Tous amis de Radio-Canada salue le dépôt du rapport intitulé Le financement de Radio-Canada : état de situation et pistes de solution, divulgué aujourd’hui par Jean-Marc Fournier, ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, et Madeleine Meilleur, procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario.
Le rapport rédigé par le consultant expert Michel Houle dresse un portrait alarmant de la Société Radio-Canada, mais propose des pistes de solution constructives, qui permettraient au radiodiffuseur public de bien remplir pleinement son mandat auprès des communautés francophones et acadiennes. « Ce rapport reconnaît avec force ce que nous dénonçons sur la place publique depuis plusieurs années relativement au financement de Radio-Canada/CBC, aux multiples compressions qui lui ont été imposées ainsi qu’aux solutions que nous préconisons afin de redonner à notre producteur et à notre diffuseur public la vigueur dont il a besoin pour remplir sa mission, particulièrement envers tous les francophones au Canada. Tous amis de Radio-Canada est heureux d’avoir contribué à la réflexion qui a mené à la publication de ce rapport », souligne Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.
Le 19 janvier dernier, une délégation de Tous amis de Radio-Canada avait rencontré les ministres de la Francophonie du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick afin de leur faire part de leur point de vue sur l’avenir de Radio-Canada. Les ministres ont retenu cinq pistes de solutions : le rehaussement graduel, sur trois ans, des crédits parlementaires versés à Radio-Canada pour qu’ils reviennent au niveau de 2008-2009, une augmentation de 150 millions de dollars par rapport aux crédits actuels ; le maintien et l’indexation annuelle des crédits budgétaires en fonction de l’IPC, pendant les cinq années suivantes ; l’instauration d’une subvention annuelle additionnelle de 35 millions de dollars sur cinq ans pour renforcer la programmation locale des stations de radio et de télévision de Radio-Canada/CBC hors des marchés métropolitains, et ce, afin de contrer la perte financière liée à l’abolition totale du Fonds pour l’amélioration de la programmation locale (FAPL), le 31 août 2014, par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) ; la conversion du pouvoir d’emprunt à court terme de 220 millions de dollars de la SRC en marge de crédit à long terme d’environ 300 millions de dollars, afin qu’elle puisse déployer des initiatives multiplateformes et accroître sa présence dans l’univers de la télévision spécialisée, sans qu’il y ait d’incidence sur la qualité et la quantité de la production de contenu et ; favoriser l’accès aux services spécialisés en propriété exclusive de CBC/Radio-Canada afin qu’ils soient accessibles partout au Canada.
« Nous sommes heureux de constater que nos revendications trouvent écho dans la classe politique au pays. L’avenir de Radio-Canada nous préoccupe plus que jamais et ces propositions constituent un grand pas dans la bonne direction. Il faut maintenant que ces avenues fassent leur chemin à Ottawa, là où des partis politiques doivent s’engager clairement à concrétiser ces propositions », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada.
« Pour la FNC, il s’agit d’un important rapport en soutien à Radio-Canada, à la qualité de l’information et à la diffusion de la culture francophone sur toutes ses plateformes, partout au Canada. Nous comptons diffuser largement les constats et les propositions qui y sont formulées afin que ce point de vue qui défend notre unique producteur et diffuseur public présent d’un océan à l’autre soit entendu et reconnu », de marteler Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN.
« Pour tous les artisans de Radio-Canada, il est réconfortant de constater que les problèmes du producteur et diffuseur public sont reconnus et que des solutions sont proposées. Nous savions que nous jouissons d’un vaste appui public. Aujourd’hui, nous lançons un appel à toute la population canadienne pour que ces propositions soient partagées massivement », conclut Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).
La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).
Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.