Réagissant aux propos du porte-parole de Force jeunesse, Eloi Lafontaine Beaumier, rapportés dans La Presse ce matin, les comités des jeunes de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tiennent à rectifier certains faits.
D’emblée, ils rappellent, que contrairement à ce que laisse supposer l’article paru ce matin, personne chez Force jeunesse n’a tenté de les joindre pour avoir des précisions sur leurs positions concernant le projet de loi 3 alors que, le cas échéant, ces derniers se seraient fait un plaisir de répondre.
Les porte-parole des comités jeunes de la FTQ et la CSN rappellent d’ailleurs que plusieurs dossiers ont été menés en collaboration avec Force jeunesse, en particulier celui des clauses « orphelins », dont les régimes de retraite à deux vitesses, dans lequel les comités jeunes des centrales et Force jeunesse avaient présenté un mémoire conjoint. C’est d’ailleurs grâce à ce travail de concertation et de collaboration que le dossier a réussi à être relancé sur la place publique.
Les jeunes de la FTQ et de la CSN tiennent aussi à souligner la convergence de plusieurs revendications, notamment sur les questions du financement et de la transparence des régimes de retraite qui vont tout à fait dans le sens d’une équité intergénérationnelle.
« Sur le plan de l’équité intergénérationnelle, nous tenons à réitérer que nous avons plusieurs objectifs communs, c’est-à-dire l’interdiction de clauses de disparité de traitement et la bonification des régimes publics de retraite.», rappelle le président du comité des jeunes de la FTQ, Maxime Sabourin.
Il est faux de prétendre que l’ensemble des groupes de jeunes appuient le projet de loi 3 tel que proposé. Les jeunes syndicalistes sont préoccupés de la situation de certains régimes de retraite et très conscients qu’il faut proposer quelque chose qui tient la route pour l’avenir. Les positions des centrales syndicales représentent des propositions équitables qui tiennent compte des différentes situations des régimes sans proposer une solution uniforme. Les jeunes syndicalistes adhèrent au fait qu’il faut défendre la liberté de négociation des parties, durement attaquée par le projet de loi 3.
« Ce qui est en jeu, c’est plus que les régimes de retraite, c’est la liberté d’association des travailleurs et travailleuses et leur capacité de négocier librement », de conclure Alex Roy, du comité national des jeunes de la CSN.