Hier, la direction de la mine Niobec a procédé à la mise à pied de 70 travailleurs et travailleuses dans la foulée de l’abandon de son projet d’expansion d’une valeur de 1,6 milliards de dollars. « Pour nous, la déception est grande. Même si l’entreprise dit procéder à des mises à pied en lien avec l’abandon de son projet d’agrandissement, nous constatons que celui-ci semble avoir le dos large.
Certains postes abolis n’avaient pas de lien direct avec le projet d’agrandissement. Sur les 70 postes coupés, nous comptions 11 postes dits cléricaux, 26 postes de production et 33 postes de cadres, précise Jacques Mallette, président du Syndicat des employés cols blancs de la mine Niobec-CSN. Et sur les onze emplois abolis dans notre unité, neuf d’entre eux existaient avant la mise en œuvre du projet d’expansion de la mine de niobium. »
Anciennement propriété de IAMGOLD, et nouvellement acquise par Magris Resources le 22 janvier 2015, Niobec a procédé à une mise à pied sur le champ de ses salarié-es, sans avertissement, alors que le projet n’en était encore qu’à un stade exploratoire. « Il s’agit vraiment d’une surprise déplorable. Avec le récent changement de propriétaire, nous nous attendions à ce que le nouvel acquéreur s’engage à maintenir le même niveau d’emplois. Or, cette décision nous démontre tout le contraire.
À l’avenir, nous allons nous assurer que le travail accompli par les sous-traitants soit réduit au minimum afin de confier prioritairement toute nouvelle tâche à des salarié-es qui ont été mis à pied ce matin », de déclarer Alain Lampron, président de Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.
Le Syndicat des employés cols blancs de la mine Niobec-CSN compte 61 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.