La Confédération des syndicats nationaux (CSN) endosse la déclaration des partenaires à l’occasion du Sommet sur l’éducation à la petite enfance qui s’est terminé aujourd’hui. Comme d’autres, la CSN mettra tout en œuvre pour valoriser davantage et poursuivre le développement du réseau des services éducatifs à la petite enfance. La CSN s’engage aussi à en faire la promotion, et ce, dans le meilleur intérêt des tout-petits, mais aussi du personnel en centres de la petite enfance (CPE), en milieu familial régi et en milieu scolaire, sans qui ce réseau n’existerait tout simplement pas. La confédération souhaite aussi contribuer à une concertation éventuelle des différents partenaires qui ont participé au Sommet dans le but de poursuivre les discussions qui restent à faire.
La CSN tient d’abord à souligner l’apport de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) qui a permis la tenue de ce grand rendez-vous sur l’avenir des services éducatifs. « Ce sommet est une bouffée d’air frais alors que le gouvernement libéral poursuit ses attaques pour affaiblir le réseau des services éducatifs à la petite enfance, affirme Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). L’événement est d’autant plus pertinent que nous sommes à dix-huit mois des prochaines élections provinciales en 2018. L’existence d’un réseau de qualité, accessible et à l’abri de la marchandisation des services aux petits, doit devenir un enjeu électoral. »
La déclaration signée par près d’une trentaine d’organismes a permis de dégager des consensus à partir desquels le travail devra se poursuivre. L’égalité des chances pour tous les enfants, l’accès à des services de qualité universels et gratuits, la fin des compressions budgétaires et le développement de places régies et subventionnées sont des objectifs que partage la CSN.
En outre, la CSN demande au gouvernement d’assurer la gratuité des services, comme c’est le cas en éducation, pour les familles à faible revenu dans un premier temps. L’atteinte de cet objectif doit être prioritaire et accompagnée de l’abolition du tarif modulé et du retour au tarif universel, des mesures qui ont fait leurs preuves par le passé.
Enfin, la CSN partage l’objectif à l’effet que le gouvernement doit mettre fin rapidement aux crédits d’impôt qui ont entraîné une hausse du nombre de places en garderies commerciales alors que la fréquentation des services régis et subventionnés a stagné ou diminué en milieu familial et en CPE. En ce sens, l’annonce du ministre de la Famille, Sébastien Proulx, concernant la révision de l’offre de services dans certaines régions nous inquiète grandement. « Qu’adviendra-t-il des places existantes en CPE et en milieu familial régi ? lance Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Est-ce une façon d’encore favoriser les garderies commerciales ? Est-ce que le gouvernement va enfin s’attaquer aux milieux de garde non régis ? La CSN désire participer à ce chantier pour s’assurer que l’offre des services éducatifs à la petite enfance permette aux parents d’avoir accès à des services de qualité. »
« Les pistes de solution et les consensus dégagés autour de la déclaration, conclut-elle, sont inséparables de la lutte sociale menée depuis plusieurs mandats pour obliger le gouvernement à abandonner ses politiques austères et rétrogrades. En ce sens, la CSN lancera dès l’automne la seconde phase de sa bataille pour le maintien et le développement d’un réseau de services de qualité. Cette campagne, ayant pour thème Pas de profits sur le dos des petits, cible d’abord et avant tout les politiques néolibérales qui ne visent qu’à créer des occasions d’affaires sur le dos des enfants. »
À propos de la CSN
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats qui regroupent plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.