Les espoirs étaient grands et c’est pourquoi tous les projecteurs étaient dirigés vers le dossier épineux de la grève du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière CSN. C’est qu’aujourd’hui même l’employeur et la partie syndicale s’étaient donné rendez-vous au ministère du Travail afin de reprendre, d’un commun accord, les discussions à la table des négociations. Rappelons que les parties n’étaient pas entrées en contact depuis le mois d’avril de cette année. Tout portait à croire que Novago était prêt à envisager un règlement de la convention collective sur des bases similaires à celles de la Coop de St-Tite pour lequel les syndiqué-es CSN et Novago se sont entendus l’été dernier. C’est-à-dire aucun recul des conditions de travail et une entente négociée à la satisfaction des parties.
« L’employeur a tenté de nous faire croire qu’il était prêt à envisager de retirer ses demandes de concession. Tout le monde sait que leurs concessions ne font aucun sens dans le contexte économique actuel. Novago nous demande toujours de concéder de 14 % à 29 % de reculs salariaux et elle souhaite toujours anéantir nos 50 ans de lutte syndicale en scrappant littéralement notre convention collective », souligne Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière CSN.
En effet, au grand dam de la partie syndicale qui a indiqué être prête à envisager une solution globale permettant aux parties d’adresser que les grandes priorités, l’employeur lui, souhaite plutôt reprendre les négociations exactement là où les parties ont cessé de négocier à l’automne 2021. Il est donc toujours impossible de connaitre les vraies priorités de Novago dans la négociation. Ce n’est pas tout, Novago annonce également aux syndiqué-es qu’il convoquera son conseil d’administration lors d’une séance extraordinaire qui aura lieu demain 25 octobre 2022 afin d’envisager la fermeture définitive des sites de Joliette et de Saint-Jacques. Notons sur ce point que la fermeture de la quincaillerie de Joliette a déjà été annoncée cette année. Cette nouvelle annonce de Novago mettrait fin à toutes les opérations des sites représentés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière CSN.
« Il est incompréhensible qu’en 2022, en pleine pénurie de main-d’œuvre et en pleine crise inflationniste, qu’une entreprise qui bat des records de profitabilité demande à des travailleuses et travailleurs, des pères et des mères de famille, d’amputer leurs salaires. Ce n’est pas la première fois que Novago nous manque de respect ou nous menace. Après un an de conflit ont en a vu d’autre et nous ne reculerons plus devant rien. Même devant la menace d’une fermeture », souligne Nicole Lambert.
Les parties devaient se rencontrer à nouveau le 2 novembre prochain au ministère du Travail à Montréal. La tenue de cette rencontre devient donc tributaire de la décision du conseil d’administration de Novago de poursuivre ou non ses opérations.