Les éducatrices qui travaillent dans les services de garde d’urgence en milieu scolaire le font en majorité sur une base volontaire et sans aucun avantage financier. « On est vraiment fiers de notre monde », affirme Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN.
De façon générale, une rotation s’effectue entre les employé-es et chaque personne accomplit son nombre d’heures habituel. À certains endroits, il y avait même plus de volontaires que nécessaire et il a fallu désigner les personnes en fonction de l’ancienneté.
Annie Charland souligne cependant qu’en raison de directives du ministère de l’Éducation qui manquent de clarté, certains services de garde scolaires d’urgence (une minorité) ont toutefois forcé le personnel qui travaillait déjà dans un service choisi par le gouvernement à se présenter. Il faut savoir que beaucoup moins de la moitié des services de garde scolaires sont ouverts en ce moment. Il s’agit souvent de ceux qui sont près des hôpitaux.
Primes demandées
Dans le cadre de la négociation du secteur public, la FEESP–CSN demande que l’effort des employé-es des services de garde scolaires soit reconnu et qu’une prime soit prévue.
Cette prime est d’autant plus justifiée que certaines éducatrices, dont le salaire fluctue entre 20,98 $ et 24,02 $ l’heure, gagnent en deçà de la prestation canadienne d’urgence, qui s’élève à 2000 $ par mois. La majorité d’entre elles travaillent en effet moins de 26 heures par semaine et certaines effectuent aussi peu que 15 ou 20 heures.