Au sortir de la conférence de presse du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, relativement à la rentrée scolaire prévue le 17 janvier prochain, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) tient d’abord à saluer la distribution de 3,6 millions de nouveaux tests rapides dans les établissements scolaires qu’il réclamait depuis plusieurs semaines, mais dénonce l’absence de primes COVID pour le personnel de soutien au front depuis presque deux ans. Le secteur réclame également de meilleures mesures de protection pour les employé-es de soutien, notamment les masques N95, ainsi qu’une ventilation adéquate des milieux de travail.
« Depuis le début de la pandémie, le gouvernement offre, à juste titre, des primes salariales pour soutenir les travailleuses et les travailleurs qui sont aux prises quotidiennement avec les défis qu’engendre cette crise sanitaire mondiale. Or, le personnel de soutien dans les établissements scolaires et les écoles spécialisées (TES, préposé-es, surveillant-es, concierges, etc.) n’a eu droit jusqu’ici à aucune prime COVID alors qu’ils sont au front tous les jours depuis bientôt deux ans. C’est franchement injuste ! Ils et elles méritent une reconnaissance dès maintenant », affirme Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN.
Ventilation : un sérieux coup de barre à donner
En plus de la prime, le secteur exige qu’un sérieux coup de barre soit enfin donné au niveau de la ventilation dans les écoles : « Depuis le printemps 2021, le ministre Roberge ne cesse de répéter que la ventilation demeure une priorité pour son Ministère. Or, nous voici en janvier 2022 et rien ne semble avoir évolué concrètement sur le terrain, ajoute Mme Charland. C’est bien beau livrer des détecteurs de CO2 dans les écoles, mais le vrai problème réside souvent dans des systèmes de ventilation désuets ou inexistants qui ne suffisent pas à assainir l’air adéquatement. De plus, on s’explique mal que l’installation d’échangeurs d’air dans tous les établissements scolaires ne soit pas déjà systématique ».
Plus de matériel de protection
Outre cette demande, le secteur réclame davantage de mesures pour protéger les employé-es de soutien. « Devant la contagiosité du variant Omicron, nos membres sont inquiets et exigent d’être protégés plus adéquatement dans l’exercice de leur travail, ce que permettrait notamment le port du masque N95 », ajoute Mme Charland.
La FEESP dénonce enfin des lacunes importantes dans la transmission des consignes ministérielles. « Le Ministère a beau multiplier les communiqués et les notes internes destinées aux établissements scolaires, l’information ne se rend pas toujours dans les écoles, ce qui crée énormément de confusion sur le terrain », affirme Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
À propos
Le secteur scolaire regroupe 37 syndicats affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN), représentant environ 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et 2 commissions scolaires anglophones.