Depuis le début de l’été, les syndicats des secteurs municipal et transport de la FEESP–CSN tiennent des actions aux quatre coins du Québec contre le projet de loi 110 (PL110), qui confère au gouvernement le droit de décréter les conditions de travail dans ces secteurs. Diverses actions se tiennent et aucun effort n’est ménagé dans cette lutte pour forcer le gouvernement Couillard à respecter le droit fondamental à la libre négociation.
« Ce n’est pas vrai qu’on va se laisser bulldozer par le gouvernement », a martelé Yvon Godin, vice-président de la FEESP–CSN, lors d’une journée d’action tenue le 20 septembre devant différents hôtels de ville du Québec. La campagne porte ses fruits, une résolution votée par le conseil municipal de Sorel-Tracy en octobre rejetait l’application éventuelle du PL110. Plusieurs autres villes ont aussi exprimé leur opposition au projet de loi, dont Chambly qui a promis d’emboîter le pas s’il n’est pas amendé ou retiré (ci-dessus, des travailleurs et des militants devant la mairie de Chambly).
« Nos membres sont fiers de leur travail, a déclaré Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Ces militantes et militants défendent le droit de tout le monde à être syndiqué, à agir pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie et le droit fondamental de négocier. »
En signant un pacte de non-maraudage en septembre, le SCFP et la FEESP–CSN, qui représentent presque tous les employé-es touchés, luttent désormais ensemble contre ce projet de loi. Au moment de mettre sous presse, le PL110 était en voie d’adoption.