« Nous traversons les moments les plus difficiles depuis cette période. Nos presque 100 ans d’histoire nous rappellent toutefois cette nécessité de continuer de promouvoir un projet syndical et social visant à transformer les milieux de travail et la société pour faire progresser les travailleuses et les travailleurs, et la population en général. »
Tel est l’essentiel du discours que Jacques Létourneau a livré à l’ouverture du 65e Congrès de la CSN. En évoquant directement les résultats des votes dans le secteur de la santé et des services sociaux, il a invité l’ensemble du mouvement CSN à s’interroger sérieusement et avec courage sur le sens de notre action syndicale. Le bilan de nos actions et de nos décisions ayant mené à des milliers de défections devra se faire sans complaisance. L’état de la vie syndicale locale, la qualité des services offerts, la montée de l’individualisme et le corporatisme syndical ne sont que quelques-uns des aspects qui seront examinés à la loupe.
Mais la CSN est et reste une organisation de lutte qui se déploie non pas seulement dans les milieux de travail, mais aussi sur le front social et politique. En ces temps de désengagement de l’État, en ces temps difficiles pour les femmes et les hommes du Québec, la lutte pour la justice sociale prend toute son importance.
En invitant les congressistes à regarder en avant pour identifier les luttes à mener, le président de la CSN les a aussi invités à avoir les deux pieds bien ancrés dans le réel. Voir loin, viser juste. C’est ainsi que devront s’effectuer les travaux de ce 65e Congrès avec la présentation du Manifeste et du plan d’action qui seront débattus cette semaine.
En référence à la perte de plusieurs milliers de membres en 1972