Il y a un an, le ministre de la Santé et des Services sociaux annonçait l’interruption des projets de construction autofinancés de deux nouvelles buanderies publiques du réseau de la santé. Le ministre Barrette voulait alors évaluer la possibilité du recours au privé pour leur financement. Les deux buanderies, bien implantées dans leur région — Partagec à Québec et Lavérendière dans Lanaudière, avaient pourtant reçu toutes les autorisations nécessaires pour aller de l’avant avec leur projet.
Depuis l’automne 2014, la CSN a démontré à de multiples reprises qu’aucun argument ne justifie la privatisation des services de buanderie publics. Pertes fiscales reliées aux salaires moindres offerts dans le secteur privé, perte d’expertise dans le réseau, perte de plus de 200 emplois de qualité, contrats commerciaux opaques et déficit démocratique pour les partenaires, autant d’éléments qui devraient convaincre le ministre de reculer.
Le 22 octobre dernier, les salarié-es des deux buanderies se sont réunis devant l’Assemblée nationale afin de scander leur opposition à la privatisation de leur établissement. Cette manifestation s’inscrivait dans une longue campagne de sensibilisation et de mobilisation visant à démontrer au ministre que le recours au privé serait un choix mal avisé. Pétition de plusieurs milliers de signatures, sorties publiques, manifestations régionales : la CSN, la FSSS-CSN et les salarié-es de Partagec et de Lavérendière sont demeurés solidaires face à la menace de privatisation. Pour eux, c’est l’ensemble des services auxiliaires rendus dans la santé et les services sociaux qui sont menacés.
Le ministre Barrette devait rendre sa décision en novembre 2015. Au moment d’aller sous presse, il tardait encore à l’annoncer publiquement alors qu’il détenait depuis plusieurs semaines les rapports d’évaluation des soumissions du public et du privé. Le ministre ira-t-il de l’avant avec sa volonté de privatiser ces services publics ?