Environ 5700 travailleuses et travailleurs du secteur public membres de la CSN tiennent une troisième journée de grève aujourd’hui dans la région de la Mauricie, dans le cadre des grèves tournantes du Front commun. Pour la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, la nouvelle proposition déposée par le Conseil du trésor demeure insuffisante afin d’en arriver à une entente négociée. « On sait très bien compter, M. Coiteux. Qu’on déplace des années de gel par en avant ou par en arrière, ça demeure 3% sur 5 ans. Les travailleuses et les travailleurs du secteur public ne veulent plus s’appauvrir, voilà pourquoi cette proposition est totalement inacceptable. »
La vice-présidente du Conseil central du Coeur du Québec, Loraine Dugas craint les impacts des demandes du gouvernement sur la capacité du secteur public à attirer la main-d’oeuvre nécessaire dans l’ensemble des réseaux. « Dans notre région, tant en santé qu’en éducation, nous vivons des pénuries de main-d’oeuvre qui minent notre capacité à livrer les services à la population. Nous avons déjà beaucoup de difficulté à recruter des jeunes pour faire carrière dans le secteur public. » Pour Francine Lévesque, le gouvernement Couillard va dans la mauvaise direction. « Ce n’est pas en poussant les gens à la retraite en diminuant leur rente à compter de 2017, que nous règlerons les problèmes de pénuries. Car pour avoir accès aux services publics, ça prend de la main-d’oeuvre. Et si vous pensez que le public coûte cher, essayez de vous en priver ! »
Les travailleuses et les travailleurs du secteur public de la région n’entendent pas lâcher la pression sur le gouvernement. Pour Loraine Dugas, « la détermination et la très grande mobilisation de nos membres, comme nous avons pu le constater lors de la grève du 28 octobre dernier, ont forcé le gouvernement à bouger. Malheureusement, l’ouverture du Conseil du trésor manifestée vendredi dernier demeure insuffisante. Voilà pourquoi nous poursuivrons aujourd’hui notre mouvement de grève en Mauricie. » Pendant ce temps, les rencontres se poursuivent. « Nous étudions sérieusement la proposition déposée vendredi dernier afin de tout faire en notre possible, aux tables de négociation, pour en arriver à une entente satisfaisante et négociée dans les plus brefs délais. » a conclu Francine Lévesque.