Louise Leblanc

Construction

Travailler avec la CSN-Construction

Le secteur de la construction vient tout juste de traverser sa période légale de maraudage. S’étendant du 1er au 31 mai 2016, celle-ci précédait le vote postal prévu entre le 1er et le 20 juin.

Le thème retenu par la fédération, TRAVAILLER avec la CSN-Construction, expose bien la dynamique des travailleuses et des travailleurs de ce secteur. Ce scrutin syndical organisé par la Commission de la construction du Québec touche plus de 175 000 travailleuses et travailleurs qui œuvrent dans les quatre secteurs de la construction. Les résultats devraient être connus au courant du mois d’août.

Durant tout le mois de mai, les élu-es, les délégué-es, les militantes, les militants et tous les salarié-es de la fédération et de la confédération ont parcouru les chantiers afin d’expliquer les différences fondamentales qui existent entre le syndicalisme pratiqué par la CSN–Construction et celui, bien différent, pratiqué par les autres syndicats de la construction.

Que ce soit la structure démocratique, l’ouverture de ses instances, l’approche et les suivis personnalisés, la qualité des services offerts ou tous les combats menés sur le terrain afin de défendre la diversité des réalités de ses membres, la CSN-Construction se distingue clairement des autres organisations syndicales.

Michel Giroux
Michel Giroux

La structure des délégués

La structure des délégué-es régionaux de la CSN-Construction qui a été mise en place depuis plus de deux ans a été reconduite lors du dernier congrès. Des militantes et militants continueront donc à sillonner les chantiers du Québec afin de rencontrer les membres de la fédération et non pas, comme d’autres le font, uniquement en période de maraudage. En collaboration avec les conseillers syndicaux, les délégué-es régionaux sont là pour veiller à l’application des normes de santé et de sécurité et des conventions collectives, et pour conseiller les membres dans différents dossiers qui les préoccupent.

La négociation

Au delà de tout le travail accompli par la fédération en soutien à ses membres, la CSN-Construction participe aux négociations avec les autres centrales. Toutefois, le type de négociation préconisé par la CSN se démarque complètement des autres approches. La fédération élabore d’abord ses demandes dans le cadre d’assemblées qui regroupent entre eux les métiers et les occupations afin de bien cerner leurs revendications.

L’ancienneté et la sécurité d’emploi

La CSN-Construction revendique la reconnaissance de l’ancienneté ou une forme de sécurité d’emploi depuis très longtemps. Que ce soit l’entrée et la sortie d’un chantier, le droit de rappel ou l’avancement des conditions salariales, la reconnaissance de l’ancienneté et la sécurité d’emploi améliorent toujours la condition des salarié-es.

La fédération demande le renforcement des mécanismes liés au droit de rappel des présentes conventions collectives, en lui associant une forme d’ancienneté par métier ou par occupation ou par entrepreneur, c’est-à-dire, l’ancienneté qu’un travailleur ou une travailleuse accumule auprès d’un même entrepreneur, calculée sur une période de 12 mois, une fois la période d’essai du travailleur complétée. Ainsi, lors de mises à pied, les travailleurs ne bénéficiant pas de cette sécurité d’emploi seront les premiers touchés ; ensuite, les autres travailleurs suivront par ordre décroissant d’ancienneté, pour autant que ceux qui demeureront en emploi puissent effectuer les tâches normalement associées au travail disponible.

Le droit de rappel s’effectue, quant à lui, dans l’ordre inverse des mises à pied, tant que le travailleur rappelé est apte à effectuer les tâches normalement associées au travail disponible au moment de son rappel.

La CSN-Construction travaille à ce que cette demande, toujours d’actualité, intègre les conventions sous une forme ou sous une autre, et ce, quoi qu’en disent certaines autres organisations.

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