Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Ville de Rigaud–CSN a signé la semaine dernière avec la municipalité une nouvelle convention collective de cinq ans qui répond à la très grande partie des demandes des 18 employé-es.
Pour les salarié-es de Rigaud, il s’agit d’une première convention collective CSN, un contrat de travail qu’ils ont d’ailleurs adopté à l’unanimité le 4 octobre.
Il a tout de même fallu 12 mois de négociation avant que les 18 employé-es de la municipalité n’obtiennent satisfaction : un horaire de quatre jours et demi par semaine en été, des augmentations salariales allant de 15,5 à 40 % sur cinq ans et une journée de plus de vacances pour chaque année d’ancienneté après cinq ans (avec un maximum de six semaines).
Les TUAC et la CSN, c’est le jour et la nuit
Autrefois représentés par les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), les syndiqué-es de Rigaud se disent heureux de leur nouvelle convention.
« Nous avons obtenu pratiquement tout ce que nous avions demandé, explique Matthew Cousineau, président du syndicat local. Et le nouveau directeur général de la Ville recherchait lui aussi un règlement. »
Pour le représentant syndical, être accompagné par la CSN plutôt que par les TUAC, c’est le jour et la nuit. « Avant, nos membres n’avaient rien à dire. C’était les TUAC qui décidaient et maintenant, avec la CSN, c’est nous autres qui décidons. »
Un manque d’expertise
Selon Simon-Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et des employés de services publics–CSN, « les employé-es se réjouissent d’une entente qui est bonne à la fois pour la Ville et pour toutes les personnes représentées par le syndicat. »
Le vice-président estime en outre que la CSN a fait la preuve de tout son savoir-faire dans ce dossier. « On ne comprend pas encore ce que faisaient les TUAC dans une municipalité, a-t-il dit. Ils n’ont vraiment pas l’expertise nécessaire pour défendre ces travailleuses et ces travailleurs. »