Ce mercredi en congrès, la CSN a réitéré son appui historique au peuple palestinien et s’est engagée à signer la déclaration intitulée Appel contre l’apartheid des syndicats palestiniens. La centrale encourage également ses organisations affiliées à faire de même.
Lundi dernier marquait le 75e anniversaire de la Nakba (la catastrophe en arabe), c’est-à-dire le début de l’occupation de la Palestine. Cet anniversaire survient dans un contexte d’accroissement des violences et du nombre de victimes du régime. Présent au congrès, le militant palestinien Mustafa Barghouti déplore déjà 98 morts de Palestiniennes et de Palestiniens cette année. L’an dernier, le total s’élevait à 230 décès.
Mustafa Barghouti réitère l’appel lancé par le mouvement syndical palestinien, le 10 avril dernier, pour que cesse « le système d’occupation, de colonisation et d’apartheid ». Il demande également à la CSN de faire pression sur le gouvernement canadien et québécois afin qu’ils « soutiennent les efforts des Nations unies pour enquêter sur l’apartheid israélien ; qu’ils interdisent le commerce des armes et la coopération militaro-sécuritaire avec Israël ; qu’ils suspendent les accords de commerce avec Israël qui sont complices de l’apartheid et de l’occupation militaire israéliens et qu’ils interdisent le commerce avec les colonies israéliennes illégales. »
Appui aux travailleuses et aux travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction
En plus de réitérer son appui au peuple palestinien, le congrès a également appuyé une motion engageant la CSN et ses organisations affiliées à faire des pressions politiques pour que « l’ensemble des travailleuses et des travaillla précédente eurs de l’usine d’Olymel Vallée-Jonction puissent être reclassés dans un autre emploi, et ce, dans un rayon limitrophe de leur travail actuel ».
La motion mandatait également la CSN et ses organisations affiliées pour « faire pression sur les élu-es du gouvernement fédéral afin qu’ils passent rapidement de la parole aux actes en libérant de leurs chaînes les travailleuses et les travailleurs immigrants temporaires détenant un permis de travail fermé ». C’est le président de la Fédération du commerce–CSN, Alexandre Laviolette, qui en a fait la proposition au plancher. Ce dernier précise par ailleurs que 123 travailleuses et travailleurs étrangers temporaires de l’usine habitent en Beauce et désirent y demeurer.
C’est avec beaucoup d’émotion que le président du syndicat de Vallée-Jonction, Martin Maurice, a remercié les congressistes de leur appui.
Rappelons que les propriétaires de l’usine d’Olymel Vallée-Jonction annonçaient il y a un mois la fermeture à venir de leur usine, entraînant l’abolition de 1 000 emplois.