La CSN salue le premier budget du gouvernement Trudeau et le soutien qu’il apportera aux populations québécoise et canadienne. « Le ton tranche avec celui du gouvernement précédent », souligne d’entrée de jeu le trésorier de la CSN, Pierre Patry.
« Différentes mesures budgétaires contenues dans le budget fédéral 2016 concernant notamment les personnes âgées, le soutien aux enfants et les Autochtones, donneront une chance à la population de respirer », poursuit M. Patry. Mentionnons, par exemple, l’abaissement de l’âge de l’admissibilité à la Prestation de la Sécurité de la vieillesse de 67 à 65 ans, le relèvement du supplément de revenu garanti, la mise en place de l’allocation canadienne pour enfant ou encore l’établissement d’une enveloppe financière visant à améliorer les conditions de vie des Autochtones.
La CSN accueille positivement les réinvestissements de 11 milliards de dollars pour l’année 2016-2017 et de 13,5 milliards en 2017-2018, qui soutiendront l’économie et donneront de l’air aux contribuables. Tout comme elle accueille très favorablement l’augmentation du crédit d’impôt pour les Fonds de travailleurs. Il s’agit là d’une reconnaissance de la contribution de ces outils au développement économique.
« Les investissements en matière de transport collectif et d’infrastructures sociales sont aussi une bonne nouvelle. Dans un contexte de faible croissance économique, cette orientation contribuera à stimuler l’économie et la création d’emplois », explique Pierre Patry.
La CSN est par ailleurs rassurée de constater que le gouvernement reconnaît la mission de Radio-Canada et qu’il a décidé d’y réinvestir 150 millions de dollars par année à compter de 2017. « Après les compressions draconiennes du gouvernement de Stephen Harper qui a littéralement asphyxié le diffuseur public, nous recevons positivement cette annonce, renchérit-il. Reste à voir maintenant comment sera dépensé cet argent. »
En regard de l’assurance-emploi, nous reconnaissons le pas dans la bonne direction du gouvernement qui diminue le délai de carence de deux à une semaine. « Ce filet de sécurité demeure toutefois largement insuffisant compte tenu des modifications apportées au cours des dernières années. Le gouvernement doit s’engager à hausser davantage l’accessibilité, à augmenter le taux de remplacement de revenu et à établir une véritable caisse autonome d’assurance-emploi. »
Pour la CSN, la question des transferts aux provinces constitue la grande oubliée du budget. « Le gouvernement doit s’engager à maintenir sa contribution de 6 % pour le transfert canadien en santé. De plus, il doit aussi tenir compte de la structure d’âge dans les différentes provinces, puisque le vieillissement de la population québécoise occasionne des coûts de santé plus élevés », conclut Pierre Patry.