Création de 50 supercliniques privées au Québec

Une autre réforme sans consultation

La CSN déplore une nouvelle réforme du Dr Barrette constituant un pas de plus vers la privatisation, et ce, toujours sans débat public.

Pour la CSN, l’annonce faite aujourd’hui de la création d’une cinquantaine de supercliniques privées d’ici la fin 2018, qui offriront des services actuellement assurés dans le secteur public, met la population devant un fait accompli : le gouvernement a choisi d’imposer coûte que coûte son virage vers la privatisation. Cela est d’autant plus préoccupant que  le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ferme complètement la porte à un audit indépendant sur les réformes entreprises par le gouvernement en santé et services sociaux.

« Le manque d’écoute et de consultation du ministre Barrette est inacceptable. Les réformes se succèdent sans qu’on ait quelque plan d’ensemble que ce soit. Le ministre nous assure que, lui, il sait où il s’en va et qu’on devrait tous le suivre les yeux fermés. Ça ne peut pas fonctionner comme ça, de dénoncer le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie. D’une part, ce joyau qu’est notre système de santé universel appartient à tous les Québécois et Québécoises. Tous doivent avoir voix au chapitre et le gouvernement n’a pas le mandat de le démanteler, de le privatiser. D’autre part, les travailleuses et les travailleurs qui tiennent ce réseau à bout de bras n’en peuvent plus de se voir imposer réforme par-dessus réforme au mépris de leur professionnalisme et de leur expertise ».

L’annonce d’aujourd’hui doit être mise en lien avec les réformes lancées précédemment. Au lieu de miser sur ce qui existe déjà dans le réseau public, le gouvernement se tourne vers le secteur privé pour améliorer l’accès aux soins de santé. Il a légalisé l’imposition de frais dans les cliniques privées. Il concentre encore plus de pouvoir dans les mains des médecins et affaiblit encore davantage les CLSC alors que ceux-ci voient actuellement leurs ressources professionnelles transférées vers les groupes de médecine de famille (GMF), toujours sans débat public.

La CSN poursuivra l’analyse de ce nouveau projet de réforme au cours des prochains jours afin d’évaluer concrètement ce qui peut encore être fait pour stopper le démantèlement de notre réseau public.

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