Depuis le 26 mars dernier, date où le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a lancé une vaste consultation de ses syndicats membres, trois syndicats de Lanaudière ont adopté unanimement autant de mandats de participation à un mouvement de grève nationale. Ce mouvement s’inscrit dans une lutte en vue d’obtenir des enveloppes budgétaires bonifiées, fermées et dédiées à l’amélioration des conditions de travail dans leur secteur.
« Le tout premier vote à scrutin secret du secteur, celui du Syndicat de Autobus Terremont LTÉE (CSN), a été tenu le 28 mars dernier. Celui-ci représente plus de 105 salariés-es syndiqués en colère de la compagnie Transco du secteur Mascouche, Laplaine et Terrebonne. L’origine du résultat de ce vote remonte au 1er juin 2017, date à laquelle la même assemblée générale furieuse s’est prononcée en faveur de l’adoption d’une proposition sauvage de l’employeur imposant un recul salarial de 8 % des salaires à la signature jumelée à une menace de fermeture de l’entreprise », de souligner Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.
« Dans le cadre d’une autre assemblée générale tenue le 5 avril dernier, deux autres votes séparés ont été tenus à scrutin secret, soit ceux du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) et du Syndicat des travailleurs des autobus Germain Perreault Inc–CSN. Travaillant pour le même employeur dans deux établissements différents, les membres des deux syndicats ont adopté leur mandat de grève à l’unanimité. Le premier syndicat regroupe 70 salarié-es qui desservent les municipalités de Saint-Lin-Laurentides, Sainte-Julienne, Rawdon, Saint‑Calixte, Chertsey, Entrelacs et Notre-Dame-de-la-Merci alors que le second en compte une douzaine rattachés à la commission scolaire des Samares », de conclure madame Ranger.
Rappelons que les délégué-es du STS ont adopté à 93 %, toujours par voie de scrutin secret, une proposition de consultation de leurs assemblées générales respectives visant à déclencher une grève nationale dès ce printemps. La proposition fut débattue par des travailleuses et des travailleurs en colère qui exigent simplement une rémunération à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. La revendication d’un salaire décent figure au centre de la demande des syndicats membres du STS qui ont jusqu’au 27 avril prochain pour tenir une assemblée générale visant à adopter ce mandat de grève nationale.
Les trois syndicats sont également affiliés au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 travailleuses et travailleurs répartis dans plus de 85 syndicats sur son territoire.
Le STS regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.