Des répondantes et répondants médicaux d’urgence de Sherbrooke et de Montréal ainsi que du personnel administratif d’Urgences-santé ont rejoint leurs collègues de Québec aujourd’hui pour tenir une opération de visibilité à l’occasion du Grand prix cycliste de Québec. Pour pouvoir tenir un tel événement, il faut pouvoir compter sur une équipe dédiée de RMU qui se tiennent prêts à intervenir pour envoyer des secours dès qu’ils sont nécessaires, notamment les patrons des RMU de Québec qui s’affectent eux-mêmes pour les événements de ce type. Comme ils visionnent en temps réel des dizaines de caméras placées sur le circuit, ils ont pu constater en direct que les RMU du Québec se tiennent !
Sans convention collective depuis plus de deux ans, les RMU et le personnel administratif du secteur préhospitalier souhaitent en arriver à une entente cohérente avec celle qui a été conclue le printemps dernier avec les paramédics.
Évoluant dans l’ombre, les RMU sont les personnes qui répondent aux appels d’urgence médicale. Leur rôle ne se limite pas à affecter une ambulance. Les RMU contribuent activement à sauver des vies et à préserver la qualité de vie des citoyennes et des citoyens dans les moments critiques en offrant des premiers soins par téléphone. Par exemple, ce sont eux qui donnent les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou d’accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants. C’est un travail émotionnellement exigeant qui leur demande d’être constamment en état d’hypervigilance afin de vous prodiguer l’assistance que vous êtes en droit de recevoir.
Or, à cause des conditions de travail difficiles, insuffisantes, les centrales de communication santé ont de plus en plus de difficulté à recruter du personnel et à retenir les plus expérimenté-es. Le manque de main-d’œuvre entraîne de la surcharge de travail et des heures supplémentaires obligatoires et, par conséquent, une augmentation de l’épuisement professionnel. C’est ainsi que la situation s’est détériorée au fil des ans au point où elle n’est carrément plus viable aujourd’hui aux yeux du personnel.