Visages de l'austérité

Samantha A.

sam

« Je suis art-thérapeute. J’ai plusieurs contrats un peu partout à Montréal avec différents groupes communautaires et agences de santé.

Il y a trois semaines, j’ai appris que les compressions budgétaires forçaient un de mes clients à abolir deux programmes de soutien envers des groupes marginalisés : des hommes atteints de schizophrénie et des hommes aux prises avec des problèmes de dépendance.

Avec seulement 24 heures de préavis, on m’a informée que les programmes n’existeraient plus. Je n’ai eu qu’une heure pour faire mes adieux à des hommes avec qui j’ai travaillé pendant plus de deux ans.

Oui, c’est plate perdre un contrat, mais ça m’enrage qu’on enlève le peu de soutien qui existe pour ces hommes-là. Ça ne se fait pas de se débarrasser d’une telle ressource après plus de 200 séances. Aucune transition, aucun préavis, aucune empathie.

Des hommes mûrs en sanglot, ça déchire le cœur. C’est ça, l’austérité. Ça détruit. »

– Samantha A.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Le Point syndical  printemps-été 2024