La veille de Noël, à quelques minutes de la fin de la journée de travail, les 18 employé-es de la Librairie Martin ont été jetés sur le trottoir. Ces derniers, dont une grande majorité de femmes, s’attendaient pourtant à passer la période des Fêtes et à reprendre les pourparlers au début janvier, comme convenu à la table de négociation.
En raison de la situation financière invoquée par le patron, d’importantes concessions sont exigées des employé-es de cette librairie de Joliette, fondée en 1925. On ne leur demande rien de moins que de reculer au niveau des normes du travail, notamment sur les avantages sociaux : l’assurance collective, les dix journées de congé de maladie, les trois journées personnelles et une sixième semaine de vacances pour les plus anciens.
Les syndiqué-es, qui adorent leur travail, sont prêts à faire un bout de chemin, mais certainement pas d’aller aussi loin, d’autant que leur employeur refuse d’ouvrir ses livres. Lors de leur présentation devant la conciliatrice du ministère du Travail, les experts-comptables de MCE Conseils, dont les services ont été retenus par le syndicat, ont soutenu ne pas être en mesure de recommander aux employé-es de consentir aux concessions exigées par l’employeur. L.-S. H