La CSN est profondément indignée par les violences qui ont été perpétrées dimanche envers les Catalans qui désiraient voter à l’occasion du référendum sur l’indépendance de la Catalogne et condamne le refus du gouvernement de l’État espagnol de reconnaître la légitimité de cet exercice éminemment démocratique.
« Peu importe l’opinion de chacun, le droit à l’autodétermination est bel et bien un droit international reconnu que tous les États ont le devoir de respecter », a d’abord souligné le président de la CSN, Jacques Létourneau.
« Nous désapprouvons fermement le mandat qui a été donné aux forces policières par Madrid afin de faire obstruction au référendum et dénonçons l’intervention de la Garde civile espagnole qui a blessé plus de 800 individus, intimidé une grande partie des votants et dérangé le déroulement du scrutin. Ces méthodes, qui rappellent de façon inquiétante l’époque du général Franco, ne sont pas dignes d’un État de droit comme l’Espagne », a-t-il poursuivi.
Jacques Létourneau a par ailleurs salué le courage des Catalans qui sont allés voter dans un tel climat et en appelle au respect de la volonté populaire qui s’est exprimée le 1er octobre. « La CSN salue la détermination du peuple catalan qui a bravé la hargne, les menaces et la violence pour aller voter massivement en faveur du oui. Nous tenons à exprimer notre solidarité envers les syndicalistes catalans qui entreprendront la grève générale mardi et tous les Catalans qui ont fait leur choix. »
Le président de la CSN en a finalement profité pour interpeler les gouvernements québécois et canadien au sujet du déroulement et de l’issue du vote. « Nous demandons à Québec et à Ottawa de condamner l’usage de la force contre les électeurs de la Catalogne et invitons dès maintenant les deux gouvernements à reconnaître le droit à l’autodétermination du peuple catalan. Il n’y a aucune raison pour qu’ils refusent d’entendre la voix qui s’est exprimée dimanche de façon toute démocratique lors de ce référendum historique.