l’élément déclencheur, c’est là qu’ils ont eu « la piqûre ». Ils sont maintenant délégué-es ou élu-es à leur comité exécutif ou encore au comité jeunes de leur conseil central. Ils insufflent une vitalité dans leurs syndicats, gravissant les échelons, animés par un optimisme et un engagement que nous n’aurions pu espérer plus grands. Cet engouement est aussi contagieux : « On vous envoie deux personnes cet été », nous ont confirmé plusieurs. Pour le CNJ, c’est ce qui constitue la plus belle récompense pour leurs efforts, le sentiment que leur travail touche les gens, se répercute dans nos syndicats et contribue à former une nouvelle génération de syndicalistes acquis aux valeurs de la CSN.
Xavier Corbeil du STT en Loisirs de la Ville de Laval raconte que « le bagage et les idées que nous avons rapportés dans notre syndicat local, qui est composé exclusivement de jeunes, nous ont été très bénéfiques. Ça m’a apporté la motivation et les connaissances nécessaires pour m’impliquer plus à fond que de simplement faire la trésorerie dans mon syndicat local. »
Pour Kevin Gagnon, président du STT de Bridgestone à Joliette, ce fut le début d’un impressionnant parcours. Disposant de peu de connaissances syndicales en 2012, il a assisté à la formation. « Je suis revenu gonflé à bloc. Je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de choses à changer dans mon syndicat et qu’il ne fallait pas avoir peur de défoncer les barrières. Les formateurs m’ont donné le goût de transmettre les connaissances que j’ai acquises. » Après avoir été 2e vice-président, et après avoir formé un comité jeunes, il a été élu en 2016 président du syndicat, qui compte quelques 1100 membres. Le syndicat envoie maintenant deux membres chaque session. « Plusieurs membres de notre exécutif sont passés par là. “Envoyez-nous des membres, on va vous retourner des militants”, nous disait le CNJ. J’ai été très impressionné. Et ça marche ! »