La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) considère que la hausse des dépenses en éducation et en enseignement supérieur de 5,1 % en 2019-2020 et de 3,8 % en moyenne pour les deux années suivantes constitue un timide pas dans la bonne direction compte tenu de la santé des finances publiques. En augmentant le soutien financier aux universités en région et aux cégeps, le ministre des Finances, M. Eric Girard, met un baume sur les nombreux problèmes provoqués par des années d’austérité.
« Ce budget laisse encore planer beaucoup d’incertitudes sur les politiques que le gouvernement mettra de l’avant en éducation et en enseignement supérieur, notamment la déréglementation des droits de scolarité des étudiants internationaux, qui est nuisible à l’accessibilité, en plus de nourrir la concurrence entre les établissements », souligne Caroline Quesnel présidente de la FNEEQ–CSN.
Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Jean-François Roberge, sait cependant que le réinvestissement actuel est nettement insuffisant pour permettre aux cégeps et aux universités de relever l’ensemble des défis auxquels ils seront confrontés durant les prochaines années. La FNEEQ s’interroge sur les sommes qui sont destinées à adapter le modèle de financement des cégeps aux nouveaux besoins. « Que vise exactement le gouvernement? Souhaite-t-il un plus grand rapprochement avec l’entreprise privée au risque de développer chez les étudiantes et les étudiants des compétences difficilement transférables? » se questionne Caroline Quesnel. « Alors que des établissements en région songent à fermer des programmes d’études, le gouvernement doit impérativement soutenir l’offre d’une formation diversifiée et accessible partout sur le territoire du Québec », conclut-elle.