Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue devant le pont de l’île d’Orléans, le 8 juillet dernier, François Enault, 1er vice-président de la CSN, a été sans équivoque : « Ce pont signature devrait être fabriqué au Québec. On ne peut pas exclure les manufacturiers réputés du Québec en demandant des modes de fabrication qui n’ont pas fait leurs preuves dans notre climat hivernal. »
Le consortium espagnol responsable de la réalisation du pont n’a cependant d’autre choix que de se conformer aux directives ministérielles restrictives.
« À la veille de la fabrication annoncée du troisième lien et de plusieurs projets de transport en commun, il est primordial que le gouvernement du Québec envoie le bon signal et exige la part maximale de contenu canadien dans ses appels d’offres. Il faut qu’il agisse de façon à donner une chance réelle à notre industrie.
Les Américains et les Européens ne se gênent pas pour favoriser leur industrie nationale », souligne Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. « Un troisième lien européen ou chinois tournerait le fer dans la plaie », renchérit ce dernier.