Le 17 mars dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Paspébiac ont adopté en assemblée générale spéciale, un mandat de moyens de pression, excluant la grève. Les salarié-es ont exprimé leur mécontentement quant au déroulement de la négociation visant le renouvellement de leur convention collective. Ils désirent arriver à une entente rapidement. Rappelons que celle-ci est arrivée à échéance le 31 mars 2018.
« Il y a beaucoup d’évènements, tant du côté syndical que patronal, qui expliquent les délais avant le début des négociations avec l’employeur. Elles ont réellement débuté en septembre 2020. À la suite de l’annulation de trois séances de négociation de la part de la partie patronale, dont deux sans explications, nous avons fait rapport de l’état de la situation à nos membres. Il y a plusieurs demandes, notamment de recul de la Ville qui ralentissent les négociations », explique Éliane Joseph, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Paspébiac (CSN).
Pour Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGIM–CSN), la situation est préoccupante. « La CSN représente l’ensemble des municipalités de la région. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Paspébiac n’en est pas à sont premier renouvellement de leur convention collective. La pandémie a probablement été l’un des facteurs qui a ralenti le processus des négociations, mais maintenant, il faut une convention collective à la hauteur du travail des municipaux. Les villes doivent être le poumon de la relance économique post-COVID en Gaspésie et ça commence par de bonnes conditions de travail pour les salarié-es. »
À la suite du mandat adopté à l’unanimité mercredi dernier, les membres débuteront les moyens de pression, et ce, à partir de ce matin. C’est un premier message soumis à l’employeur. « Nous souhaitons continuer de donner un bon service à la population, et ce, en ayant une bonne convention collective qui progresse et non qui régresse. Nous ne souhaitons que de bonnes discussions et que le tout chemine! Je tiens à préciser que le ton à la table de négociation a toujours été cordial et respectueux. Cependant, nos membres en ont assez d’attendre. », termine madame Joseph.