La décision de Provigo de mettre en lock-out, à quelques jours des fêtes, ses employé-es du Provigo de Témiscaming, fait preuve, pour la Fédération du commerce (FC-CSN), du mépris de l’employeur non seulement envers ses employés, mais aussi envers sa propre clientèle.
La FC déplore que l’employeur se soit empressé de déclarer un lock-out alors que les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming (FC-CSN) n’ont que posé un geste de solidarité. « Il s’agit d’une réponse disproportionnée par rapport à un moyen de visibilité fréquemment utilisé – celui de porter un chandail – et qui n’affecte en rien le service à la clientèle du magasin, précise le président de la FC-CSN, Serge Fournier. De plus, imposer aux résidents de Témiscaming, de Kipawa et des environs de rouler dorénavant des kilomètres pour s’approvisionner, dénote du peu de respect que la direction de Provigo porte à sa clientèle. »
L’envenimement récent des relations de travail étonne le président de la fédération. « Au cours des dernières années, les négociations avec l’employeur se sont toujours déroulées rondement. On a l’impression maintenant que les décisions se prennent dans un autre pays… et que tout à coup, Provigo est complètement déconnecté de la réalité des relations de travail au Québec! »
La FC tient à réitérer son appui indéfectible au Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming, dans leur lutte pour en venir à une entente satisfaisante. « Après huit mois de stagnation à la table de négociations, les employé-es méritent respect et considération. Les choses n’en resteront pas là, assure Serge Fournier. La CSN n’est pas le genre à baisser les bras, n’en déplaise à Provigo. » Affilié à la Fédération du Commerce, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Provigo Témiscaming compte une trentaine d’employé-es.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.