Après plusieurs années de lutte pour la reconnaissance du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et des blessures de stress opérationnel (BSO) subis par les personnes qui travaillent avec les détenu-es,
le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN) a accueilli avec enthousiasme le dernier rapport du Comité permanent de la sécurité publique et nationale.
Intitulé Santé mentale et sécurités des collectivités : appuyer nos agents de sécurité publique à l’aide d’une stratégie nationale sur les blessures de stress opérationnel, ce rapport, publié en octobre dernier, contient seize recommandations, dont plusieurs touchent directement la reconnaissance des enjeux de santé mentale pour les agentes et agents correctionnels.
En mai dernier, Jason Godin et Gord Robertson, respectivement président national et deuxième vice-président national d’UCCO-SACC–CSN, ont participé aux audiences tenues par le Comité permanent de la sécurité publique et nationale. Leur témoignage, fort apprécié par les membres du comité, a d’ailleurs été repris, en partie, dans le rapport final : « Nous sommes des premiers intervenants dans le véritable sens du terme. Nous sommes à la fois des ambulanciers paramédicaux, des agents de police et des pompiers, à l’intérieur des murs des prisons fédérales canadiennes (…) De toute évidence, nous sommes les agents de la sécurité publique les plus négligés, qui œuvrent au sein d’un système que la plupart des Canadiens préféreraient oublier. Malheureusement, les effets traumatisants de notre travail sont peu reconnus. » – Jason Godin, président du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN).
En mai dernier, Jason Godin et Gord Robertson, respectivement président national et deuxième vice-président national d’UCCO-SACC–CSN, ont participé aux audiences tenues par le Comité permanent de la sécurité publique et nationale. Leur témoignage, fort apprécié par les membres du comité, a d’ailleurs été repris, en partie, dans le rapport final : « Nous sommes des premiers intervenants dans le véritable sens du terme. Nous sommes à la fois des ambulanciers paramédicaux, des agents de police et des pompiers, à l’intérieur des murs des prisons fédérales canadiennes (…) De toute évidence, nous sommes les agents de la sécurité publique les plus négligés, qui œuvrent au sein d’un système que la plupart des Canadiens préféreraient oublier. Malheureusement, les effets traumatisants de notre travail sont peu reconnus. » – Jason Godin, président du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN).
Un pas dans la bonne direction
Avec des recommandations qui proposent l’application de mesures concrètes, comme l’introduction de dispositions législatives contenant une présomption de blessures de stress opérationnel en faveur des agents de la sécurité publique, UCCO-SACC–CSN considère le rapport présenté par le Comité permanent de la sécurité publique et nationale comme un pas dans la bonne direction. L’adoption de ce type de mesures législatives, d’un océan à l’autre, viendrait régler d’importantes iniquités qui existent actuellement, puisqu’on ne trouve pas la reconnaissance du TSPT pour les premiers intervenants dans toutes les législations provinciales. Actuellement, certains agents correctionnels qui souffrent de blessure de stress opérationnel doivent se battre pour qu’un lien de causalité soit établi entre leur travail et leur état, tandis que d’autres reçoivent immédiatement le soutien nécessaire.
Au cours des prochains mois, UCCO-SACC–CSN interpellera les député-es provinciaux et fédéraux afin d’assurer que ce rapport ne soit pas tabletté et que ses recommandations soient mises en application dans les plus brefs délais. Les membres du syndicat travailleront aussi à sensibiliser la population canadienne aux conséquences sur la santé mentale d’expositions répétées à des situations traumatisantes, telles que celles auxquelles sont confrontés les agentes et agents correctionnels dans le cadre de leurs fonctions. Plusieurs études menées au cours des dernières années, entre autres par le ministère de la Sécurité publique du Canada, font état d’un taux oscillant entre 25 % et 36 % d’agents correctionnels souffrant du trouble de stress post-traumatique. Un taux alarmant qui les situe au même niveau que les vétérans, et qui justifie amplement que l’on mette en place des mesures importantes de prévention et de soutien pour ces travailleuses et ces travailleurs.