Les enseignantes et enseignants ont toujours œuvré dans des conditions difficiles en Haïti. Le plus criant pour Georges Wilbert Franck, coordonnateur général de l’Union nationale des normaliens/normaliennes et éducateurs/trices d’Haïti (UNNOEH), est le problème du salaire. On compte environ 30 000 enseignantes et enseignants au niveau des institutions publiques de formation. Cependant, près de 5000 sont en situation irrégulière et ne reçoivent aucun traitement depuis… cinq ans. Celles et ceux qui reçoivent un salaire – dérisoire – peinent à faire face devant la dégradation de la situation économique, l’augmentation vertigineuse du prix des produits pétroliers et les catastrophes naturelles. La vie est chère et difficile.
Le syndicaliste souhaite des changements majeurs dans son pays. Comme ici et dans plusieurs pays du monde, l’UNNOEH revendique que l’éducation devienne une véritable priorité nationale. L’Union nationale soutient avec fermeté le développement d’un système d’éducation de qualité, universel, accessible et gratuit permettant, à terme, la fin du financement public des écoles privées. Québec, Haïti, même combat !