La diminution du délai de carence de deux semaines à une seule est un pas dans la bonne direction pour les chômeuses et les chômeurs, estime la CSN. Cependant, elle invite le gouvernement à faire beaucoup plus pour répondre à leurs besoins.
« L’élimination complète du délai de carence constitue une nécessite en soi. L’assurance-emploi doit servir à donner une aide concrète aux personnes qui perdent leur emploi et éviter qu’ils ne vivent une période sans revenus, aussi courte soit-elle », souligne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.
À terme, c’est une réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi que demande la CSN pour redonner au régime la vocation pour laquelle il a été créé, c’est-à-dire un soutien fiable et efficace aux travailleuses et aux travailleurs qui perdent leur emploi.
« Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis le milieu des années 80 se sont donné le mot pour affaiblir le régime. Nous avons toujours lutté contre ces attaques. À ce titre, on ne peut que saluer les efforts des libéraux pour rétablir les choses, mais il faut faire plus », enchaîne Jean Lacharité.
Selon le vice-président de la CSN, il faut de toute urgence régler le problème du trou noir, qui affecte des milliers de travailleuses et travailleurs du Québec et qui les prive de source de revenus durant la période de fin des prestations et la reprise de l’emploi. Le gouvernement doit aussi s’engager à hausser davantage l’accessibilité, à augmenter le taux de remplacement de revenu et à établir une véritable caisse autonome d’assurance-emploi, estime aussi Jean Lacharité.
Et bien sûr, l’accès à la justice doit être rétabli. « Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons dénoncé le mauvais accès à la justice, qui a été considérablement réduit et malmené par le gouvernement précédent. Ça n’a pas de bon sens de devoir attendre plus d’un an pour qu’un tribunal détermine si une personne a droit à des prestations d’assurance-emploi. Pendant ce temps-là, les chômeurs n’ont accès à aucune source de revenus. Il faut régler cette situation, ça presse », conclut-il.