C’est par une forte majorité que les travailleurs et travailleuses de la SQDC, affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et à la Fédération des employées et employés de service public–CSN, ont entériné la recommandation de règlement faite par la médiatrice spéciale nommée par le ministre du Travail, Jean Boulet.
Il y a quelques semaines, les deux organisations ont décidé d’unir leurs forces afin d’améliorer le plus rapidement possible les conditions de travail des membres à la SQDC. Rappelons que certaines succursales sont en activité depuis maintenant plus d’un an et que la question des salaires, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre sans précédent, représentait un des enjeux importants. Les conventions collectives seront d’une durée de deux ans. Le SCFP et la FEESP–CSN tiennent à saluer le travail accompli par la médiatrice spéciale au dossier, Lise Lavallée.
« Ça n’a pas été une négociation facile. On partait de loin avec une rémunération et des conditions de travail minimales. La SQDC est une nouvelle société d’État qui a une mission de santé publique. Après un an d’opération, le modèle québécois est un succès et nos membres y ont grandement contribué », a indiqué Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.
Du côté de la FEESP–CSN, la présidente Nathalie Arguin a tenu à souligner la collaboration des deux organisations. « Nous avons fait front commun afin d’obtenir rapidement des résultats pour nos membres respectifs. Ce qui nous importe, c’est d’améliorer les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs, et ce, le plus rapidement possible. »
Pour Stéphanie Martel-Gill, présidente du Syndicat des employées et employés de la SQDC affilé à la FEESP–CSN, une étape importante a été franchie. « Nous sommes soulagés de voir nos salaires augmenter dès maintenant, mais aussi de pouvoir compter sur un comité d’évaluation d’emploi qui sera créé dans les 90 jours suivant la signature. Avec ce comité et une formation pour nous outiller face aux différents types de clientèle, nous pourrons exercer notre métier de conseiller dans des conditions gagnantes ».
« Avec ces nouvelles conventions collectives, nos membres pourront souffler un peu d’un point de vue financier, après avoir participé à construire cette nouvelle société d’État. Ce n’est qu’un début, car il reste beaucoup de travail à faire afin d’arriver à une pleine reconnaissance du rôle du conseiller professionnel à la SQDC », d’ajouter David Clément, président de la section locale 5454 du SCFP.